Les pas du chien errant était lourd. Très lourd. Il marchait, sans regarder la jeune femme qu'il venait de sauver. Ce n'était déjà pas dans ses habitudes, de sauver des gens, elle devrait déjà être heureuse que Heine pouvait avoir pitié de quelqu'un, car c'était par pitié qu'il avait fait ça. Il n'est pas gentil et n'a aucun intêret à l'être, mais il n'est pas méchant pour autant. Elle était à deux doigts de se faire violer par quelqu'un, il l'a donc aidé simplement car il avait pitié d'elle, et que ce genre de personnes étaient vraiment abject d'oser faire ça. Mais que voulez-vous ? De toute façon, Heine s'en foutait maintenant. Il avait simplement fait ce qu'il devait faire, il allait pas la prendre dans ses bras non plus. Enfin bref.
Enveloppé dans son manteau, il commença à marcher plus vite. On ne voyait pas son visage, vu que la capuche était mise. Seul quelques petites mèches blanche sortaient, mais rien d'extraordinaire. Il continua à marcher, et entendit des bruits de pas derrière lui. Il ne regarda pas, c'était surement la jeune femme qu'il venait de sauver, sans aucun doutes. Pourquoi elle le suivait ? Elle pensait que Heine était un bon samaritain et qu'il serait prêt à de nouveau l'aider, en la prenant sous son aile, ou quelque chose dans le genre ? Si elle pensait ça, elle était déjà mal barré. Ce n'était pas le genre du chien errant.
Telle une ombre, il marchait. Simplement. Il n'adressait aucun regard à la jeune femme. Elle devait faire sa vie et ne pas ennuyer les autres, surtout Heine. Mais elle arriva à hausser la voix, pour parler. Elle ne voulait pas qu'il la laisse, qu'ici ce n'était pas chez elle. Que l'endroit lui était inconnu. Heine fit comme s'il n'avait rien entendu, continuant son parcours. Cela ne le concernait pas, non. Tout ce qu'elle disait n'avait aucune importance pour lui, ça ne le regardait pas. Il n'était pas ce genre de personnes, il ne l'était plus. Il n'en avait plus envie. Qu'elle aille au diable !
Un cri. Un " non ". Voilà ce qu'elle venait de crier. Il s'arrêta, comme alerté. Ses sens de dragon slayer étaient en éveil. Il entendait un bruit.. L'écoulement des égouts. Il accelerait. Il pensait tout d'abord à une mauvaise blague, mais un grondement sourd se fit entendre derrière lui. Que faisait-elle, bordel ?! Il tourna légèrement la tête, la voyant à genoux. Au sol. C'était elle qui faisait tout ça. Elle n'était donc pas originaire de la terre, mais de Terra. Une E.S.P.er. Heine émis un grognement, avant qu'elle ne lui demande à nouveau de l'aider.
En la voyant, il eu comme un flash. Il se voyait lui, allongé dans le sable chaud, incapable de se lever. A moitié mort, alors qu'il venait tout juste de naître. Le flash dura quelques secondes, et il vit alors son père, ce dragon. Magellan. Lui l'avait aidé, il l'avait aidé à se lever et à devenir ce qu'il était. S'en suivit un mal à la tête, qui le fit déglutir. La gentilesse le perdrait un jour, mais peut-être par ce jour-ci. Il poussa un profond soupir d'exaspération, avant de se retourner et de marcher en direction de la jeune femme à genoux.
Bordel, que faisait-il ? Il était comme motivé par cette vision. Lui, il avait été aidé. Il a donc décidé de l'aider à son tour. Mais c'est complètement le contraire de ce qu'il venait de penser ! Qu'importe, peut-être qu'en l'aidant, il aurait de nouveaux flash. Et faudrait pas que son pouvoir ne foute la merde. Dans tout les cas, à l'aide d'acide qu'il pouvait fabriquer naturellement, il pouvait faire couler ça dans l'eau ce qui fairait une réaction chimique, réduisant l'eau à l'état gazeux. Mais il ne fallait pas trop lui faire peur, quoi que avec le combat contre les brutes, il avait déjà l'air assez.. méchant.
Il arriva en face de la jeune femme avant de se mettre à genoux. Il enleva sa capuche, dévoilant sa chevelure blanche comme la neige, ses yeux rouges carmins et sa peau pâle. L'albinos, posa ensuite sa main sur la tête de la jeune femme avant de caresser ses cheveux, comme un père l'aurait fait à sa fille. Ses yeux la fixait tendrement. Il était tendre, et ça l'étonnait lui même. Il lui adressa un sourire forcé, sans que cela ne se voit tout de même avant de parler d'une voix douce. Comment faisait-il ça ? Il en était lui même étonné !
- « Calmes toi, je suis là. Je vais t'aider. Mais déjà, calme toi, s'il-te-plait. »
[Désolé du temps de réponse ^^"]