Une esclave à dresser (PV: Beast)

"Allez, Véro, sois un peu raisonnable et écoute ce que je te dis!" Suppliait le majordome de la Bruja.

Mais rien à faire, les petites griffes de véroniques étaient profondément enfoncée dans la serviette. Pas moyen de lui faire prendre son bain, même si on s'y mettait à quatre. Comment dresser une gamine aussi insoumise que celle-ci? Elle se mit à hurler et à se débattre de toute manière possible, lui donnant même des coups de pieds. Finalement, le majordome l'agrippa par le pull et la sortit de la salle de bain, exaspéré. Oh non, elle avait beau être très mignonne et la coqueluche des autres esclaves, elle ne ferait pas sa loi ici. Il la traina de force hors de la propriété de son maître et l'emmena dans la ville-état de Nexus, alors qu'elle ne portait même pas de sous-vêtement. La honte d'être à moitié nue la calmerait peut-être. Il avait une certaine connaissance dans les bas-fonds qui pourrait aisément calmer et mâter cette petite peste. C'était un homme assez doué dans ce domaine et la famille de la Bruja avait déjà fait appel à lui pour les têtes fortes.

La petite demoiselle pleurait et hurlait en se débattant tout le long du trajet, voulant retourner voir une certaine "Marine", qui avait été capturée en même temps qu'elle par le maître. Mais le Terranide n'était pas un être doux de nature et ne la laisserait pas retourner dans sa cage avant qu'il ne soit sur qu'elle soit bien tranquille et un bon chien chien. Au travers des rues sombres des bas fonds, il frappa à la porte d'une résidence plutôt bien organisée et bien entretenue.

- "Dawg!" appela-t-il en frappant. "Dawg, j'ai un boulot pour vous."

Véronique continue de faire à sa tête et se débat avec véhémence, griffant même le sol pour s'éloigner de ce méchant monsieur et surtout de son ami qui, elle s'en doutait, allait lui faire très mal. Déjà qu'elle avait été agressée par son maître autrefois, et par son grand frère avant lui, elle n'avait pas envie de se faire martyriser encore une fois. Elle griffait le sol en tirant sur sa laisse, cherchant à s'enfuir et à retrouver la liberté. Mais disons que le majordome n'était plus du tout d'humeur à se battre contre cette enfant impossible et planta une aiguille dans le petit cou de l'enfant. Soudainement molle comme du chiffon à cause du sédatif, l'inu s'affala de tout son long sur le sol. L'homme soupira, la mit dans un sac de toile, mit de l'argent et une lettre adressé au propriétaire du bâtiment. "Si vous dressez cette gamine, monsieur Dawg, vous serez payer davantage." écrivit-il, et il glissa le sac au pied de la porte et retourna à la demeure. C'était à Dawg "Beast" Doggy de jouer, désormais.

(Désolé, pas beaucoup d'inspiration, j'essayerai de faire mieux)

Cela faisait maintenant quelques semaines que l'étrange canidé venu d'ailleurs était arrivé sur Terra et avait camouflé son vaisseau spatial en une étrange petite maison de pierre blanche. Il s'était rapidement adapté à la vie locale mais avait dû entièrement revoir l'organisation de son intérieure pour lui donner un aspect plus local. La maison avait malgré tout un drôle d'aspect.



L'étrange escalier donnant sur une petite porte de bois lustré. Un joli lampadaire à huile se découpait à quelques pas de là alors que le jardinet était bordé de petites loupiotes pas moins désagréable à contemplait. Le jardin était entretenu, un gazon clair se découpait de son vert éclatant alentour. La maison donnait sur un petit domaine boisé qui semblait avoir poussé en quelques jours par l'utilisation de quelconque magie ou technologie.

"Dawg, Dawg, j'ai un boulot pour vous." Fit une voix qui semblait furibonde depuis l'extérieure.

Le délicat canidé se redressa depuis son trône de pierre blanche couvert d'une impressionnante quantité de voilages immaculés. Il se dressa de toute son imposante stature et se drapa dans sa longue toge d'apparat, Il s'approcha doucement, d'un pas sûr et félin de son entrée et en ouvrit la porte doucement. Il fut surpris de n'y entr'apercevoir qu'un sac d toile sombre et une lettre. Il se passa doucement la dextre sous son menton et resta pensif un moment avant de se saisir de la lettre.

"Si vous dressez cette gamine, monsieur Dawg, vous serez payer davantage." lut-il à voit haute. Ce message le rendit encore plus perplexe qu'il ne s'y était attendu. On lui délivrait du travail à domicile maintenant?

" Apparemment, mes compétences d'éducateur canin sont déjà parvenues aux oreilles de certains propriétaires... Voyons voir ce qui nous a été livré? " il parla alors qu'il se penchait vers le sac, l'entrouvrant. Sa réaction fut soudaine, il se retrouva comme propulsé par la vision qui ne pouvait que le surprendre.

"MAIS !!! c'est une enfant !!!" il verbalisa, sous l'effet combiné de la surprise et de l'indignation.

Jetant un nouveau regard au contenu du sac, il remarqua les oreilles et la queue duveteuse, couplée au petit collier de chien. Il en resta scotché... Il passa une griffe contre sa lourde parure de métal argentée orné en son centre d'une magnifique pierre bleue. Il sourit doucement avant de sortir l'enfant du sac et de l'emmener à l'intérieure. Il se demandait qui pouvait se débarrasser ainsi d'une telle petite chose qui semblait si douce et sans défense. Un révélation lui parvint, et il fronça les sourcils, certains habitants de cette contrée voyait les Terranides comme des sous-êtres et les réduisaient en esclavage, ou pire... Il compris que la jeune fille-chien, devait  être utilisée comme un animal par son maître. Il secoua la tête doucement puis posa la jeune inu  non loin de son trône, parti chercher un épais tapis et quatre oreillers de coton épais, couvert d'un doux revêtement de soie et bourrés avec du duvet d'oie.  Ensuite, il se saisit d'une petite laisse en cuir rouge qu'il accrocha au collier. Il déposa la jeune enfant sur l'agréable tas de douceur et apporta une gamelle d'eau qu'il plaça tout prêt de son trône de pierre et s'assit, entrouvrant doucement sa toge pour révéler un joli pagne de  tissus noir bordé d'un liseré rouge sang. Il se saisit de sa fière épée et pris une posture négligente mais inspirant une certaine crainte respectueuse, il n'avait plus qu'à attendre que la petite se réveille et il aviserait.

Lorsque la petite ouvrit ses petits yeux, elle ne bougea pas un muscle, en partie parce qu'elle avait peur et aussi parce que la drogue faisait encore son effet sur son petit corps. La dose qui lui avait été injectée aurait pu la faire dormir une semaine si, au moment de l'injection, elle n'avait pas bougé. L'aiguille avait manqué la veine et donc, le système en a prit un léger coup. Elle ne savait pas où elle était, et ça la tendait énormément. Elle sentait néanmoins une douce chaleur sur tout son corps, un coussin moelleux sous son oreille gauche et un douillet tapis sous elle. Oh, quel confort inimaginable! Elle adorait cela et elle était très contente. Elle voyait maintenant une belle demeure, mais très indistinctement. Elle ne voyait pas grand chose, la vue embrumée par des larmes. Probablement la frayeur qu'elle avait ressentit qui lui avait fait cela.

En tout cas, coté confort, elle pouvait tirer son chapeau, elle ne s'était que rarement aussi bien sentie de toute sa vie. Bon panier aurait fait l'affaire, avec quelques serviettes, mais là, elle était aux anges. Gazouillant de bonheur, elle se mit à se rouler dans les doux tissus, sans vraiment faire attention à ce qui l'entourait. C'est un bruit de métal frottant sur le sol qui la sortie de son petit moment de bonheur et elle vit enfin la gamelle remplie d'eau. Sans même attendre, elle prit la gamelle dans ses mains, se demandant pourquoi ce n'était pas un verre, mais haussa les épaules et but le liquide cul-sec. Son petit ventre se gonfla de plus en plus puis elle déposa le bol, soupirant d'aise. Qu'il était agréable de pouvoir boire enfin de la bonne eau fraiche. Son jeune cerveau pouvait maintenant fonctionner normalement. Son odorat la poussa alors à tourner la tête vers le trône de son nouveau gardien et elle hurla de frayeur. Bah oui, c'est pas tous les jours qu'on voit une énorme boule de poils et même si son grand frère était un loup-garou, il ne s'était jamais métamorphosé devant elle.

Et évidemment, qui dit enfant devant un danger dit enfant qui veut foutre le camp au plus sacrant.   Sans attendre, elle se précipita vers la direction opposée pour se faire plaquer violemment au sol par la force de tension exercée sur la laisse, lui donnant un coup solide à la gorge. Effrayée et ne sachant pas où elle était et qui pouvait bien être cet homme, elle se mit à supplier et à pleurer, se débattant contre la laisse qui était solidement attachée on-ne sais-où, peut-être même coincée sous l'une des grosses fesses de cet énorme chien à deux pattes. Elle voulait partir d'ici avant de finir en hot dog (ah, le mauvais jeu de mots) dans la bouche de ce monstre poilu et tout bleu!

-Nuuuuuuuuuuh!!!

Dawg était simplement assit sur son trône, se massant le menton alors qu'il contemplait la jeune hybride découvrir son nouvel environnement. Une des puissantes pattes maintenait l'extrémité de la laisse contre le sol et il semblait serein. Il fut rassuré de voir que l'inu appréciait le confort. La pièce où ils se tenaient, était circulaire, les murs donnant une impression de grandeur presque étourdissante bien que le plafond n'était pas bien haut. En plus du large trône, il y avait quelques colonnes dans un style romain et quatre portes se découpaient dans les murs blancs. Le sol était de pierre douce et étrangement tiède tandis que de nombreuses teintures de couleur bleu roi pendaient aux murs et aux colonnes. Tout respirait un luxe sobre et apaisant.

Il ne dit rien quand il la vit prendre la gamelle et la porter à ses lèvres, il s'était attendu à une enfant animale, qui se serait jetée sur le récipient et en aurait lapé le contenue revigorant. Elle se tourna alors soudainement vers le Sirien immobile et silencieux mais qui souriait largement, jouant avec sa longue épée de sa dextre, lame posée contre le sol alors que l'autre main continuait de caresser son menton d'un air mystérieux. Contre toute attente, la réaction de la gamine fut disproportionnée et elle tenta de fuir. Le curieux canidé pressa fortement sur la jambe bloquant la laisse ce qui la tendit et projeta la pauvre enfant sur le tapis. Il en parut légèrement peiné mais il était surtout dominé par la curiosité.

Celle-ci se retourna et pleura, supplia, tirant sur la laisse que Beast ne relâcha pourtant pas.

-Nuuuuuuuuuuh!!!

Il attendit un léger moment puis parla d'une voix douce.

"Tu n'as absolument rien à craindre de moi... Petit être... Je suis désolé si je t'ai effrayé mais tu devrais t'asseoir et déjà m'écouter, ça devrait répondre à la plupart de tes interrogations. Je suis Capitaine Beast Dawg et c'est sur le pas de ma porte que ton maître précédent t'a abandonné négligemment. Je t'ai porté ici, alors que tu étais évanouie. J'ai moi même posé ta tête contre ces doux oreillers et rempli ta gamelle de l'eau fraîche que tu viens de boire..." Expliqua t'il simplement, continuant de tranquillement pivoter sa lame contre le sol.

Il maintenait toujours la laisse fermement alors qu'il ajoutait. "Si tu es dotée de parole et comprends ce que je dis, quel est ton nom, petit être?"

La petite était mortifiée. Elle ne comprenait même pas le quart de ce qui lui arrivait, elle était totalement paniquée, et lui, il osait dire qu'elle n'avait pas à avoir peur? Elle était enchainée à son pied, il faisait huit fois sa taille et son poids, il avait la musculature digne d'un athlète olympique, une épée à la main, et il lui demandait de se détendre!? La petite était bien trop agitée pour se calmer maintenant, et elle ne cessa guère de se débattre, pleurant à chaude larme. Elle appelait Marine et son grand frère dans sa langue d'enfant, mais évidemment, ceux-ci étaient terriblement loin d'elle et ne pourraient jamais l'entendre ni la sauver. Au final, elle finit par s'épuiser et à tomber au sol, pantelante. Elle venait de comprendre que ses efforts pour s'enfuir étaient vains et que cet homme ne la laisserait pas partir. Les chiens étaient comme elle, il fallait prouver qu'on était capable de le maîtriser sans effort si on veut en faire son toutou gentil et affectueux.

Son cerveau analysa alors ce que l'homme venait de dire, alors, docilement, elle alla s'installer sur les coussins et en prit un pour la serrer contre elle, étant privée de sa poupée qu'elle avait laissé dans le lit qu'elle partageait avec Ririne, elle n'avait plus grand chose pour se consoler. C'est pas juste, elle aurait juré que tout le monde avait envie de lui faire du mal, et maintenant, elle se retrouve dans un endroit très accueillant et chaleureux, mais elle était aussi terrifiée que dans les bois quand elle a débarqué sur Terra. Alors, il lui demanda son nom, lui demandant si elle savait parler. Bien sûr qu'elle sait parler, mais elle n'aime pas ca. Elle déteste parler, c'est fatiguant parce que les mots qu'elle pouvait dire pouvait faire pleurer les gens. Oui, comme le jour où elle avait rencontré une vieille madame toute gentille mais énorme, elle lui a demandé pourquoi elle était grosse et toute ridée. La pauvre dame étant complexée, elle l'a chassée et lui a donné des coups de bâton. Aussi, quand elle a rencontré un homme important chez La Bruja, elle avait dit qu'il était ridicule avec tous ses bijoux partout et encore une fois, elle a été battue.

Ah, si seulement elle avait son carnet, elle pourrait dire au monsieur son nom sans être tentée de dire autre chose, au risque que celui-ci le prenne mal. Mais malheureusement, elle n'avait que son pull. Il était déchiré, sale, il perdait sa couleur, mais elle aimait ce pull plus que tout au monde, sauf Ririne et son grand frère. C'était sa maman qui l'avait fait pour elle et jamais au grand jamais elle ne s'en sépare. Elle le porte depuis bébé... mais je me demande maintenant où est la nécessité de vous dire cela. Bon, bref, Véronique adorait ce vêtement et elle n'avait rien pour communiquer son nom avec Beast, elle n'avait pas le choix, elle devra parler ou alors rester muette et se faire donner un nom hideux par son gardien.

- Vé... Véronique.... dit-elle enfin.

Beast sentit la méfiance dans l'attitude de la fille-chienne. Il garda son sourire un peu énigmatique alors qu'elle se débattait de plus belle, ne relâchant nullement la pression sur la laisse, faisant pivoter son arme négligemment, attendant qu'elle se calme d'elle-même. Rien ne servait de brusquer le petit animal inutilement. Quand il la vit saisir l'oreiller il ne dit rien ni ne bougea. Lorsqu'elle répondit timidement son nom, il sembla rassuré : le petit être parlait.

"Véronique? En voilà un jolie prénom, ça ne te dérange pas que je t'appelle Véro?" il commença gentiment.

Il posa sa large lame derrière lui et changea de position, s'asseyant correctement dans son trône alors que son autre main saisissait la laisse de cuir sans geste  agressif ni précipité. Il avait fois en sa force physique et son expression calme se voulait assez neutre pour être troublante mais apaisante en même temps.
Il n'attendit pas vraiment de réponse et continua.

"L'oreiller que tu tiens, le tapis sur lequel tu te situe et la gamelle d'eau à ton côté t'appartiennent à partir d'aujourd'hui. Je te nourrirais, je te soignerais et je m'occuperais de toi de la manière la plus décente possible. Je n'attendrais qu'une simple petite chose en retour, que tu m'appelles Beast. Comme je te l'ai dit, tu n'as pas à me craindre si tu restes sage et me fait confiance tout se passera bien. "

Il savait combien la confiance entre un maître et son animal tait importante avant  de passer à toute autre relation. Il devait réussir à rassurer la petite avant toute chose. Et il savait comment s'y prendre. Il tendit la mains sans la laisse et conclut.

"viens plus près, je voudrais de caresser la tête doucement et te laisser sentir mon odeur. Prend le temps que tu souhaites, je suis là pour toi et n'ai pas d'autre obligation aujourd'hui..."

Il souriait toujours.

Il lui donnait l'oreiller, le tapis et la gamelle d'eau, et il promit de la nourrir, de la soigner et de s'occuper d'elle décemment, en échange de l'appeler Beast. Lorsqu'elle vit la main de l'homme tendue vers elle, elle faillit avaler de travers. Elle ne voulait pas s'approcher de cette homme, car elle ne le connaissait pas et peut-être même lui voulait-il du mal. Mais au fond, s'il voulais lui faire le moindre mal, il l'aurait fait y'a un bon moment, déjà, non? Il aurait pu la maltraiter pendant qu'elle dormait ou même à son réveil. Peu importe ce que lui évoquait Beast et à quel point il aurait pu être rassurant pour d'autres, Véronique se méfiait terriblement de chaque inconnu qui ne lui a pas offert au moins un bonbon. (Remarque; l'inverse serait plus intelligent...). Elle finit néanmoins par s'approcher du grand monsieur velu puis glissa sa toute petite tête sous la main tendue de cet homme bizarre. Avec cette main sur la tête, elle grimpa sans gêne sur Beast, plongeant ses petits yeux bleus dans les siennes un long moment puis elle se pencha sur son torse pour le renifler, gravant à petits coups son odeur dans son jeune esprit. Elle le huma longtemps puis finit par se lover doucement contre l'homme. Comme tous les enfants, elle avait besoin d'une figure masculine à ses côtés pour la protéger, et là, tout ce qui l'entourait lui semblait terrifiant.

- "Nuuuh..." Gémit-elle, glissant ses petits doigts dans la fourrure chaude de son nouveau propriétaire et la saisissant sans vraiment lui faire de mal.

Elle voulait être dans un endroit plus familier, plus habituel, comme la maison de son grand frère. Mais sa maison était loin... si loin... et elle avait tellement peur de déplaire à son nouveau maître au point où il lui ferait du mal... peut-être même la violerait-il...  Elle ne savait rien de lui. Elle ne savait que son nom et son nouveau titre, soit son propriétaire. Oh et puis est-ce que cela était très important pour elle? Elle n'avait rien et si quelqu'un veut bien ramasser les miettes qu'il reste de son petit être, alors, pourquoi pas? Et puis, Beast semblait très gentil, elle n'avait peut-être pas à avoir peur. Elle osa même aller lover son crâne dans son cou, là où elle se sentait le plus en sécurité. Elle le laissa toucher sa tête si elle le voulait, mais au moindre geste précipité, elle lui arracherait la laisse et trouvera un moyen de sortir d'ici... en laissant un gros bordel derrière elle.

Le sirien réagit étrangement. La réaction de l'Inu aurait pu être prise pour de la confiance mais son attitude un peu provocatrice et chercheuse de poux l'avait laissé sur le qui-vive. Chez les chiens, ceux de plus haut statu on tendance à monter sur les autres et Assit sur son trône, l'enfant-chien n'avait qu'à se dresser pour le surplomber. Il fit taire ses instincts pour le bénéfice du doute, la gamine n'avait pas l'air dangereuse. Lorsqu'elle sembla montrer quelques signes de rapprochement , il parla doucement, la laissant le renifler.

"Ma maison recèle de nombreuses places. J'ai une cuisine extraordinaire et une salle de bain comme tu n'en as jamais vu... Ma chambre pourrait même t'être ouverte le jour où tu seras prête à découvrir plus mon domaine. Le jardin peut être dangereux la nuit mais il y a des arbustes fruitiers donnant de drôles de baies ressemblant à des myrtilles mais ayant un goût de chewing-gum..."

Il la regarda se coucher contre ses jambes (oui le reste de mon corps est assit dans le trône) et vocaliser simplement. Quand elle reprit un peu trop de hauteur ou le surplomber  pour approcher son cou, il posa sa main bleue sur sa tête avec un léger sourire.

"Nt nt nt, reste sage petit être..."

Il lui indiqua les oreillers tout prêt et continua.

"Aurais-tu faim?"

En voyant Beast la repousser de son cou, la petite geignit en essayant de forcer le passage pour trouver son refuge, mais la main-implacable-méchante-barrière l'empêchait de s'approcher. Elle recula d'un coup et descendit des genoux pour retrouver sa couche d'oreiller. Elle ramena ses genoux contre son torse et se laissa aller à des pleurs, blottissant son visage sur la peau douce de ses genoux non-pileux. Non, elle n'avait pas faim. Elle s'en foutait d'avoir une cuisine multifonctionelle, une chambre de luxe, un bon matelas. Elle voulait de l'affection et on lui refusait. Ce n'était jamais arrivé avant et elle n'aimait pas cela du tout­. Elle ne comprenait même pas ce qu'elle faisait ici, et elle ne savait même pas qui était cet homme qui jouait le gentil. Elle se recroquevilla contre un mur et cacha son visage dans son pull, remontant celui-ci sur sa tête, rentrant les bras et les jambes sous cette carapace de tissu, comme le ferait une tortue se sentant menacée. Elle tremblait comme une feuille, triste de ne pas avoir l'affection qu'elle voulait, croyant vraiment que Beast ne l'avait acceptée que parce qu'il avait été engagée, faisant une espèce de comédie pour l'amadouer et ensuite la dresser et la renvoyer dans sa cage le temps que son maître vienne à réclamer.

Elle resta un moment assise à chialer comme un bébé, visiblement fatiguée et agacée de toute cette brusquerie. Elle était l'une de ces filles qui étaient faites pour être couchée dans d'énormes lits si mou qu'elle s'y enfoncerait, sous des couvertures de velours et sa tête reposant sur un bel oreiller de plume. Elle aurait dû naître dans une famille riche, où les repas ne manquaient jamais, où elle mangeait à sa faim en regardant un écran géant, laissant ses petits yeux curieux se goinfrer des jeux luminescents que lui procuraient les animes japonais, et avec une maman qui l'emmènerait jouer dans les parcs l'après-midi, où elle pourrait se faire des amis qui joueraient avec elle parfois, lorsqu'elle reviendrait encore et encore. Combien d'amis avait-elle en réalité? Elle n'en avait pas un, personne ne jouait avec elle, tous lui donnaient des ordres, la frappaient, la faisait trébucher, lui crachait au visage, lui tirait les oreilles ou la queue et même certains la forcaient à se promener nue dans les rues, sous les regards et les rires des passants.

Au bout d'un moment, elle se calma, le coeur encore lourd, mais elle avait très envie que les choses aillent mieux. Avec un peu de chances, si elle était gentille, Beast la garderait avec lui et il ne lui fera peut-être pas de mal, peut-être que sa vie serait confortable jusqu'à ce qu'elle puisse se défendre seule, qu'elle puisse être heureuse... Est-ce que cela serait possible? Elle n'en savait rien, mais elle voulait tellement y croire, que ses rêves de petite fille auprès d'un papa bien normal qui ne chercherait pas à la violer pendant qu'elle dormait, mais ses nombreuses déceptions la poussaient à croire qu'elle n'était pas faite pour être heureuse, et elle n'aimait pas du tout cela.

Le Sirien souriait. Il regardait la jeune terranide avec un air décontracté sur la face, sans aucune méchanceté lisible. Il était curieux. Ce petit être qui avait été abandonné sur le pas de sa porte le fascinait, ses réactions l'avaient un peu prises au dépourvu au premier abord mais il sentait qu'il avait l'avantage sur la situation. il attendit en silence, respectant les pleurs de l'enfant-chien. Quand elle eut finit et qu'il n'eut pas bougé d'un poil, il l'interrogea.

"c'est bon? tu es calmée Véro?" il la regardait toujours, de son regard doux mais interrogateur maintenant.

Il enchaîna en expliquant son dernier geste.

" je n'aime pas quand on me monte dessus, petit être." il se ressaisit. " mais si tu souhaite des caresses ou que je te gratte la tête ou le cou tu peux venir réclamer. Je vais bientôt aller récupérer à manger, ma proposition tient toujours. Il y a t'il quelque chose que tu aimes faire ? j'ai même une télévision si tu le souhaites... "

Elle le fascinait. Bien qu'il cachait un étrange secret sous sa toge que dissimulait adroitement le pagne malgré sa position assise. Il ne souhaitait pas que l'enfant découvre qu'il portait toujours l'étrange ceinture de chasteté. Sous l'épais collier était camouflé contre la fourrure le petit passe.  Il souriait largement en refermant son linge. Il conservait la boucle de la laisse dans sa main droite, tendant la gauche pour pouvoir caresser véro.

La gamine regarda Beast, mais elle était loin de lui avoir pardonné sa méchanceté et son refus (elle reste une enfant dans sa tête de linotte), et le pire, elle était très rancunière. Ses petits yeux fixèrent furieusement ceux du Sirien, mais sans même lui adresser un "nuh" supplémentaire, elle se leva à quatre pattes et elle partit à la recherche du téléviseur, se demandant surtout comment celle-ci pouvait capter quoi que ce soit sur ce monde dépourvu de technologie (elle ne sait toujours pas que Tekhos existe) et elle se dirigea vers un appareil électronique quelconque et tourna doucement la roulette, essayant de trouver à cette "radio", qui n'en était pas du tout une, une de ses chaines préférées... ce qui ne lui accorda qu'un son strident. Ce bruit dérangeant la mit à terre, parce que certaines ondes étaient si aigüe qu'elle effleuraient l'ultrason. Obéissant à son instinct canin, elle resta couchée, inerte, les yeux exorbités et les larmes coulantes, terrifiée.

Elle attendait que celui qui faisait ce bruit (donc l'appareil de dressage pour chiens, très visiblement) s'arrête, trop effrayée pour bougée. Pétrifiée, en fait. Son instinct lui disait que si elle se débattait, elle risquait d'avoir très très mal, et ce sifflement était un terrible avertissement. Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'à la courte époque où elle avait un père, elle avait été dressée temporairement par celui-ci.

Beast grinça des dents en la voyant une nouvelle fois sur-réagir. Il lui avait laissé un peu de longueur malgré la laisse pour la laisser découvrir la pièce mais elle avait décidé de jouer la fouinneuse et de bidouiller ce qu'il ne fallait pas. Cerbera, l'intelligence artificielle avait donc sévit. Lui même couinant sous le son terriblement désagréable pour ses propres oreilles de canidé ( et oui... ), il protesta envers son I.A.

"Cerbéraaaaaaa t'es pas bien de jouer avec ces sons là ? tu veux m'rendre fou ou quoi !"

La réponse fut simplement l'arrêt du terrible grésillement.  Le sirien se redressa et sortit de son trone, se dressant de sa haute stature et s'approcha de la gamine.

"oh... Petit être... tu viens de mettre Cerbéra en colère... Tu sais le son... C'est la maison qui n'est pas contente. Ma maison est habité par un esprit qui n'aime pas être dérangé. C'est une femme très stricte et elle te fera une vie infernale si tu fait des bêtises. je ne la contrôle pas toujours et elle peut se montrer très désagréable, voudrais-tu simplement te calmer et m'écouter? si tu veux quelque chose que je peux accomplir, tu demandes. Tu veux manger? Tu demandes et je te donne à manger. Tu veux boire? Tu demandes et je te donne à boire. Tu veux regarder des films ou des dessins animés? Tu demandes et je le fais "

Il se pencha sur l'enfant, souriant malgré le sifflement  qui lui résonnait dans les tympans. Il n'était pas méchant mais il risquait bientôt de perdre un peu patience.

La petite ne bougea tout de même pas d'un seul centimètre. Non seulement c'était douloureux, mais en plus, cela lui bouchait totalement les oreilles. Les ultrasons, c'était vraiment un coup bas envers n'importe quelle créature ayant un peu de sensibilité. Ça la rendait totalement folle. Cependant, lorsque Beast se pencha sur elle, elle ne put s'empêcher de le fixer avec curiosité. Elle savait qu'elle n'avait pas toute sa tête, mais l'autre type lui parlait d'une maison fâchée. Eh bah, elle n'aurait jamais cru pouvoir un jour rencontrer quelqu'un de plus... bizarre qu'elle, car à ses yeux, si les autres étaient normal, qu'elle était bizarre et si elle trouvait que quelqu'un était bizarre, c'était qu'il était vraiment vraiment bizarre. Enfin, c'est un peu redondant, mais vous aurez compris.

Elle finit par se redresser, malgré les étourdissements, mais très vite, elle se courba en deux et vomit son léger repas du matin. Pour quelle raison? Bah, elle n'avait jamais été victime de cette sorte de saloperie, auparavant, et à la dose que Cerbéra venait de lui coller, bah, c'était beaucoup beaucoup plus que ce qu'elle pouvait supporter. Elle regarda un moment le sol puis, comme toute gamine qu'elle était, elle se mit à pleurer. Non pas qu'elle avait mal ou qu'elle se sentait mal, mais cela lui avait fait très peur et elle n'aimait pas du tout le feeling, parce que cela échappait totalement à son contrôle, et elle ne voulait pas que cela recommence une nouvelle fois. Remarque, c'est un peu normal; même si son frère n'était pas des plus doux avec elle, il ne manquait jamais de bien s'occuper d'elle et de s'assurer qu'elle n'aurait aucun malaise, ce que les gens qui l'avaient enlevée ne faisaient pas. Elle recula et s'assit sur le sol en pleurant encore et encore, visiblement inconsolable.