Aïe mon crâne… Tant de puissants sentiments. De la colère, de l’agressivité, de l’excitation sexuelle… Et au milieu de tout ça, de la peur… A n’en pas douter, quelque chose de dangereux, et sûrement criminel, se passe à proximité. Mais je ne suis pas en tenue de héros, je suis juste dehors sous mon identité civile. Mais je ne me vois pas rien faire. Je regardais autour de moi, et l’allée à proximité de l’épicerie semblait être le lieu le plus probable d’où venait le bruit. Je retirais donc mes lunettes, et marchais en direction de l’allée. Et le bruit qui en provenait ne me laissa aucun doute.
Je finis par entrer dans l’allée, et me trouvais face à une scène enrageante. Trois hommes qui menaçaient une jeune femme. Deux la tenaient par les bras, la forçant à être à genoux, tandis que le troisième lui faisait face, et commençait à trifouiller sa braguette. J’en conclus que c’était mon « signal » pour agir. Je toussais, pour attirer, leur attention, et m’approchais d’eux :
-Messieurs…
Immédiatement, les visages se tournèrent vers moi. Et ils ne semblaient pas très contents de me voir. Du moins, les trois hommes. Concernant la jeune femme, vu qu’elle était à genoux, c’était plus difficile de voir ses expressions. Je marchais en direction du groupe, et dis :
-Il ne me semble pas que la demoiselle soit très consentante…
L’homme qui ne tenait pas la jeune femme s’approcha alors de moi, et tenta de me frapper avec un coup de poing. Je le bloquais avec ma paume et, immédiatement, sous le contact, je ressentis comme une montée d’adrénaline. Il recula, un peu surpris, et je serrais mes poings. J’étais en colère, et je frappais mon adversaire dans le ventre. Immédiatement, il se plia en deux sous le coup. J’en profitais pour le saisir par les cheveux, et le projetais contre un mur. Je fis craquer mes poings, un sourire un peu carnassier sur le visage, et dis :
-A qui le tour ?
Je pouvais sentir la surprise des deux hommes, mais ils n’étaient pas apeurés. Au contraire, ils semblaient encore plus énervés et agressifs. L’un relâcha la jeune femme, et m’attaqua. Il semblait davantage sur la défensive que son ami, mais chacun de ses coups qui manquait faisait monter sa frustration et son agressivité et, par ricochet, ma propre agressivité. Je finis par le frapper à la tempe, le sonnant un peu. Je reculais un instant, afin d’essayer de me calmer, mais toutes ces émotions rendaient floues mes idées. Je sentis alors une douleur à l'arrière de mon crâne. Le premier loubard s'était relevé...