Après une fusillade bien arrosée dans le centre commercial avec des chasseurs de primes, qui avaient visiblement eu vent de sa désertion, et l’avait reconnu, Mach avaient usé ses dernières balles. Heureusement pour lui, il avait réussi à filer par une sortie de secours, avant que le petit groupe d’hommes n’aient eu le temps de l’atteindre. Déjà que ceux-ci n’avaient pas eu de scrupule à s’en servir en plein milieu de journée quand les magasins étaient pleins de clients, il aurait manqué qu’il se laisse avoir. Bien sur, cela avait crée une panique générale qu’il avait tiré à son avantage, et n’avait pas attendu son reste pour filer. En effet, la police ne tarderait pas à se pointer avec les forces d’intervention, et il valait mieux être loin. S’il était trop proche de cet endroit quand ils arriveraient, les affronter serait plus difficiles que de simples chasseurs de primes, du fait qu’ils possédaient un meilleur entraînement et équipement qu’eux.
Ainsi, comme toujours dans ses moments là, le lieu le plus sur restait le quartier de la Toussaint, même si sa fréquentation n’était pas des plus agréable, il était un lieu où les autorités ne venaient que peu souvent. En plus, maintenant qu’il avait besoin de munitions, s’était dans ces rues qu’il trouverait son bonheur. En effet, les contrebandiers et autres marchés noirs se trouvaient pour la plupart là bas, et il aurait fallu demander quelque chose d’extrêmement rare pour ne pas l’obtenir.
A peine fut il revenu dans les rues lugubres et sale du secteur, qu’il remarqua vite des affiches qui n’y étaient pas auparavant. S’approchant du mur sur lequel elle était affichée, d’un geste rapide, il la retira de son emplacement pour pouvoir l’étudier plus tranquillement, en s’adossant justement au mur en béton. Il ne lui fallut pas longtemps pour déjouer le code qui cachait la véritable annonce. Celle-ci donnait donc l’adresse d’un magasin où il pourrait sûrement trouver son bonheur, puisque la personne vendait du matériel de contrebande, et donc principalement des armes et munitions, qui était le marché le plus prolifique dans le secteur, bien que se n’était pas le seul.
Se mettant en route, jetant l’affiche par terre, sans se soucier de salir une rue déjà bien pourrie, l’ancien soldat ne tarda pas à arriver devant la boutique en question, confirmation apportée par la pancarte reprenant le logo de l’affiche. Mach poussa alors la porte de la boutique et entra, veillant à fermer celle-ci derrière lui pour s’assurer que l’affaire ne sortirait pas de ces quatre murs. Jetant alors un œil à la décoration, et constata que le style était assez sombre, comme le lieu d’ailleurs, comme si le propriétaire voulait créer une zone d’intimité entre l’acheteur et le vendeur, accroissant le procédé de confidentialité de l’affaire. Il se dirigea alors vers le comptoir, où se trouvait une jeune femme, qu’il trouva d’ailleurs peut être justement trop jeune pour se trouver là. Mais bon, il n’allait pas chercher à rentrer dans la vie privé des gens.
- Bonjour, je voulais savoir, si vous aviez les produits indiqués sur cette liste ?
Dit le jeune homme, en sortant une main de sous sa cape avec un morceau de papier qu’il déposa sur le comptoir doucement, côté blanc dessus, ce qui devrait forcer la jeune femme à le retourner pour voir les produits en question. Il trouvait cela plus discret pour acquérir ce genre de chose, qui à voix haute aurait pu mettre la puce à l’oreille à des personnes les laissant traîner, comme leurs yeux.