Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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[TERMINÉ] Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

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Mona Duval

Humain(e)

J’ai de la peine à rester éveillée devant mon ordi. Je pique du nez malgré les nombreux cafés que me sert mon assistant. Il part bientôt et je dois trouver son remplaçant. Des profils, j’en ai vu des tas. « Fille mignonne et engagée.. » Mignonne. « Garçon cherchant travail d’assistant, motivé… » Banal. « Jeune femme active, je cherche activement… » Du travail dans la littérature. Devient écrivain ma jolie. Fou moi la paix. Je supprime les dossiers qui ne m’intéressent pas et il ne m’en reste plus beaucoup. Je me sens comme une princesse coincée avec des prétendants. Coincée par ses parents. Ma maison d’édition veut une réponse. Qui lui impose…Imposer. Des prétendants.

« Il va falloir te décider. Ton assistant part dans un mois. Sinon nous allons devoir… »

Choisir pour toi. Je déteste quand on « choisi pour moi ». Parce que j’aime me sentir libre. Je veux jouir de la liberté la plus totale et c’est dans mon contrat. Le même qui m’autorise à refuser un garde du corps ou un chauffeur. Le même qui m’autorise tant de liberté dans ce que j’écris. Ils me veulent ? Alors ils paient. Ils acceptent mes clauses. Ils se font patients. Mais pour combien de temps ?
Je pique du nez et je n’arrive pas à écrire une seule ligne. Parfois j’appuie une touche. Je la laisse enfoncée. La lettre, toujours la même, s’imprime à l’infini. Hypnotisée, je n’entends pas mon téléphone sonner. Un sms. Rendez-vous ce soir…une boîte à la mode. Pourquoi pas. « Moins d’alcool et de… » Plus de drogue ? Et les médocs ? Mon docteur se fou de ma gueule. Alors j’accepte la sortie. Tant pis.

« Ce n’est pas une bonne idée. »
« Pourquoi ? Parce que je dois lever le pied sur l’alcool ? Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi. »

Mon manager sort de la pièce en refermant sa braguette. Je me laisse aller dans mon fauteuil. J’essuie mes lèvres avec une serviette et me lève. Je remets ma culotte, la fait glisser contre mes jambes lisses. Il ne me quitte pas des yeux, la main sur la poignée. On ne devrait pas. Ce n’est pas professionnel. Mais c’est si bon.

« Tu es certaine que tu ne veux pas que je vienne ? »
« On n’est pas censé coucher ou sortir ensemble Danny. Tu le sais. »
« Ouais. »

Il ferme la porte, me laisse seule avec mes pensées. Depuis quelques temps, j’ai la sensation d’un danger imminent. Moi qui n’ai pas peur de grand-chose. Moi, qui suis courageuse. Moi, qui accepte un rendez-vous après un simple coup de téléphone. Sur un coup de tête. Moi…Mona Duval. Qui n’ai jamais eu peur malgré des lettres de menaces. Viol, meurtre, l’un après l’autre et dans n’importe quel ordre. Menace d’être abattue ou traiter comme une chienne pendant des semaines. Je les lis en riant en général. Certaines fois, ils m’excitent. Tous ces admirateurs. Ces admiratrices. Ils m’envoient leur amour ou leur haine. Je choque, Je suis détestée. Je suis adulée. Mais jamais vraiment aimée. « Tu es dérangeante dans ta manière d’aborder le sexe. Tu intimide. » Du haut de mon mètre soixante ? Pfff.

J’ai peur pourtant. En ce moment, je supporte encore moins la solitude de mon appartement. Quand je rentre, j’allume toutes les lumières. Je n’en ai pas parlé à ma psychiatre, car je sais qu’elle va encore me bassiner. Me dire que je me fais des idées. Me dire que c’est à cause de mon trouble bipolaire. Et blablabla, jargon de psy. Non. Ce n’est pas vraiment de la peur, mais un malaise. Peut-être après tout, que ma psy à raison. Que je me fais des idées et que personne ne me suit depuis quelques semaines.

« Peut-être est-ce à cause de votre célébrité Mona. Vous êtes suivie de part le monde par des gens qui attendent vos prochains mots. Il y a des paparazzis où que vous alliez. »
« Ce doit être ça. »

Oui. Forcément. Il ne faut pas que je m’arrête de vivre sur une sensation. Une impression. T’es parano ma pauvre fille. Pathétique.
Je passe donc le reste de la journée à essayer d’écrire sans y parvenir. Dés que quelque chose s’échappe de mes doigts, ce n’est pas assez bien après avoir été parcouru. Alors j’efface. Je ne fais que ça, effacer. A en avoir mal au doigt. Puis je m’endors dans le petit canapé de mon bureau, la tête bourdonnant d’ondes négatives. Si ça se trouve, je ne sais plus écrire.

Lorsque mon assistant me réveil, il est tard. J’ai rendez-vous en boîte. Dans cinq minutes. Je repousse d’un sms puis de la démarche de l’endormie, je me dirige vers la sortie. J’ai mal partout. Il faut que j’achète un autre canapé. Un plus grand et plus confortable. J’y ferai de meilleures siestes, mais aussi, j’y apprendrai l’amour avec plus d’empressement. Ce vieux truc qui couine et dont le cuir colle au corps ne me convient plus.

Je me douche longuement, fourbue d’avoir dormi sur ce foutu canapé. Je regrette d’avoir si peu dormi hier. Mais lorsque mon maître appel, je réponds présent. Il ne le fait pas souvent, mais lorsqu’il le fait, il n’accepte aucun refus de ma part. De toute manière, mon corps répond « oui » à ses attentes, même si mon esprit murmure encore « non ».

Pour ce soir, je veux me faire remarquer. Je veux être désirée. J’enfile une de mes tenues préférées. Juste ce qu'il faut de provocante. Je me maquille. Trop. Tant pis. Je suis ostentatoire pour attirer les regards et je me ferai indécente pour mon auditoire. Je hèle un taxi. Quand je suis vêtue comme ça, je ne vais pas me frotter aux gens dans le métro. Bien que j’aie eu une agréable expérience avec un frotteur des transports. Ce genre de type qui se colle à vous. Profite du monde trop présent pour vous peloter ou se masturber. Mon frotteur, je le vois de temps en temps dans le métro. Il rend mes voyages plus intéressants. Mais cette nuit, ce sera le taxi.

Je ne discute pas avec le chauffeur. Il me regarde à la dérobée dans le rétroviseur. Je fais de sorte de cacher mes yeux dans l’ombre de mes cheveux, avant de soupirer et mettre mes lunettes. Je ne veux pas qu’il pense que j’ai envie de causer. Je regarde mon téléphone, persuadée d’avoir été reconnue. Il faut que j’appelle mon manager. Il est tard, mais peut-être va-t-il venir avec moi. C’est sûrement mieux. On ne sait jamais. « Vous ne risquez rien. » Je ne suis pas assez célèbre pour risquer un kidnapping. Je dois arrêter de regarder des films. « Tu devrais accepter un garde du corps Mona. » Je dois le payer de ma poche. « Tu en as les moyens. » Je n’en ai pas besoin. Je ne suis pas assez connue pour qu’on veuille me posséder de cette manière. « Il y a des malades partout. » Dans ce cas, je ne sors plus de chez moi. Allez vous faire foutre.

La boîte vient d’ouvrir, pourtant il y a du monde. Est-ce que c’est par sentiment d’appartenance à un troupeau ? Troupeau. C’est ce à quoi nous ressemblons tous. Des petits moutons dans leur petit enclos. On sue, on se frotte. Je bois beaucoup, mais moins que d’habitude. Je me prends la tête avec le mec avec qui je pensais passer la nuit. Il m’envoie chier. Je le traite d’enfoiré. La boîte ferme et me voilà seule dans les rues. « Fuck you ! ». Je suis ivre, mais pas assez, alors je décide de partir en quête d’un nouveau bar. Il doit bien y en avoir un ouvert à cette heure-ci.

Le bruit de mes talons accompagne les rires d’un groupe de filles devant moi. De jolies fessiers. Dans de jolies tenues. Je ne titube pas. Je n’ai même pas besoin de me tenir aux murs, comme c’est arrivé si souvent. Mes talons claquent. Leur brut accompagne maintenant le rire d’un couple dans un recoin sombre. Je souris en passant près d’eux sans m’attarder. Je suis indécente, pas envahissante. Ce serait pervers. Je me glisse dans les rues, qui se vident de leurs fêtards pour laisser leur place aux travailleurs. Les lèves tôt. Les adolescentes délurées et leurs petits copains ont cédés leur place aux hommes en costumes. Pressés. Je ne veux pas être vue par ce genre d’homme. Pas quand je sens l’ivresse de la nuit. Je m’enfonce dans une ruelle sombre et la traverse. Lorsque j’en ressorts, c’est avec une sensation d’être suivie.

« Tu es légèrement ivre. Tu es crevée. Tu deviens parano… »

Pauvre fille. Je parle seule. Tout est fermé. Le soleil commence à pointer le bout de son nez. J’ai froid. Je dois rentrer à la maison. J’y dirige mes pas, mais dans le bruit régulier de mes talons, il y a quelque chose d’autres. Ce n’est pas le trafique routier, ni même les oiseaux. Le chien au loin ou les chats qui se battent dans les poubelles. C’est autre chose. Une présence oppressante.
Je ne suis plus très loin de la première bouche de métro. J’avais dit que je ne voulais pas emprunter cette voie-là. Je n’ai pas le choix. Mes talons résonnent dans les couloirs presque vides. C’est une sensation étrange. Ce métro doit être peu desservi. Il n’y a pas foule. Tant mieux.

Ma respiration s’est accélérée. Je veux mettre ça sur le compte de l’effort dans l’escalier, mais une boule grossit de plus en plus quelque part dans mon ventre. Juste au-dessus des intestins. Je dois m’arrêter, sous le regard des quelques matinaux. Personne ne vient me demander si ça va. Ils doivent se dire « Encore une jeune femme perdue, trop ivre. » Ils me jugent. J’en ai l’impression du moins. Ce n’est pas agréable. J’inspire profondément et reprend ma route. Un sourire lorsqu’on m’en fait un. Je baisse les yeux, les levant uniquement pour regarder où se trouve ma station. J’ai l’impression d’errer dans les limbes, avec quelque chose de sombre qui me poursuit. Il faut que je pisse.

Normalement, j’attends. Depuis quelques temps, je ne vais plus trop dans les toilettes publiques. Je préfère les éviter. Je rentre chez moi, me retenant le plus longtemps possible. Mais aujourd’hui, je suis ivre. Je ne veux pas risquer de me pisser dessus.
Les toilettes sont au bout d’un long couloir qui résonne plus que les autres. Lorsque je respire, je m’arrête parfois, persuadée d’entendre quelqu’un d’autre. C’est désert lorsque je me tourne et je reprends ma marche jusqu’aux wc. Une jeune femme me bouscule, se confond en excuse. Les pupilles dilatées, explosés. Il est tôt pour un shoot ma jolie. Je ne dis rien pourtant. Je le pense. Elle bafouille encore et s’enfuit, tandis que j’entre. C’est si sale que je nettoie la cuvette et la poignée de porte avant de m’installer. La serrure est cassée et je dois maintenir mon intimité du bout des fesses sur une cuvette glacée.

Ma tête ne bourdonne plus de pensées. Ma tête est remplie des battements de mon cœur. La sensation d’avoir un papillon paniqué entre les oreilles. C’est mon cœur. Il bat fort et ce changement physique m’atteint au cerveau. Chaque bruit à l’extérieur de mon sanctuaire, dernier rempart entre ma peur et la réalité, me fait déglutir difficilement. Je ressers parfois mes doigts sur la poignée. C’est le pipi le plus long de toute ma vie et c’est le moment que choisi la lumière pour se mettre à grésiller.
« Modifié: jeudi 30 mai 2024, 16:52:35 par Mona Duval »

Fiche: ici

Zack Arias

E.S.P.er

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 1 mercredi 16 septembre 2020, 23:21:29

C'est une nuit magnifique ce soir. La lune semble lentement dériver sur une mer d'étoiles scintillante, l'astre opale irradie d'une douce lumière l'ensemble de la ville de Seikusu. Pour Zack, tous les éléments sont réuni pour composer un cadre propice à la détente : Une lumière tamisé, un canapé confortable, un bon verre de vin dans une main, une lecture envoûtante dans l'autre et la douce mélodie des pleurs d'une mère et de sa fille pour lui bercer les oreilles.

"Dante Shinkyoku" Par Dante Alighieri - 1472.

Tel était le nom de l'oeuvre qu'il était entrain de lire. Ses doigts tournaient doucement les pages, leurs agilités trahissant la longue expérience que l'homme avait pu accumuler à force de manipuler des cordes. Il aimait bien ce récit, cela lui rappelait son pouvoir, qui était à la fois une prison et ce qui se rapproche le plus d'un foyer. Le concept de "chez soi" lui était devenu étranger à partir de l'âge de 19 ans, époque où il avait accomplis sont premier kidnapping. L'habitude d'être poursuivi en permanence par la police, lui avait appris à ne jamais rester trop longtemps au même endroit. Le kidnappeur fonctionnait d'avantage comme un parasite, qui envahissait un territoire déjà occupé afin de se l'approprier, avant de passer à un autre lorsque la nécessité l'exigeait.

Zack ne prit pas la peine de réagir lorsque des individus cagoulés pénétrèrent dans l'appartement. Il ne leur accorda pas non plus d'attention lorsque ces derniers emportèrent les deux femmes nues, ligotés et larmoyantes vers une destination inconnu. Le calme revint rapidement dans la pièce.

En ce moment, d'autre lectures avaient gagnés leur place dans ses rares instants de repos. Il s'agissait des œuvres de la célèbre écrivaine de littérature érotique : Mona Duval. Cet dernière possédait une plume qui avait le don de faire resurgir d'agréables souvenirs de l'esprit tourmenté de Zack, d'une époque plus calme où il pouvait s’émoustiller d'un rien. Où l'homme fantasmait sur des plaisirs simples comme les déboires d'une infirmière cochonne ou bien d'un gangbang interracial scatophile. Il ne restait plus rien de son ancien lui maintenant. Tout son être se résumait à une seule chose : Le plaisir de la chasse.

"Aaaah... C'était le bon temps" Soupira-t'il.

Le ravisseur posa l'ouvrage sur la table en bois qui se trouvait à sa gauche, bu une gorgé du breuvage pourpre et laissa son esprit vagabonder un temps. Zack se remémorait différents passages qu'il avait pu lire dans les œuvres de cette écrivaine et fut envahi par tout un tas de petites sensations. Des picotements fourmillèrent dans l'ensemble de son corps alors que son imagination travaillait activement. C'est alors que l'idée lui vînt de "rencontrer" cette fameuse artiste, et de la "remercier" pour lui avoir permis de goûter à la douce saveur de la nostalgie. Le temps était probablement venu de faire un retour aux sources et de réaliser une traque simple, l'homme pourrait ainsi mieux réaliser le chemin parcourut jusqu’ici. Peut-être pourrait-il même s'émouvoir à nouveau comme lors de ses premiers kidnappings ? Jouer avec sa proie, comme le ferait un chat, serait certainement un bon moyen de rendre hommage à cette époque où il était encore un jeune psychopathe en mal de sensations fortes.

Mona Duval était une femme sulfureuse et à la réputation mouvementé. Les gens la percevaient à la fois comme une artiste talentueuse et comme un symbole de dépravation. Son corps était à l'image de ses écrits : provocateurs et luxurieux. Si on ajoute à cela, un caractère clairement décomplexé, on obtient un étonnant cocktail qui faisait la joie des journaux à scandale. Il y avait chez elle une sorte d’ambivalence paradoxale, l'écrivaine semblait haïr sincèrement l'espace humaine, mais ne pouvait quand même pas s'empêcher de vouloir coucher avec. C'était tout du moins comme ça que Zack la percevait.

C'est grâce à cette notoriété, qu'il fut aisé pour le kidnappeur de trouver le lieu de résidence de l'écrivaine. Il usa de ses câbles d'escalades pour se hisser avec aisance sur une position avantageuse, profitant de l'obscurité pour se fondre dans les ombres, et débuta enfin son espionnage. Zack était un solitaire, doté d'une patience infini lorsqu'il s'agissait de traquer une proie. Rester caché des heures durant ne lui posait aucun problème, tant que cela lui permettait d'assouvir son besoin malsain. L'homme prenait des notes sur l'ensemble de l'entourage de Mona Duval, il pourrait être amené à prendre l'apparence de l'un d'entre eux. Alors que son crayon grattait inlassablement le papier de son petit carnet, le ravisseur réalisa pour la première fois de sa vie que, non content de se satisfaire de l'appropriation du domicile de certaines de ses victimes, il le faisait aussi avec leurs identités. L'idée d'être encore plus un parasite qu'il ne l'imaginait de prime abord le fit sourire.

Zack prenait également un grand nombre de photos. De l'entourage de la jeune femme, mais surtout de cette dernière évidemment. Tel un paparazzi, il prit la peine de la photographier dans sa vie de tous les jours ainsi que dans son intimité. Établissant une liste de l'ensemble de sa garde robe, également des fois où elle consommait trop d'alcool ou bien des moments où elle s'envoyait en l'air. Lorsque l'homme ne l'espionnait plus, il profitait de ces moments pour faire le tri dans les photos et les développer. Gardant uniquement celle qui mettait le plus en valeur l'aspect dépravé de Mona Duval. Le kidnappeur avait déjà préparé une enveloppe sur laquelle était écris sobrement à l'aide d'une encre délavé :"De la part d'un admirateur". Cette dernière contenait l'ensemble des photos qu'il avait sélectionné ainsi que d'une lettre qui contenait le message suivant "Merci pour tout". Une fois que le ravisseur eut fini, il retourna se positionner pour espionner à nouveau l'écrivaine.

Ce manège dura plusieurs jours, temps qui avait permis à Zack de mieux connaitre sa prochaine victime. Mona avait non seulement un corps obscène mais également un appétit dévorant pour le sexe. Et cerise sur le gâteau, elle possédait toute la lingerie requise pour le satisfaire. L'homme était ravi d'en avoir fait sa proie. Il ne restait plus qu'à attendre le moment opportuns.

Finalement, le jour tant attendu arriva. Alors qu'il prenait, avec un soin particulier, des photos de l'écrivaine entrain d'avaler goulûment le membre viril de son manager. Cette dernière pris la décision de se faire une sortie, mais l'élément déclencheur, fut les sous-vêtements qu'elle choisi pour s'habiller. Ce fut le signal de départ. Zack descendit de son perchoir, enleva son masque et enfila un imperméable afin de dissimuler son harnais. Même s'il avait désormais un look d'exhibitionniste, il allait devoir se mêler à la foule, et puis le nombre de pervers au mètre carré dans cette ville frisait l'absurde. Alors en avoir un de plus ou de moins...
Une fois que Mona quitta l'immeuble où elle résidait, l'homme profita de l'occasion pour se glisser à l'intérieur afin d'y déposer l’enveloppe qu'il avait préparé ces derniers jours. La jeune femme finirait par tomber dessus lorsqu'elle reviendrait, mais le but n'était pas de la faire chanter. L'objectif était de l'intimider, de lui montrer qu'elle n'était en sécurité nulle part.

Lorsqu'elle pris le taxi pour se rendre dans les quartiers animés de la villes, il fit de même.

"Suivez ce taxi je vous prie." Demanda Zack au conducteur.

Un homme en surpoids, à l'allure porcine et a l'hygiène négligé se retourna.

"Vous vous êtes cru dans un film ou quoi ?!" s'exclama-t'il avec une voix aussi grasse qu'une friteuse.

Avant même que ce dernier s'en rende compte, une boucle de fil de pêche de resserra autour de son cou, le conducteur émit un atroce couinement et sa peau vira rapidement au violet.

"Exactement, on va faire comme dans les films, j'espère pour votre bien que l'on s'est bien compris ?".

La voiture repris sa route.

La soirée avait été longue, Mona avait passé tout son temps dans une boite de nuit jusqu'à l'aube. Zack pour sa part, avait fait le guet devant l'établissement pour ne pas la perdre de vue. Il ne souhaitait pas y pénétrer car le lui d'avant aurait eu trop peur de le faire. Trop de monde, trop de risque. Depuis cette époque, le lui de maintenant avait accomplis des kidnappings bien plus difficile que celui là, mais l'homme tenait vraiment à employer les mêmes méthodes que dans sa jeunesse. Son ventre grondait car il n'avait toujours pas mangé, mais une faim encore plus grande l'avait envahi au cours de toutes ses heures. Il voulait se nourrir de la peur de l'écrivaine, de sa chair, de son âme, de tout ce qui la compose.

Mona sorti finalement de la boite de nuit, clairement éprouvé par cette soirée, mais visiblement pas suffisamment pour l'empêcher de retourner à son domicile. La traque put reprendre enfin son cours. Zack commença à la suivre à distance raisonnable afin de toujours pouvoir réagir face aux réactions de sa proie. Lorsqu'un groupe de filles se mirent à glousser comme des pintades et attira donc l'attention de l'écrivaine, il en profita pour se déplacer dans l'angle mort de cette dernière. Une fois isolé dans la ruelle, il fut tenté à plusieurs reprises de s'emparer d'elle, sa main frôlant le cou de la jeune femme de quelques millimètres, mais il se ravisa au dernier moment, disparaissant de nouveau dans les ombres. A travers la gestuelle de sa futur victime, l'homme pouvait lire la peur grandissante. Il arrivait que les proies de Zack perçoivent cette faim menaçante sans pouvoir en déterminer la nature ou la source. Cette sensation d'une menace invisible et inexplicable était un sentiment particulièrement exaltant pour lui.

La chance du Grey Stalker se manifesta lorsque sa proie sembla pris du besoin furieux de se rendre aux toilettes du métro. Ce genre d'endroit est un coupe gorge naturel et idéal pour lui. Tous s'agençait parfaitement au point qu'il en avait du mal à contenir ses pulsions malsaines. Son corps frissonnait d'excitation et un rictus particulièrement mauvais apparu sur son visage. Ses yeux grands ouverts, étaient ceux d'un fou furieux se délectant d'avance de ce qui allait se produire. L'homme transpirait tellement de mauvaises intentions, que même la jeune camé qu'il croisa fut envahi par une peur irraisonné en passant près de lui.

Zack se tenait à présent dans le long couloir qui menait aux toilettes. Retirant son imperméable, l'homme installa un simple fil de pêche proche du sol, afin de peut-être faire tomber Mona lors de sa fuite. Si cela venait à se produire, quelques secondes serait suffisante pour se relever de façon paniqué. Mais le but était de lui faire comprendre qu'elle n'était en sécurité nulle part, pas même lorsque la jeune femme pensait avoir réussi à s'échapper.

Car oui, le ravisseur avait pris la résolution de laisser Mona s'échapper, et même de n'utiliser pratiquement aucun fil durant ce qui allait se produire dans ces toilettes. Il allait se servir d'elle pour se nourrir de sa peur et de son désespoir en la poursuivant constamment. Cette nouvelle source de plaisir allait être son "cadeau" pour la remercier.

La porte couina sensiblement lorsque Zack l'ouvrit, l'ampoule au plafond grésillait maladivement, donnant une ambiance sordide aux toilettes. Il marqua le pas de ses bottes afin que le bruit de ses dernières résonnent lourdement dans la pièce. L'homme s'avait que Mona l'avait entendu entré, il le faisait exprès.

"Mona... Mona...Mona..." murmura t'il.

La pièce était exigu et sale, un véritable décors de film d'horreur, même si plusieurs cabinets étaient présent, le ravisseur savait exactement où elle se trouvait par déduction.

"Mona... Mona... Mona..." souffla t'il.

Zack faisait des tours dans la pièce, profitant de sa dextérité pour lancer une boucle sur l'ampoule grésillante et nouer un fil cranté dessus.

"Où... est... tu... ?" Demanda t'il.

Ses bottes résonnaient toujours dans la pièce, on aurait dit le tic tac d'une lourde horloge, le compte à rebours vers une tragédie. Ses doigts glissaient contre la parois des cabinets. Un fil avait été attaché à la poignet de la porte d'entrée des toilettes.

"Moooooo..... naaaaaaaa...." Fredonna t'il.

Puis soudain, le silence. Total et absolu. L'univers retenait son souffle, même l'ampoule n'osait plus grésiller tant la tension présente dans les toilettes était pesante.

Après un temps, qui semblait interminable, la porte s'ouvrit avec son couinement habituel et se referma en claquant à cause du rabat automatique.

Le silence revint, un temps.

"TE VOILA !!!" Hurla t'il en ouvrant la porte du cabinet où Mona s'était caché avec toute la brutalité que Zack pouvait manifester.

A l'instant où la porte fut enfoncé, il tira sur le câble cranté et détruisit la seule source de lumière de la pièce. Son visage n'était apparu que durant un bref instant, mais on put nettement distinguer son visage blafard déformé par le vice. De façon assez surprenante, le kidnappeur ne se jeta pas sur sa proie de suite. Au contraire, il recula et alla se cacher dans un recoin, enfilant son masque dans la foulée. Ayant déjà parfaitement mémorisé la dispositions des lieux, l'homme se délectait avidement de la terreur de sa victime. Ce plaisir inédit lui provoqua une soudaine et puissante érection, mais le spectacle n'était pas fini.

Lorsqu'il entendit Mona tenter de s'enfuir, il alluma ses lunettes infrarouges qui s'illuminèrent dans le noir. Affichant deux lueurs inquiétantes qui se reflétèrent dans le miroir des toilettes, donnant l'impression qu'il était devant elle. Profitant de la confusion, Zack attrapa pleinement l'écrivaine avec ses bras. Sa main gauche sur sa bouche pour l’empêcher de crier, et sa main droite pour la maintenir. Il utilisa la force de l'élan et de son poids pour la plaquer contre le lavabo miteux.

"AH ! Hé hé hé ! Mona est à moi". Dit-il dans un ricanement malsain.

Le kidnappeur utilisait sa masse pour restreindre au maximum la mobilité de sa victime, la forçant à s'appuyer contre le mur du lavabo. Sa main droite quitta le buste de la jeune femme pour se glisser sous sa jupe, afin de profiter de son fessier rebondi en le griffant douloureusement. Mais surtout, s'assurer qu'elle portait bien ce qu'il avait vu plus tôt.

"Oh putain... tu vas prendre tellement cher sale truie hi hi hi"

OUI ! Il était bien là, le sous-vêtement qu'il affectionnait tant. Elle devait maintenant sentir le membre horriblement dur de Zack se presser contre ses fesses à travers sa combinaison.
Ignorant les plaintes de sa victime, sa main droite arracha sans pitié le haut que portait Mona afin de pouvoir agripper sa poitrine avec une violence presque meurtrière. L'homme n'avait pas envie qu'elle prenne du plaisir, SURTOUT PAS. Il fallait que cet événement soit particulièrement traumatisant afin qu'il puisse savourer cet instant le plus possible.

Sa main droite quitta ensuite la poitrine de Mona, afin de sortir une paire de menotte de la besace qu'il avait dans le dos. Le tintement métallique caractéristique de cet objet, résonna dans la pièce. Zack n'utilisait jamais de menottes, mais ce coup-ci, il l'avait fait. Cela faisait parti de la mise en scène qui avait pour but de laisser une profonde marque dans l'esprit de l'écrivaine. Le ravisseur fixa d'un coup une menotte sur le poignet droit de Mona, provoquant un désagréable cliquetis sonores. Il serra l'anneau de métal aussi fort que possible afin de meurtrir la chair de la jeune femme.

"ssssshhhhtttt... J'ai un bâillon qui attend juste de pouvoir se loger dans ta petite bouche, laisse moi finir de te menotter."

Ce fut la dernière chose que Zack fit à l'encontre de la jeune femme. A partir de ce moment, il relâcha sensiblement son étreinte pour qu'elle puisse se dégager et tenter de s'enfuir. Le jeu de la peur pouvait commencer, et il allait durer un long moment.
« Modifié: dimanche 11 octobre 2020, 02:27:08 par Zack Arias »
Ta capture ne tiens qu'à un fils....
Proie capturée :

Mona Duval

Humain(e)

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 2 dimanche 04 octobre 2020, 20:43:03

« Tu n’es pas l’héroïne à la con d’un putain de film à la con Mona… » Vous le faites aussi. Ne me jugez pas. « Ça va aller…respire. » Parler à voix haute.

Sauf que le grincement. La porte. Quelqu’un entre et je me sens paniquée. Le pipi qui refuse d’arrêter de couler et la peur au ventre. Je n’ai jamais autant stressé de ma vie et je vous assure que cette situation n’a rien d’excitante. Je ne suis pas une trouillarde pourtant.

« Mona…Mona… » Je ne veux pas entendre. Il chuchote. Mais c’est comme s’il crie.
« Si c’est une blague, elle n’est pas drôle. »

Je ne décolle pas de mes toilettes. Le pipi s’est arrêté. Enfin.
Je me redresse difficilement, faisant ce que nous faisons tous lorsque nous pissons dehors. Je me secoue un peu pour faire tomber les dernières gouttes. Je m’essuie d’une main, tremblante. Je galère à prendre le papier et m’essuie avec un empressement que j’ai rarement eu.

« Mona… » Je ferme mes oreilles. Je ne VEUX PAS l’entendre. Je VEUX qu’il se casse. Ami ou ennemi.
« Sérieux. Je ne suis pas d’humeur. » Ma voix se veux assurée et fâchée. Elle est angoissée et tremblotante. Fais chier.

Tandis que je me tourne, je bloque la porte de mes fesses. Je me rhabille, mais mes doigts tremblent trop et je dois inspirer plusieurs fois pour que la panique ne me prenne pas aux tripes. Si c’est une blague, un ami s’arrête lorsqu’il sent que ça va trop loin. J’ai peur de sortir. Je farfouille dans mon sac pour trouver quelque chose qui puisse me servir d’arme. N’importe quoi.

« Où es-tu »

J’ai parlé pourtant. Il joue avec moi. Il fait comme si mes cris de souris ne pouvaient être entendues. Un chat aveugle qui marche à l’instinct. Et moi je suis là. A revoir les pires films d’horreur en boucle dans ma tête. Tu n’es pas dans un film ma fille. J’aimerais ne pas être dans un film. Mais je vois déjà les gros titre de demain et le film qui sortira sur « le tueur des chiottes publiques ». On parlera de mon amour du danger et des expériences. Et beaucoup diront que ce n’est pas surprenant que je sois morte. Assassinée dans des toilettes de métro. Je pense que je vais recommencer à éviter les toilettes publiques pendant un moment…

Le claquement de ses bottes. C’est ce qui me tiendra éveillée des nuits durant après ça. J’aurai peur de m’endormir et serai incapable d’avoir une horloge dans la même pièce. Il les fait claquer exprès. Quel genre de prédateur est assez intelligent pour savoir jouer ainsi avec la peur de ses proies ? L’orque probablement. Je suis un manchot échoué dans des chiottes. Et je ne sais pas si j’ai envie qu’il me trouve et me tue ou si je vais simplement crever d’une crise cardiaque d’ici la fin de la journée.

Le silence. Maintenant, il me fait le coup du silence. Mon cœur est assourdissant et je me dis que ses battements effrénés vont être entendus. Il va bondir et la seule chose qui me sépare de lui, c’est mon corps contre la porte. Dans un métro peu desservi. J’ai beau me dire depuis le début que ce n’est pas un film, tout commence à en avoir l’odeur.

Mon cœur bat la mesure de ma respiration. J’essaie parfois de me mettre en apnée, afin d’écouter au dehors. Mais je n’entends rien d’autre que les battements de mon cœur. Je m’écarte lentement de la porte en tenant la poignée, puis je la lâche. Je vais compter jusqu’à trois et…

Je ne sais pas qui a décidé, dans les films, les séries, que l’on crie en cas de choc ou de peur. Car moi, je ne crie pas. Au moment où la porte s’ouvre sur le malade qui s’amuse avec mes nerfs, je reste bloquée dans un hurlement qui refuse de sortir. Je porte ensuite la main à ma bouche, au moment où tout devient noir.

L’obscurité ne m’a jamais fait peur. Je ne suis pas une femme ayant un passé infantile de terreur nocturne. Mais aujourd’hui, en cet instant où je regrette de ne pas avoir attendu d’être chez moi pour pisser. En cet instant où je regrette de ne pas avoir accepté le garde du corps ou la compagnie de mon manager. Je ne serais pas là. À attendre qu’un parfait inconnu au visage de cinglé, ne me saute dessus et ne me tue. Ou pire.

J’entends ses pas. Il recule. Mais je ne suis pas dupe. Il joue encore. Il recule pour mieux m’attraper. Je peux essayer de lui parler. Je risque de lui montrer ma peur et je suis certaine que ça l’excite. En tout cas, dans mes bouquins, si je crée un personnage tordu, il ferait ça. Seulement, il sait que je n’ai pas le choix. Que je dois sortir. Alors je me recule aussi, un instant, essayant de réfléchir. Ce n’est pas facile avec mon cœur qui joue du tambour.

Je prends une décision rapide. Je décide de sortir. Je cale mon sac à main sous mon bras et je pose ma main sur le côté de la porte. A tâtons. Il me faudra du temps pour parvenir à distinguer quelque chose. Les contours se dessine légèrement, mais je dois me fier à mon toucher uniquement. Je sais qu’il est là. Je sens sa présence. Je ne saurais l’expliquer. Mon estomac se tord et c’est mon instinct qui me le dit. Pourtant, je refuse de crever ici ou de me faire violer par un timbré. Dans ce lieu sale qui pue la pisse, le sperme et la merde.
 
Le sol poisseux sous mes pieds m’interdit de retirer mes chaussures. Je sais que ce serait mieux, mais je refuse. Tout simplement. Et lorsque je le sens qui me saisit subitement, je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche. Il plaque durement sa main dessus, m’empêchant toute tentative clichée, de le mordre avant de lui enfoncer mon talon dans le pied. S’il a des chaussures renforcées…Désolé. En situation de crise, je cogite beaucoup…La logique est la seule barrière à ma santé mentale. Je perdrais la boule si jamais je me laissais aller à la peur panique la plus pure. Je ne te laisserai pas gagner, espèce de malade.

« Humpf…connard. » Cela doit ressembler à un « Hmpf…on ard » car sa main obstrue la moindre de mes paroles.

Le lavabo m’a frappé dans le bas du dos. J’ai étouffé une plainte contre la paume de mon agresseur. Mon corps a encaissé durement la céramique fendue contre lui. Je sens que je vais avoir un hématome ici. Et je ne l’expliquerai à personne, car toute cette histoire est en partie de ma faute. Je les entends me dire que non. Que tout ça n’est pas de mon fait, je sais qu’au fond, ils diront que j’aurais dû les écouter. Et je déteste ça. Il faut que je me barre d’ici.

« Ah ! hé hé hé ! Mona est à moi ! » Rien du tout enculé ! Tu vas voir si je suis à toi.

J’aimerais, comme dans les films, être capable de lui fracasser le crâne. Cependant, nous ne sommes pas dans un film. Nous sommes dans la vraie vie. Et même si je fais assez de sport pour être physiquement capable de repousser mon assaillant…je sais aussi que je ne dois pas sous-estimer ce type. Pense Mona. Pour ne pas céder à la panique. Mon cœur continue sa cavalcade, mais je sens ma respiration qui se calme un peu. Je tente de me détendre. Et ce n’est pas facile !

Il me dégoûte. Ce malade m’inspire tout le dégoût possible et imaginable. J’ai envie de pleurer de dépit. Sa main sur ma fesse. Et je ne peux pas crier, alors je gémis douloureusement. J’essaie de sentir. Une odeur, n’importe quoi, qui pourra m’être utile si je décide de le retrouver. De porter plainte. Je ne sais pas. Je ne sais plus vraiment…

J’ai envie de pleurer, mais je me retiens. Parfois, dans de petits élans de courage, je gigote pour tenter de le repousser ou de m’enfuir. Au moins lui montrer que ce qu’il me fait me déplaît. Je ne veux pas un seul instant qu’il pense que je suis excitée d’une quelconque manière par lui.

« Oh putain ! Tu vas prendre tellement cher sale truie ! Hihi » Son rire de malade.
« Malade ! » Bien que tout ce qu’il peut entendre, c’est « a hade ! »

Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque Helel me parle mal, je suis excitée par ses propos. Mais en cet instant, tout l’inverse se produit. Je suis révulsée par ce qu’il fait. Ses mains sur moi, ses bras autour de moi. Et sa queue en érection contre mes fesses. C’est un mouvement que pourtant j’adore. Lorsqu’un amant vient coller son bassin contre moi au petit matin. La sienne de verge me repousse. Je me sens comme son pôle contraire et je tente de bouger pour m’en aller. Mais il a de la force. Mon petit haut n’est plus que papier de soie entre ses mains. Il n’a pas de douceur. Il veut me faire du mal. C’est une évidence. Il ne pourra jouir qu’ainsi.

Le cliquetis des menottes me fait gigoter plus fort. Je sais ce qu’il va arriver s’il parvient à sceller mes poignets. Mais dans mes essais désespérer pour lui retirer mes bras, je ne fais que meurtrir un peu plus mes poignets. Il serre sans aucune tendresse et je me sens prisonnière. Non pas esclave consentante, mais comme victime d’une agression. S’il me met le bâillon, alors ce sera terminé pour moi.
Lorsqu’il me relâche, je balance ma tête en arrière et utilise ce mouvement typique des séries, je lui écrase le pied d’un coup de talon avant de parvenir à m’extirper de cet enfer, tombant à moitié sur le carrelage sales du métro par lequel j’ai décidé de passer cette nuit. La prochaine fois, je prends un taxi.

Je ne sais pas si je dois demander de l’aide. Il y a des gens qui arrivent. Je suis à moitié nue. Je tente de cacher ma poitrine avec les pans de ma veste, mais ce n’est pas très utile. On me regarde et on murmure. « Encore un scandale pour Mona Duval. » « L’écrivain choc trouvée à errer dans le métro, à demi nue. » Je vois la une des journaux de demain. Il n’y aura pas mon décès, mais il y aura très certainement quelque chose au niveau des potins. Ma maison d’édition va me tuer. Ils m’ont demandé de faire profil bas jusqu’à la sortie de mon nouveau livre.

Mon téléphone paraît lourd dans ma main. La moitié de menotte pend lamentablement à mon poignet. J’essaie de le cacher comme je peux dans les manches de ma veste. Mais ce n’est pas aisé. Elles sont courtes. Je me fais mal en y parvenant finalement. Ce n’est pas confortable, mais je ressemble moins à une folle sortie d’un club BDSM. Tout en me recoiffant, je compose le numéro de mon manager, efface. Celui de la police. Efface. Je manque tomber lorsque le métro démarre enfin. Mon cœur bat si fort. Je fini par appeler mon plan cul du moment. Il pourra peut-être m’aider sans trop me poser de question.

Je me laisse tomber dans un des sièges, regardant partout si le type n’est pas monté. Le pire ? C’est que j’étais tellement focalisée par son visage et son teint pâle, que j’ai omis de jeter un œil sur ses vêtements. Je ne peux même pas le décrire. Et à tout les coups, on va me dire qu’avec une telle tenue…je n’ai pas envie de sortir mes arguments féministe. Pas aussi tôt le matin. Il est quel heure d’ailleurs ?

Ce que j’aurais préféré voir comme une blague s’est fini en film d’horreur.
Mais je m’en suis sortie et j’espère que ce type…sûrement un fan un peu barré.
Pourtant je n’arrive pas à retirer cette impression de danger de ma peau.
En arrivant, je prendrai une douche. J’ai besoin de me laver de sa présence. Besoin de me laver de l’odeur du métro et des toilettes publiques. Va te faire foutre. Qui que tu sois. Je tremble. J’ai froid. J’ai peur et je suis pathétique. A tenter de faire preuve dans un moment pareil. Tu es conne Mona. Tellement conne parfois.
« Modifié: mardi 14 mai 2024, 16:48:32 par Mona Duval »

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Zack Arias

E.S.P.er

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 3 dimanche 11 octobre 2020, 02:14:53

La douleur l'envahit mais il ne l'a ressent pas. Il souffre légèrement mais ne s'en rend pas compte. Pour lui à ce moment là, c'est comme si on l'avait simplement poussé en arrière. L'excitation prenait le pas sur tout le reste, oubliant même la faim. Zack dû faire un immense effort pour ne pas riposter et laisser l'écrivaine s'enfuir. Enfin... le terme le plus exact serait "lui laisser de l'avance". Cela serait si simple de lancer un câble sur sa jambe pour la tirer de nouveau dans l'obscurité, la crasse et la violence.

L'homme se mit en route, inspirant profondément, et expirant lentement, laissant l'excitation redescendre doucement. Il prit la peine de ramasser à nouveau l'imperméable que ce dernier avait déposé dans le couloir. De cette façon, son harnais n'attirerait pas l'attention des forces de police. En revanche, son visage patibulaire et son teint blafard agissait comme un champs de force sur la foule. Les personnes s'éloignaient de lui en le voyant, intimidé par l'aspect terrifiant de Zack, semblable à un spectre aux intentions malsaines.

Voyons voir... En temps normal, tant que je n'apparais pas dans son champs de vision, une proie n'appellerai pas la foule à l'aide. Lorsqu'elle va s'enfuir pour se cacher,  elle ira soit directement au commissariat, soit se cacher chez elle, soit chez un proche, soit se réfugier chez la première personne sympathique venue... Pensa t'il.

Le kidnappeur énumérait dans son esprit malade les possibilités comme s'il récitait une leçon.

"... Sa peur va la pousser à chercher de l'aide, mais le fait d'avoir réussi à s'échapper va lui faire minimiser la situation dans laquelle elle se trouve...".

Sa réflexion fut perturbé par la vue d'un distributeur à sandwich automatique. Autant le japon était un véritable paradis pour les criminels sexuels de tout poil, chose que Zack appréciait beaucoup. En revanche, il avait une profonde aversion pour la gastronomie de ce pays. C'est donc à contrecœur qu'il jeta son dévolu sur un tamago sando qui lui semblait être le moins pire des aliments présent dans la machine. Une fois le sandwich en main, l'homme prit le métro en même temps que Mona lorsqu'il l'a vit s'y engouffrer. Une fois à distance raisonnable d'elle, le kidnappeur pu reprendre son raisonnement pensif.

... Elle va donc d'abord très probablement rentrer à son appartement pour s'y réfugier. Car c'est un lieux où ma proie se sentira en sécurité. Puis, dans un second temps, elle appellera la police ou un proche.

Dans le métro caché parmi la foule, Zack ne pouvait pas jouer du fil. En réalité si, mais le but actuellement n'était pas de s'en prendre à toutes les personnes présentes dans cette rame. Tout du moins, pas pour le moment.

... Lorsqu'elle arrivera dans son bâtiment, il est peu probable que ma proie regarde son courrier pour y trouver ma lettre... J'aimerai bien pourtant qu'elle le fasse... Bah ! Je lui glisserais sous la porte ou à travers une fenêtre ouverte... Faudra aussi que je réfléchisse à que faire de son entourage... Se questionna t'il.

Zack déchira sans effort l'emballage de son sandwich et commença à l'engloutir avidement. Sa façon de manger était vulgaire et bruyante, ses molaires broyaient le pain avec une vigueur animale. Sa faim était plus grande qu'il ne l'avait imaginé de prime abord. Les gens exprimèrent leur malaise face à ce spectacle en dévisageant le kidnappeur, mais ils détournèrent bien vite leur regard dès que ce dernier croisa celui de Zack. C'est vrai qu'il était mal vue de manger devant tout le monde de cette façon, en faisant autant de bruit, mais c'était pas une bande de japonais trouillard qui allait l'inquiéter.

Dès que son ventre commença à s'apaiser, le cerveau de Zack se remis activement en route, et une terrible réalisation eu lieu : Si son comportement avait attiré l'attention des personnes dans le métro, par effet de domino, Mona qui est en état d'alerte, avait probablement été attiré par le malaise de la foule. Et donc par extension, il était presque sûr que l'écrivaine avait aperçu le visage blafard de son agresseur.

Bon... La pause est terminé il semblerait. Dit-il dans un ricanement effrayant.

L'homme laissa tomber au sol le peu qui restait de son sandwich, n'y prêtant plus du tout attention. Son regard semblable à ceux d'un fou c'était fixé sur Mona, verrouillé sur sa cible tel un missile d'un avion de chasse. Un sourire carnassier apparu sur son visage, ne laissant aucun doute sur les intentions du prédateur. Une voix féminine résonna dans l'enceinte du wagon, annonçant l'arrivé imminente de la prochaine station de métro. Zack se leva lentement de son siège, toujours concentré sur sa cible. Le son du claquement régulier des antennes sur les caténaires était un rappel, La sinistre horloge de l'inéluctabilité avait repris son court. D'un pas assuré, qui ne trahissait aucun déséquilibre malgré le très léger balancement du wagon, l'homme se dirigea tel une machine vers l'écrivaine. Son mouvement lent et régulier était inexorable, chaque personne se trouvant sur son chemin était poussé de façon autoritaire mais pas brusque. Rien ne semblait pouvoir empêcher sa progression et cela faisait un moment que la discrétion été devenu inutile.

Un jeune voyou fut visiblement offusqué lorsque Zack l'écarta de son chemin, saisissant ce dernier par la manche pour l'interpeller.

"Hé enfoiré ! Tu te prend pour qui là ?". exprima le garçon avec une voix qui trahissait un égo froissé.

Le kidnappeur se retourna avec son calme habituel, ses yeux rouges d'albinos donnait l'impression de faire face à un oni. Celui qui avait eu le malheur d'attirer l'attention de Zack se décomposa en croisant son regard. Et avant que le voyou ait eu le temps de réagir, il reçu un violent coup de tête qui le fit s'effondrer contre une barre de maintien, le son métallique résonnant dans toute la rame. Tous les passagers se mirent à hurler de surprise dans un premier temps, puis de peur après avoir vu le jeune garçon tomber inanimé sur le sol.

"Monaaaaa..." fredonna le prédateur.

Zack reprit son chemin vers l'écrivaine, un léger hématome était apparu sur son front livide. Il sortit à nouveau de son imper, le bâillon destiné à sa proie. Le tenant clairement en évidence sans pour autant l'exhiber.

"On a pas fini de s'amuser toi et moi". Dit-il en frottant son poignet droit en référence à la menotte que portait encore l'écrivaine au poignet.

La panique envahit la rame de métro alors que l'homme se dirigeait vers Mona Duval.
« Modifié: dimanche 11 octobre 2020, 02:40:58 par Zack Arias »
Ta capture ne tiens qu'à un fils....
Proie capturée :

Mona Duval

Humain(e)

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 4 vendredi 29 janvier 2021, 23:00:28

La beauté de notre société fait que les gens se contentent de me dévisager. Parce que je suis trop peu vêtue. Parce que le peu de tissu que je porte et déchiré ou sale. Dans l’écran de mon portable, je me recoiffe, mais ma main tremble tellement que s’en est ridicule. Et les gens autour préfèrent détourner les yeux avec dédain plutôt que de se demander ce que je fais et pourquoi je suis là, assise comme une âme ne peine, dépenaillée. Personne ne semble vouloir penser que je suis une victime. Je planque la menotte qui tente de se faire remarquer. Ne me regardez pas. Allez vous faire foutre.

Cette histoire m’a dessoulée tout à coup. Et mon organisme réclame de l’alcool.
Moi, je veux seulement rentrer chez moi. Je pensais aller chez un ami, n’importe. Mon agent ou…mais non. Non. Je ne peux pas. Le regard des gens me pèse. Je ferais mieux de retourner chez moi et m’enfermer quelques jours. Je dirai que je suis malade…je…trouverai bien quelque chose. Quelle merde.

Parmi ces yeux, les yeux de la société, je sens un regard malsain sur moi. « Tu fais la parano ma fille. » Mon instinct est troublé par la peur que ma fait ce type. Mais il est loin derrière et je vais m’enfermer chez moi. Je ne risque plus rien maintenant…Plus rien.

Pourtant je le sens.
Ses yeux. Sur moi. Quelque part.
Du bruit. Je n’ai pas envie de regarder. Je n’ai pas envie de me rendre compte que je suis folle et que je vais commencer à le voir partout.

Je n’ai pas envie non plus de…
Il est là.
Et personne…personne ne fait rien.

J’ouvre la bouche pour crier, mais aucun son ne sort. Il avance dans ma direction, son fichu bâillon entre les mains. Plus il le tripote et moins j’ai envie qu’il ne le mette dans ma bouche.
Je sens la barre du métro sous mes doigts. C’est tiède. Répugnant. Mais tout me paraît répugnant à partir du moment où ce type est dans les parages. Je ne le connais pas, mais je le hais. C’est viscéral. Ma respiration s’affole. J’essaie de la calmer, car je sais que je ne serai pas capable de courir si je stress.

« Poussez-vous…putain. »

Je parle sans voix, me redressant en bousculant. Je ne sais pas ce que veulent ces gens. J’ai l’impression qu’ils veulent regarder. Ou alors ils ont peur. Son visage de malade. Je les comprends. Comme je les comprends.
Moi aussi j’ai peur.

« Prochain arrêt… »

Je regarde mon agresseur dans les yeux. Dans quelques temps, je ne dormirai plus. J’aurai son visage qui me poursuivra. Mais surtout, j’aurai tous les scénarios qui vont me passer par la tête. Tout ce que j’aurais dû faire. Tout…ce que je n’ai pas fait.

Je veux juste rentrer chez moi.
Mais chez moi, c’est plus loin.

Je parviens comme je peux à me frayer un chemin vers une sortie. Le plus proche possible, que j’aie le temps de sortir, mais le plus loin possible, de mon assaillant. Je ne peux pas risquer de me faire choper.

Je tombe plus que je ne sors lorsque le véhicule s’arrête. Je me redresse sans accepter l’aide de personne et me rue dans le labyrinthe que constitue le dédale des couloirs. Je ne sais même pas où je suis exactement. J’aurais dû accepter le chauffeur et le garde du corps. Quelle conne…mais il est trop tard maintenant. Et en épitaphe sur ma tombe, après qu’on aie retrouver mon corps déchiqueter par ce malade, sera écrit « Ci-gît ce qui est morte parce qu’elle était trop conne PUTAIN ! » J’ai envie de rire et de pleurer. Réflexe étrange, mais naturel de mon corps à tout ce qui dépasse ma compréhension.

« Taxi !!!! »

J’oublie que je suis au Japon. Je suis dans un film d’horreur. On est dans un petite ville quelconque américaine. On me poursuit et je ne peux le dire à personne.

« Mademoiselle, vous ne… »
« Je vous en prie ! Il faut que je rentre ! »

Je dois avoir l’air plus désespérée que folle. Je l’espère. Car le chauffeur soupir, balance quelques mots de politesse et d’excuse à la vieille dame que j’ai bousculer pour prendre le taxi et il démarre. Je m’enfonce dans le siège sans oser regarder en arrière, le souffle si court que j’ai la sensation d’avoir le cœur au bord des lèvres.

Je ne parle pas et le chauffeur semble rassurer. Vu l’heure, il veut probablement finir rapidement cette course et se débarrasser de la fille débraillée à l’arrière de son véhicule. Sûrement une étrangère. Je tente de baisser ce qu’il me reste de vêtement sur ce qu’il me reste de dignité. J’y parviens difficilement, mais j’ai la sensation que ça fait détourner les yeux du rétroviseur.
 
« Gardez la monnaie. »

Il démarre aussitôt que je suis sortie de la voiture. Comme si j’avais la peste ou quelque chose comme ça. Je me dépêche de retourner à mon appartement et ferme la porte derrière moi, m’adossant contre. Je ferme à clef. Je n’en peux plus. Le téléphone à la main, j’hésite à appeler quelqu’un. N’importe qui. La police ou…

On va m’envoyer chier.
Me dire que j’étais bourrée.
Me dire qu’ils ont autre chose à faire.

Je vais me doucher. La menotte pend lamentablement et cogne à chacun de mes mouvements, contre ma peau. Je ne sais pas comment je vais me débarrasser de ça. Mais pour le moment, ce que je veux, c'est me doucher. Une longue douche afin de perdre toute trace de ce que j’ai subi dans les toilettes. Je reste assise un moment sur les wc ensuite. Les cheveux dégoulinants. Je pleure doucement, réalisant ce qu’il aurait pu se passer là-bas. Réalisant que ce mec connaît mon prénom. Il sait peut-être même où j’habite. Si ma maison d’édition n’a jamais divulgué ce genre d’information, préférant préserver le peu de vie privé qu’il y a à préserver, il n’est pas difficile de trouver ce genre d’information sur internet de nos jours.

J’ai des marques. Là où je me suis tapée contre la céramique du lavabo. De nouvelles marques, par-dessus celles que j’ai gardée de mes ébats avec Helel. Helel. Je pourrais l’appeler. Il est fort. Mais il va rire. « On baise Mona. Tu m’appartiens, mais je ne suis pas ton putain de prince. » Il ne le dirait pas comme ça. Il me le ferait comprendre. Il n’y a que moi qui puisse me protéger.
En sortant de la salle de bain, je saisis une serviette et commence le long séchage de mes cheveux. Je me rend compte que mes clefs sont tombées de mon sac, que j’ai abandonné avec mes fringues sur le tapis dans le couloir de l’entrée. Un rectangle de papier s’y trouve. Il n’y était pas. Si ? Dans ma détresse, mon empressement, je n’ai rien remarqué. Je n’ai pas fait attention.
Une partie de moi, la pragmatique, se demande si c’est encore une plainte du voisin du dessous. L’autre, celle qui a peur, se dit que c’est le malade qui l’a retrouvé.

Dans ma lutte interne, pour savoir si je dois ou ne dois pas y toucher, mes doigts tremblent et je me retrouve avec un papier entre les mains, que je fais tourner. J’enfonce la clef dans la serrure et la tourne d’un coup à la lecture de ce qui se trouve là. Sur ce papier que je suis certaine ne pas avoir vu en entrant. Mais qui était peut-être…sûrement déjà là.

Il sait où je vis.
J’espère que c’était là. Une mauvaise blague qui tombe au mauvais moment.
Il va venir.

J’espère que ce n’était pas là. Qu’il est derrière la porte et que j’ai le temps de me ruer dans ma chambre pour m’y enfermer et appeler la police.

J’aurais dû le faire dés le départ.
J’aurais dû.

Je chiffonne le papier et le jette rageusement dans la cuvette. Je rabat le couvercle violemment et tire la chasse. Une fois, deux fois, trois fois, rageusement, me rendant compte que je crie presque. Des larmes…ou des gouttes venant de ma chevelure, roulent sur mes joues. Je me sens bête et j’ai envie de m’excuser auprès de toutes les victimes dans les séries…dans les films, dont je me suis moquée pour ne pas avoir su faire les choses « intelligemment ».

« Respire Mona. Respire. Ce n’est pas la première fois que tu reçois ce genre de message. Ce ne sera pas la dernière. Si tu as panique… »

J’ai pris ma décision. Je vais préparer des affaires, m’habiller et appeler jusqu’à ce que quelqu’un dans mon répertoire réponde et accepte de m’accueillir. Je vais faire ça.
On regardera pour ce bracelet de la honte plus tard. Il ne faut simplement pas que les gens pensent que je me suis échappée de quelque part, avec la police aux trousses.


Je suis en cavale, mais ce n'est pas la justice qui me cherche. C'est tout l'inverse.
Pour l'heure, la Justice est Aveugle. Aveugle à la pauvre petite Mona qui a beau écrire des tas de choses, ne pensait pas se retrouver actrice de ce genre de scénario. Jamais.

Je fonce dans la chambre et manque me tuer en me prenant les pieds dans le nouveau tapis que je n’ai toujours pas placé dans mon salon. Je maudis ma procrastination et me relève, boitillant jusqu’à mon lit. J’enfile une petite culotte de coton grise et un simple soutien-gorge de sport, avant d’ouvrir un sac sur le matelas.

Il y a un compte à rebours quelque part.
L’épée de Damoclès au-dessus de ma tête.

J’ai beau me répéter que je ne devrais pas paniquer, je ne peux empêcher mon instinct de me crier que la partie n’est pas terminée.

Et ce bâillon dégueulasse. Je refuse qu’il me le mette dans la bouche.
« Modifié: mardi 14 mai 2024, 16:49:22 par Mona Duval »

Fiche: ici

Zack Arias

E.S.P.er

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 5 dimanche 07 février 2021, 22:18:31

L'incompréhension et la peur avaient envahi la rame du métro et plus personnes n'osée bouger dans la crainte d'attirer l'attention du criminel. Cela donnait l'impression d'être en face d'un prédateur dont la perception se limitait aux mouvements environnants. Ce ressentit était principalement dû au fait que toute la concentration de l'homme était focalisé sur l'écrivaine qui était la seule à essayer de s'éloigner de lui.

Alors que la jeune femme tentait désespérément de progresser avec difficulté dans la masse de gens, comme le ferai une gazelle qui essai de s'extirper d'une eau boueuse, Zack maintenait son rythme de marche calme mais déterminé, sans souffrir nullement de la foule. Cette dernière, craignant trop de se retrouver impliqué dans quelque chose de dangereux, elle préférait s'écarter pour laisser passer le kidnappeur. L'espace d'un instant, le regard de la proie croisa celui du prédateur. Ce fut cours, mais amplement suffisant pour qu'il puisse y voir toute la terreur qu'il était entrain de provoquer. C'était l'une des premières fois où l'homme était aussi excité par la peur ressenti par sa cible, le sentiment ressenti était délectable à souhait, au point qu'il aurait probablement pu jouir juste comme ça. Zack prenait un véritable plaisir à découvrir cette part de lui dont il ignorait jusque là l'existence.

Cependant, la réalité était plus délicate. En s'adonnant au plaisir de la chasse dans un lieu public et avec autant de témoins, cela allait certainement attirer l'attention. En soit, il n'avait pas peur de la police, pas plus qu'il n'avait peur de se faire arrêter. Zack avait déjà affronté frontalement les forces de l'ordre et avait déjà fini plusieurs fois en prison. Parfois c'était une victoire et parfois une défaite. Le problème c'est qu'il était un criminel mondialement recherché. Les autorités spécialisé dans la traque des individus doté de pouvoir, ainsi que quelques commissaires vétéran savaient déjà que ce dernier se trouvait au japon. S'il venait à se faire arrêter, cela mettrait fin à ce jeu succulent (même si comme d'habitude, il ne resterait pas bien longtemps en prison). Pour lui aussi donc, c'était une question de temps. L'homme allait tenter de profiter le plus possible de cette situation et lorsque ça deviendra ingérable, il passera aux choses sérieuse. Est-ce que la proie allait parvenir à s'échapper suffisamment longtemps pour que le prédateur deviennent à son tour celui qu'on chasse ?

Cet état de temps suspendu pris fin au moment où le métro arriva à la station. Lorsque les portes s'ouvrirent, un torrent de personnes paniqué dévala sur les quais, créant encore plus de confusion et de panique auprès des gens qui étaient déjà présente et attendait jusque là. Malgré le chaos et les cris ambiant, l'écrivaine trouva la force de se frayer un chemin et de sortir de ce métro. Zack fut également ralentis par la foule car contrairement a il y a quelques minutes, les gens ne s'avaient pas d'où venait la menace. Cependant il ne faisait montre d'aucune pitié, usant de ses poings, ses coudes et ses pieds pour frapper quiconque se trouvait sur son chemin, laissant derrière lui un chemin maculé de sang, de dents brisés et de civils assommés.

Lorsque Zack parvient à s'extraire du métro à son tour, Mona Duval disparaissait à l'horizon à l'intérieur d'un taxi. Dans cette situation, il aurait tenté de voler une moto afin de pouvoir la suivre facilement. Mais les japonais n'avaient pas trop cette culture de la grosse cylindré, c'était plutôt des adeptes du scooter et des vélos. Prenant un petit instant pour analyser la situation, l'homme retourna dans le métro.

"Je sais où Mona habite, et a la base elle comptait rentrer à son appartement en utilisant le métro..." Pensa-t'il :"Donc théoriquement, si je prend à nouveau le métro, je devrais arriver après elle mais avec assez peu de retard. La police va mettre un peu de temps a arriver, à comprendre ce qui c'est passé et à lancer les recherches. Si je pars immédiatement, je devrais pouvoir passer à travers les mailles du filet".

Zack se précipita vers les quais à tout allure. Même si c'était encore pas mal la cohut, la plupart des gens avait fuis et donc il fut beaucoup plus aisé pour lui de se déplacer. Certain usager victimes de la violence de l'homme se recroquevillèrent sur place en position fœtale lorsqu'ils le virent repasser, on aurait dit des autruches paniqués. Ce fut de justesse qui parvînt a attraper le prochain métro et a se diriger vers l'appartement de Mona sans autre fait notable.

C'était encore le matin, mais le temps avait salement viré... Le ciel était recouvert d'un profond gris sombre, aucun rayon de soleil ne perçait à travers la chappe de plomb qui semblait couvrir la ville. Des grondements lointain commençaient à se faire entendre, annonciateur d'orage et de pluie. Ce n'était pas arrivé soudainement comme ça sans prévenir, mais Zack était tellement pris dans sa traque qu'il n'avait pas réalisé le changement de météo. Sa théorie consistait dans le fait que cette dernière allait vouloir rentrer chez elle car c'est un endroit sûr à ces yeux. De plus, comme le criminel ne l'avait pas suivi directement, Mona penserait être parvenu à s'échapper et pourrait rentrer à son domicile.

Cela se confirma lorsqu'il arriva devant la porte de l'appartement concerné. La première fois que Zack posa son oreille contre la porte il n'entendit rien de concret, juste des bruits parasites qui aurait pu vouloir dire tout et son contraire. Mais lorsqu'il renouvela le procédé sur un mur proche (car il connait la disposition de l'appartement de Mona après plusieurs semaines d'espionnage) l'homme distingua de l'activité dans l'appartement. Ce n'était pas suffisamment clair pour savoir ce qu'il s'y passait, mais suffisant pour confirmer qu'elle était à l'intérieur. Avant d'arriver ici, il avait pris la peine de récupérer l'enveloppe à l'attention de l'écrivaine. Maintenant que Zack avait goûté au merveilleux goût de la peur, il en voulait plus. Afin de relancer la machine de l'angoisse, ce dernier glissa l'enveloppe sous la porte de l'appartement et souffla puissamment d'un coup pour pousser le bout de papier un peu plus loin dans le couloir de l'entrée. Cela serait amplement suffisant pour la suite.

Afin de laisser un peu mijoter tout ça, l'homme utilisa le plan de l'immeuble situé sur son téléphone portable pour atteindre le toit. Le plan était simple : provoquer le plus d'angoisse possible. Pour obtenir ce résultat, il fallait en faire des caisses, faire l'entrée la plus théâtrale possible et Zack savait exactement comment s'y prendre. une pluie légère c'était mise à tomber sur la ville de Seikusu, les grondements dans le ciel prirent sensiblement plus d'ampleur, la scène était prête. Le criminel enleva son long manteau et enfila son masque, ne se laissant nullement perturber par les gouttes d'eau qui s'écrasaient sur ses vêtements. Après avoir pris une profonde inspiration, l'homme tira un câble d'escalade de l'une de ses bobines et le fixa rapidement sur une antenne relai. Puis, il se jeta dans le vide sans la moindre hésitation afin de débuter une descente en rappel parfaitement maitrisé. L'harnais remplissait sa fonction et permettait à Zack d'être parfaitement équilibré durant la descente, même si la bobine siffla plusieurs fois sous l'effort. une fois à la hauteur désiré, le spectacle pouvait commencer.

L'homme pris plusieurs appui contre les parois de l'immeuble, lui permettant ainsi de décrire un grand balancement contrôlé. L'espace d'un instant il passa devant la fenêtre de la chambre de Mona Duval. Peut être qu'elle l'avait aperçu, peut être que non, cela n'avait aucune importance. Dans le pire des cas, cela n'aurait été rien de plus qu'une ombre furtive. Car tout cela n'avait été que le prologue du théâtre de la terreur. En effet, quelques secondes après être passé devant la fenêtre, Zack utilisa toute la force de son mouvement de balancier et du poids de son corps pour se projeter les pieds en avant contre la vitre du salon. Cette dernière se brisa net, provoquant un puissant bruit qui résonna dans l'ensemble de l'appartement. L'homme se réceptionna en posant sa main gauche et son genoux droit contre le sol. Après que le silence soit revenu dans la pièce, il se releva calmement, tenant le bâillon noir dans sa main droite. Une fois complètement redressé, deux effrayante lueur rouge firent leur apparition sur les lunettes du masque du prédateur.

"Moooooonaaaaa..." Fredonna t'il.

Elle devait sûrement le voir de là où elle était, caché dans l'une des pièces voisines du salon. Mais il ne chercha pas à savoir où se trouvait sa victime. Dans un premier temps, il se dirigea calmement vers la porte d'entrée, marquant le pas afin que ses bottes produise ce son si caractéristique. C'était le genre de bruit qu'on ne voulait à aucun prix entendre accélérer, car cela serait le signe d'une fin imminente. Son regard fut attiré par un élément métallique proche de la porte d'entrée, c'était la clés de l'appartement.

"Oooh... mais c'est un gentil cadeau que tu me fais là Mona." Dit-il ironiquement.

Zack ramassa le trousseau avec sa main gauche, mais alors qu'il allait se relever, son corps se raidit soudainement. Son attention se porta sur une pile de vêtement proche de lui. Dans le tas, il pouvait distinguer le sous-vêtement que Mona avait porté un peu plus tôt dans la journée.

Comment... Comment as-tu osé ?

Sa voix avait perdu son calme qui avait été jusque là imperturbable. L'écrivaine avait dû probablement se changer en arrivant. A ce moment précis, elle pouvait très bien porter une tenue complètement différente ou être entièrement nu. Le problème, c'était simplement qu'il existait une possibilité qu'elle ne porte plus l'objet de son fétiche. Et c'est ce sentiment de profonde frustration qui fit naitre une violente colère au sein de Zack.

COMMENT AS-TU OSÉ L'ENLEVER !!! Hurla-t'il.

L'homme devînt une bête enragé, détruisant tout ce qui lui tombait sous la main.

JE VAIS TE CREVER SALE PUTE DE MERDE !!!

Ses poings frappèrent les murs de l'appartement, provoquant un bruit sourd dans la pièce.

JE VAIS TE TROUVER, ET TE FAIRE COUINER COMME LA PUTAIN DE TRUIE QUE TU ES !!!

Le prédateur renversa une commode qui se trouvait proche de lui dont le contenu alla se rependre sur le sol.

JE VAIS CHOPPER CE DANNY, ET JE VAIS TELLEMENT LE PULVÉRISER QUE JE ME SERVIRAI DE LA BOUILLI QUI RESTERA DE SON CORPS POUR REPEINDRE LES MURS DE CET ENDROIT !!!

Une table à proximité fut bruyamment retourné par un coup de pied rageur.

ET TAMIKO, JE VAIS LUI ARRACHER TOUTES LES DENTS ET LA JETER EN PATURE A DES CLODOS CAMÉS, COMME CA ELLE NE POURRA PLUS MORDRE CEUX QUI LUI INNONDE SA GUEULE DE CHIENNE !!!

Toutes les lampes furent brisés, plongeant le salon dans une très légère pénombre.

MONAAAAAAAAAAAAAAA !!! Hurla-t'il une dernière fois.

Sa frénésie de destruction avait pris fin, son souffle était haletant, ses membres continuaient de trembler sous l'effet de la colère qui n'était toujours pas retombé. Zack remarqua qu'il n'y avait plus rien dans sa main gauche, il avait probablement jeter les clés lors de son excès de rage. Les voisins avaient dû être également alerté par tout ce bruit.

"T'as intérêt à porter quelques choses d'aussi bien que "ça", sinon..." La voix du prédateur trahissait une tentative de récupérer le contrôle de ses émotions.

Il fallait que Zack se calme pour ne pas que la situation ne dégénère d'avantage. Il avait besoin de faire quelque chose n'importe quoi pour se reprendre. Après plus d'une dizaine d'année à chasser des proies, son corps repris des routines de façon automatique. Le kidnappeur installa rapidement un câble de capture dans le couloir de l'entrée. Cela permettait d'entraver pendant quelques secondes les jambes d'une personne qui tenterait de s'enfuir ou bien de pénétrer dans l'appartement. L'idée d'utiliser du câble cranté à la place lui traversa l'esprit et un immense effort fut fourni pour ne pas le faire. En réalité, Zack ne prenait aucun plaisir à tuer des gens (même s'il l'avait fait à de nombreuses reprises), car une fois morte, une personne ne souffre plus. C'est pour cette raison qu'il préférait amplement plus violer et torturer. Mais l'homme n'hésiterait pas une seconde à jeter Mona Duval par la fenêtre après l'avoir baisé s'il s'avérait qu'elle portait autre chose que ce qu'il affectionne.

Le prédateur reprit ses recherches, sa démarche avait perdu son calme et était devenu soutenu, comme si chaque pas était un coup de pied. Il commença d'abord par la cuisine qui était la pièce la plus proche de lui. Son esprit était encore embrumé par la colère, l'empêchant de prendre les décisions les plus logiques et perturbant ses sens. L'écrivaine pourrait se faufiler non loin de lui et elle aurait de bonne chance de ne pas se faire remarquer. Ne trouvant rien, Zack se dirigea vers la chambre dont il ouvrit la porte d'un puissant coup d'épaule. C'est alors qu'après seulement quelques seconde après avoir pénétrait dans la pièce, l'homme perdit l'équilibre et manqua de tomber la tête la première contre le sol. Retrouvant rapidement son équilibre, il pris conscience que son pied c'était pris dans un tapis mal disposé. La rage du prédateur aurait pu refaire surface si son attention n'avait pas été attiré par un bruit saccadé venant du salon. Zack ne savait pas si son câble avait attrapé quelques choses mais il lui semblait avoir entendu le tintement métallique des menottes fixé au poignet droit de Mona.

L'homme était un athlète confirmé, qui avait poussé son corps dans ses retranchement. Mais il lui était malgré tout impossible d'atteindre sa vitesse de pointe dans un appartement, sa position de départ n'est pas non plus propice à un démarrage explosif. Sa course serait donc lourde, bruyante et mal exploité. Ce qui ne sera plus le cas si l'écrivaine décide de s'enfuir par le long couloir en ligne droite. Une situation pire encore serait qu'elle tente de s'enfuir par l'escalier, l'agilité de Zack et son aisance pour se déplacer dans les airs lui permettrait de la rattraper à coup sûr. Mais il existait aussi la possibilité que le bruit perçu ne provenait tout simplement pas de la jeune femme. Est-ce que quelqu'un était parvenu à rentrer dans l'appartement ?

Quelque soit l'origine de ce bruit, il serra le poing qui tenait le bâillon. Le prédateur se releva et parti à la poursuite de Mona Duval.
« Modifié: lundi 15 février 2021, 17:55:06 par Zack Arias »
Ta capture ne tiens qu'à un fils....
Proie capturée :

Mona Duval

Humain(e)

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 6 mercredi 15 mai 2024, 22:13:01

Je fourre tout ce qui me passe par la main dans mon sac ouvert sur le lit. J’ouvre les tiroirs, me blesse les mains, me prends la menotte dans tout ce qui passe. Une bouteille de parfum tombe et se brise. Son odeur chimique, fragrance Patchouli, m’étouffe. Je ne pourrai plus jamais supporter cette odeur de hippie. Je me coupe les orteils sur les morceaux de verre, le liquide répandu brûle mes petites plaies. Mais je m’en fou, parce que mon stress a prit une intensité telle que je tremble. J’ai beau essayé de me raisonner, me dire «Ne t’en fais pas, tu vas t’en sortir...» j’ai des larmes plein les yeux et suis bien obligée, une culotte dans une main, une chaussette dans l’autre, de m’asseoir. Je ne vois plus rien et je n’arrive plus à respirer. Je me laisse tomber sur le matelas, si mou, essayant de respirer. «Inspirez, expirez Mona...Inspirez...quatre secondes...expirez...quatre...inspirez, quatre…» Je n’y arrive pas. La voix de mon psychiatre se mêle à celle de mon instinct «Tu vas crever ! Inspirez...expirez...tu vas crever...inspirez…expirez...tu vas...»

«LA FERME...LA FERME...» Et je pleure. Pire. Je ressemble à une gamine à qui on aurait appris la mort de son chat. Je sanglote bruyamment, la morve au nez. J’ai envie de me rouler en boule. En PLS. Position latérale de sécurité. Mais je me contente de trembler, pitoyable, effrayée, en hyperventilation. «Je veux pas mourir...Je...veuuux paas….aidez-moi...quelqu’uuun...» Je renifle, désespérée, tape des bras contre le lit, crie dans ma culotte que je tiens toujours. Je fini par la jeter dans le sac et me relever d’un coup. «NON. Hors de question. Reprends toi...»

Une silhouette passe. J’aperçois au travers de mes larmes l’ombre contre le mur. Je me tourne, mais pas assez rapidement pour voir si c’était un oiseau, Batman ou un couillon volant. Et cette vision me permet de redresser un peu le buste. De rage, j’essuie larmes et morves. Qui a osé dire que les femmes sont belles quand elles pleurent ? QUI à énoncé cette règle dans le cinéma, qui veut que même maquillée, l’héroïne est toujours parfaite ? Mon reflet dans la glace me fait peur. Je ressemble à un raton laveur sous Xanax. Je renifle, termine de nettoyer mon visage, grossièrement, avec un morceau de ma couette et parvient à respirer profondément, hoquetant toujours en tremblant. Mais une rage nouvelle m’habite. Je ne mourrai pas aujourd’hui.

C’est l’esprit légèrement plus clair, que je me remet sur mes pieds, douloureux, pour reprendre l’empaquetage de mes affaires. Je ne prends que ce qui semble nécessaire et le referme bruyamment dans l’odeur de Patchouli qui imprègne chaque particule de mon anatomie et sera longtemps après ce traumatisme, un rappel de ce cauchemar. Si seulement c’était un cauchemar.

Un nouvelle ombre passe, alors que j’enfile par-dessus mes sous-vêtement, une petite robe pull de couleur noir, la première que je trouve. Un oiseau. Un putain d’oiseau. J’ai envie de rire devant ma parano et saisi le sac rempli à ras-bord, que je traîne dans l’entrée. Il faut que je joigne quelqu’un. N’importe qui...sauf qu’évidemment, je ne retrouve pas ce foutu portable. Je lâche le sac dans le couloir, au moment où un bruit de papier me fait chavirer. En temps normal, je ne l’aurais probablement pas entendu, mais mes sens sont en alertes. Douloureusement en alertes. Chaque muscle tendu à se rompre, j’arrête de respirer. Il m’a retrouvé. C’est une certitude.

J’ai oublié de respirer. Je souffle bruyamment, tentant d’empêcher le flot de larmes qui menacent de me submerger à nouveau. Mon portable. Il me faut mon portable. Cette quête me permet de ne pas laisser mes pensées repartir dans la panique. Tout pour ne pas retomber dans une crise qui ne ferait que me faire perdre plus de temps. «L’épée de Damoclès...le temps….je n’en ai pas. Elle va me tomber sur le crâne. Réfléchit Mona.» J’attends un instant, est-ce qu’il va défoncer la porte ? Il ne semble pas y avoir de bruit. Avec la lenteur d’un escargot, mon couloir me semblant tout à coup si long, je prend mon sac et m’approche de la porte d’entrée. Tentant de ne pas gémir à chaque fois que mes pieds blessés touchent le carrelage. Je dépose comme s’il s’était agit d’une bombe, mon fardeau et essaie de regarder, tremblante, par le Juda. Personne sur le palier. Juste cette enveloppe dont la présence m’est odieuse. Encore plus que s’il s’était agit d’un morceau de cadavre. Je n’ose pas l’ouvrir et je pense que le temps n’est pas à la curiosité, mais à la survie. Je fourre ça dans la poche latérale de mon gros sac, partant à reculons pour tenter de trouver mon téléphone. Je maudis la création du portable. Je me maudis de ne pas avoir écouter mes mères et ne pas avoir fait installer une ligne fixe. J’essaie de réfléchir sans y parvenir, les oreilles bourdonnant désagréablement. «Les acouphènes ? Ce sont des mécanismes de votre corps en cas d’anxiété Mona...vous ne devenez pas folle.» Pourquoi est-ce que c’est mon psychiatre qui vient parler dans ma tête dans un moment pareil ?

Et c’est les tympans qui palpitent sous trop de pression, que je revient sur mes pas dans le couloir. Je frôle le mur de la main, pour ne pas tomber. Mes jambes me paraissent lourdes. J’ai semé sur le sol, pareil au Petit Poucet, des empreintes rouges. Je n’ai cas les suivre pour revenir à ma chambre, me souvenant alors que je suis passée par la salle de bain. Mon portable doit être là. Je m’y dirige, la tête prise dans un étau faite de peur et de désir violent de s’en sortir. Un mélange dont on ne parle jamais dans les thrillers. Pourquoi ? C’est plus fort que le désir, plus fort que...tout en fait. La nausée au bord des lèvres. «C’est aussi un mécanisme due à l’anxiété...on ne peut pas faire grand-chose si ce n’est...» LA FERME BORDEL. Comme si c’était important, là tout de suite. Donnez-moi des solutions, quitte à vouloir squatter mes souvenirs, alors que ce n’est clairement pas le moment. Merde.

Dans la salle de bain, mon portable est là, sur le bord du lavabo. Je l’y ai laissé avant ? Après ma douche ? Je le saisi. Mes mains tremblent un peu moins, c’est déjà ça.

«Plus de batterie...sérieux ??» Pourquoi est-ce que j’ai scroller pour trouver des numéros à appeler ? Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas mis à charger en arrivant ? Pourquoi est-ce que...C’est idiot, mais je pense qu’on ne m’en voudra pas de ne pas réfléchir de manière censée. Je le lance, il explose contre le mur, atterri en morceau dans la baignoire. «SÉRIEUX ?!»

Je ris. Nerveusement. Un rire qui m’effraie, son écho répercuté par les murs trop blanc de la salle d’eau. Si je m’écoute, je me met en boule sur le tapis devant les chiottes et je chiale encore. J’ai déjà les yeux rouges et bouffi. Je ne peux pas rester ici. L’enveloppe...merde. Il est ici !

«Et tu ne t’en rends compte que maintenant ? Bravo Mona...» Quelle conne.

Mais quelle conne...je reste à pleurer sur les lacunes de la technologie alors que ce type est dans le coin. Je l’imagine, le baillon dégueulasse dans la main, à…

Ce bruit...la fenêtre. Salon. Putain. PUTAIN PUTAIN PUTAIN. Des cris dans ma tête. Je me retiens à nouveau de trouver du confort dans le fameux PLS. C’est dans le salon que ça à pété. Je suis dans la salle de bain. Réfléchis. Écoute. Réfléchis BORDEL…

«MONAAAAAAA»

Il fredonne. Ce bâtard s’amuse vraiment. Je me laisse glisser le long du mur, prend en passant mon miroir de poche. J’évite de croiser mon propre regard dans le petit objet rond et en rampant, m’approche de la porte, restant dans l’angle mort pour la personne qui se trouve dans le salon. Le plus discrètement possible, au ras du sol, je tourne le miroir pour essayer de voir. Et ça marche. Je devrais sauter de joie et embrasser mon génie, mais je me contente de déglutir. Discrète, mais avec l’impression que les battements de mon coeur et de ma gorge qui s’assèche sont assourdissants. Heureusement, il semble trop occuper par sa chasse. Il va vers la porte d’entrée. Mais pourquoi faire ? Partir ? Ce serait trop beau...OH PUTAIN LES CLEFS !

J’ai envie de m’ouvrir les veines à l’instant où je l’entends qui les saisit. Comment j’ai pu être aussi stupide ?! J’aurais dû les prendre sur moi. Pas les laisser comme un foutu cadeau. J’aurais dû les emballer tiens, tant que j’y étais ! Pourquoi pas ? HEIN ESPÈCE DE FOUTUE CONNE ! Réfléchis...tu ne peux pas rester là.

"Oooh... mais c'est un gentil cadeau que tu me fais là Mona."  Rajoutes-en tiens...espèce d’enflure.

Je profite du fait qu’il soit à la porte pour me glisser avec rapidité et habileté hors de la salle de bain, profitant du mobilier pour me cacher dans un placard bourré de manteau d’hiver. Pour cette fois, je remercie ma procrastination qui m’a fait ne pas les reléguer à la cave. De ma position, je ne peux plus voir où est le psychopathe, mais je l’entends. Lui, ne peut pas me voir, car je me suis glissée entre les manteaux, au fond. Je sais qu’il y a une sorte de trappe cachée. Vestige d’une porte communicante avec la cuisine. De la cuisine...Réfléchit putain Mona.

COMMENT AS-TU OSÉ L'ENLEVER !!! 

Il est vraiment malade. Sur tous les pervers et autres tarés qu’on peut croiser en tant que jeune femme en fin de soirée, il a fallu que je gagne le pire d’entre tous. Avec le bruit qu’il fait, cela pourrait potentiellement attiré des gens, de l’aide. Les flics ? Mais une voix au fond, persistante, me fait remarquer ou essaie du moins, que beaucoup de voisin sont partis en vacances, que l’appartement le plus proche est inoccupé et que le quartier à beau être réputé, il est calme. C’est pour ça que je l’ai choisi pour écrire mes livres. Pourquoi j’ai été aussi désireuse de tranquillité ? Je mérite ce qui m’arrive ! Tiens…

Et l’autre qui continue de gueuler. Il m’insulte. J’ai envie de vérifier si mes traces ensanglantées sont visibles, mais j’ai peur de faire le moindre mouvement, totalement tétanisée. La commode qu’il renverse va peut-être, avec un peu de chance, masquer mes traces jusqu’au placard. Il n’aura aucune raison de savoir que je suis là. Mais je ne peux pas le jurer et je ne peux pas compter sur cette cachette. Il faut que je profite de ses cris. C’est bien Mona. Tu commence à réfléchir. Que ferais une héroïne de tes bouquins ?

Vas-y...époumone toi fils de pute. Comme ça je peux risquer de faire un peu de bruit...juste un peu…

La porte cède, sans un bruit. Moi qui avait peur qu’elle émette un craquement...je me retrouve dans le noir, dans le fond du placard de la cuisine cette fois. Je sens le chatouillement de la serpillière contre mon front. Il est en train de tout démonter dans l’appartement. La table, les lampes...il est dans le salon. Je peux le juger au bruit que font les objets qu’il détruit. «Inspirez...quatre seconde...» Je me colle à la porte, essayant de ne rien faire tomber dans le placard de la cuisine et pousse doucement la porte coulissante. Juste assez pour apercevoir la cuisine avec son énorme plan de travail en plein milieu. Le salon est visible en partie depuis où je suis, mais pas lui. Il doit être de l’autre côté de la pièce, assez loin pour que je tente quelque chose pour me rapprocher de la fenêtre qui donne sur l’escalier de secours. C’est risqué, mais ça vaut mieux de prendre des risques et avoir une chance d’y parvenir, plutôt que rester crever comme une conne. Et encore. Je suis certaine que ce malade ne me tuera pas directement, sans s’être amusé avant. Tu n’auras pas ce que tu veux...sale trouduc’.

Mon ventre me fait mal. A entendre des menaces proférées contre mes amis, j’ai envie de sortir et lui planter la serpillière dans le cul, pour la faire ressortir par devant. Laver le sol avec ses tripes et...fiou...il faut que je me calme. Si je me met à penser avec ma colère, cela ne donnera rien de bon. Il faut que je continue d’agir par la crainte de mourir. Un désir de survivre. Je me demande bien ce que pourra dire mon psychiatre si je m’en sors. «Inspirez...quatre...expirez...quatre...» Hahaha. Haa...je perds la tête je crois. Concentration.

Je n’ai pas lâché le petit miroir et je peux l’utiliser pour essayer d’observer un peu plus loin que ce que le placard m’offre de point de vue. Je ne distingue pas grand-chose, il fait sombre dans le salon et le temps pluvieux n’aide en rien. Je me concentre alors pour espérer l’entendre à défaut de le voir. Je compte jusqu’à quatre, inspire. Quatre...expire. Un. Deux. Trois...QUATRE !

Je profite du carrelage pour glisser jusque derrière un des côtés du plan de travail. Un piano. Je crois que c’est comme ça qu’on appelle ça en cuisine. Mon sang froid semble être revenu dans l’urgence de la situation. Je reste concentrée et continue d’utiliser le petit miroir, profitant qu’il y ait peu de luminosité pour ne pas risquer, par un reflet malencontreux, de me faire remarquer bêtement. J’étouffe un cri, qui se perd dans ma gorge sans sortir, lorsque je vois apparaître son pied. Il fait irruption dans la cuisine, mais je suis cachée. Et pendant qu’il tourne dans un sens, moi, je tourne dans l’autre, restant aussi silencieuse que possible, utilisant cette respiration quasi inaudible pour ne pas être entendue. Merci les longues parties de cache cache avec mes mamans. Si je m’en sors, promis, je leur écris pour les remercier. Mais je ne peux appeler personne pour le moment. Non seulement je n’ai plus de téléphone, mais après ce qu’il a dit, promis même, je ne veux pas impliquer qui que ce soit de mes proches dans cette affreuse histoire qui me semble durer une éternité. Si secours il doit y avoir, ils sont peut-être en chemin…

Je me crois perdue. Il vient dans ma direction et j’aperçois la pointe de son pied, mais tout à coup, il bifurque. Juste au dernier moment, il tourne les talons et repars, comme s’il s’était souvenu de quelque chose tout à coup, ou alors...J’en profite pour coincer la menotte comme je peux dans la manche de mon pull, afin de limiter un maximum tout bruit métallique qui risque de trahir ma présence. La sensation de peur est toujours là, évidemment, mais à force de réflexion, elle est moins forte qu’avant. Et puis...elle me dessert plus qu’elle ne me sert actuellement. Bon. Où est-il maintenant ?

Dans la chambre dont il à défoncé la porte. Je ne respire pas, je me glisse jusque devant le grand canapé, sentant une pointe dans mon genou. Merde et merde. Il a tout pété et je viens de m’érafler. Quelque chose s’est planté dans ma chaire. Juste assez pour me faire souffrir. Je l’entends se vautrer et en profite pour retiré le petit bris de verre. Putain...c’est ma menotte qui a fait ça ? Nooon…

Ce bruit métallique me fait me plaquer contre le sol, près du bas du canapé. Je prie pour que mon gros fessier soit assez plaquer au sol. Je prie pour que...je prie et je prie. Je ne suis pas croyante, mais là, tout à coup, je me fais musulmane, chrétienne et bouddhiste en espérant que l’un d’eux, là-haut ou quelque part, m’entende. N’importe qui fera l’affaire. Même Bob L’Éponge.

Comme un serpent, j’utilise mes coudes, met de côté la douleur dans mon genou, dans mes pieds, pour ramper jusqu’au bout du canapé, pour avoir une vue sur le couloir. Les clefs gisent, éclat brillant dans la pénombre, près de quelque chose d’autre, qui brille aussi. Mais plus ténu. Un raie de lumière. Un câble ? Ce malade à placé un câble ? Quel malade possède tout cet attirail ? Vraiment. Dans ma chance, je suis tombée sur le number one de la psychopathie ! C’est pas possible. Je crois que si je m’en sors et il le faut, je déménage. Pour m’éloigner de cet appartement qui est devenu trop dangereux, mais aussi et surtout, parce que ce quartier est inutile si on est en danger.

«Mademoiselle Duval...est-ce que vous êtes là ?»

What the...qu’est-ce qu’elle fou là celle-là ? Karen...enfin pas Karen, mais je trouve que ça lui va bien. Dés qu’il y a un peu trop de musique, elle vient se plaindre. Dés qu’il y a un amant un peu trop bruyant, elle en parle à qui veut l’entendre. Salle conne. Tu ne pouvais pas te manifester plus tôt ? Je l’imagine bien là, avec son vernis toujours impeccable, ses robes de «Coquetail» comme elle dit, même pour aller sortir les poubelles. Cette quarantenaire refaite de partout, avec des seins comme des ballons, qui me juge par frustration de ne pas avoir ce que j’ai. Une carrière, des amants, des amantes...une vie en fait. Mais je ne peux pas sortir de ma cachette. Il va me choper, c’est sur.

« Vous êtes bruyante et...cela me dérange pendant mon film...»

Ah bah tiens. Te dire que ta voisine va peut-être se faire trucider, ça ne te vient pas à l’esprit ? Espèce de salope ? Je sais. Elle est peut-être la seule qui pourrait m’aider. Mais qu’est-ce que vous voulez ? Je ne vais pas risquer ma vie pour une femme qui ne lèverait pas le petit doigt pour moi si j’étais en train de mourir, mais serait la première à venir me dire que je suis trop bruyante dans mon agonie. En attendant, elle a fait stopper mon cinglé (Oui. MON cinglé. Après tout, il en a après moi…) et je ne dois pas rester sans rien tenter. Alors je prends un pied de lampe sur le sol et tente une approche, restant planquée autant que possible. L’avantage de connaître mon appartement par coeur, c’est de connaître le moindre angle mort par rapport à la localisation de l’autre malade.

« JE SAIS QUE VOUS ÊTES LA !» «JE VAIS ENTRER»

Quoi ? Merde...merde et remerde. C’est vrai qu’elle a des doubles des clefs. «En cas d’urgence, cela ne vous dérange pas ? Madame Karen (ce n’est pas son nom, mais je ne sais plus comment elle s’appelle cette grue) aura un double de vos clefs, étant la plus ancienne en ces lieux...Mais si vous ne voulez pas, il suffit de signer ici et on vous confiera vos clefs. Il faudra juste trouver quelqu’un d’autre pour...blablabla» Je n’avais pas écouté, j’avais signé pour écourter, sans me rendre compte que la Karen en question, était l’affreuse bourge qui vivait un peu plus loin dans le couloir et passait son temps à faire des reproches à tout le monde. Mais trop tard. La clef dans la serrure, je l’entends la tourner.

Certains, à ma place, aurait refusé de laisser une autre personne risquer sa vie en entrant dans un piège qui ne lui est pas destiné. Une héroïne de film ou de série aurait sorti un flingue de Dieu seul sait où pour tirer sur son agresseur et sauver la situation. Moi ? Je ne suis que Mona. Alors reste sur place, allongée près de la fenêtre brisée, calée contre le bas du canapé. La porte s’ouvre sur ma voisine, qui avance dans l’appartement et se prend dans le câble, après avoir buté dans mon sac. Mais je ne reste pas pour regarder la suite. Je rampe à reculons, mettant du sang un peu partout, pour aller en direction de la petite fenêtre qui donne sur l’escalier de secours. Je ne perds pas de temps. Il faut que je sorte. Et Karen ? Je lui enverrai du secours. Mais je ne risque pas ma peau pour une femme qui n’aurait pas risqué la sienne. Je ne mourrai pas aujourd’hui. Pardon madame Karen. Pardon...mais là, je ne suis pas une putain d’héroïne à la con et je ne me sacrifierai pas. J’ai déjà assez sacrifié de mon sang aujourd’hui.

J’ouvre la fenêtre lentement, fermant mes oreilles aux cris dans le couloir et me glisse sur l’escalier de secours en métal, contre lequel bute ma menotte, faisant résonner tout le bâtiment. Du moins j’en ai l’impression. Je n’ai pas vraiment le temps de me poser la question et commence à descendre aussi rapidement que mes pieds endoloris me le permettent, l’escalier en métal aux trop nombreuses marchent. Le sol paraît si loin...je crois que je crie en descendant, refusant d’entendre ce qu’il se passe dans l’appartement que je viens de quitter, avec pour seul vêtement, cette robe noire qui s’imbibe de la pluie qui a redoublé depuis, comme si les larmes que je suis parvenu à retenir coulent du ciel.

Fiche: ici

Zack Arias

E.S.P.er

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 7 lundi 20 mai 2024, 04:50:41

Esclave de ses pulsions, Zack déboula dans le salon en trombe et se jeta sur la proie qu'il avait capturé dans ses câbles sans autres formes de procès. Le cri qui découla de cette action fit reprendre ses esprits au criminel.

"Ce n'est pas sa voix, ce n'est pas Mona". réalisa t'il.

Face à lui, le dos plaqué au sol et les pieds empêtrés dans les câbles de captures, se trouvait une femme d'une quarantaines d'années. Ses traits du visage étaient tiré comme s'il y'avait des pinces à linge derrières sa tête, sa bouche pincé et ses lèvres gonflés rappelait le bec d'un canard. Si on ajoute un maquillage beaucoup trop marqué pour une personne au beau milieu de la nuit et un chignon étriqué lui servant de coiffure de fortune, le terme qu'emploierait Zack pour décrire cette femme serait "sale truie périmé". Elle portait une robe de chambre dont la ceinture était parfaitement serré autour de sa hanche et qui semblait être confectionnée dans un tissus bien trop cher pour ce qu'il est.

La pauvre résidente de l'immeuble eu même pas le temps de demander ce qu'il se passe que le kidnappeur ouvrit le peignoir de sa victime révélant ainsi une nuisette en soie bleu nuit. Cette dernière fut arraché dans la seconde pour faire apparaitre une poitrine absurdement refaite, le tout enveloppé dans une lingerie de charme luxueuse mais qui n'était toujours pas du genre que Zack affectionne. Un premier cri féminin raisonna dans tout l'appartement ainsi que le couloir, mais il fut vite interrompu par un coup de poing au visage aussi sec que violent, deux lueurs rouges terrifiantes s'approchèrent du visage de la victime.

"Tu ressembles à un vieux produit d'occasion qu'on aurait retapé pour pouvoir le vendre et se faire un peu d'argent". Déclara le Grey Stalker avec un dégoût manifeste dans la voix. "Tu n'es rien de plus qu'une pute au rabais. Tu pourrais avoir au moins la décence de porter des sous-vêtements digne de ce nom.". Les cris reprirent et de nouveaux coups se joignirent à la voix stridente qui devenait de plus en plus hystérique au fur et à mesure qu'elle se faisait frapper. "OÙ EST LA FEMME QUI VIT ICI ?! OÙ EST MONA DUVAL ?!" Hurla l'homme. Si à l'instant on pouvait voir les yeux de ce dernier, ils seraient injecté de sang.

Entre deux hurlements, Zack remarqua un léger tintement métallique qui le figea net, c'était un bruit qu'il aurait pu reconnaitre entre mille et qui fut le détail qui réinstaura le calme dans la pièce. Seul restait de faible gémissement larmoyant provenant d'une femme qui se demandais encore comment elle avait pu en arriver là. Observant rapidement la pièce autour de lui malgré l'obscurité, le criminel aperçu des traces de sang sur le sol à l'aide de ses lunettes qui formèrent une fine trainé menant vers une fenêtre ouverte du salon. Son cerveau fit immédiatement le rapprochement logique de ce qui s'était passé et son corps se mit en action en conséquence. Soulevant la résidente de l'immeuble sur son épaule comme un sac de charbon, il l'a fit passer au travers de la fenêtre en la déposant douloureusement sur le sol métallique de l'escalier de secours. L'homme jeta un œil par dessus la rembarde et aperçu Mona qui était entrain de dévaler les marches à toute allure, elle avait une bonne avance mais pour quelqu'un qui pouvait emprunter la voie des airs pour descendre comme lui, cela ne représentait aucune difficulté de la rattraper. Il fallut 45 secondes à Zack pour saucissonner sa récente victime, de prime abords cela donnait l'impression d'un insecte pris dans une toile d'araignée, mais pour un œil averti il s'agissait là d'une merveille de ligotage. En plus d'une double corde qui traversait la bouche pour bâillonner la femme et l'empêcher de se mordre la langue, le tout formait une sorte de harnais de corde qui maintenait le corps entier sans pour autant couper la circulation du sang. Le kidnappeur vérifia une dernière fois la position de de Mona, il ne lui restait plus que 2 ou 3 étages à descendre pour s'échapper du bâtiment, mais après une minute de préparation tout était prêt. Si l'homme ne portait pas son masque, on pourrait apercevoir tout le sadisme qui émane de son sourire carnassier.

A partir de ce moment là, tout s'enchaina très vite. Zack bascula la résidente de l'immeuble dans le vide, se positionnant sur la rembarde pour que cette dernière tombe de la façon la plus verticale possible. Le frottement de la corde contre ses gants lui chauffait douloureusement ses mains, mais il n'en avait rien à faire, car tout son attention était focalisé sur une seule chose. Deux secondes à peine s'étaient écoulé que l'homme stoppa progressivement la chute de sa victime pour qu'elle s'arrête pile à l'étage de où se situait Mona. La quarantenaire qui s'était évanoui au cours de la chute, était à présent suspendu par les pieds, arborant un visage déformé par la terreur. Oui, Zack avait fait tout ça dans un unique but de mise en scène. Tout son cerveau malade avait travaillé pour imaginer une scène qui aurait pour conséquence de provoquer une peur soudaine chez sa proie, car c'est désormais de ça qu'il se nourrit.

Ne perdant pas d'avantage de temps, le kidnappeur fixa le câble d'escalade pour que la longueur reste la même, puis il utilisa cette même corde qui maintenait la résidante de l'immeuble dans le vide pour descendre en quelques secondes en rappel jusqu'à l'étage où se trouvait Mona. L'homme se tenait à présent devant sa proie qui était assise sur le sol en métal, elle avait probablement dû tomber à la renverse face à la surprise de voir sa voisine apparaitre dans cette état devant ses yeux.

"Mooooonaaaaaa". Fredonna t'il. Voir l'écrivaine dans un tel état de panique avait un peu apaisé sa colère.

La jeune femme prit la fuite en tentant de remonter l'escalier de secours, Zack lui emboita le pas mais ne chercha pas à lui courir après, il se contenta simplement de marcher à un rythme légèrement soutenu. Au début, sa proie n'eut aucun mal à le distancer, cela devait être une personne sportive car elle ne semblait pas avoir de difficulté à enchainer les étages de façon effréné. Mais la pluie rendait les marches glissantes, les entailles à ses pieds devaient transformer l'exercice en véritable supplice, et la fatigue se manifesta rapidement. Mona trébucha une première fois, permettant au criminel de rattraper un peu son retard mais il n'accéléra pas pour autant. L'écrivaine se releva péniblement mais repris rapidement son ascension, cependant cette première chute aggrava son état de panique, et il fallut peu de temps avant qu'elle ne tombe une seconde fois. C'était devenu un véritable cercle vicieux, plus Zack s'approchait d'elle et plus la peur lui faisait perdre ses moyens, l'empêchant de réussir quelque chose d'aussi simple que de monter plus de trois marches sans tomber. S'en était à un tel point, qu'il était parvenu à la rattraper simplement en marchant.

"Mooooonaaaaaa". Fredonna t'il à nouveau.

Ca y'est, la revoilà enfin, tentant de monter péniblement les marches à quatre pattes, rampant presque d'épuisement et de peur. La forme sombre de l'homme s'approchait inéluctablement de sa victime, les deux lueurs rouges produites par ses lunettes donnait un aspect surnaturel au criminel, si les lumières de la ville n'était pas là, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un spectre. Alors qu'elle tentait toujours de s'éloigner de son agresseur, Mona se mit à insulter ce dernier, l'ordonnant de la laisser tranquille, mais il ne s'arrêta pas. Les propos injurieux perdirent progressivement de leur assurance à mesure qu'il s'approchait pour devenir des demandes effrayés, jusqu'à devenir des supplications larmoyantes lorsqu'il ne resta plus qu'un petit mètre entre eux.

Alors qu'elle était sur le point de gravir un nouvel étage, Zack saisi le pied de la jeune femme avec sa main droite et la tira vers lui, la faisant dégringolé de deux ou trois marches. Puis, il lui agrippa les longs cheveux de cette dernière avec sa main gauche pour la tirer d'avantage vers lui. Elle tenta vainement de se débattre tout en continuant à le supplier d'arrêter mais l'homme n'eut aucun mal à la maitriser en s'allongeant simplement sur elle de tout son poids. Pour une raison qu'il ignorait, elle empestait le patchouli, mais ce n'était pas ça qui aller le stopper. Les vêtements des deux étaient complètement imbibé d'eau de pluie, mettant magnifiquement en valeur les formes de Mona et il était encore plus facile pour elle de sentir l'érection de ce dernier à travers sa combinaison. C'était l'un des moments que le kidnappeur aimait le plus lors d'une traque, celui de retreindre sa proie. Il attrapa la menotte qui pendait à la main droite de Mona pour tirer dessus et la forcer à la mettre dans le dos. Toujours plaqué contre l'escalier, les seins écrasé contre les marches en métal, elle décida d'utiliser sa main gauche pour agripper de toute ses forces un barreau de la rembarde. Malgré toutes ses mots suppliants et ses larmes, une part d'elle ne semblait pas vouloir abandonner, ce qui le fit rire.

"Hahaha, Tu te fatigue pour rien.". Murmura t'il.

Au lieu de tirer sur son bras, ce qui aurait été aussi pénible que fastidieux, Zack fit le choix de saisir le poignet de sa pauvre victime pour le serrer comme un étau et lui faire aussi mal que possible. Après plusieurs secondes d'un duel de volonté qui semblait interminable, la jeune femme lâcha finalement le barreau, l'homme ramena doucement le bras de Mona dans son dos malgré que cette dernière tenta désespérément de lutter pour empêcher cela. Il faisait exprès d'y aller lentement pour qu'elle puisse pleinement réaliser son impuissance, que la jeune femme visualise que sa défaite était proche et tout ce que cela pouvait impliquer. C'est alors que d'un seul coup, lorsque la main gauche de l'écrivaine fut suffisamment proche qu'il referma la menotte, serrant aussi fermement que celle à la main droite, provoquant un cliquetis caractéristique.

Au moment où Mona fut menotté pour de bon, cela provoqua chez elle une vive crise de nerf qui la fit crier et pleurer abondamment. Zack ne savait pas si cette dernière était maintenant convaincu qu'elle allait mourir, mais si c'est le cas, cela lui allait très bien. Une telle détresse provoquait chez lui une excitation telle, que son érection ne pouvait pratiquement pas être plus forte. En réalité, il aurait presque pu jouir sans autres éléments pour le stimuler, mais cela serait dommage pour lui de s'arrêter là, il lui fallait plus. Le criminel leva la robe noire de sa proie pour révéler un magnifique fessier vêtu d'une culotte de coton grise complètement trempé, cette dernière était très légèrement remonté dans les fesses à cause de toutes les tentatives de Mona pour se débattre, donnant sensiblement l'impression qu'elle portait un tanga.

"je veux bien pardonner cette écart vestimentaire quand je vois un cul pareil". Annonça t'il avant de reprendre. "Bon voyons le reste de la marchandise".

Sans difficulté Zack retourna sa captive sur le dos et déchira violemment la robe d'un coup sec en écartant depuis le col. Il tira ensuite le soutiens gorge vers le bas pour enfin révéler une généreuse poitrine qui ne demandais qu'à être dévoré, les gouttes de pluies qui tombaient sur cette poitrine somptueuse, formait un ruisseau dégoulinant le long de son corps, une pure œuvre d'art. Même s'il ne la violerait pas ce soir, s'en était trop pour le criminel qui défit son pantalon afin de libérer son membre viril. Ce dernier d'une taille convenable, n'était certainement pas le plus imposant qui soit, mais sa pâleur, sa légère courbure et ses veines boursoufflé d'une teinte violacé le rendait repoussant. Zack se saisit vigoureusement des seins de l'écrivaine et s'en servit pour masturber son pénis entre eux, c'était un vrai délice. Chaque coup de reins dans la poitrine de sa victime était accompagné d'un petit couinement de dégout de cette dernière. C'était un plaisir unilatérale et égoïste, le but n'était en aucun cas d'essayer de procurer une quelconque sensation à Mona, mais purement de savourer le fruit de son travail. Il ne fallut pas longtemps pour que le kidnappeur jouisse abondamment sur la poitrine de Mona, projetant quelques filets de sperme supplémentaire sur son cou et sa joue, provenant de sa verge encore palpitante.

"Aaaah". Soupira t'il satisfait tout en reboutonnant son pantalon. "Ce fut court mais satisfaisant. Pas trop mal, tu feras une excellente pute".

Devant le regard terrifié de Mona, Zack s'approcha du visage de sa proie pour éclaircir ses propos.

"Oui parce que mon but c'est de te revendre à des proxénètes. Une écrivaine célèbre comme toi peut rapporter pas mal d'argent à moi mais aussi à ceux qui vont te mettre sur le trottoir".

Il ne savait pas s'il allait vraiment faire ça, c'était une très forte possibilité, mais le but était surtout de continuer à l'effrayer.

"Quand tu auras danser dans tous les clubs de striptease, sucer toutes les bites dans les rues et avoir jouer dans tous les pornos, je peux t'assurer que la célèbre Mona Duval ne sera plus connu pour ses talents d'écrivaine". Il s'approche alors son visage de celui de la jeune femme. "Tu peux dire adieu à tous tes proches, ta vie viens de prendre fin".

Mona s'apprêtait à répondre quelque chose mais elle se figea net lorsqu'elle aperçu le bâillon boule de Zack dans sa main droite. Il l'approcha doucement du visage de cette dernière pour qu'elle puisse bien l'observer. On pouvait distinguer l'usure sur le silicone de la balle, de légères entailles prouvant non seulement qu'il y avait eu d'autre victime avant, mais qu'elles avaient probablement dû mordre très fortement dedans. Aussi loin que remonte les souvenirs du kidnappeur, il ne se rappelle pas avoir vu déjà quelqu'un blêmir autant à la vision de cette boule noire. A l'aide de sa main gauche, il agrippa la mâchoire de l'écrivaine, la forçant à douloureusement ouvrir la bouche. Le bâillon était en contact avec ses lèvres marquant un temps de pause, une dernière poussé et elle serait dedans, tous les rêves et espoir de la jeune femme prendrait alors fin.

C'est alors qu'une sirène de police retenti au loin. Zack ne savait pas si c'était pour lui ou non, cela n'avait aucune importance, car c'était l'opportunité rêvé pour lui de poursuivre sa mise en scène. L'homme se releva d'un coup en se tournant en direction du bruit, profitant de l'opportunité pour volontairement faire tomber la clé des menottes à côté de Mona et faire comme s'il n'avait pas remarqué. Le criminel prit rapidement la fuite dans les ombres sans demander son reste car il voulait encore jouer avec elle, persuadé d'être capable de la pousser plus loin dans la peur et le désespoir. Zack reviendra la chasser dans quelques jours et à ce moment là, il abuserait d'elle comme il se doit.

« Modifié: lundi 20 mai 2024, 21:24:56 par Zack Arias »
Ta capture ne tiens qu'à un fils....
Proie capturée :

Mona Duval

Humain(e)

Re : Une souris verte...qui courait dans l'herbe. [Zack]

Réponse 8 mardi 28 mai 2024, 15:29:22

Il pleut et je commence à avoir froid. Malgré ma course dans l’escalier, malgré la chaleur qui emplit ma tête, mon corps à affreusement froid. La robe alourdie de pluie qui me colle au corps, le métal qui, douloureusement, esquinte mes pieds qui ont déjà pris cher dans l’appartement. Je ne crois pas que je réalise très bien ce qu’il est en train de m’arriver. Je m’en rendrai compte plus tard, quand je le lirai dans les journaux, que je verrai le regard des gens, plein de pitié, qui attendront sûrement comme des rapaces, que j’en raconte les détails dans un bouquin. C’est mort. Je ne ferai pas de bouquin sur «Moi, Mona, survivante d’un malade pervers». À passer pour un monstre de cruauté d’avoir laissé la «pauvre Karen» crever à ma place.

Ces escaliers sont hauts et c’est sacrément long de descendre. L’anxiété m’empêche de bien respirer et je dois parfois m’arrêter, juste une seconde, pour que mes poumons n’explosent pas. Je sens des larmes qui me piquent les yeux, mais c’est peut-être la pluie. Je suffoque en essayant de ne pas geindre comme une gamine. Je veux être forte, moi qui me moque toujours des personnages féminins dans les films d’horreur. Qui passe mon temps à dire «J’aurais pas fait ça, moi...franchement, quelle conne.» Quelle conne. C’est moi la conne putain. J’ai fait tout ce que «je n’aurais pas fait à sa place». Ne serait-ce que venir dans mon appartement alors que je me sentais en danger, ne pas prévenir qui que ce soit tant que j’avais un portable fonctionnel...et j’en passe. Je suis certaine que si j’avais été avec un groupe, j’aurais été la débile qui suggère «qu’on se sépare». Va te faire foutre Mona. Mais prie pour que ce ne soit pas par l’autre malade.

Je trébuche au pire moment, tombant en avant. Je parviens de justesse à me rattraper, prend la rambarde dans la hanche. C’est mieux que de basculer et faire une chute de plusieurs mètres. Atterrir sur le bitume, plus bas, la tête explosée. Mon coeur bat si fort que je le sens dans tout mon corps endolori. J’en profite pour respirer un peu, la peur toujours trop présente au ventre. J’essaie d’entendre, percevoir quelque chose plus haut. Est-ce qu’il a tué Karen ? Est-ce qu’il est en train de s’occuper d’elle ? Vous vous dites sûrement que je devrais continuer de tracer plutôt que de rester là, mais j’ai trop mal. J’ai la sensation de faire un marathon avec un étau en métal autour du buste, qui se sert un peu plus à chaque mètre parcouru. Même déglutir est difficile et je ne parle pas de parvenir à trouver une solution. Dans les rues, en bas, il n’y a personne. Évidemment, ce côté du bâtiment ne donne pas sur la route, mais sur une ruelle. Des poubelles, un chat mouillé qui court se mettre à l’abri. Je tuerais pour être ce chat, là, tout de suite.

«OH PUTAIN !»

Karen ? KAREN ! Saucissonnée, digne du plus grand art chibari, qui s’arrête à hauteur de mon visage. Elle est morte. Ou évanouie, mais la surprise me fait reculer de la rambarde, me coller au mur, interdite. Une cacophonie cardiaque entre les côtes, mes tympans qui battent le rythme de ce concerto en La Mineur «L’arrêt cardiaque de l’écrivain». Lorsque je vois l’autre malade descendre par voie des airs. Une chance pour moi, encore, je suis tombée sur le frère arriéré et malade mental de Spiderman. Mes mains ouvertes, à plat contre le mur du bâtiment, je remonte. Je ne peux pas descendre de toute manière. Et l’autre cinglé qui prend son pied, et son temps, comme le chat avec sa souris. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas. Et je me rends compte que c’est tout haut que je le dis, rapidement, une litanie de «je ne veux pas mourir pitié» qui se suivent. Je ne sais où je trouve le souffle de continuer. L’instinct de survie est plus fort que tout. Sauf lorsque les jambes vous trahissent. Et les miennes se sont passées le mot pour participer à ma déchéance. Je chute une première fois, me tape les chevilles, une seconde fois un peu plus haut et cette fois, ce sont mes genoux qui ramassent. Mais je ne peux pas commencer à m’apitoyer et insulter l’inventeur des escaliers de secours, qui font tout sauf vous porter secours. Je dois continuer, même si je n’entends plus rien que mon palpitant qui s’esquinte et mon souffle qui s’amenuise. J’hyperventile, car je sais que l’autre taré n’est pas loin derrière. J’évite de me tourner et de regarder, car je sais qu’autrement je ne pourrai plus fuir, je serai à sa merci et il en est hors de question. Tu m’entends le ciel ? HORS DE QUESTION !!!

Sauf que mes jambes ne veulent plus me porter. Je dois ramper, à quatre pattes dans l’escalier, meurtrir mes genoux encore endolori par ma chute précédente. Le métal est le pire allié d’une femme qui court pour sa survie. Mes mains me font mal. Un mal de chien. Et la pluie n’arrange pas ma vision, tout comme les larmes qui affluent, entre stress, colère et désespoir. Si j’écrivais des drames, je pense que désormais je serais rodée au niveau de ce qu’on ressent quand on se fait poursuivre par un prédateur…

«Va te faire foutre ! Connard !»

Je trouve du courage dans les insultes que je lui balance en chapelet, moins pathétique que mes «je ne veux pas mourir», qui pourtant, lorsque mon assaillant s’approche, se bousculent dans ma gorge. Mes hurlements fleuris d’injures deviennent des essoufflement parsemés de gémissements de plus en plus plaintifs. Entre «Pitié» et «Je ferai ce que vous voulez, j’ai de l’argent...je peux vous en donner», mes mots se mêlent et mes larmes affluent. Un torrent qui se mélange avec l’eau de pluie qui plaquent mes cheveux et mes vêtements à mon corps. C’est insupportable et j’ai la sensation que tout ça sera insurmontable si je m’en sors.

Le fils de pute m’a chopée et je n’ai pas le temps de crier qu’il me tire. Je m’esquinte le menton sur les marches, tente sans y parvenir d’attraper les marches de mes doigts. Un ongle cède et la douleur m’arrache un cri qui se transforme en terreur lorsque j’arrive à la hauteur de mon agresseur. Lorsqu’il attrape mes cheveux, je me débats, de peur de finir scalpé. Mais c’est en vain. J’ai la sensation que plus que lutte, plus cela lui plaît. Il n’y a qu’à sentir la bosse dans son pantalon. Je n’ai pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qu’il veut de moi. J’entends déjà les gens me dire que peut-être, si je n’avais jamais écrit de tels bouquins, je n’aurais jamais subi ça. Comme s’il y avait toujours une explication à toute agression. Je crois surtout que je suis la victime d’un pauvre malade qui s’ennuyait un peu trop. Il pèse de tout son poids, m’écrase contre les marches. Ma hanche douloureuse me brûle à ce contact, mais mes cris continuent dans la supplication plus que la douleur. Comme si c’était utile d’essayer de parlementer avec ce genre d’énergumène.

Malgré la force qui me quitte, je parviens à rester accrochée à un barreau de la rambarde de sécurité. L’impression que si je lâche, ce sera fini de ma lutte acharnée. J’essaie de lui mettre des coups de pieds, de le repousser de mon corps, mais il est plus fort. De temps en temps, mon regard croise le câble qui, plus bas, retiens Karen. Je n’arrive plus à crier, mais je gémis comme un bébé, pleurant par instant à grosses larmes.

C’est fini. Il est parvenu à fermer la menotte sur mon autre poignet, m’empêchant toute tentative de retraite désormais. Je suis à sa merci et ne peut plus empêcher ce qui va se produire. Pourtant, j’essaie de ne pas perdre totalement espoir et continue de lui supplier, dans un chuchotement douloureux, de me relâcher, que je ne parlerais jamais de lui et de ça à personne. Je suis même prête à faire de sorte que Karen se taise...si Karen n’est pas morte. Mais il ne cède pas et au contraire, semble de plus en plus exciter. Je sens son érection contre moi et ce contact me donne un haut le coeur qui se transforme en hoquet lorsqu’une nouvelle crise de larmes me prend. Les marches de l’escalier me rentrent dans les côtes et m’empêchent de respirer, déjà que c’était laborieux jusque là que d’avoir accès à l’oxygène, c’est bien pire désormais. Aussi, lorsqu’il me retourne tout en disant des choses que je refuse d’entendre et encore moins de comprendre, je sens mes poumons prendre un peu plus d’air. C’est si bon que j’en chiale encore plus, la voix brisée d’avoir tant hurler. Tout ça pour rien au final. Me voilà bien maintenant, les marches métalliques dans le dos, le cinglé si proche que je peux discerner jusqu’à son grain de peau. Il me hantera jusqu’à la fin de mes jours…

Je n’ai plus que la force de geindre à peine lorsqu’il déchire ma robe aussi facilement que s’il s’était agi d’une vulgaire tenue de papier. Je gigote, mais comme un poisson que l’on a sorti de l’eau, car chaque mouvement me scie les poignets plaqués entre mon dos et l’escalier. Je ferme les yeux quand mon agresseur sort sa verge, car je refuse de regarder cette immondice. Je refuse que cela fasse naître en moi une peur déraisonnable des hommes et de leur membre. C’est sans pouvoir faire un mouvement que je le sens se glisser entre mes seins, se frottant entre eux comme s’il avait ma permission. Le dégoût à pris la place de la panique et si ma respiration est moins désordonnée, mon coeur bat toujours de manière aussi chaotique. Son odeur me monte au nez en même temps que celle de patchouli que la pluie n’a pas effacée. Par un réflexe idiot, mes yeux s’ouvre au moment où la verge palpite, son gland violacé si proche de mon visage. Je sens la chaleur de son sperme qui me brûlerait presque tant elle contraste avec la fraîcheur extérieur. J’ai envie de lui dire «Déjà ?» mais il vaut mieux se taire pour ne pas vomir tout ce que j’ai bu et manger la veille de ce cauchemar.

Il aurait mieux valu que je reste devant ce foutu ordinateur avec comme compagnie le syndrome de la page blanche. Préférable à ce blanc gluant qui coule sur ma peau, dans mon cou, à l’odeur minérale si reconnaissable…

Ses paroles me terrifient, mais j’ai juste envie de l’envoyer se faire foutre, lui, ses congénères, sa bite dégueulasse et son incapacité à tenir la longueur en terme de jouissance. J’ai envie de lui vomir ma haine et mon dégoût, mais j’ai mal, j’ai peur et lorsqu’il sort un bâillon qui semble avoir été utilisé plusieurs fois, je déglutis d’horreur. Je ne veux pas de ça dans ma bouche. Son contact rugueux contre mes lèvres me font détourner la tête, la mâchoire endolorie par ses doigts répugnants. Je ferme à nouveau les yeux, priant un Dieu que je n’ai jamais autant prié qu’aujourd’hui…

C’est à ce moment-là que les sirènes se font entendre. Loin, si loin, qu’au départ j’ai l’impression que c’est dans ma tête. Mais à la réaction du taré, je me rends compte qu’elles sont réelles et je pleure de soulagement, plus fort encore lorsque je le vois qui détalle comme un lapin. Maintenant qu’il n’est plus là, je reste allongée malgré la position inconfortable et n’essaie pas de me relever, laisse la pluie me laver...non. Je ne dois pas laisser la pluie me laver. J’en ai envie pourtant, mais je ne peux pas laisser toutes traces disparaître. Il faut que les flics puissent faire des prélèvements non ? Je m’assied tant bien que mal, regarde la clef près de moi sans parvenir à l’attraper. Je fini par le faire, mais impossible d’ouvrir les menottes. Je sers le petit objet entre mes doigts et attend...attend de voir venir les secours. Adossée au mur, je ne peux empêcher les larmes de continuer de rouler sur mes joues. La pluie s’est calmée, mais pas moi. Je hurle pour qu’on m’entende lorsque j’entends des pas plus bas. Les flics ne tardent pas à monter pour me rejoindre et j’en entends deux en train d’essayer de détacher Karen plus bas. Ma dernière pensée avant de m’effondrer dans les bras d’un de mes sauveurs est pour cette femme qui réfléchira à deux fois avant d’entrer dans mon appartement...


AFFAIRE A SUIVRE...
« Modifié: jeudi 30 mai 2024, 16:53:03 par Mona Duval »

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