Son pied droit tapotait nerveusement sur le planché de la charrette, ses mains croisé, ses coudes posé sur ses genoux alors que son regard était fixé sur l'horizon.
" Arrête ou tu va finir par nous trouer le plancher. "
Tout le petit groupe présent dedans se mit à rire de lui, de sa nervosité, mais surtout devinant très bien la raison de cela. Il n'allait pas à la guerre, meme si les conflits allait bientôt reprendre avec l'arrivé de la belle saison. Non, il savait juste qu'il allait bientôt arriver en ville, il s'y était dirigé exprès car il savait que la foire du printemps était arrivé et qu'ils pourraient donc faire le plein de provision pour les semaines à venir.
Bien-sur, s'occuper de la gestion de la nourriture de toute une compagnie était une tache très importante et vitale et, bien-sur, cela n'allait pas reposer sur les épaules d'un jeune homme, non, pour lui, c'était surtout un moment important non pas dans le sens matérielle, mais spirituelle, il avait chatte d'arriver, il avait hâte de pouvoir revoir le sourire d'une personne chère à ses yeux.
" Non mais nos chevaux se sont transformer en mule pour traîner comme ça ? "
Là encore, la réponse du jeune homme fit rire tout le monde, surtout alors que l'un des chevaux ici présent se mit à souffler presque au même moment, comme une réponse à l'impatience du mercenaire.
" Notre petit Otto aurait-il le cœur prêt à exploser d'impatience ? "
Dit-une des femmes de compagnie qui se tenait dans la meme charrette qu'eux en lui pinçant la joue d'amusement, venant le faire grogner, ce qui continuait d'amuser le groupe qui ne cessait de rire à ses dépend. Venant à se dégager de sa prise, il agita son bras pour la chasser de là en venant lui répondre gêné
" Ça ne vous regarde pas bande de pie."
Bavard, incapable de ne pas jacasser et d'écouter les ragots, voilà bien l'image du petit groupe qui se marrait toujours
" Allez, regarde, on arrive bientôt, le renard va pouvoir chasser son lapin, ou devrais-je dire .... sa lapine."
Lança l'ainé en le regardant d'un air moqueur, alors que Otto, lui, le fusillait du regard, sous les rires incessant des autres derrière eux. Une petit heure plus tard, les voila arrivé, passant les premier rempart de la grande ville, se retrouvant dans la partie la plus peuplé et qui, chaque année, accueillait la foire agricole du printemps. Animaux, fruit, légume, vêtements, armement côtoyaient les rues, les étales et les marchand, tantot séparé par des cuisines, tantot par des bardes ou encore des jonglerie, voir des montreur de différentes bêtes dangereuse. Mais Otto n'en avait que faire, sans meme écouter quoi que ce soit, il avait attraper la feuille de commande qui lui était attitré, puis avait filé au pas de courses. Les bottes tombant sur le sol pavé des rues de la ville, son regard filait dans tout les sens, son cœur battait la chamade, ressentant à la fois excitation, appréhension et stress. Est ce qu'elle allait bien ? Est ce que tout ce passait bien pour elle ? Est ce qu'elle serait bien là cette année. Rien que de penser à elle, il avait un grand sourire sous le visage alors qu'il traversait la foule déjà bien présente à cette heure matinale.
Pourvu qu'elle soit là, pourvu qu'elle soit là, se répétait-il en boucle dans sa tête, allant à l'endroit où d’habitude, il trouvait l'étale de sa famille. Et c'est là, toujours au meme endroit, prêt de la place de la fontaine qu'il put la voir, parmi sa famille, travaillant d’arrache-pied à servir les gens qui venait leur passer commande. Juste sous cette vision lointaine, sa tension monta, le faisant prendre une grande inspiration avant de venir se rapprocher de la fontaine. Là, il retira ses gants, venant alors plonger ses mains dans l'eau pour venir s'asperger un peu le visage, autant pour se rafraîchir et être sure de ne pas être sale que pour se calmer sous la fraîcheur de l'eau.
Puis, prenant son courage à deux mains tout en enfilant ses gants à nouveau, il se remit en marche. Une fois au Stand, il dut attendre un petit moment au vu du monde pour enfin arriver au moment d’être servit. Il ne pouvait se retenir en cet instant, mais un sourire traversant d'une oreille à l'autre était fiché sur son visage alors qu'il se trouvait là, à quelques mètres d'elle. Il avait envie de lui sauter dessus, de la soulever dans les airs en la serrant dans ses bras, de l'embrasser, mais, il ne le ferait pas, ce serait mal vu de sa part, surtout dans un moment pareil.
" Bien le bonjour Margaliti."
Dit-il alors d'une voix enjoué pour attirer son regard à lui, impatient de le sentir posé dans le sien.