Je ne pus m'empêcher de sourire, à la voir aussi embarrassée. Moi, mon cœur était maintenant bien plus grand et pouvait aimer tout le monde tout en gardant Arès en priorité. Élosia était une personne très précieuse pour moi, pour mon âme comme pour mon corps, puisque je me sentais bien quand elle était à mes côtés, avec son aura de réconfort, de sureté et d'assurance. Ses insultes à mon égard à cause de ma grossesse ne m'atteignaient plus, je me sentais enfin tranquille de toutes douleurs morales et autres. Je m'approchai alors doucement d'elle, qui s'était éloignée, puis je l'enlaçai doucement, passant mon bras droit autour de ses épaules, mon bras gauche serrant ses côtes juste sous les seins, les comprimant sans vraiment en avoir l'intention. J'exerçai un peu de force sur elle, la gardant contre moi. Mes seins se collèrent à son dos, mon visage prit place à coté du sien, sur son épaule, et je l'embrassai sur la joue, avec un amour non feint. On était sœurs d'esprit, mais nous n'avions aucun lien de sang, alors, ce que je faisais, j'en avait le droit. Arès restait présent dans mon cœur, mais rester accrochée à lui et devenir dépendante ne me fera aucun bien. Mes baisers descendirent dans son cou à la peau tellement tendre que j'avais peine à résister à la vampirique envie d'y plonger mes crocs. Lentement, pleine de provocation et de sensualité, je me mis à lécher et mordiller son oreille, avec une toute nouvelle personnalité.
Je me sentais nouvelle, bien plus différente. Je n'ai jamais démontré une telle énergie sexuelle auparavant, je n'en ai jamais réellement éprouvé. Un jour, je porterai un autre enfant, mais cette fois, je serai prête à tout pour le protéger contre les dangers, je ne le perdrai pas à nouveau. Je glissai doucement ma main la plus basse, soit la droite, sur la ceinture de l'arme de ma Sœur chérie et, d'un mouvement agile, je la lui détachai. Le fourreau glissa sur le sol ainsi que la ceinture de la jeune femme avant que je ne glisses une main dans ses vêtements inférieurs pour caresser son bas-ventre. Élosia n'avait jamais approchée une femme auparavant, je le savais pour l'avoir souvent surveillée, mais je savais qu'elle avait très envie de le faire, parce qu'elle faisait partie des gens qui voulaient explorer toutes les possibilités avant de faire un choix, ce que je lui offrais maintenant en lui accordant une nuit à aimer mon corps. Ma main gauche se pose alors sur son sein du même coté et se met doucement à le malaxer, ma technique étant très douce, d'une qualité digne d'une experte, bien que je n'en sois pas vraiment une.
-Pour une nuit, Élosia, une seule nuit. Tu n'y perdras rien, je t'assure, tu as tout à gagner, alors, ne crains rien et laisse toi faire par les caresses de ta Sœur d'arme.
Après tout, que pourrait-elle bien perdre? Arès n'est pas un homme jaloux, avec nous... même qu'il n'est jaloux avec personne, ce qui est plutôt triste, si on considère que nous, les femmes, aimons que l'homme qui possède notre cœur nous considère comme leur joyau, sachant tout de même que nous ne sommes pas leur propriété. Je caressai doucement la joue de ma commandante, attirant ses lèvres contre les miennes, mes sortilèges l'empêchant pour les premiers contacts de se défiler à ces choses, juste lui laisser un avant-goût. Je m'arrêterai si elle démontre une réelle envie de se défaire de moi et j'effacerai sa mémoire, comme ça, elle ne m'en voudra pas de lui avoir fait des avances.