Huntress, ayant laissé la porte ouverte, laissa à Oreza un bon spectacle auditif. Des injures italiennes, dont il était content de connaître la signification, le bruit de quatre carreaux sortant d'une arbalète, des cris d'agonie et un *PAF-CRAC!!* qui le laissa perplexe sur sa signification. Puis il entendit un murmure. Il entendit les mots "entrepôt" et "brasier". Il crut entendre aussi "pyromane" et "gaz". Il comprit aussitôt qu'il n'allait pas tarder à mettre ses bouteilles à la verticale. Quand Huntress redescendit, elle parut soulagée, pour une raison inconnue. Il eut le temps de lui dire :
"-Alors, la discrétion ? Heureusement qu'il n'y avait plus personne en bas. Moi j'ai tout entendu. J'ai même pu entendre de nouvelles injures. "Sala cagna" c'est quoi ?"
Huntress sortit, le regard noir fluo, et Oreza comprit qu'il allait pouvoir passer à l'action, la belle justicière qu'on croirait sortie d'un comic étant sortie. Il plaça ses bouteilles en diagonale, les 34 jets de gaz se regrouperont au centre, pensait-il. Il monta voir le spectacle. 4 gardes gisaient, un trait d'arbalète fiché dans le corps, et un type en costard-cravate gémissait de douleur en se tenant les côtes. Quand celui-ci aperçut Oreza, il fit :
"-Petit ! Je t'en prie, amène-moi à l'hôpital. Je suis monsieur Takezo. Je suis un homme important, tu sais ! Je pourrais te payer grandement !"
Le regard d'Oreza se durcit. Il s'approcha lentement de Takezo, dont le regard s'agrandissait d'espoir, et prononça cinq mots, le ton venimeux et cassant.
"-Tu as fait trois erreurs."
Le regard de Takezo montra qu'il était stupéfait et lui-même se décomposait. Il se recula autant qu'il pouvait, avant de tomber sur le dos d'un fauteuil cuir. Oreza lui envoya un coup de pied dans la mâchoire, tout en faisant attention à ce que Takezo reste conscient. Celui-ci hurlait, aucun souci. De plus, personne ne pouvait venir à ces hurlements, Oreza avait pris le soin de refermer la porte.
"-Primo, l'argent ne m'intéresse pas."
Il dégaina son katana et lui coupa la main. Takezo hurlait. Oreza, avec un air cruel, murmura qu'il fallait cautériser et lui brûla le moignon restant avec une petite bouteille.
"-Secundo, tu es tombé sur un des plus grands anti-mafieux. Elda Oreza, la bombonne de gaz ambulante, salaire même des pompiers de Seikusu. Je te connais bien, Takezo."
Finalement, il décida de trancher la tête de Takezo. Il arma son katana sous l'aisselle droite, l'envoya sur la droite, puis remonta et trancha en diagonale droite-bas. La coupure était nette. Pour les quelques secondes de vie restantes à Takezo, il lui dit :
"-Tertio, tu as froissé une jeune dame de ma connaissance. Et ca, c'est pire que tout."
Il s'en alla, allumant le premier étage avec 9 bouteilles de butane. Il descendit au rez-de-chaussée, ouvrit les 34 robinets, sortit craqua une allumette, et la jeta au centre des 34 bouteilles. Il courut, se retourna, et vit l'explosion.
"-Joli feu d'artifice. Je savais bien que la poudre serait marrante à utiliser."
Il marcha donc vers sa destinée, les mains dans les poches, le katana à la ceinture, les bouteilles de gaz très bien dissimulées.