Entraînement de Kendo [Pv : Jack Hawk]

Non mais qu'est-ce qu'il lui avait pris encore de venir flâner par ici. C'était à croire que le genre humaine lui plaisait bien plus qu'elle n'oserait jamais l'avouer. Il y avait en eux, ce petit quelque chose qui la faisait céder à tout les coups, laissant ici s’immiscer l’une de ses faiblesses. Mais que cela ne tienne, elle adorait tout autant les confondre dans leurs désirs et ne s’arrêterait certainement pas là.

La journée de cours des lycéens c’était achevé une heure plutôt, laissant les cieux se teinter de couleurs flamboyantes, annonciateur d’une nuit toute proche. Les élèves avait déserté leur école, ne laissant que quelques courageux traîner encore dans le coin. Certainement rattachés à un club qui leurs demandaient d’y consacrer un peu de leur temps.
Dans son désir de se mêler un peu plus au monde des humains, la créature avait choisit de s’inscrire à l’un d’eux. Le Kendo. Pourquoi ? Ca, même elle serait incapable de le dire. Peut-être le désir de se retrouver un peu plus proche de la gente masculine.

La silhouette de la créature se découpa non loin du gymnase. Toujours vêtue de son uniforme, jupe plissée arrivant à mi cuisse, chemisier blanc assez ouvert pour laisser découvrir à qui voudrait s’y attarder, la naissance de sa poitrine. La longue chevelure cendrée s’agitaient dans son dos, accentuant la démarche nonchalante de la créature qui se trouvait désormais tout près du gymnase. Sac de sport sur l’épaule, elle avait pris la précaution de partir avec une tenue adéquate.
Une main frêle ouvrit la porte et son regard ambré put observait l’intérieur de l’édifice. Le visage de la créature se figea quelque peu, constatant qu’il y avait déjà quelqu’un. Oui, elle pensait qu’elle arriverait la première, qu’elle aurait le temps de se changer, d’étudier le comportement de ceux qui la rejoindrait. Opium arqua les sourcils, la bouche à peine entrouverte, il lui fallut même plusieurs secondes avant de reprendre un comportement "normal".
Lâcher la porte et se glisser sur le côté, tout contre le mur presque craintive.

Comme chaque soir, le bel ange faisait une halte au gymnase pour s’exercer encore et encore dans la voie qu’offrait le sabre. Il était un membre à part entière du club de Kendo et était toujours soucieux d’améliorer sa technique.
Vitrine dorée pour jouet rêvé, encore ce soir, il était là, sa silhouette caractéristique accompagnée d’un sabre de bois se dressant sur le tatami. Ombre désirable, il arborait l’un de ses kimonos à la fois ample, large mais tout de même saillant, vêtement qui savait mettre en valeur ses atouts, des muscles d’albâtre finement ciselés se laissaient entrevoir, l’on devenait un corps athlétique et entraîné à l’effort.
Mais plus un mot, plus un bruit, le ballet des cieux débutait dans une arabesque létale et évanescente,  les mouvements s’exécutaient avec fluidité, graciles et légers à la fois, le sabre fendait l’air, le découpant, le perforant de part en part tel un ennemi invisible, terrible adversaire que voilà, infatigable !  Les cris de l’air se faisaient entendre sous la cadence de ses pas, tempo relevé bien que mesuré, la musique prenait tout son sens. Ce n’est qu’au détour d’une joute de plus qu’il s’aperçut de la présence de l’inopportune, cette valse militaire s’arrêta aussitôt alors qu’il remettait son sabre à la ceinture de son kimono.

« Je ne …Je ne vous avais pas vu, vous êtes là depuis longtemps ? Le cours de kendo a été annulé pour ce soir, je…je suis Jack Hawk, enchanté. »

Ses joues s’étaient légèrement empourprées alors qu’il se trouvait à plus d’une dizaine de mètres de la lycéenne, sûrement l’effort. De petites perles salines se laissaient entrevoir sur ses tempes et il l’interrogea alors…

« Mais peut-être vous venue pour tout autre chose ? Puis-je vous renseigner ? »[/color]

Dans une certaine stupéfaction, les prunelles de la lycéenne observait le ballet qui s'offrait à ses yeux. Ce soir elle ne jouait pas. Le plus étonnant c'est qu'elle avait toujours réprimait une forme de dégoût pour les armes en tout genre. Le charme, la douceur et l'éloquence lui permettait toujours d'arriver à ses fins, néanmoins elle ne regrettait pas son choix, laissant peu à peu la surprise faire place à un visage à la peau très légèrement tannée se couvrit d'un ravissant sourire.

"Je ne …Je ne vous avais pas vu, vous êtes là depuis longtemps ? Le cours de kendo a été annulé pour ce soir, je…je suis Jack Hawk, enchanté."

Les lèvres pincés, ses mains glissèrent sur ses hanches pour y prendre appui, le sourire s'envola comme il était venu alors qu'elle fronçait les sourcils. Opium avait l'air tout à coup bien sévère. Comment avait-on pu ne pas la prévenir. Oui, la donzelle prenait la mouche pour un rien. Il faut bien comprendre, qu'en temps normal, elle avait toujours ce qu'elle désirait.

"Mais peut-être vous venue pour tout autre chose ? Puis-je vous renseigner ?"

Elle le toisa presque, laissant disparaître la tension qui régnait sur son front. La belle était capricieuse. Opium plissa même les yeux en y voyant une forme de sous-entendu qui n'avait pas tellement l'air de lui plaire. Pourquoi d'autre serait-elle venu, si ce n'est que de profiter d'un quelconque enseignement.

Hm. Elle ferma les yeux cherchant à retrouver un peu de douceur. A vrai dire je m'étais inscrite. Mais je dois certainement déranger puisqu'il n'y a pas d'entrainement.

Le ton était sec, les prunelles revinrent sur le jeune homme dans une certaine forme de sournoiserie qu'elle ne pouvait s'empécher de laisser paraître. Et puis le sourire revint. La mauvaise humeur passa aussitôt. Lunatique.
La délicatesse de ses traits vint prendre possession de son visage histoire de faire passer le ton un peu dur qu'elle venait d'avoir.

Bien que timide, le beau garçon était aussi orgueilleux, terrible défaut que voilà ! Ainsi, les mots de la capricieuse fusèrent jusqu’à sa personne, propos  qui sonnèrent à ses oreilles avec un certain déplaisir. Le sourire qu’il s’était efforcé d’afficher, s’envola, emportant avec lui l’image de ses lèvres charnues, tendues, retroussées qui dévoilait une dentition de porcelaine.
Son regard vif se porta sur elle, ses billes d’encre noire la dévisagèrent, ses ténèbres étendant le poids de leur ombre sur son charmant minois. Et, subitement, subrepticement,  ses perles d’ébène se lassèrent de cette contemplation, il se détourna d’elle, la toisant dans une folle impolitesse.
Goujat mal élevé, fierté mal placée, ses pas l’avaient porté au centre de cette scène. Bientôt, cet enfant de l’air jouait de nouveau sa ritournelle, néanmoins, celle-ci prit une dimension plus martiale, sèche, cassante, mortelle. Nul mouvement ne se faisait inutile, corps et esprit étaient réunis. Mais pourtant, bientôt sa voix s’éleva dans les airs…

« Je fais parti du club de Kendo, je serai ravi de vous entraîner, à moins que vous n’ayez pas le temps… »[/b]

Le corps du jeune homme se stoppa net, coupant court aux virevoltantes pirouettes et à l’extrême rigueur des attaques. Ces derniers mots avaient été prononcés sur le ton de la provocation, piquant défi. Viendrait-elle le relever, se risquerait-elle à cet exercice ?

Décidement. Le sourire s'élargit dans un rictus qui en devint presque effroyable. Néanmoins elle ne perdait rien de son charme toujours aussi désirable ? Opium ne cherchait pas encore à user de ses atouts sur lui. Non, de toute manière il venait de piquer son orgueil.
Comment un simple humain pouvait-il jouer ainsi avec elle ? Comment ?

Le sac tomba lourdement sur le sol troublant ainsi l'atmosphère électrique qui ne manquait pas de s'installer. Sans un mot de plus, elle retira ses chaussures et avança vers lui, presque animal.

Opium n'était pas vraiment le genre de fille qui ferait peur. Plutôt fine, presque frêle, petit qui plus est. Elle demandait plutôt bienveillance et protectionnisme. Malgré tout, elle gardait pour elle un charisme remarquable. Elle se planta devant lui dans un léger déhanché, main sur les hanches.

"J'ai tout mon temps."

Chaque mot avait été volontairement détaché, preuve qu'elle répondait à sa provocation avec tout autant d'arrogance si ce n'est plus. C'est qu'elle n'a pas froid aux yeux, surtout qu'elle n'y connait rien au Kendo. Un vrai petit bout de femme.

Beauté farouche, sa crinière sombre tournicotait sous le poids de son avancée, mèches folâtres fouettant un visage d’ange, minois délicieux serti de deux orbes sombres, couleur des ombres. L’étudiant gagna rapidement la distance qui les séparait, nullement gêné par le vêtement traditionnel qui l’englobait. Il se faisait plus accueillant, offrande d’une esquisse de sourire, il lui tendit sa main, guise de salut et tentative de paix. Poigne ferme que voilà, des doigts fins et délicats, presque féminins, étrange contraste d’une même douceur et d’une même force. Désormais face à la capricieuse, l’orgueilleux se montrait la victime d’une certaine timidité, son regard se faisait plus hésitant, il la découvrait, et, il ne pouvait nier sa beauté. Mais soudainement alors que ses joues se paraient d’une belle couleur coquelicot, voilà qu’elle rompit le silence qui s’était installée, soucieuse de répondre à sa provocation.
Piqué au vif,  il en oublia ses manières, fut décontenancé et lui rétorqua du tac o tac…

« Et bien  commençons alors ! »

Comment osait-il s’adresser ainsi à elle, à la démone Opium ? La lutte avait déjà commencé, la succube avait lancé la première l’offensive et il ne se contentait que de lui répondre, faisant front et ne se dérobant à cette ennemie du beau sexe. Bientôt, ils s’affronteraient sur le tatami…La voix du jeune homme s’éleva à nouveau pour apporter son complément d’informations…

« Monsieur Izumo n’est pas là exceptionnellement, il est normalement en charge des cours de Kendo, il s’occupe également de fournir un matériel adapté aux élèves. Est-ce que…tu as pu le contacter avant ? »

Et, ne lui laissant pas le soin de répondre et l’infantilisant au possible, il se dirigea vers les vestiaires. Il en ressortit quelques instants plus tard avec un kimono, accompagné de plusieurs sabres de bois. Lui tendant le kimono, il lui lança d’un ton taquin…

« Tiens championne, vas te changer, choisis un sabre et viens te battre si tu l’oses… »[/color][/b]

Elle fulminait. Tout simplement. Opium ne serait pas cette incarnation de douceur aux belles manières. Non. Bien trop fière pour laisser passer toute cette mascarade, les traits de son visage se durcir sans rien n’enlevait à sa beauté comme toujours. Un autre masque, voilà tout.
Les prunelles ambrés l’observèrent faire se cantonnant à son silence comme son arme la plus meurtrière.
Elle secoua la tête, cherchant à chasser sa colère montante. Opium en faisait beaucoup pour pas grande chose. Les mèches cendrées vinrent encadrer son visage renforçant le regard sauvage qu’elle lui réservait. Ses mains s’élevèrent dans les airs, délicates et elle regroupa ses cheveux dans une main, quelques mèches échappant au ruban qui retenu la tignasse. La langue claqua dans sa bouche et le sourire s’étirant laissant découvrir sa dentition. Opium n’avait certainement jamais été aussi proche de trahir sa vraie nature.

Dans une aisance surprenante elle attrapa le sabre de bois par sa garde, la pointe vers le bas raclant volontairement le tatami sur lequel la créature prit place.

Pas d’entraînement, alors je me passerais de cet… accoutrement.

Non pas qu’elle n’aimait pas ce genre de tenu, mais c’était une manière de le remettre à sa place encore une fois. Elle n’allait quand même pas s’en privait.

Les prunelles ambrées de la demoiselle le quittèrent s’affairant un moment sur l’arme en bois. Le kendo, elle en avait vaguement entendue, rien de plus. Une moue prit place sur son minois se demandant comme elle s’en sortirait. La précipitation n’est pas toujours bonne.
Tant pis, elle haussa les épaules, basculant la tête vers lui, la longue mèche de cheveux s’agitant aussitôt dans son dos pour en souligner le mouvement. Elle se tenait droite, légèrement cambrée ne lui offrant que son profil alors que sa tête, penchée, était tournée vers lui.

Alors Sempaï, je vous écoute, enseignez moi la voie du sabre.

Odieuse, piquante, provocante, quel était le plus terrible de cet adjectif ?
Face à face terrible que voilà ! Qui l’emporterait dans l’excès, trouveraient-ils le courage de se battre jusqu’à la mort ? Au fur et à mesure de cette lutte sanglante, de cet échange violent, leurs colères respectives déposeraient-elles les armes devant les blessures de l’autre ?
La bête, orgueilleuse à souhait, insaisissable et inaccessible ne semblait encline à lui céder en quoique ce soit. Elle ne cilla même pas lors du refus d’enfiler le kimono, indifférence face à la mort de la draperie. Stratégie rondement menée, échec et mat, ou tout simplement folle impulsivité ?

*Sa garde est certes très mauvaise mais elle est parfaitement sur le qui-vive, prête à bondir au moindre assaut…*

Il la contourna tel un professeur, la détaillant dans sa posture de ses prunelles sombres impassible, on aurait pu croire qu’il la reluquait mais il n’en était rien. Après quelques instants, son sabre vint toucher la cheville droite d’Opium, puis son genou gauche avant de remonter pour atteindre son  avant-bras droit…
Successions de touchers délicats, myriades de caresses inconscientes…
Sa voix trancha l’air soudainement, apportant son lot d’explications…

« Vous devez être plus fléchie sur vos genoux, votre équilibre est précaire, mauvais même… Quand à votre garde, elle est grossière et inadaptée… »

L’air vibra, se fendit alors que l’arme de la jeune femme s’en allait virevolter quelques mètres plus loin sous l’impulsion du katana du garçon.

« D’ailleurs, n’est-ce pas impoli, je ne connais ni votre nom et vous refusez de porter le kimono que je suis allé vous chercher…Mais je vous reconnais une certaine volonté…une grande combativité…Commençons nous, mademoiselle ? »[/color]

Rha. Opium et son inconscience, sa bêtise. Sans tout cela elle ne serait certainement la créature si effroyable qu'elle était. Le sourire narquois resta sur ses lèvres comme un enfant téméraire. Non, ce genre d'arme ne lui plaisait pas du tout. La preuve, d'une certaine manière elle ne respectait même pas le Kendo ne voulant pas revêtir l'habit traditionnel.
Sans rien dire, elle laissa faire le bout de bois s'attardait sur sa peau tannée. Ca l'amusait, voir autant d'orgueil dans un seul homme. A voir qu'elle n'aille pas non plus se lasser. Ce n'était pas pour rien que la belle préférait le genre humain à ses confrères.

"Vous devez être plus fléchie sur vos genoux, votre équilibre est précaire, mauvais même… Quand à votre garde, elle est grossière et inadaptée…"

Je suis là pour apprendre.

Se contenta-t-elle de souffler, venimeuse. Mais déjà le sabre quittait sa main pour atterrir plus loin. Soit. Sa réaction fut dérisoire. Elle ne broncha pas. Fainéantise ou manque de réflexe ? Seul son sourire disparut laisser se profiler un nouveau masque sur son minois. Opium froncé légèrement les sourcils contenant cette fierté si mal placé.


"D’ailleurs, n’est-ce pas impoli, je ne connais ni votre nom et vous refusez de porter le kimono que je suis allé vous chercher…Mais je vous reconnais une certaine volonté…une grande combativité…Commençons nous, mademoiselle ?"

Trop. Elle ferma les yeux alors qu'une main se referma sur le poignet du jeune homme. Abaissant celui-ci pour lui laisser champ libre. Elle pivota tout simplement sur elle-même venant s'enrouler sur lui faisant preuve de brutalité. Tiens cela ne lui ressemblait pas. Son dos se plaqua contre le torse du jeune homme sans retenue presque violemment.
Au moins elle l'avait contre lui. Non pas que le corps à corps lui plaisait plus, mais elle pourrait mieux user de ses capacités.

Hm. S'il n'y a que cela pour vous contenter, appelez-moi Opium.

Candide, elle avait pris soin de s'adressait à lui dans d'une voix mielleuse à souhait, lâchant sa prise. Se décollant de lui comme si de rien n'était.

Souvent femme varie, Opium  ne pouvait se soustraire à cette effroyable règle, à cet affreux dicton, à cet odieux principe, et, ainsi, elle était passée de la contemplation à la colère et maintenant elle mimait à merveille l’innocence, tout en se faisant provocante.
L’inconstance n’est-elle pas propre aux membres du beau sexe après tout, n’est-elle pas l’un de leurs plus précieux attraits et sûrement l’un leurs pires défauts ? A moins que ce trait de caractère ne lui soit applicable, car, tout comme elle ,Jack savait passer d’un état à l’autre, à une vitesse folle.
La distance les séparant disparue, et, bientôt l’homme se tint derrière la belle. Bien que façonné à même la glace, son souffle était chaud et vogua sur sa nuque, se faufilant un court instant le long de cette gorge blanche et découverte. Ne dit-on pas qu’un froid extrême peut davantage brûler que la plus chaude des flammes?
La pression de ses mains se fit incessamment sentir sur ses épaules, elles s’abattirent sans un bruit, réconfortantes et rassurantes, imprimant ses paumes masculines…Terriblement pâles sur cette couverture cendrée, elles accompagnèrent la danse langoureuse et serpentine de cette chevelure…Posté derrière elle, elle était soumise aux effluves de son parfum, à sa présence imposante, à ses yeux vifs et noirs inquisiteurs.
Bouche bée, l’ange la dévisageait en silence, faisant glisser son regard le long de son visage, les océans sombres la recouvrant bientôt, cette nuit obscure la sondant comme pour y déceler la présence d’une vérité. Car en cet instant et en ce lieu,  Jack réalisa qu’il n’était plus face à une gamine mais « belle et bien » à un membre à part entière de la gente féminine.
Ses joues se colorièrent d’un rouge cerise, véritables friandises à croquer, il se détourna d’elle, allant récupérer l’une des armes pour en tendre une à Opium…

« Bien commençons…alors. La voie du sabre est longue et semée d’embûches, l’équilibre est important…Il faut raisonner en termes de flux… S’approprier la force de l’autre pour la retourner contre lui….Dites vous bien…dis toi bien que nous sommes des murs d’eau… »[/color]

Elle en rirait presque. Opium n'allait quand même pas se laisser par un simple humain.
Certes, elle ne pouvait être continuellement raffinée et élégante, elle ne se devait de défendre son statu de femme. Le Kendo n'était peut-être pas la solution dans le cas présent même dans ses agissements elle gardait sa part de féminité.
Certainement plus que fière de ce qui venait de se passer elle l'observa partir. Un large sourire prit possession de ses lèvres lui donnant un air un peu sauvage. Chasser le naturel et il revient au galot.
Les mains de la créature glissèrent alors contre ses flans jusqu'à ses hanches où elle s'installèrent un moment. Un léger déhanché alors qu'elle répartissait la majeur partie de son poids sur une jambe. Elle n'en était que plus hautaine et ravissante. Ses prunelles ambrées le suivirent un moment alors qu'il récupérait ce qui lui était nécessaire pour lui prodiguer son enseignement.

"Bien commençons…alors. La voie du sabre est longue et semée d’embûches, l’équilibre est important…Il faut raisonner en termes de flux… S’approprier la force de l’autre pour la retourner contre lui….Dites vous bien…dis toi bien que nous sommes des murs d’eau…"

Un mur d'eau ?

Répéta-t-elle plus bas, pour elle même. Son visage changea laissant paraître l'élève assidu qu'elle pouvait être. Ses mains quittèrent ses hanches, ses sourcils se froncèrent alors que la réflexion l'envahit.

C'était une approche différente pour elle. Raisonner en termes de flux... En règle général Opium faisait en sorte de manipuler sa proie et l'amener là où elle le désirait. Ce devait être le même procédé. Elle emprisonnait l'homme dans ses bas instincts le laissant se perdre lui-même dans son désir et son envie.
Un sourire se dessina peu à peu sur ses lèvres comme si la belle venait de trouver la clef. Un mur d'eau ? Bien, elle se contenterait alors de refléter l'image du jeune homme.

Les jeux de la découverte et de la conquête s’offraient à cette fausse ingénue et à ce mâle prétentieux Qui serait le chasseur du chassé, la proie du prédateur ? Futile question pour des êtres de la nuit ? Ils étaient, peut-être, tout simplement mutuellement victimes de l’un et de l’autre. Et quelle victime que voilà pour la vamp ! N’y avait-il pas plus beau défi que cet homme à l’allure impressionnante, imprégnée du manteau de mystère ? Non, vraiment aucun. Quel stratagème emploierait-elle pour l’attraper, pour l’attirer à elle ? Jouerait-elle de ses charmes ? De la fausse faiblesse de son sexe pour l’attendrir ? De son intelligence ? Se plairait-elle à faire l’indifférente ? Ou oh combien même déciderait-elle d’adopter toutes ces ruses à la fois pour être sûre de ne pas laisser s’échapper un être aussi plaisant ?
Et lui, aurait-il pu trouver pareille incarnation de la femme dans toute sa splendeur? Parviendrait-il  à capter l’attention de cette divine, sûrement, lunatique ? N’était-elle pas la sensualité ?
Leurs regards tantôt se pourchassaient, se fuyaient, s’embrasant pour mieux s’étouffer.
Ses orbes sombres, vides de toutes lumières mais brillants d’éclat se plissèrent sur cette jeune personne comme pour l’observer, pour mieux sonder les tréfonds de son être, comprendre les rouages de sa pensée.

« Je ne parviendrai pas à vous faire enfiler ce kimono, alors commençons… Mettez vous en garde… et attaquez moi, montrez moi de quoi vous êtes capable.. »[/color]

Rien ne peut-être encore prévu, ses agissements lui sont propres et ne subissent aucune logique.
Essayer de la sonder n'amènera à rien mise à part se confronter à un mur n'envoyant que de douces vagues de sensualité.
Opium userait surement de ses charmes. C'est un peu ce qu'elle faisait le mieux pour ainsi dire. Mais rien ne disait que le jeune homme puisse lui plaire. Chaque était considéré comme proie. Plus la tâche était difficile plus s'acharnerait. Le tout étant simplement de savoir jouer avec les bons masques. Ici, il s'agissait plus d'un jeu que de séduction. La créature avait été piqué à vif et ne faisait que répondre aux attaques. Certes, elle y m'était beaucoup trop de volonté mais les démons n'étaient-ils pas un amas résultant de différents péchés ?

"Je ne parviendrai pas à vous faire enfiler ce kimono, alors commençons… Mettez vous en garde… et attaquez moi, montrez moi de quoi vous êtes capable.."

Elle grimaça à l'idée de devoir se mettre à l'oeuvre. Elle serait surement pitoyable, du moins elle en était convaincue mais son désir d'apprendre renversa son désir de se placer au dessus du jeune homme qui d'ailleurs ne s'était toujours pas présenté. Ce n'était pas lui, l'angelot impétueux qui lui avait fait des leçons de courtoisie ?
Les jambes légèrement écartés, fléchissant à peine les genoux, les sens s'éveillèrent sous un nouveau jour. Elle si réceptive aux envies, aux désirs, aux plaisirs, se retrouvait à veiller le moindre mouvement perceptive. Ses doigts s'agitèrent, évacuant la tension croissante.
Sabre en main, la pointe de la lame de bois se releva à hauteur de la ceinture. Elle agissait selon son instinct sans chercher à reproduire le schéma, la danse qu'il avait exécuté un peu plutôt sous ses yeux.
Mais que cela ne tienne, le pied droit avança à peine en avant, la lame s'éleva et s'abattit dans un souffle rapide sur la transversal, de la gauche vers la droite.

Un bruit sourd témoigna de leurs joutes, du choc de leurs armes, avait-il seulement bougé ? Le coup que cette délicieuse succube porta au niveau de saille, ne put remplir son office, et, se solda par le plus cuisant des échecs, non seulement, il para son attaque mais le contre assaut fut véloce et terrible. A présent, seule sa lame de bois était tendue, arrêtée, pointée sous la gorge de son élève du moment.

« Il faut toujours prévoir la contre-attaque de l’adversaire et rester sur ses gardes…Votre attaque manquait de conviction, recommençons…A moins que vous ne vouliez que je vous attaque en premier ? Hum…Oui, cela changera… »

Le lycéen adopta sa position de garde, caractéristique, fléchissant légèrement les genoux, les avant-bras tendus pointant son katana en direction de la belle. Un pas en avant et voilà qu’il se retrouvait sur elle, prêt à frapper à l’aide de son katana, arriverait-elle à riposter, emploierait-elle une autre stratégie ?

Son orgueil encaissa l’échec sans trop de mal. De toute façon, Opium savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas le dominer dans ce domaine là. La brutalité, ce désir incessant de puissance et de prouver sa virilité avait tendance à la lasser. Un peu trop vite cela dit. Bizarrement, ses réflexes furent encore une fois quasiment inexistants. Elle se contenta simplement de le regarder, sournoise, encore et toujours. La créature déglutit ravala sa fierté pour le moment sans mot dire.

"Il faut toujours prévoir la contre-attaque de l’adversaire et rester sur ses gardes…Votre attaque manquait de conviction, recommençons…A moins que vous ne vouliez que je vous attaque en premier ? Hum…Oui, cela changera…"

Elle fronça aussitôt les sourcils comme si la moindre de ses réflexions avaient le don de la faire enrager. Bref silence. A vrai dire elle lui serait bien rentrée dedans une seconde fois. Malgré ça, elle n’en fut que plus combative reprenant la lame en bois bien en main. Non, elle ne laisserait pas dire qu’elle ne vaut rien.
A sa demande, la démone opina simplement de la tête, acceptant que les rôles s’inversent.

Aussitôt dit, il se retrouvait déjà sur elle prêt à ouvrir à nouveau les hostilités. Pas le temps de faire la moue, elle fondit sur le sol, s’abaissant tout simplement. Les deux se posèrent fermement sur le sol lâcha l’arme et ses jambes se détendirent comme si la donzelle allait se redresser. Un pied quitta le sol en remontant sur le jeune homme.
Une faiblesse pour le corps à corps décidement. Il n’irait surement pas se plaindre. La jupe plissée suivit le mouvement dévoilant ce qui se trouvait dessous. Shorty noir, rien de bien féminin mais cela prouver au moins qu’elle était réellement venu dans l’optique d’apprendre le Kendo et ne pas mettre à mal la libido masculine. M’enfin qui sait, peut-être s’en trouvera-t-il perturbé. Cela peut toujours servir de tactique. ^^