I m lost and I want to nom nom nom [Pv Bakaar]

Je ne pus m'empêcher d'inspirer profondément quand il réagit si violemment à notre éventuelle séparation. Je sais que c'est lié à cette terrible soirée que j'ai oubliée, mais j'ai besoin de toujours savoir Alastor près de moi, tant pour me protéger que pour prendre soin de lui. Il était parfois tellement obnubilé par ses parties de chasse qu'il en oubliait de manger, et c'était à moi de le lui rappeler. Je levai les yeux au ciel quand il rangea ma frange derrière mon oreille, et si je détestais cela, il savait qu'il était le seul à pouvoir le faire... Et cela sentait le sermon qui commencerait pas "Der, je t'ai déjà dit que." Mon pauvre frère est déjà si prévisible que j'en souris légèrement, sans moquerie.

- Oui, mais cacher une personne, ce n'est pas comme cacher mes pigeons. Je vais dormir, alors. Fais attention à toi, mon frère.

Je l'enlaçai tendrement, l'embrassa sur la joue, et regagna la charette. J'observai Shad quelques secondes. Comment pourrait-on la cacher ? Et si les Frères de l'Inquisition la trouvaient ? Que pourrions-nous leur dire ? Déjà que le Père Supérieure ne tolère ma présence que parce que je suis la soeur de son protégé. Alors une autre femme, dans ce Couvent de machistes ? Je ne pouvais me résoudre à ce qu'ils blessent Shad. Après un léger soupir, je murmurai :

- Dormez bien, Shad...

Avant de m'endormir à mon tour.

Bien que mes rêves furent agités, le matin arriva rapidement, chassant la tempète de sable et laissant un soleil de plomb haut dans le ciel. Le désert, quel endroit charmant. J'ouvris les yeux et m'étira un instant. Je fus d'abord surprise sur l'endroit où je me trouvais. Mais mes souvenirs me rappelèrent à la réalité. Il était vrai que j'avais rencontré deux personnes qui m'avaient sauvés des griffes de la Faucheuse. Me levant et rangeant la couchette, je me disais qu'il faudrait que je trouve un moyen pour les remercier un jour ou l'autre.

Je sorti et m'approcha du coin du feu, boitant légèrement puis je m'asseyais à une distance raisonnable de Alastor.

"Pardon pour hier soir, j'étais un peu...tendue...Encore merci pour votre aide..."

Observant les flammes qui ondoyaient dans leur foyer j'esquissais un sourire avant de demander :

"Où comptez vous aller ? Si je suis de trop vous pouvez me laissez ici, je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur par ma faute..."

le soleil c'était levé et je commençais à préparer les affaires pour reprendre le chemin du couvent. La nuit fut longue et la surveillance me força à faire de très courte pose pour dormir un pour éviter d'être trop fatigué au petit matin. A présent, je commençais à ranger nos affaires pour nous préparer à partir. Soudain j'entendit une voix que s'adressa à moi. En me retournant je vis la jeune Shad debout et se tenant d'un aire timide ou plutôt gêner.

-Pardon pour hier soir, j'étais un peu...tendue...Encore merci pour votre aide...Où comptez vous aller ? Si je suis de trop vous pouvez me laissez ici, je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur par ma faute..."

la jeune fille se tenait à une bonne distance de moi et se montra comme si elle était un boulet pour nous. Je me rapprocha d'elle pas trop vite, je n'avais pas envi d'alimenter une crainte bien fondé. Dès que je fut près d'elle, je posa ma main sur son épaule et lui dit de la manière la plus douce possible.

-ne t'inquiète pas. Il nous arrivera rien. Je peu te l'assuré.

Je voulais en être convaincu. Puis avec un air de regret, je continua.

-peut-être que je risque quelque chose en te venant en aide, mais il est de notre devoir de porter secoure et de faire en sorte que tu aille assez bien pour continuer ton chemin.

Je repris une inspiration et continua.

-je suis conscient que des hommes comme moi on fait des choses horrible. Et je sais que tu ne pourra jamais accorder ton pardon à eu et à moi. Peut-être que je cherche à me sentir mieux moi même, enfin bref, excuse moi je t'ennuies avec mes histoire. Vas préparer tes affaires, on va partir.

Je n'attendit aucune réponse de la Terranide et alla rejoindre Cathleen.

-tu es prête? On à déjà beaucoup de retard.

La nuit avait été courte, et sans repos véritable ; l'expression populaire veut qu'elle porte conseil, mais elle ne m'a même pas offert en songe une idée de ce que nous allions faire de Shad. J'entends la terranide se lever, et je reste immobile, les yeux clos, le temps qu'elle sorte de la charette. Je me tourne alors sur le dos et fixe le plafind. Par tous les Dieux ! Nous devons trouver une solution ! Je finis par me lever et m'habiller pour les rejoindre près des vestiges du feu. Nous ramassons toutes nos affaires et lorsqu'il me demande si je suis prête et qu'il nous faut nous hâter, seule la présence de Shad m'empêche de rire. Je passe seulement mes bras autour de son cou et dépose un baiser sur sa joue en souriant :

- Allons, Alastor, mon frère adoré. Je crois que l'Ordre n'est plus à une journée de retard près. (je reprends un air sérieux, et le regarde toujours dans les yeux) Tout ceci est de ma faute. Je suis sincèrement désolée. Pourras-tu me pardonner ?

Je dois me dresser sur la pointe des pieds pour coller nos fronts quelques secondes, avant de me tourner vers la louve, la prendre par la main et l'entraîner avec moi dans la charette. Notre convoi part doucement, et je tends une tasse de café à mon frère avec un morceau de pain. Notre petit dej à Shad et moi est entre nous deux, et je ne peux m'empêcher de regarder Shad dans les yeux, tout en échauffant doigts et poignets pour mon entrainement matinal quotidien. Et puis, l'honnêteté refait surface, et je dis sans détour à la louve :

- Je dois vous avouer que j'ignore ce qui serait le mieux pour vous. Nous ne pouvons pas nous résoudre à vous abandonner tant que vous n'êtes pas en bonne santé, Shad, ni dans un endroit sûr. Et je sais que l'Ordre auquel appartient mon frère n'est pas un tel endroit... Ils ont déjà du mal à tolérer la présence d'une femme, alors je ne vous cache pas qu'au mieux, ils vous tueraient s'ils devaient vous trouver... On pourra vous cacher, et le Père Supérieur aime trop mon frère pour le virer, même pour faute grave...

Je commence à battre un jeu de cartes pour me détendre, couper les cartes, les faire voler d'une main à l'autre, sans même m'en rendre compte, avec des gestes nés de l'habitude. Et puis soudain, je sais que ma carte fétiche est sur le dessus du paquet : le 2 de carreau. Suivi du 3 de pique. Je regarde cette dernière carte, et elle est suivie des trois autres 3 du jeu. Je n'ai jamais cru à la divination par les cartes, même s'il m'est déjà arrivée de tirer les tarots pour quelques vieilles aristocrates. Je penche légèrement la tête sur le côté et souris, devant une inconnue.

- Shad, dites-moi... Cela vous intéresserait-il, pour quelques jours du moins, d'être mon assistante ? Cela justifierait votre présence...

HJ - Désolé pour le temps HJ

Tandis que j'avais rejoins le dénommé Alastor, m'escusant de la gène occasionnée, je l'écoutais débitait ses paroles, hochant la tête en silence, prouvant dans ce geste que j'écoutais ses dires. C'était vrai que par ma faute, ils risquaient tous les deux d'encourirent une certaine forme de procès mais pourtant, ils voulaient et tenaient à m'aider. Mon regard se posa sur la main de l'humain, j'aurais pû l'enlever en bougeant l'épaule mais cela renforcait le faite que nous n'étions pas ennemis, à moins que s'était une ruse ? Je verrais bien en temps voulu pourtant, rien ne prouvait que je devais avoir une hantise sur ces deux personnes.

Il finit par se lever, ne me laissant pas le temps de répondre, point positif d'ailleurs. Je restais silencieuse en écoutant la conversation fraternelle, suivant par la suite Cathleen jusqu'à la charette pour reprendre le chemin. Pensant que je serais déposée au prochain village, mon idée fut eronnée. La réponse était le couvent. Tout en buvant le breuvage et écoutant la femme aux cheveux roux, ma queue se balançais doucement par saccade. J'avalais une gorgée, et pris la parole :

" Je ne sais pas si m'emmenez au Couvent de l'Ordre serait une bonne idée malgré le fait que votre frère ait une bonne considération. Je connais assez bien les préjugés qu'ils ont sur nous et je ne saurais comment les éviter en ce lieu et surtout rester cachée pour une durée inderminée."

Je la regardais par la suite s'échauffait les poignets et les doigts, jouant avec un jeu de cartes. J'observais les faces des cartes qui apparaissaient l'une après l'autre, reprennant une gorgée de la boisson.

"A vrai dire, je me suis toujours demandée d'où pouvait venir ces symbôles sur ces jeux. D'où proviens le trèfle, le pique, le coeur et le carreau ? Quells en sont leurs significations ?"

Peut être pourra t'elle me répondre, peut être pas ? La réponse viendra si elle doit venir. Je relevais les oreilles surprises, écoutant sa proposition, écarquillant les yeux. L'humaine venait de me demander d'être son assistance afin de mieux réussir mon intégration et que je sois en partie protégée. Mais il restait un problème, et un soucis assez conséquent.

"Je serais ravie d'être votre assistance, mais je ne possède aucune capacité dans l'art des illusions et cela ne risque t'il pas de vous portez préjudices d'avoir une terranide en temps qu'assistance ? "

Je ne pus qu'avoir un petit haussement de sourcils désolé pour Shad ; il n'était pas nécessaire de se leurrer, les terranides semblaient éternellement condamnés à n'être que des moins que rien. Je me souviens de Mère, scandalisée par leur nature d'esclave. Elle aurait sans doute voulu se battre pour les libérer. Elle disait souvent que dans son monde, l'esclavage était une honte, et avait été aboli ; qu'il ne fallait jamais traiter les Terranides ainsi. Et qu'importe ce que peut enseigner l'Ordre : les préceptes de Mère me sont bien plus précieux et importants... Je m'apprête à me perdre à nouveau dans mes pensées, à essayer de combler ce vide dans mes souvenirs... Lorsqu'elle me demande la signification des cartes. Une grande partie de la nostalgie qui menaçait de m'envahir se dissipe, et je lui souris.

- Connaissez-vous les jeux de Tarots Divinatoires ?

Je cherche des yeux mon sac et j'en extrais un jeu ancien, que Mère m'a donné quand j'ai eu sept ans. A l'époque, j'avais été déçue ; aujourd'hui, c'est mon trésor le plus précieux. Je sors le paquet de cartes, le bat, et en fait une ligne régulière entre nous. D'un simple mouvement du doigt, toutes les cartes se retournent, et une fois que c'est fait, je les pousse dans l'autre sens, pour qu'elles soient à nouveau faces cachées. Cette seconde m'a suffit pour mémoriser l'ordre des cartes. Peu importe la façon dont je vais les mélanger : instinctivement, je saurai toujours dans quel ordre elles seront. Je les mélange à nouveau et regarde Shad.

- Généralement, les gens ne lisent l'avenir qu'avec les 22 Arcanes Majeures... Les plus doués peuvent lire votre avenir avec le jeu complet. Mais, ce n'est de ça que je voulais vous parler. Regardez : dans un jeu traditionnel de tarot divinatoire, nous avons...

Je sors, au fur et à mesure que je les cite, les "un" des cartes :

- Les Epées ; les coupes ; les ecus ; et les bâtons.

Je pose le jeu de tarot pour reprendre le premier jeu.

- On peut voir une certaine ressemblance entre le Pique et les Epées. De même, on peut dire que les Trèfles ont poussé au bout du bâton... On peut rapprocher les écus, qui sont une monnaie ancienne, et les carreaux, qui représentent des diamants... Ou alors, selon les versions, ce ne sont pas des écus, mais des boucliers, et les carreaux représenteraient une autre sorte de ces protections... Quant à la relation entre le coeur et la coupe, et bien... La coupe recueille le sang, et le coeur le fait circuler... C'est la seule chose qui peut les rapprocher.

Je regarde les cartes étalées devant moi. Je me souviens des cours de Mère sur l'Irlande, son pays natal -"et aussi votre patrie", ajoutait-elle toujours - et surtout de sa colère envers les oppresseurs. Mère prenait tout cela très à coeur, et j'étais sans doute trop jeune, à l'époque, pour comprendre tout ce qu'elle me disait. Quant elle prenait ce jeu de tarot, elle disait toujours qu'il reflétait exactement ce que son peuple avait subit : roués à coups de bâtons, tués par l'épée, leur sang recueilli dans des coupes. Elle me donnait alors l'as d'écu et se détendait : "Mais toi, ma Cathleen, tu auras toujours quelqu'un pour te protéger. Jamais tu n'auras à vivre tout ça, et j'y veillerai, ma petite Siofra." Je ne pouvais que hocher la tête et lui sourire. Pourtant, quand j'ai commencé à jouer aux cartes, seule, dans mon coin au couvent, ce n'était pas l'as de carreau qui ressortait le plus souvent, mais le deux... Sans doute le symbole inconscient de mes deux frères si protecteurs...

Je jette un coup d'oeil à Alastor, de dos. Mère avait raison : quoi qu'il arrive, mon frère est et sera toujours là. Je lui propose à ce moment-là, avec un léger sourire d'être mon asssistante ; mes lèvres s'étirent un peu plus à sa réponse. Je range le jeu de tarot, soigneusement, et reprend le jeu de cartes normal.

- Vous n'avez absolument pas besoin d'avoir la moindre connaissance... Même si je peux vous apprendre quelques tours... Mais vous savez quel est le plus grand secret des tours du plus grand prestidigitateur ? C'est son assistante, qui détourne les regards du public au moment où il fait ce qu'il faut pour que la magie opère. Comme je ne fais pas de grands tours spectaculaires, vous n'auriez, en fait, qu'à préparer les jeux de cartes et quelques autres accessoires...

Je me rends compte alors de l'absurdité de mon raisonnement. Il y a quelques secondes encore, je repensais à Mère qui nous a toujours interdit de traiter les Terranides comme des esclaves, et là je m'apprêtais à lui fournir un travail à peine aussi dégradant... Je baisse la tête et murmure :

- Je suis désolée... Je ne voulais surtout pas vous blesser en vous proposant ce petit boulot... Vous n'êtes absolument pas obligée de le faire, ce n'était qu'une idée de couverture pour le temps que vous passeriez au Couvent, le temps d'être soignée...

C'est avec attention que j'écoutais les explications de Cathleen sur l'origine des symboles des jeux de cartes. j'hochais la tête en signe d'écoute, mes oreilles bougeant de temps à autre. Ces dernières étant néanmoins bien dressés, captivées par le récit débité par l'humaine. Je ne voulais pas perdre une seule miette. Elle se donnait déjà la peine de m'expliquer leurs symbôles, il aurait était plus qu'impoli de ne faire que de l'écoute passive. Une expression attira plus mon attention. Celle de la coupe pleine de sang. Cela me rapellait quelque chose que j'avais entendu sur une religion. Je me demandais même s'il n'y avait pas un rapprochement mais je ne préférais pas en faire part.

Tout ce que je pouvais avoué, c'est qu'elle avait un potentiel à ne pas sous-estimé pour les tours de magies. Rien que le fait dont elle bougeait les cartes avec aisance pouvait laisser des personnes hagardes. Et je dois avouer que je faisais partir de ces personnes. Comment pouvait t'elle retourner aussi rapidement des cartes d'un simple mouvement ? Il y'avait il une astuce ? Néanmoins, je chassa rapidement mes pensées et me concentra sur sa réponse. Pourtant après m'avoir donné les explications sur ce que je devrais faire, elle s'excusa de peur de m'avoir blessé, je souriais légèrement.

"Si j'accepte de jouer le rôle d'assistance, le fait de devoir préparer les jeux de cartes ne me dérange pas. Et puis, si cela est fait de bon coeur il n'y a rien de dégradant. Je vous remercie en tout cas de vous soucier de mon état mais s'il faut passer par là pour éviter tout problème au Couvent, je jouerai le rôle de l'assistante avec plaisir."

Mon regard se porta sur l'extérieur. Du sable, du sable et encore du sable. Si je devrais m'enfuir du bâtiment religieux, je risquerai d'avoir de gros souci pour survivre. A croire que ma vie et ma destinée étaient entre les mains de ces deux humains. Je laissais mes yeux se baladaient à l'intérieur de la calèche avant de passer d'Alastor à Cathleen.

"Quand nous arriverons, devrais-je jouer un rôle de dominé pour ne pas avoir de souci vis à vis de l'Ordre Immaculé ? Je doute que si j'arrive sans crainte, ils se douteront de la supercherie".

Je baissais la tête, fermant les yeux, prenant une inspiration. L'idée de l'assistante n'était pas mauvaise loin de là mais est ce qu'elle marchera seulement ? Pour tout avouer, j'avais peur, j'étais horrifiée. A chaque mètre de plus parcouru, je sentais mon coeur battre plus rapidement sous l'effet de la peur et de la crainte.

Cela faisait plusieurs heures que je marchait dans ce désert, je commençais à avoir mal au pied et se soleil était plus que meurtrier. Les chevaux semblait aussi en souffrir. Le soleil était haut dans le ciel, on devait surement s'approcher de midi cette maudite bure de prêtre qui ne m'aidais pas du tous. Nous arrivâmes enfin proches d'une oasis, je me je commençais à me demandais si on allait la trouver ou encore si on c'était perdu ou bien asséché et encore ratée. En réalité cette oasis était un coup de poker et j'avais peur que le manant qui me l'avait indiqué sur carte m'est menti, dieu soit loué, elle est là.

Avec un peu de chance on pourra trouver de quoi manger mais surtout de quoi boire. Les quelque palmier présent grâce à cette eau offrait de l'ombre assez pratique pour nous couvrir des effet du soleil. On pourra en profita pour se reposer un peu, il était hors de question de continuer la marche tant que le zénith serai présent. Après avoir pénétrer dans ceux lieu béni, je me dirigea vers les filles et m'adressa à elle.

-bonne nouvelle,je viens de trouver un endroit ou on pourra se reposer un peu. Ha! Moi j'étouffe.
J'en profita pour retirer quelque plaque d'armure qui était littéralement devenu brulante par ce temps et troqua la robe noire contre des vêtement en tissus plus conventionnelle. C'était plus agréable ainsi, je garda toutefois une longue dague à porté de main, on ne sais jamais le malin rôde partout. J'adressai ensuite un petit sourire à Cathleen et lui dit.

-tu peu garder sa pour toi ? J'ai pas trop envi que le père supérieur ne le sache, il apprécierait pas trop le faite que j'ai retiré les vêtements du couvent.
Il nous fallut peu de temps pour nous installer. Moi je me posa contre un arbre et je m'assoupis. Fallait absolument que je me repose un peu.

Si le voyage parut long à Alastor, ce ne fut pas le cas dans la caravane. J'apprenais quelques petites choses à Shad, qui pourraient toujours lui servir un jour, qui sait. Nous avons commencé par des exercices d'assouplissement de poignets, puis des doigts. Il est toujours très important, en magie du moins, de faire de tels exercices, même pour les tours les plus simples. Shad elle-même put constater la différence, rien que pour faire passer les balles de mousse entre ses doigts ; la louve avait du mal au début, mais après quelques exercices, ses mouvements étaient plus fluides. Pas autant que les miens, mais au moins, elle est meilleure qu'à mes débuts, où je n'avais personne pour me dire quels étaient mes défauts et les corriger. Quand Alastor arrêta le convoi, il vint nous annoncer qu'on approchait d'une oasis avant de retirer les plaques de son armures. Mon pauvre frère ! Il va mourir de chaud à cause de ces bêtises de l'Enklaster ! Je les pose, pour l'instant, un peu en vrac dans un coffre vide qui leur est réservé, et je sais déjà que je vais passer mon après-midi à les polir et les nettoyer.

- Alastor, même sans ton armure, tu as des vêtements qui trahissent ton appartenance à un Couvent de l'Ordre. Je transformerai le Père Supérieur en grenouille s'il te tient rigueur pour si peu.

Je laisse mon frère aller s'installer à l'ombre d'un arbre pendant que je donne à boire à ces stupides chevaux : s'ils avaient un peu plus de jugeote, et s'ils avaient été un temps soit peu dressés, mon frère n'aurait pas à les guider et pourrait au moins s'asseoir avec nous. Pauvre Alastor... Je demande à Shad de remplir nos gourdes d'eau, et de se désaltérer autant qu'elle le désire : le problème d'un désert, c'est qu'on ne sait jamais quand on va boire la fois suivante... Même si nous devrions en sortir d'ici la fin de journée.

Le soleil est à son zénith, et je nous fais un rapide en-cas ; Alastor mangera sans doute en marchant, pour l'instant, je préfère le laisser se reposer. Lorsqu'il se lève, nous repartons sur la route, Shad se révèle être une élève attentive et douée. Je lui apprends quelques petites choses qui pourraient lui être utiles, à ma grande honte, comment remplacer de véritables pièces par des fausses en impressionnant quelque passant dans la rue, ou comment se déboiter le pouce sans douleur, pour les cas où elle serait à nouveau capturée pour être esclave, et se défaire de menottes. Passer tout ce temps avec Shad me fait oublier ces après midi de voyage, où j'étais seule dans la carriole, seuls à m'entraîner, et à chercher en vain les souvenirs de cette soirée qui a changé nos vies, à Alastor et moi. La terranide est d'une compagnie agréable... Si elle devait rester avec nous longtemps, je pense que je pourrai m'en faire une amie... Mais n'allons pas trop vite ; chaque chose en son temps.

Le soir arrive, plus frais, et on peut voir à l'horizon les premières lumières de Nexus, pourtant, avec la présence de Shad, nous préférons camper une nuit de plus. Dans deux jours, nous arriverons au Couvent, et si Shad n'est pas en état de repartir à sa vie "normale", nous l'emmènerons avec nous. Je prépare un repas avec nos dernières provisions : demain, nous devrons nous arrêter en ville...

[HRP désolé de l'attente ^^" HRP ]

J'apprenais de plus en plus de nouveauté dans cette caravane. C'était avec attention  que j'écoutais les conseils donnés par Cathleen. Au début, je pensais que le fait de s'échauffer les doigts ne servirait pas énormément mais, je pu rapidement voir mon erreur. Les exercices étaient plus simples à réaliser s'ils auraient été fait à «  froid » .Je m'efforçais de faire passer la balle entre mes deux, cette dernière tombant à plusieurs reprise. Pourtant, grâce à l'aide de l'humaine et à ses conseils, je parvins au bout de plusieurs tentatives désastreuses à faire passer la boule sphérique entre mes doigts, la faisant passer de l'index à l'annulaire. Bien sûr, je n'avais pas une aussi grande dextérité que mon mentor mais il s'agissait déjà d'un début. Je ferais en sorte de m'entrainer lorsque le temps me le permettra. Et puis, cet exercice avait un certain effet détressant.

La caravane finie par s'arrêter au bout de plusieurs heures de voyage. Le frère de Cathleen vint nous prévenir que nous faisons une halte et ôta une partie de sa tenue de templier. Je regardais les humains sans rien dire, avant de replonger dans mon exercice avec la balle, continuant à la faire passer entre mes doigts.  Je finis par stopper ma manipulation, saisissant la balle au creux de ma main. Cathleen venait de me demander un service, je jetais un regard sur les gourdes avant de les saisir doucement.

« Pas de problème, je vais faire cela de ce pas »

Tenant les trois gourdes, récipient d'eaux au combien précieux, je sortie enfin à l'air libre. Le soleil était aveuglant et je dû mettre mon bras devant mon visage pour ne pas être aveuglée. Je finis néanmoins, en plissant les yeux à trouver la source d'eau. L'oasis était limpide et la voir était un certain réconfort. Ces lieux devenaient de plus en plus rare dans les déserts. Je posais deux gourdes au sol, en prenant une que je mis à remplir d'eau au maximum, la rebouchant par la suite afin de ne rien perdre du liquide. Je fis de même pour les deux suivantes avant de former une sorte de récipient avec mes mains et de m'en servir pour récolter de l'eau entre mes paumes, buvant afin de me désaltérer. Après quelques gorgées, je finis par me relever, saisissant les trois gourdes et les ramenèrent à la caravane. Nous repartîmes  à nouveau pour quelques heures de voyage.

Cette fois, il n'était plus question de manipulation de balle entre les doigts mais plus de tour de passe-passe.  Je restais attentive au moindre conseil et m'efforçais de réaliser les exercices demandés avec le plus de précision possible. Bien que le fait je ne pu réprimer une mine de dégoût en voyant mes poignées se faire ferrer dans des menottes. Carcans auxquels je devais m'extirper en me déboitant le pouce. Cette manœuvre était bien la plus difficile à réaliser.  Déboiter son pouce même sans douleurs n'était pas chose aisé, surtout quand on n'avait jamais fait cela auparavant. Pourtant, au bout de quelques temps à essayer, à suivre les conseils je parvins à m'extirper de ces menottes. Mais mon repos fut de courte durée car l'épreuve se renouvelait toujours et encore jusqu'à  ce que cela ne devienne plus qu'un mécanisme. D'autres exercices suivaient, ces derniers pourraient m'être un jour utiles.

Le convoi s'arrêta à nouveau, cette fois, Nexus était visible de part ses lumières. J'étais à nouveau sorti de la caravane afin de profiter de la brise fraiche de la nuit. Je ne savais pas si j'allais rester ou non avec Cathleen et Alastor bien que leurs présences m'étaient agréable. Mais était-ce le cas pour eux vis à vis de moi ? Quoi qu'il en soit il me restait encore deux jours pour faire mon choix mais ce dernier était en partie déjà fait. J'avais pris la résolution de rester un peu en leur compagnie, voulant encore plus apprendre. Je jetais un rapide regard aux deux humains les observant. Non vraiment, trouvé des êtres aussi aimables était un fait rare.  Je m'avançais près du feu, le ravitaillant en lançant quelques brindilles. La fumée s'élevait doucement vers le ciel et la chaleur augmentait également. Je m'assieds en tailleurs et porta mes mains devant le feu afin de légèrement les réchauffer et ne pas être engourdie par le froid.  Je finis par demander, voyant que le repas n'était pas encore préparé :

« Puis-je vous être d'une quelconque utilité ? »

Je n'aimais pas rester les bras croisés à ne rien faire tandis qu'il pouvait encore avoir tant d'actes à réaliser. J'attendais patiemment leur réponse, les regardant tour à tour. Pour l'instant, seul le crépitement des flammes brisaient le silence qui s'était imposé.