Une nouvelle journée commence. Une journée pleine de patients, de blessés, d'imprévus, de bonnes surprises, son lot de tristesse, de colère, de joie... Bref, c'est ce qui fait que l'on aime travailler dans un hôpital ou non. A Resurgam, c'est un peu de tout. Quelques morts de temps en temps, beaucoup de sauvetages, pour la plupart in extremis, la vie n'est pas facile. Mais c'est comme ca que moi, Blain, chirurgien en chef du département chirurgie générale de l'hôpital Resurgam, je peux vivre pleinement mon job. Ainsi donc, c'est une nouvelle journée qui commence. J'enfile mon habit de travail, je serre mes bottes, j'ajuste mon badge, je mets ma bouse, j'étire mes gants, et on est partis. Je commence à me promener dans les couloirs, saluant certaines personnes.
-Monsieur Hankie ! Bien le bonjour ! Comment va votre jambe ?
-Ca va bien mieux, docteur, et c'est grâce à vous ! Si vous n'aviez pas été là lors de l'accident de la grande roue...1
-Ce n'est pas moi qu'il faut remercier. C'est une civile qui vous a sauvé et c'est le docteur Freebird qui vous a opéré.
-Et qui a appelé à l'aide, hein ? Vous avez beau être jeune et intelligent, vous ne savez pas recevoir les compliments.
Et voila, ce cher monsieur Hankie m'a donné mon petit sourire de la journée. Depuis l'affaire CR 2, je commence à m'ouvrir peu à peu au monde extérieur. C'est nécessaire afin que nos patients se sentent bien. Et puis, c'est aussi bien pour le personnel. Ca reste dans le cadre de l'hôpital, mais au moins, ce n'est pas que pour parler avec les collègues. En parlant de collègue...
-Hello, Yumi !
-Blain ! Tu es déjà là ? Tu es tombé du lit !
-Non, c'est juste, je me souviens de mon premier jour ici, et je me sens un peu pareil en ce moment.
-Espèce de jeune imprudent, va.
-Je sais. Je te rappelle que tu as mon âge.
Petit contact de nos lèvres avant de partir chacun de notre côté. Je continue quelques mètres, et je tombe sur deux infirmiers qui s'engueulent. Je l'avais dit... Resurgam, son lot de colère, de joie, de tristesse. Je règle le problème rapidement. je sors deux scalpels, et je pose le plat des deux lames sur leurs pommes d'Adam.
-Bon, les jeunots. On se calme. L'hôpital est pas fait pour s'engueuler. Si vous vous engueulez à l'intérieur de cet établissement, je vous coupe en tranches, je vous hache et je vous vends au charcutier d'en face. Pigé ?
Ils acquiescent doucement, en sueur. Je jette les scalpels par la fenêtre, dans le mur habituel. Le dessin de mon badge en agrandi et dessiné au lancer de scalpels est bientôt fini. Il ne manque plus que le "E" de "FIRST CARE". Je continue donc mon inspection des lieux.
-Mademoiselle Akiyoshi ! Vous avez finalement été reçue ! Comment ca v...
"Le docteur Blain est demandé d'urgence en salle d'opération n°3-2 accompagné d'une infirmière. Arrêt cardiaque confirmé. Je répète, le docteur Blain est demandé d'urgence en salle d'opération accompagné d'une infirmière. Arrêt cardiaque confirmé."
-Nous parlerons plus tard. C'est votre premier jour, je crois ? Venez avec moi, ce sera l'occasion de vous tester.
La prenant par le bras, je commence à courir vers les escaliers. La 2e O-R du troisième étage... Très bien. Il est temps de commencer la journée par une urgence. Pourvu que ce ne soit pas un patient de l'affaire de la grande roue !
J'arrive sur les lieux, haletant. J'ai du prendre la nouvelle infirmière dans mes bras pour qu'on puisse s'y rendre plus vite. Je rentre dans la salle d'opération... Et je regarde le blessé. Toutes mes craintes se confirment, je 'nai opéré que 45 corps. La civile avait laissé mourir une personne, et je ne la blâme pas. Mais elle m'avait parlé d'un blessé avec un bout de fer dépassant de dix centimètres de sa tête...
C'est notre patient.
1 : Voir "Ferris wheel ride"
2 : Abréviation de Case Rosalia, affaire ayant condamné Blain à 19 ans de prison ferme.