Divergence d'opinion [PV: Aloysia & Sofia]

Notre rencontre était surtout dû au hasard, je n’avais même pas vraiment l’intention de me rendre devant mon échoppe, si je puis appeler cette estrade où j’exhibais mes nouvelles et moins nouvelles acquisitions au peuple de Nexus, j’avais seulement envie de passer par un chemin qui ne serait pas à découvert, où je pourrais me rendre à mes disciples sans me faire voir, par personne. On a beau les critiquer et dire que ce ne sont pas des professionnels, qui commettent beaucoup d’erreur, mes ombres sont douées dans le « Search and destroy », ils peuvent retrouver n’importe qui, même sans l’avoir vu. Je comptais un peu sur eux dans ma recherche de la terrannide qui m’avait volé la princesse.

En fait, pour être honnête, le fait qu’elle m’ait débarrassé de la princesse ne me dérangeait pas plus que ça, c’était surtout un fardeau en moins sur mes épaules. Le seul hic, s’était qu’elle pouvait parler, détruire tout l’empire qui avait été bâti de mes mains, enfin, bâtie en partie de mes mains.

Et quelle ne fut pas ma surprise alors que Sofia me tomba dessus dans la noirceur de la nuit, à peine éclairée par un ciel qui était plus souvent couvert de nuages que baigné dans la lumière de la lune. Me lançant un sac d’or, dont elle prétendait qu’il contenait la somme qu’elle m’avait offerte quelques heures avant, lorsqu’elle m’affirma que le produit que je vendais n’était rien d’autre qu’une simple bâtarde. Détachant tranquillement la corde qui fermait le sac, j’ouvris tranquillement l’embouchure, mieux vaut rester sur ses gardes pour regarder à l’intérieur. Une centaine de pièces de la grosseur de ma paume étaient entassé dans le contenant de cuir mou. Sur Terra, la grosseur des pièces étaient l’équivalent des bouts de papiers avec un certain montant inscrit dessus : Certaine grosseur vaut 10 pièces d’or normales, d’autre 100. Bref, il  y avait bel et bien, 10 000 pièces d’or dans ce sac.

Tu n’es certainement pas esclave d’un maître… Qui est tu?

Je remarquai alors qu’elle avait amené avec elle la princesse, celle qui avait causé tellement de problème à moi et à mes hommes. Son attitude de gamine trop gâtée m’irritait par-dessus tout, et surtout la manière qu’elle parlait face à ceux qui avaient fait d’elle une esclave, elle n’avait même pas peur de nous, car elle croyait encore que son père allait arriver sur le dos d’un dragon pour tous nous tuer. Mais, par-dessus tout, elle n’arrêtait pas de dire qu’elle était une sang-mêlée, terme qui n’existe pas sur Terra. Donc, dans le souci de l’instruire, je lui expliquai le terme.

Princesse, une bâtarde est un mélange de deux races, ça n’a rien à voir avec la royauté, c’est pour ça qu’à mes yeux, tu restes une bâtarde. De toute façon, ton titre ne veut plus rien dire par ici… Avoir su que c’est ce que tu étais, je t’aurais laissé aller beaucoup plus tôt, ça m’aurait évité beaucoup d’emmerdement. J’accepte l’offre… Cependant, des hommes sont morts, qui ne pourront plus m’être utiles, et ce, par ta faute, Neko… Tu as pensé à un paiement quelconque pour ça?

Aloysia n'avait pas envisagé que la kitsune est pût risquer sa vie pour la sortir de là. La jeune femme la remettait à sa place et la jeune princesse n'apprécia pas du tout ce sermon mais  elle se retint de dire quoi de ce soit. Elle sentit une main lui caresser la joue et ne pût s'empêcher de sourire à sa nouvelle maitresse. De Plus elle lui dit que le marchand d'esclave avait déjà eu sa correction et elle lui assura qu'elle allait le voir dans peu de temps. La maitresse lui saisit la main et elle la suivit sans opposer de résistance, surtout qu'elle avait été douce avec elle. Ce contact la rassurait, elle se sentait enfin protéger même si elle était maintenant une esclave.

Elles retournèrent ensemble devant l'échoppe de l'homme qui avait voulu la vendre. En l'apercevant, elle serra automatiquement la main de la neko plus fortement. Elle lui en voulait, à lui et à tous ses hommes. Elle voulait Lui cracher tous son venin mais elle avait appris à se taire quand il le fallait. Elle ne voulait pas que la jeune femme qui l'avait sauvée est des ennuis par sa faute. Elle serra donc les mâchoires, tic qu'elle avait lorsqu'elle avait mal ou qu'elle était en colère. Sa maitresse donna au marchand ce qu'elle lui avait promis. Mais celui-ci l'interrogea sur sa vrai identité. Et il s'adressa ensuite à elle pour lui expliquer sa conception du mot bâtard. Elle le regarda froidement sans lui montrer le moindre sentiment. Elle détestait les gens qui de pensait plus intelligent que les autres. Elle avait une ascendance terrienne et elle avait hérité de cette culture. Et elle savait qu'elle avait raison. Elle marmonna entre ses dents juste assez fort pour que seule sa maitresse l'entende.

"Abruti"

Il se s'adressa à nouveau à sa maitresse pour savoir comment elle allait réparé la mort des deux hommes. Aloysia tourna la tête vers cette dernière, attendant sa réponse.

La kitsune sourit lorsque Hiro prétend avoir percé son secret.  Preuve qu’il était un peu plus intelligent que la moyenne,  oui, une hybride de n’aurait jamais put faire tous  ce qu’elle venait de faire.   Mais va-t-elle lui dire qui elle est réellement,  le mystère reste encore entier.  Elle se contente de sourire, le faisant languir,  elle veut d’abord voir comme se comporte son esclave.  Vu que celle-ci  sait rester à sa place et qu’elle fait preuve de suffisamment de sagesse pour ne pas se mettre en danger inutilement,   Sofia décida qu’elle la garderait quelques temps.  Pour voir ce dont elle est capable et  pourquoi pas,  la former à son métier ou  à certaines tâches.   

Elle regarda Hiro faire sa petite explication et ne dit pas un mot,  elle se fiche honnêtement de savoir si elle est un sang mêlé ou pas,  ce qu’elle voit, c’est ce qui peut lui être utile,  ce qui peut  lui servir à gagner contre  n’importe qui, quitte à ce que ceci ne soit pas loyale.  Elle n’hésite pas à mentir,  à voler,  voir même à se vendre pour pouvoir se débarrasser de problème gênant,  mais le plus souvent, c’est à quoi de poignard dans le dos, qu’elle règle ses petits problèmes.

-Vous avez absolument raison monsieur Hiro,  Je suis aussi libre que l’air, et surtout  je ne laisserais jamais personne me mettre des fers.   Je suis Sofia,  la rose noire.  Assassin et marchande d’esclave à mes heures.     Vous comprenez pourquoi, il faudrait mieux pour vous que cette histoire ne continue pas.   Concernant vos Hommes, j’ai le regret de vous le dire,  mais s’ils sont morts, c’est de votre faute.  Vous n’aurez ainsi rien de plus de moi.    Je vous paye déjà assez grassement pour  ce qu’elle vaut, c'est-à-dire rien…

Elle avait un sourire,  il pouvait prendre le choix de la contredire, mais alors elle avait un moyen de pression phénoménale, puisqu’il lui avait vendu de la marchandise contrefaite…  Pas donné… Vendu…  Oui, elle venait  de l’avoir sur ce terrain là aussi…   elle lui dit tranquillement.


-Vous le savez aussi bien que moi,  le faible meurt, sauf s’il se soumet au plus fort.   Ainsi il est préférable pour nous deux que aucun de nous deux ne s’en sorte avec un petit accident… Je n’ai pas envie de mourir et j’imagine que c’est la même chose pour vous…


Oui,  elle imaginait bien la chose,  de son coté, elle  pourrait le tuer à un moment ou à un autre. Du sien, il pouvait engager des mercenaires ou des assassins. Donc autant ne pas prendre de risque et de s’en sortir comme cela.  Surtout  que le marchand aurait d’autre occasion de se rattraper, ce qui pouvait ne plus être le cas lorsque  elle prendrait la décision de fermer sa boutique si  il se voulait trop gourmand.   Oui, la vie continue, il n’y a pas mort d’homme… Pour l’instant du moins…

Maintenant on commençait à jouer franc jeu; elle m’annonça qu’elle était une assassine, trafiquant d’esclave à ses heures. Apparemment, j’avais visé juste, elle n’était pas une esclave soumise à un maître quelconque. Quoique n’importe quel abruti aurait compris qu’un maître n’entraîne pas son esclave à l’art de l’assassinat, de peur que celui-ci se retourne contre son maître. Mais elle alla plus loin que simplement me dire qu’elle était une assassine et me donna son nom avec le surnom que le milieu l’avait affabulé : La rose Noire.

Le nom de la neko, à savoir Sofia Maédra ne m’était pas vraiment connu, cependant, pour cette race, le prénom Sofia était très répandu; presque tout le monde connaît une neko nommée Sofia. Cependant, la « Rose Noire » me disait quelque chose, je pouvais même dire avec assurance que j’avais déjà vu une de ses œuvres et, en y repensant bien, alors qu’elle me disait qu’elle ne me devait rien dû au fait que c’était mon avidité qui avait causé la perte de mes hommes, je l’avais déjà vu à l’action, alors que j’allais faire un contrat pour le Roy… Elle avait chouré ma cible juste sous mes yeux, alors que j’avais réussi à m’infiltrer dans les cuisines de cet homme pour le tuer d’un poison… Enfin, bref, le passé reste le passé.

Ce ne sont pas de mes mains qu’ils sont morts, très chère, mais bien des tiennes. Cependant, je n’ai pas envie de me mettre une assassine à dos, surtout de ton calibre, donc, je ne vais pas en rajouter dans cette joute verbale qui pourrait nous coûter cher, à tous les deux.

Refermant le sac, contenant le paiement de la neko, je l’accrochai à ma taille. Il était temps pour moi de disparaître de cet endroit, je n’avais plus de raisons à rester ici, ou encore à pourchasser ces deux femmes. Tout ce que j’espérais, c’était que Sofia ne décide pas de me trahir et de parler de cet ‘’incident’’ et me faire perdre tout ce que je possédais dans ce monde… Si jamais elle ne respectait pas sa part du marché, je lui ferais voir qu’elle n’est pas la seule à maîtriser l’art du meurtre.

Je m’éloignai légèrement, reculant, des deux femmes, glissant tranquillement dans les ombres de deux bâtiments commerciaux. On m’avait appris qu’il fallait mieux ne pas tourner le dos à un assassin, surtout avec qui les relations ont été tendues…

Maintenant que nous ne nous devons plus rien, ni l’un, ni l’autre, je vais maintenant prendre congé. Au fait, n’oubliez pas votre part du marché, j’attends de vous de ne pas ébruiter l’affaire…

Puis, mon regard se tourna vers l’esclave, nouvellement acquise par Sofia. Mes yeux la fixant, balayant son corps des pieds jusqu’à la tête, je secouai légèrement la tête, un peu déçu.

C’est dommage, tous les problèmes que ta capture m’a causée et que je doive me débarrasser de toi si rapidement, tu es plutôt mignonne, et je sais ce que j’aurais pu faire de toi si j’avais décidé de te garder…. Enfin. Mesdames, je retourne à mes quartiers, je vous suggère d’en faire autant.

Un léger sourire en coin, puis je disparut complètement dans les ombres, avant de réapparaître non loin, dans la rue de pierres.

Un léger frisson parcoura l'échine d'Aloysia. Sa futur maitresse...une tueuse ! Mais que voulait-elle faire d'elle ? Pourtant si elle avait voulu la tuer, elle ne l'aurait pas sauver. Aloysia tressaillit une nouvelle fois en entendant qu'elle ne valait rien. Cela était vraiment dégradant et rabaissant. Elle suivait l'échange passivement espérant que cela ne tourne pas à la bagarre. L'homme préféra les laisser tranquille et s'en allait doucement. Il la regarda tranquillement, la détaillant. Elle ne laissait pas passer ses émotions comme on le lui avait appris. Elle le regarda à peine...comme l'attention qu'elle aurait porté à un ver de terre. Oui c'est cela... Un verre de terre qui finira un jour écrasé par plus grand et plus fort que lui. Sa haine était justifié par les paroles qu'il avait prononcé à son encontre. Elle savait très bien ce qu'il aurait fait d'elle.

L'homme disparut et Aloysia se tourna vers sa nouvelle maitresse.

"Je suis prête."

Prête à quoi ? A suivre la femme qui l'avait sauvé... A commencé une nouvelle vie...

Sofia se contentait d’observer la scène en silence,   le comportement de l’esclavagiste et des plus sages,  et tant qu’il les laissera tranquille,  il n’aurait rien à craindre pour son commerce.   Elle avait beau être une  assassin,  une des pires crapules qui soit,   une femme qui est prête à tout pour en tirer un quelconque avantage,  il y avait une chose qu’elle ne trahira jamais, c’est encore sa parole.  Oui,  elle tient toujours parole lorsqu’elle est sous contrat,  et c’était actuellement le cas.   La jeune esclave, était après tout  le prix de son silence.  Alors, elle ne dirait rien, et se contenterait  de former cette jeune femme.

Elle  avait d’ailleurs en grand sourire, en voyant l’entrain de celle-ci.  Prête ?  Elle était prête ?  Et bien pourquoi pas, cela la changeait des autres esclaves qui soit jouaient les lèches bottes,  soit tentaient tant bien que mal de la tuer, en pensant qu’ils avaient vraiment une chance contre elle.   

Elle regardait tranquillement cette jeune créature estimant les compétences de celle-ci qui doivent frôler le zéro.  Ce n’était pas grave,  elle lui apprendrait elle-même,  certes elle aurait un peu plus de boulot, mais cela ne lui fait pas peur.    Peur qu’elle avait put voir, le temps dans instant dans le regard de cette jeune femme,  elle comprenait cependant cela.  Elle savait qu’elle peut faire peur,  elle savait  car c’était souvent la dernière image qu’elle avait de ses victimes…   C’était triste à dire,  mais c’est sens doute ce qu’elle voit le plus souvent.  Bien qu’après tout ce temps, cela ne lui fait plus rien.     Elle se tourne vers la jeune esclave, la regarde d’un air assez froid, et distant…

-   Bien.  Je me présente, Sofia maédra… C’est la seule chose que tu sauras de moi pour l’instant. Bien  je suppose que tu l’as compris, si j’avais voulu te tuer, je l’aurais fais avant…  Je ne suis pas quelqu’un de violent,  pas quand je n’en ai pas besoin,  je ne te battrais donc pas,  je ne te ferrais pas de mal…   Mais en échange je te demande de faire correctement ton job.   On est d’accord ?


La kitsune avait un grand sourire,  elle était généralement froide, distante, voir même violente… Mais elle ne s’en prenait jamais aux enfants, ou aux ados… Or, cette princesse venait à peine de quitter le monde de l’enfance et de comprendre que la vie est dure… Très dure…  Donc ce n’était pas la peine de la traumatiser encore plus.  Et elle avait même presque de la sympathie pour cette gamine.   Peut être parce que  en son temps, la kitsune elle aussi avait vécut des temps bien durs.



-Bien,  j’espère que je ne regretterais pas mon choix.  Je suis sur que tu es quelqu’un qui n’a absolument aucune  idée de comment on manipule une éponge ou un ballais…  Pourtant tu es mignonne,  tu es fière, et surtout tu me semble avoir envie de te battre… Tu me semble avoir envie de vivre…  Je te laisse donc  cette chance.  Tâche de ne pas me décevoir.


Elle guida tranquillement la jeune femme à travers  les rues de Nexus jusqu’à une petite demeure situé plus loin.  Dans  les rues  étroites de la cité. 

(  Aloy, je te laisse démarrer un autre poste dans la ville^^)

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