Depuis peu, Hera ne surveillait plus la Terre. Sinon d'un oeil purement distrait ; un coup d'oeil ici, un là-bas, quelques uns dans d'autres lieux, qu'elle jugeait agréable à regarder, mais elle passait plus de temps au lit, avec son époux, en Olympe ; lieu qui lui avait bien manqué durant ses escapades où elle se sentait devenir une humaine simple et pure, attirée par toute cette populatio oppulente et amusante à surveiller. Elle passa sa main sur son front, agitée. Elle avait bien envie de se reposer, encore aujourd'hui. Elle regarda son époux, presque assoupit, allongé à ses côtés. Avec un sourire, elle se reglissa contre lui, le réveillant doucement ...
Mais, à ce moment, un être fit irruption dans la pièce, surprenant Zeus et Hera, allongé l'un contre l'autre. Les yeux de la déesse devinrent d'un rouge sanglant. Qui osait ainsi les déranger ? Qui osait entrer sans frapper ? Elle se leva d'un bond, tandis que Zeus serrait les poings. La déesse reconnut aussitôt Artémis, qui ne se gênait pas pour déranger Hera, trés souvent.
- Que veux-tu ? demanda la déesse d'un ton peu aimable.
- Hera, tu seras heureuse d'apprendre que le temple qui t'appartenait est partit en fumée ...
La déesse retomba vivement en arrière, sur les draps fins.
- Si ce n'est que cela, dit-elle en riant, tu peux t'en retourner et nous laisser ...
- Artémis, osa Zeus, que s'est-il passé ?
- Une personne a détruite le temple, massacré les déesse, et l'a pillé sans aucune retenue, répondit Artémis d'un ton humble et calme.
Zeus allait répondre, quand, tout à coup, Hera se releva d'un bond, les yeux écarquillés.
- Pillé, dis-tu ? hurla t'elle.
Elle se releva, entourant le draps autour d'elle, comme simple tenue. Elle quitta le lit, et serra les poings, grognant.
- Hera, ma douce, ce n'est qu'un détail, tenta Zeus pour la calmer.
- Non, ce n'est pas un détail ! répliqua t'elle en quittant la pièce.
Ce temple renfermait des trésors, mais aussi des objets de grandes puissances, qu'elle avait gardée dans le but de les laisser se nourrir de l'énergie des prêtresses. Des objets qui devaient l'aider à acquérir plus de puissance ... Elle fronça les sourcils, et claqua des doigts. Son drap se plia sur elle de la même manière que les toges, et elle s'expédia aussitôt sur Terre, au lieu même où le temple se dressait.
Il n'en restait plus, aujourd'hui, qu'un amas de pierres. Elle voulut hurler mais se retint, les yeux emplis de haine. Elle le trouverait, celui qui avait fait cela, et lui ferait la peau. Sans pitié.
Elle ouvrit aussitôt tout ses sens, dans le but de repérer ses objets, qui devaient dégager une puissance maligne, et commença à marcher, suivant les effluves magiques des objets. Elle marchait d'un pas sûr, déterminé, ne craignant rien ni personne. Elle ne tarda pas à croiser sur son chemin un être bien étrange, juché sur une biche. Elle ne prêta d'abord pas attention à cet être, et passa sans le voir, continuant sa quête, puis se raidit soudain.
Et se retourna vers lui.
- Eh, toi, qui es-tu ? demanda t'elle d'une voix forte.