La Dhampir était obsédée par cette odeur enivrante se dégageant de la main de Lisa. Elle était comme Ève devant le fruit défendu, incapable de penser à autre chose qu’à le prendre. Lisa le savait, et jouait avec elle, sachant qu’il était très difficile pour Rayne de se soutenir. Le sang était le nectar divin des vampires, l’ultime drogue, un parfum irrésistible. Rayne espérait avoir convaincu Lisa, cette envoûtante et sombre vampire, et, quand elle vit cette dernière ouvrir sa main contenant son sang, le regard de Rayne se détacha automatiquement du corps de la femme pour se pencher sur le sien. Ses yeux s’ouvrirent, et on put y lire une soif inextinguible. Ses lèvres s’entrouvrirent, et elle se rapprochait inconsciemment de cette main offerte... Et Lisa lui offrit alors le soin de boire, tout en lui rappelant, de sa voix chaude, à quel point ceci était « exceptionnel ». Comme une espèce d’assoiffée souffrant de déshydratation, Rayne se rua sur la paume, et but goulûment le sang de cette dernière. Elle le but sans s’arrêter une seule seconde .Ce sang était magnifique, et réchauffa son corps, dynamisant sa libido. Tout se déroula bien trop vite, et la langue de Rayne claqua dans le vide quand la main de Lisa se retira.
Cette femme était terrible, affaiblissant toute l’agressivité de Rayne. Elle était une vraie vampire, pas, comme elle, une Dhampir. Son sang était noble, bon, pur et parfait. Elle avait senti une hygiène de vie impeccable, qui permettait au sang de ne pas décroître en qualité. Lisa ne connaîtrait jamais la pauvreté. Elle pouvait tout à fait vendre son sang en bouteille, et le revendre à une fortune auprès de congrégations vampiriques, qui se feraient une joie de le boire. L’une des mains de cette magnifique femme caressa sa joue, et Rayne la vit alors tenir un couteau. Elle s’en servit habilement pour trancher les lacets de son corset dans son dos, faisant remonter le couteau, puis balança ce dernier dans un coin de la pièce. Rayne déglutit devant cette superbe peau. Lisa avait une peau légèrement basanée, phénomène assez rare chez les vampires, et un corps assez agréable et attirant à regarder que son beau visage.
Le couteau, hypnotisant, se plaça sur le cou de Lisa, et elle se mit alors, avec un calme bluffant, et avec une main de chirurgienne, à s’entailler. Un humain aurait sans doute été effrayé, mais Rayne était charmée. C’était une forme de strip-tease vampirique, terriblement sensuel, où l’odeur de sang vint à nouveau enivrer les sens de Rayne, qui grogna de plaisir, ses canines pointant entre ses dents. Elle s’entaillait le corps, sa peau cicatrisant rapidement, signe qu’elle était une vampire puissante, son sang se mettant à couler lentement, formant une délicate rivière pourpre qui circulait entre ses lourds seins. Elle vit cette fine cascade glisser sur le ventre de la femme, esquivant son nombril, pour se stopper près de sa culotte, laissant Rayne en émoi. Son sang était en ébullition, faisant écho à celui de Lisa. Elle observait, incrédule, ce spectacle féérique. Il y avait tant de belles choses à voir, mais, encore une fois, ses instincts vampiriques prenaient le dessus sur son désir humain, car elle se voyait lécher ce sang. Lisa n’avait aucune difficulté à la contrôler, à la guider, et elle sentit ses mains fermes se poser sur ses joues, afin de l’attirer vers elle. Les deux femmes vinrent s’embrasser, et Rayne, sans hésitation, répondit à son baiser, griffant le dos de la femme, sentant les mains de Lisa la griffer également, provoquant des frémissements d’excitation tout le long de sa sensible peau.
Elle était douée, terriblement douée, envoyant Rayne dans des zones de plaisir exquises. Ce fut un magnifique baiser. Lisa avait de solides lèvres, tendres et pulpeuses, envoûtantes. Ses mains glissaient sur le corps de Rayne, qui ne s’était jamais sentie dans un tel état de soumission et de sérénité. Toute sa fureur naturelle, cette agressivité qu’elle déversait habituellement, avait été anesthésiée, noyée dans un océan de plaisir et de douleur. Lisa était une sorte de délicieuse parenthèse, ce genre de parenthèse dont on aimerait que jamais elle ne se ferme. Les belles mains de Lisa glissaient le long de son corps, atteignant son intimité, avant qu’elle ne se mette, de sa voix terriblement enivrante, à lui parler :
« Cela faisait bien longtemps que je n'avais eu pareille beauté avec moi dans ce lit »
Rayne parvint à lui sourire, et avança l’une de ses mains, pressant l’un des seins de Lisa. Elle joua avec, le malaxant, titillant son téton avec son pouce, puis pencha sa tête, et vint le sucer. Sa bouche claqua sur ce sein. Elle prenait l’extrémité entre ses lèvres, sa langue léchant le bout de son sein, remuant dessus. Ce n’était pas parce que Rayne agissait presque en tant que soumise qu’elle aurait un rôle totalement passif. Dans cette position, elle vint caresser les hanches de Lisa, puis embrassa l’espace entre ses seins, en profitant pour lécher un peu de son sang. Elle redressa ensuite un peu son corps, et l’embrassa à la nuque, avant de remonter pour lécher sa belle joue.
« Et je suis honorée de partager ta couche, Lisa... »
Elle l’embrassa à nouveau.
« J’ai tué beaucoup de vampires... Mais toi, tu es... Tellement différente, tellement... Enivrante. Je n’avais jamais ressenti une telle chose contre un vampire pur. C’est... Troublant... Et délicieusement excitant. »