Elle pouvait être fière de son travail. Après tout, elle considérait qu’un travail bien fait représentait l’âme de ce que faisait quelqu’un. Quand le résultat était propre, ordonné, et sans aucune difficulté, cela prouvait que la personne avait une âme pur, parfaite, et qu’il n’abusait pas de choses pouvant troubler sa pureté, comme le sexe, les drogues, l’alcool... Non, là, le travail était à son image, propre, pur, et ordonné ! Rien à redire ! C’était parfait. Elle soupira en se rappelant de la pluie... Pff... Elle allait devoir marcher sous la pluie un bon moment avant de rentrer... Si seulement elle avait pu avoir quelques chose, n’importe quoi, genre un taxi, ou juste un vendeur de parapluie pas loin de la chapelle... Malheureusement, il n’y avait rien dans le coin, étant donné qu’elle était loin de tout... Dans la chapelle, personne ne l’entendrait crier...
Quand soudain... Un bras. Un bras. Ce fut littéralement comme si la fabrique de la réalité se brisa pour laisser passer un bras. Évidemment, Marie laissa échapper un « Gasp » de surprise, devant ce qui venait de se passer. Alors qu’elle venait de parfaitement lavée l’autel, celui-ci était attaqué par un bras ! Qu’est—ce que putain de quoi ? Voilà ce qu’elle était entrain de penser. Mais le pire n’était pas tant le bras... C’est que le bras n’était pas seul, il était accomapgné... Et bien, du reste du corps ! Peu à peu, c’est un corps démoniaque, là, le mot était parfait, qui était entrain d’apparaître dans la paisible petite chapelle. Un corps hideux, visqueux, à tête de chèvre ou de loup, avec corne, rangée de dent, et langue serpentine... Une apparition horrible pour les yeux de la jeune dame vêtue à la manière d’une nonne... Mais le pire était encore à venir.
Elle avait envie de courir, de courir et de fuir le plus loin possible, mais c’était impossible. Elle était dans une situation où elle ne pouvait que rêver à fuir, les pattes de la bête, on ne pouvait même pas appeler ça des jambes, pouvaient la rattraper aussi rapidement qu’il souhaiterait. Bref, elle tenta quand même, qui ne tente rien n’a rien... Mais comme prévu, la fameuse créature horrible et désastreuses, au sens propre du terme, approcha d’elle. Pétrifiée, elle vu le corps s’approcher... Avant d’être jetée au sol par une claque monstrueuse. Cela faisait mal, et elle hallucinait sur le fait que sa tête n’ait pas volé avec cette claque. La créature monstrueuse approchait de plus en plus, et la tête commença à la froller presque, alors qu’il était entrain de la renifer. Par Dieu, qu’on lui vienne en aide... C’est alors que la créature commença à parler :
- Ton nom... il me faut le nom de la sacrifié ! Qu'elle puisse acclamer son nouveau Dieu, qu'elle puisse acclamer Novgoroth, lieutenant des enfers et de la sauvagerie...
« Ma... Marie... Marie mori... »
Elle déclara son nom... Dieu avait permit aux hommes de nommer les choses. C’était donc l’une de leur plus grande puissance. Elle n’avait donc pas honte de son nom, surtout qu’elle portait le nom de la Vierge, et donc, qu’elle était ainsi protégée, qu’elle pouvait avoir de l’espoir. Alors, bien sur, cet espoir restait maigre mais... Alors qu’elle pensait, elle se fut lécher. Littéralement lécher. C’était... Dégoûtant ! Le démon venait de littéralement la lécher... Elle fut rassurée, enfin... Autant qu’on pouvait dans ce genre de situation, quand le démon se leva, pour l’enjamber... Elle était rassurée de ne plus l’avoir d’aussi prêt, cela était particulièrement bien mieux que quand il était penché sur elle... Malheureusement pour elle, si son esprit optimiste espéra pendant un moment qu’il disparaisse, et que tout cela ne soit que le fruit de son imagination, le fruit de la triste et froide réalité apparu bien vite :
- J'ai faim de ta chair ou de ta pureté... réfléchis bien à se que tu m'offriras en cadeau...
Elle regarda alors le démon préparer ce qu’il voulait préparer... Il était entrain de faire elle ne savait pas quoi, mais l’odeur de souffre commençait à empester l’endroit... C’était juste insupportable, cela lui donnait presque envie de vomir, mais elle n’allait pas tomber aussi bas. Que faisait-il ? Et bien, tout d’un coup, il était entrain de préparer... Elle ne savait pas trop. Etait-ce un sortilège ? Sans doute, après tout, c’était un démon, et les démons maîtrisaient ses horribles choses. Damn, pourquoi ne savait-elle pas faire des exorcismes ? Bref, alors qu’elle réfléchissait, une explosion la fit arrêter. Elle poussa un petit cri, et se recroquevilla sur elle-même. C’était littéralement l’autel qui venait d’exploser. Il venait d’exploser, et les fragments volaient un peu partout. Littéralement recroquevillée, seuls quelques petits fragments vinrent la toucher, ne faisant pas trop de dégats ni de dommage sur la jeune demoiselle... Néanmoins les mots, eux, l’atteignirent.
- Je viens souiller se qui te semble si cher... et comme toujours tu ne bougeras pas... quel piètre souverain fais tu... viens me déloger de chez toi, pauvre putain !
« ... »
Elle ne disait rien, appeurée. Elle était recroquevillée donc dans un coin. Qu’allait-il faire ? Qu’allait-il provoquer ? Elle ne savait rien, mais tout ce qu’elle devinait, c’est que cela sentait le souffre pour elle. Aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. Elle espérait qu’il l’oublie, elle espérait qu’elle soit oubliée et ignorée, pendant que ce démon faisait ce qu’il devait faire. Elle se doutait que les autorités ecclésiastiques étaient sans doute déjà en route pour la sauver. Les démons, je veux dire... Ils étaient forcément deviné par Rome ! Sans doute que le Pape avait déjà ordonné des légions d’exorcistes et de guerriers de l’église d’approcher pour pouvoir vaincre cette créature monstrueuse... Elle espérait cela, mais au fond, même elle doutait du fait qu’ils arriveraient à temps. Après tout, le monstre était si grand, si fort, si puissant... Qu’allait-il faire ? En attendant, elle faisait la seule chose qui lui restait à faire... Prier.
« Pi... Pitié... Je... Dieu, venez me protéger... »
Donc, elle priait. Elle priait, car après tout, que pouvait-elle faire de plus ? Avec un peu de chance, comme dit précédemment, elle serait oublié. Qu’avait-il dit dans le sens « Sa chair ou sa pureté » ? Allait-elle se faire dévorer vivante ? Elle frissonnait de dégoût et de peur à l’idée... Elle n’avait pas envie de mourir, et sans doute encore moins d’une façon aussi atroce. Elle se recroquevillait encore plus, tentant de mieux se couvrir qu’elle pouvait de sa robe de nonne. Pourvu qu’elle soit oubliée. Pourvu qu’elle soit oubliée... Malheureusement cela ne semblait pas du tout le cas, et au contraire, en temps que seule humaine, en temps que seule créature de Dieu dans cette horrible fatras, elle était donc au contraire dans le centre des attentions. Bref, c’était inutile d’espérer, tout espoir était perdu, enfin, dans ce qu’elle pourrait faire. A part une intervention divine, elle allait être à la merci de cet être... Heureusement il était seul... Que tu crois, ma chère Marie... Que tu crois !