La suggestion de Mélinda sembla plonger la petite Sakura dans le trouble. La vampire était suffisamment expérimentée pour le sentir. Sa queue remua moins rapidement, restant comme figée, alors que cette dernière semblait réfléchir, perturbée. Elle envisageait le pour et le contre, et Mélinda fut tentée de lui dire que ce n’était qu’une proposition, lorsque Sakura reprit ses mouvements, sortant de sa torpeur.
«
Je... haaaaa... Je veux b-bien.... Maîtresseeee.... Haaaaa.... Mais p-pas dans m-mon.... huuuuu... Pas en m-moi.... Ça j-je veux p-pas.... »
Pas en elle ? Pour le coup, la vampire ne fit pas attention à ce que Sakura disait, ayant retenu le «
Je veux bien » au «
Pas en moi ». Les détails verraient plus tard. Tant qu’elle était d’accord sur le principe, c’était tout ce qui comptait. Mélinda embrassa la brave Taigâ, et descendit une main pour la poser sur ses fesses, la pressant tendrement, en appréciant la rondeur, avant de promener ses ongles sur son dos, la sentant frémir. Elle avait décidément une peau merveilleuse. Mélinda adorait la caresser, et ce fut dans cette position qu’elle finit par avoir un orgasme. Ce dernier vint bien naturellement, car le petit corps chaud de Sakura, ses frémissements, ses grognements, ses petites griffes, sa peau tendre, étaient autant de merveilleuses sensations qui la conduisirent à ce moment final. Elle sentit la cyprine de Sakura se répandre sur son ventre, tandis que la sienne éclata, recouvrant l’extrémité de la queue poilue de la Taigâ.
Sakura la ressortit de l’intimité de sa Maîtresse, et s’en servit pour l’enrouler autour de son bassin. La vampire frémit, appréciant toujours cette sensation, sentir cette espèce de cercle poilu et tendre autour de sa taille. Elle serra Sakura contre elle, glissant sa tête entre ses seins, et l’embrassa sur les cheveux.
«
Repose-toi, mon ange... » glissa-t-elle sur une voix douce.
La Taigâ ne l’avait sans doute même pas attendu pour dormir, et Mélinda passa les quinze prochaines minutes à caresser son corps. Elle frottait tendrement le dos de Sakura, veillant ainsi que cette dernière se repose. Les souvenirs de sa vie d’esclave chez les Atayoshi étaient encore marquants dans son esprit. L’une des mains de Mélinda caressa ses cheveux, tandis qu’elle continuait à se demander ce qui clochait avec cette Terranide. La manière avec laquelle elle lui avait ouvert son corps, sans la moindre retenue, sans la moindre réelle crainte, sans la moindre forme d’appréhension. C’était incohérent... Il y avait quelque chose qui échappait à Mélinda, mais il lui était difficile de vraiment s’en préoccuper. Sakura était prête à servir au harem, et le sexe ne la faisait pas forcément fuir. Alors, même si la Drow avait du lui mentir, arrondir les angles, elle avait revendu une bonne marchandise... A un prix assez dérisoire par rapport à sa valeur réelle, ce qui confirmait que c’était là une marchandise illégale.
*
Une chance que tu aies appartenu à un Nexusien, ma petite... Les ordonnances impériales décrètent que toute forme de convention passée avec un ennemi impérial est nulle de droit. C’est la guerre qui me permet de te récupérer sans craindre d’éventuelles poursuites judiciaires... Alors, dors, ma petite Sakura, car, aussi mystérieuse que tu sois, ton avenir est assuré entre mes bras...*
Elle attendit encore quelques minutes après ses câlins, et reposa tendrement Sakura sur le lit, laissant cette dernière dormir. A la manière des nekos, elle avait visiblement besoin de dormir beaucoup. Mélinda se rhabilla, et la glissa dans les couvertures, avant d’aller chercher des vêtements appropriés pour elle, et les mettre sur le lit. Elle est petite, et le lit est grand ; les risques qu’elle renverse ses affaires sont donc modérées. La vampire tira sur les rideaux, et embrassa Sakura sur le front, avant de sortir, retournant à ses activités.
Le soir vint assez rapidement, et, comme au manoir, Mélinda mangeait en commun avec ses filles, dans un réfectoire. Comme il y avait plus de monde au harem qu’au manoir, elle faisait de grandes tables, et ce d’autant plus que les filles du manoir pouvaient également venir manger au harem, si jamais leur Maîtresse n’était pas là. C’était une sorte de grande cuisine chaude et réconfortante, avec plusieurs longues tables, dans une partie qui jouxtait le restaurant du harem. C’était généralement l’occasion des grandes déclarations, d’accueillir les nouvelles, et ce serait donc l’occasion d’accueillir Sakura. De cette manière, elle éviterait que les autres filles ne la bizutent trop violemment.
Sakura tardant à venir, Mélinda demanda à l’une de ses nekos d’aller la voir. Ce n’était pas Liana, mais une neko un peu plus basanée, qui venait des îles du Sud, et qui aimait bien s’habiller avec un uniforme de lycéenne japonais. Elle s’appelait
Noala, et se rendit dans la chambre de Sakura, qui émergeait du sommeil. Relevant la tête, Noala sauta sur le lit.
«
Tu n'es toujours pas prêtes ?! Le repas est servi et la Maîtresse attend ! » s’exclama-t-elle.
Sakura la regarda avec de grands yeux hagards, et sembla être légèrement timide. Elle ne s’était pas encore habillée, et sembla capter le regard de Noala, avant de lâcher :
«
Heu... Je sais pas... m'habiller... »
Un sourire traversa les lèvres de Noala, qui s’avança vers elle, et frotta son nez contre la joue de Sakura.
«
Hihi, je te comprends, petite Taigâ. Je suis née dans une île d’esclavagistes, et on ne m’a jamais appris à m’habiller non plus... Mais ce n’est pas une raison pour te déplacer les fesses à l’air ! Je vais t’aider ! Sors de ces couettes ! »
Noala s’approcha ensuite des vêtements, et les dispersa sur le lit. Elle lui montra du nez la culotte.
«
Prends-là entre tes mains, et glisse-là sur tes jambes, puis remonte-là jusqu’à ce que tu ne puisses plus le faire, et qu’elle couvre ton intimité. Normalement... Oui, c’est bon, il y a un petit trou derrière pour que tu puisses glisser ta queue. »
Elle attendit que Sakura s’exécute, louchant volontiers sur son délicieux petit corps, et se glissa dans son dos, posant ses mains sur ses fesses, afin de refermer la culotte, au-dessus du trou.
«
Voilà... Pense à refermer l’arrière, ça permet de stabiliser ta queue... Mais méfie-toi à ne coincer aucun poil dans la fermeture Éclair, ça fait un mal de neko ! »
Noala parlait par expérience. Elle alla ensuite chercher le soutien-gorge.
Ceci servira à couvrir tes seins, et à éviter qu’ils ne se déplacent partout quand tu avanceras. Ça permet de les tenir, en somme. Tu as de la chance, c’est un soutien-gorge facile à mettre. Il suffit de passer chaque bras dans les ficelles, et de le nouer dans le dos. »
Noala l’aida à enfiler le sous-vêtement, et s’occupa du nœud.
«
Nous manquons de temps, bien sûr, mais la prochaine fois, c’est toi qui fera tout toute seule ! Il n’est pas forcément nécessaire de refaire le nœud à chaque fois, mais ça dépend aussi des soutiens-gorges que tu utilises. Certains n’ont pas de bretelles, et... Enfin, peu importe, miaaaww... »
Elle récupéra ensuite le reste des vêtements. Sakura n’avait pas de collants, mais une mini-jupe. Elle la mit sur les jambes de Sakura, la faisant glisser, puis enfila son haut, un simple débardeur. Des vêtements légers, mais qui lui conviendraient bien, dans la mesure où ils n’entraveraient pas ses vêtements. Noala se glissa derrière Sakura.
«
Ta queue n’est pas trop entravée ? Tu peux la remuer ? La plupart des vêtements ne sont pas conçus pour permettre à une queue de sortir derrière, mais certains ont des ouvertures. Toi, ça a l’air d’aller... »
Satisfaite, Noala alla se planter à nouveau devant Sakura, et lui fit un grand sourire, avant de lâcher, les yeux pétillants :
«
Tu viens ? Maîtresse va parler de toi ! »