Le silence… L’arme la plus redoutable et redouté dans ce monde. Comment réagir sans entendre le moindre son, le moindre bruit ou paroles, susceptible de renseigner… Voila a quoi le Dieu devait faire face, le silence face a sa déclaration, sa révélation, sa levé de voile. Pour la première fois de sa vie, une décision importante, qui allait dessiner les prochaines heures de son existence, voir même des années, dépendait d’une mortelle. Si il avait sut cela ce matin, ou quelques siècle auparavant, jamais il n’aurait crut l’illuminé. Et pourtant c’était un fait, Heilayne détenait en son pouvoir, l’unique chance d’abattre le cœur naissant d’un Dieu habituellement arrogant et cruel. Elle avait en main, ce sentiment tout nouveau, qu’elle même avait crée, suscité, développé chez lui, l’unique femme à pouvoir l’écraser, le bafouer, sans qu’il ne puisse lui en vouloir.
Était-il devenu faible ? S’était-il ramolli avec le temps ? A trop regarder ces humains faire, n’était il pas devenu l’un d’eux au finale ? L’orgueil l’avait quitté, et voila que désormais, il tenait absolument a une humaine, il rêvait secrètement de la garder tout prés de lui, que jamais plus elle ne quitte ce rivage de mer, cette merveille qu’il avait créé ici même, en Olympe, la ou était la vraie place de son ange, Divine, pouvant rivaliser avec l’ensemble des déesses du Mont Olympie. Il la regarda, un long moment, cherchant à décrypter ce a quoi la jeune femme pouvait bien penser en c moment, ou quel était son ressentit par rapport a toutes ces vérités d’un coup. Pas simple à gérer le passage d’un humain a celui d’un dieu en interlocuteur. Bien sur, il aurait put user de ses dons, pour entrer dans son esprit, insuffler une quelconque suggestion, et ainsi être certain de la réponse…
Mais même cela, il en était incapable quant il s’agissait d’elle. Heilayne avait radicalement changé la manière de voir d’Ares. Seulement, pour l’heure, il attendait, non sans impatience, la réponse de son ange, connaître enfin son avenir, avec ou sans elle, car voila maintenant a quoi il tenait. Drôle de changement… Si ses frères et sœurs le voyaient, ils seraient sans doutes rieurs, moqueurs, mais qu’importe cela aussi, ils n’étaient que des personnes dénués de tout sentiments, jouant avec les humains comme de simple pions. Oui il avait était l’un d’eux, oui, il avait abusé de la plupart des Mortels, dans le simple but de chasser l’ennui, ou créer ce en quoi il croyait le plus… Mais les choses changes, les gens aussi. Il aura fallut une rencontre pour remettre en cause des siècles de croyance, pour mettre a bas, des sentiments méconnues, un cœur oublié.
Mais pire que tout… Elle venait de lui apprendre… La tristesse. Lui ? Triste ! Il avait pourtant était à l’ origine de guerres, de bataille sanglante, d’orphelins et de veuves qui perdaient un mari, un père, un frère dans une de ses campagne militaire, et tout cela, il l’avait vécu sans broncher, sans sourciller, n’éprouvant rien d’autre que le plaisir de voir des guerriers s’affronter. Mais la, en ce moment, il avait le cœur déchiré. Elle risquait de partir, loin, et a jamais. Son regard se perdit dans le siens, ses yeux couleur amandes le noyèrent sous un flot d’amour incontrôlable, et tandis qu’il tentait de garder pied, elle fit enfin un mouvement, puis une parole naquit, et enfin, l’approche de cette annonce qui devait faire mal. Son nom résonna une première fois… Son vrai nom… Mais de nouveau, la prison de silence. Il dura une éternité, mais finalement, elle approcha… Il sentait déjà le vent léger porter à ses narines son parfum délicat qui l’enivra tant. Elle s’arrêta a sa hauteur, et sous un regard ébahi, elle posa une main tout contre son visage. Cette main chaude, et douce… Un contact qui lui avait manqué, malgré le peu de temps qu’il était passé avec le dernier en date…
Le temps s’arrêta, il ne semblait même plus entendre les vagues frappant les rochers au loin… Non plus rien, a part son cœur tambourinant sa poitrine… Ses yeux posé dans les siens, il l’écouta alors parler, et peu à peu un sourire illumina son visage. L’amour… Voila ce qu’elle avait créé, et voila ce qu’elle lui promettait. Son cœur aurait voulut sortir de son être, se coller a elle, se donner en cadeau pour matérialiser le moment, l’instant incroyable ou Ares, Fils de Zeus et d’Héra, Dieu de L’olympe, seigneur de Guerre, venait de découvrir auprès d’une femme, l’amour incroyable et eternel. Il prit sa main, mais au moment ou il voulut de nouveau échanger un tendre baiser, pour y insuffler tout ses sentiments nouveaux et brulant pour elle, il perçut cette légère humidité sur sa joue… Une Larme… Il suivit la trajectoire de cette perle limpide, qui finit par être effacer d’un revers de la main d’Heilayne. Il ne saisissait pas encore le sens de ces larmes… Se demandant même si elle ne se sentait pas obligé de rester, par son statut de dieu, par peur de représailles en cas de refus, ou de départ…
Arquant un sourcil, il posa l’une de ses main sur son visage, avec une telle douceur, qu’il ne se connaissait pas… Lentement, il lui fit tourner le visage, face a lui, pour enfin venir déposer un langoureux baiser, bref, mais sensuel. Se reculant lentement, il lui sourit, avant de poser un doigt sou son œil, celui qui avait laissé échappé la larme un peu plus tôt. Récupérant de nouveau une légère goutte d’eau, il la ramena prés de ses lèvres, et souffla légèrement dessus… Elle finit par se durcir, et a la place d’une eau transparente, la larme se transforma en une pierre incroyablement scintillante… Un diamant… La récupérant au creux de sa main, il tendit le bijou délicat à sa Muse.
Ici il avait tout pouvoir, même si sur Terra il ne pouvait en faire de même… Sur Olympie, chaque objet, ou autre jouant dans son environnement, était a son pouvoir, a sa guise, le modelant comme bon lui semblait. La regardant tendrement, il se saisit de sa main, et lui glissa le Bijoux.
« Que ceci représente mon amour pour toi… La douleur de la naissance de ce sentiment, et la beauté qui se dégage d’éprouver ca a ton égard. »
Alors, approchant de nouveau, il l’embrassa, plus encore que jamais, avec tendresse et passion, avec fougue et retenue, un baiser dans l’art de leur union, contradictoire mais tellement beau.