La nuit est tombée depuis quelques heures déjà, baignant de son obscur clarté, villes et maisons. A l'heure où de nombreuses personnes sont dès lors plongées dans un sommeil profond, d'autre profitent de leur coma nocturne pour s'élancer dans des activités bien moins reposante mais beaucoup plus distrayante. Une silhouette perce la nuit, ses habits noirs se fondent parfaitement dans le panorama, bien qu'une chevelure flamboyante trahisse sa position. Elle traverse rue et ruelle, d'un pas direct et plutôt serein. Comme de nombreuse nuit, elle sera l'autrice de méfaits dont de nombreuses victimes sont à ce jour à déplorer. La porteuse de cette silhouette, Arthémis, c'était déjà visualiser la prochaine demeure à visiter. Elle recelait certainement de nombreux objets de valeurs, que la jeune femme se voyait déjà revendre au plus offrant. Il lui fallait bien cela, vivre de manière honnête ne lui était guère acquis. Quand bien même, il est plus plaisant de jouir du travail des autres, en venant simplement se servir de leurs labeurs.
Son objectif se trouve assez immense, puisque cette fois, elle s'attèle sur un immeuble haut de plusieurs dizaines d'étages. Prônant dans un quartier connu, et lui même receveur de propriétaires fortunés. Sa proie du jour sera un homme, qu'elle sera parvenue à cerner en haut de cette bâtisse. Pour ne rien cacher, elle était déjà venue deux ou trois fois dépouiller des résidents de ce lieu. N'ayant pas été déçue, elle revient visiter les autres logements.
Évidement, Arthémis prit garde à ce que l'endroit soit vide, son propriétaire n'étant pas présent. Elle ne se fatigue pas à rentrer dans l'immeuble, passant simplement par les toits, rendant le dernier étage plus accessible. D'une grâce féline, et à l'aide d'une corde, elle se laisse tomber sur le rebord d'une fenêtre. La pièce était sombre, sans vie. Elle sera aisément crochetée grâce à l'habilité de la malicieuse, qui savait y faire avec les verrous les plus tenaces.
Une fois à l'intérieur, Arthémis ne se gêna pas pour divaguer dans la pièce, sans prendre la peine d'allumer. Depuis le temps qu'elle vie de nuit, ses yeux ont fini par s'y adapter plus facilement. La lueur de la lune était suffisante, et montre une pièce recelant de luxure.
"Et bien, je ne serais pas venue pour rien."
Ses mains se portèrent sur une statuette, un grain très lisse, des pierres scintillantes, cette dernière devait valoir une petite fortune. Elle ne prit donc pas bien de temps avant de la glisser dans sa besace.