Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

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Thenros

Dieu

Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

samedi 15 août 2015, 17:55:58

Un ciel gris et opaque surplombait les contrées du Chaos, mais pas de signe de vent, ou de pluie. Juste un ciel gris platonique d'une douce journée d'automne. Sur cette partie des contrées il n'y avait pas de vie, pas de bruit, juste une large plaine vide et hostile. Pourtant, malgré le danger qui pouvait roder en ces lieux, cette journée là semblait marquer par un calme surprenant et réconfortant. Pourtant en quelques secondes à peine, les nuages se mirent à enfler et s'assombrir. La plaine jusque là si tranquille commença par être secouée par une brise fraîche qui se transforma en un puissante rafale. Le peu de végétation dans les environs se courba, comme se prosternant sous la force de Dame Nature. Puis un grondement sourd et puissant secoua la contrée, les nuages noircirent si bien que l'on eut l'impression de se retrouver à l'approche de la nuit. Puis un éclair puissant traversa le ciel, déchirant les nuages en deux. A cet instant, une puissante pluie tomba obliquement sur la terre sous l'effet des vents puissants. L'éclair s'éloigna à l'horizon et lentement, cette partie là des contrées retrouva sa quiétude. La pluie cessa, le vent se tu, les nuages retrouvèrent leur morne couleur grise. Très loin, une autre région semblait subir la puissance de cette éclair traversant le ciel en ligne droite.

Mais ce n'était pas un éclair, juste un être vivant et tout puissant, Thenros le Dieu du Vent et de la Foudre. Il se déplaçait ainsi à travers les contrées à la vitesse fulgurante des éclairs elle même. Sous l'effet de sa puissance, chaque région qu'il traversait était alors secouée par une courte mais puissante tempête. Il déchirait le ciel, s'étant lui même transformé en cet éclair fulgurant. A son sens, c'était le plus rapide moyen qu'il avait de voyager. Si au début il ne lui fut pas simple de transformer son enveloppe humaine, il y arriva sans trop de peine. Le corps humain était capricieux et complexe, bien plus difficile à maîtriser que sa simple forme spirituelle. Mais en tant que Dieu, peu de choses lui était impossible. Cela ne faisait que quelques jours à peine qu'il avait volé ce corps, et déjà il maîtrisait une large gamme de ses capacités sous cette apparence. Et après un court voyage, il arriva à destination, l'Empire de Vapeur.

Soudainement, l'éclair qui l'englobait se stoppa net au beau milieu du ciel. Lentement, la foudre pris forme, se transforma en une vague silhouette à taille humaine. Puis la lumière s'estompa pour enfin laisser apparaître le Dieu lui même. Haut dans le ciel, se tenant debout dans le vide aussi bien qu'il l'aurait fait dans le sol, il regardait autour de lui. Il réajusta ses lunettes de soleil sur son nez et s'alluma une cigarette. Sous ses pieds, il n'y avait rien, juste une grande lande immense, déserte, hostile et rocailleuse. Mais là, plus loin devant lui, se dressait, comme une muraille, un épais voile de brouillard stagnant. Il vola doucement en direction de ce nuage assez mystérieux au beau milieu de ce désert. Il était aussi effrayant, car immense et impénétrable...tout bon voyageur éviterait de s'aventurer là par peur de s'égarer. Mais Thenros savait exactement où il allait.

Il posa enfin pied au sol à une petite centaine de mètres du halo de brouillard. Tout en fumant, il mit un pied devant l'autre, s'avançant sans peur vers le nuage. A peine le temps de finir sa cigarette qu'il était entré dans cette épaisse purée de poids. Mais il ne fallait pas s'y tromper, le moindre imbécile avec un minimum d'odorat ne pourrait s'y tromper. Ce nuage n'était pas né du brouillard, mais de la fumée. Et quelle fumée, celle des puissantes et magnifique usines de l'Empire de Vapeur. Les vapeurs émanant de chaque tuyaux, machine et véhicules. Les fumées émanant des mines, des fourneaux, des locomotives. Bref, ces fumées étaient la plus grande et meilleure représentation de la puissance de l'ingénierie de l'Empire de Vapeur. Au fur et à mesure qu'il avançait, l'horizon s'éclaircissait, des formes se clarifiaient. Finalement, il arriva exactement là où il le souhaitait. Un individu passant par là aurait put le prendre pour un demeuré, car en effet, Thenros semblait bloqué. Il faisait face à une haute et solide muraille sans issue et semblait se demander comment passer. Il n'y avait dans ce mur alliant parfaitement le fer, la pierre et le bois, aucune imperfection. En haut, des canons étaient postés sur des tourelles et des hommes vadrouillaient le long des créneaux, tous lourdement armés. Idiot serait celui voulant assiéger cette ville, et plus imbécile encore celui qui l'attaquerait par les cieux. L'Empire de Vapeur méritait sa réputation bien que n'étant un Empire secondaire sur Terra.

Thenros s'alluma une autre cigarette et fit simplement un saut, franchissant alors toute la hauteur de la muraille et atterrit sur le chemin de ronde de celle ci. Il avait bien choisi son moment, celui où les deux gardes les plus proches de lui tournaient le dos. Ce n'était que quelques secondes mais c'était suffisant. Il sauta de nouveau et retomba de l'autre coté de la muraille. Thenros était enfin arrivé à l'Usine, véritable monument car formant plus un immense complexe qu'une simple manufacture. L'Usine englobait des quartiers d'habitations, de plaisir et de loisirs, des mines, des quartiers militaires et enfin des sites de fabrications. L'endroit était immense et splendide. Le Dieu s'avança tranquillement dans la première ruelle qui se présenta à lui, se laissant guider par sa curiosité. L'endroit où il atterrit n'était autre qu'un simple quartier de débauche, bardé de tripots, de commerces douteux et de bordels. Thenros regarda ceci, haut lieu de décadence d'un air totalement neutre. Après tout, il n'avait que peu d'intérêt pour toutes ces choses et ce n'est pas non plus par plaisir qu'il voulait les découvrir. Simplement par curiosité.

Jugeant que c'était l'endroit parfait pour commencer, il s'avança vers le premier bouge qui se présentait. Levant les yeux il regarda la pancarte. Il allait entrer dans le "Repos des Gueules Noires", un nom charmant pensa-t-il. Il s'avança donc vers la porte d'entrée à double battants qui s'ouvrit soudainement. Un homme trapu, le nez en sang, fut purement projeté par la porte et Thenros était sur sa trajectoire. D'une main il stoppa ce malpropre qui était sur son chemin et l'envoya aussi facilement qu'un simple caillou s'écraser sur le devanture du magasin d'en face. Mort sur le coup et la foule attirée par les cris du commerçant, ou plutôt dealer, vint dépouiller le cadavre du pauvre homme. Thenros entra enfin. Une forte odeur de suie et de sueur vint frapper son nez à peine eut-il mit pied dans le troquet. Mais il sentit aussi de puissantes effluves d'alcool et de tabac.

La pièce était emplie d'ouvriers, et l'auberge tenait bien son nom. La plus grande partie de la clientèle était masculine et avait le visage sale, recouvert de poussière de charbon, d'huile et autres substances. Certainement la plupart d'entre eux venait juste de quitter le travail et venait engloutir leur paye de la journée dans une boisson et une paire de cuisse écartée. Le bruit était surprenant, chaque bourru ici y allant de sa blague, de son ragot, de son insulte envers les castes supérieures, tous cherchant à parler plus fort que l'autre pour se faire entendre. Le lieu était à l'image de la clientèle, sale et grossière. Même le tavernier semblait avoir utilisé ses verres pour creuser dans le charbon tellement ils étaient sales. Rares étaient les femmes ouvrières ici, mais celle qui étaient là étaient encore plus grossières que les hommes, certainement pour ne pas se faire emmerder. D'autres avaient déjà succombé à l'appel d'appétits charnels et embrassaient goulûment le pochtron à leur coté. Quelques serveuses se baladaient tant bien que mal entre les loubards, supportant les dragues grossières, les pinçages de tétons et les grandes claques sur les fesses. Elles étaient certainement esclaves et si un homme posait de l'argent sur le comptoir, il pouvait attraper une serveuse par la main et l'entraîner à l'arrière de la pièce pour y faire ce que vous savez. Toutes personnes bien intentionnées aurait vu ce lieu comme insultant et méprisable, montrant ce qu'il y avait de plus grossier et dégoûtant chez les deux sexes, mais Thenros n'en avait cure. Il laissait les mœurs humaines aux humains et gardait les siennes. Il approcha simplement le comptoir et passa commande.

"Qu'est-ce que vous avez de fort ici ?"

Bien entendu le tavernier regarda étrangement Thenros. Il était propre contrairement aux autres, il avait des manières et en aucun cas ne semblait avoir mis la main dans le cambouis. D'ailleurs depuis son arrivée, beaucoup de regards s'étaient tournés vers lui en raison du contraste de son apparence avec celles des autres. Mais il ne l'avait simplement pas remarquer. Il posa simplement sa main sur le comptoir, dévoilant un peu de monnaie, et le tavernier ne chercha pas plus loin. C'était un commerçant après tout, et peu importe avec qui il faisait son beurre, l'important c'était de pouvoir en mettre dans les épinards à la fin du mois.

"Je vais vous servir un verre de Stungsen l'étranger, c'est un produit du quartier, on distille des pommes de terres et on fait bouillir le tout dans des charbons ardents. Juste avant de le mettre en bouteille, on y verse une goutte d'huile de moteur. C'est la boisson de tout bon ouvrier, et ça vous fait même démarrer quelques machines."

Thenros regarda le tavernier lui remplir son verre. Le liquide avait une étrange teinte olivâtre et sentait fort. Il ne fit pas attention aux très nombreux regards qui s'étaient tournés vers lui alors qu'il empoignait le verre. A croire que chacun ici voulait savoir si ce jeune homme à l'allure un peu chétive allait supporter la boisson. Le Dieu trempa ses lèvre, et but le verre en deux longues gorgées. Ses lèvres le brûlèrent, sa langue le piqua, son palais s'enflamma, sa gorge s’irrita et son estomac fut retournée. Une forte sensation à la fois chaude et frissonnante parcourut son corps. Mais pour un Dieu tous ces signes physiques n'étaient que très secondaires. Il reposa le verre très calmement, sans remarquer que l'audience était soudain devenue très calme.

"En effet, si jamais les machines de l'Empire viennent à manquer de carburant, vous pouvez toujours compter sur cette boisson."

La réplique ironique sur la puissance en bouche du breuvage et ses prétendues vertus de carburant fit rire un bon nombre des convives de l'assemblée. Le tavernier afficha une certaine bonhomie. Tout en finesse, Thenros s'était fait une place au milieu de ce groupe de grossiers personnages. Il commanda un autre verre et se mit à converser avec le patron.

"Vous n'êtes pas d'ici mon petit ? Alors vous êtes quoi, un artisan, un négociant, peut-être même un fils de noble sans fortune ?
- Non, simplement un voyageur venant découvrir cet Empire.
- On ne vient pas ici par hasard, surtout pas dans l'Usine. Vous êtes sûr de pas vouloir vendre quelque chose.
- Je suis surtout curieux de voir comment les gens d'ici ont réussi à maîtriser le vent et le ciel grâce à leur technologie.
- Vous êtes pas là pour piquer des inventions ou des plans, l'armée vous poursuivrait, voir la Platinum Guard.
- Je ne fais que regarder, rassurez vous."


Thenros engloutit son deuxième verre plus lentement. Il sentit alors une présence derrière lui et se retourna. Un homme grand et massif se tenait là, la gueule couverte de traces, une grosse ceinture pleine d'outils dont une immense clé à molette. Le rustre posa sa main graisseuse sur l'épaule de Thenros.

"Dit moi mon mignon, tu tiens bien ton alcool, mais est-ce que tu tiens aussi bien ton cul..."

Lentement, l'ouvrier fit descendre sa main de l'épaule de Thenros dans son dos et lui posa sur une fesse, la malaxant ouvertement. Le Dieu, posa alors son verre, posa sa main sur celle du rustre. Il n'eut qu'à serrer un petit peu pour sentir chaque os de la main de son "agresseur" se briser. Il leva alors le bras de l'homme et lui arracha sans aucune forme de procès. Puis, de son autre main, il posa son index sur le torse de sa victime, beuglant de douleur et pour sa survie. Une onde de choc éclata alors contre la poitrine de l'homme et l'envoya valser à l'autre bout de la salle, traversant la porte et allant s'écraser dans la rue. Le géant, un bras en moins, gisait mort au sol le thorax complètement enfoncé. Thenros jeta le bras par terre, se tourna, et reprit son verre.

Encore une fois c'est à peine si il remarqua le silence pesant de la salle. Il ne remarqua pas non plus que tous quittèrent presque aussitôt la taverne en criant. Il ne remarqua pas que même le tavernier s'en était allé. Il releva les yeux, amusé par tout ceci. Thenros attrapa alors lui même la bouteille de Stungsen et s'en servit un troisième verre. Même si il ne pouvait se saouler, il pouvait malgré tout apprécier la saveur. Toujours absorbé, il ne remarqua pas qu'au dehors, la plupart des ex clients du bar ainsi que le tavernier beuglaient pour qu'on appelle l'armée et qu'un monstre se trouvait actuellement au "Repos des Gueules Noires".

Angie Mercuri

E.S.P.er

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 1 mardi 18 août 2015, 14:56:30

Non là ils allaient trop loin ! Une journée entière à superviser une bande jeunots, être nommé tutrice d'un petit nouveau, nul de surcroit et maintenant ça ?! Ils l'avaient pris en grippes ou quoi au centre militaire ? Hey, elle était pas la seule qualifiée de l'empire, pourquoi c'était toujours elle qu'on collait aux corvées ? Ils étaient tous jaloux, ouais, voilà pourquoi ! Jaloux et incapable de faire leur salle boulot tout seul. Et sexiste de surcroit !
Vous l'avez compris, Angie était de sacrée mauvaise humeur. Juste avant de rentrer chez elle ce soir-là, on lui avait annoncé qu'elle devait effectuer la surveillance de nuit. Autrement dit, elle attrapait une lampe et elle était bonne pour faire des rondes dans les rues toute la nuit. Toute la nuit ?! Ça, c'était plutôt mal passé dans les oreilles de notre belle soldate qui prenait ses sommeils réparateurs très à cœur ! Ils pouvaient quand-même pas la priver d'une nuit comme ça !! Bah si justement, faut croire qu'ils avaient le droit. Et comme à son habitude, notre jeune femme avait commencé par leur tenir tête. Mais cette bande de pourriture l'avait ignorée, lui balançant des excuses bidon et l'avaient a moitié jetée dehors en lui balançant la lampe en question dans la figure. S'ils avaient pas été si nombreux et que son poste n'avait pas été si précieux, Angie leur aurait montré de quel bois elle se chauffait ! De nature extrêmement fière, notre soldate ne supportait pas ce genre de comportement.
Finalement, elle avait rageusement attrapé la lampe et s'était dirigée d'un pas trainant dans le premier quartier. Il y a de cela plusieurs années, elle s'y rendait souvent en pleine nuit pour rejoindre sa bande de petits rebelles, histoire de s'amuser un peu et de se détendre. Et puis ses habitudes avaient un peu changées, surtout depuis qu'elle avait été admise dans l'armée.

Lorsqu'elle apparut dans le coin d'une rue et vérifia que tout allait bien, elle reconnu trois de ses collègues en train de discuter devant un bar.  Touts, sans exception, posaient sur elle un drôle de regard. Elle arqua un sourcil.

- Quoi ?
- Bah... Angie tu... tu fais la surveillance cette nuit ?

Non elle cultivait un potager. Bien sûr qu'elle surveillait ! Question stupide. Angie leur répondit par un simple grognement et continua sa ronde. Bon, personne ne trainait ou ne déclenchait de bagarre, c'était le principal. Elle donna un coup de pied dans un détritus qui traînait au milieu des pavés, un peu rudement sans doute et se dirigea vers un autre quartier. S'il y avait bien une chose qu'elle ne regrettait pas, c'était de ne plus avoir à dormir dehors ou dans des endroits miteux pour éviter de rentrer chez elle lorsqu'elle était jeune. Là non plus personne ne troublait la tranquillité publique. C'était peut-être son jour de chance.

Angie fit ensuite tout le tour des lieux, Bizarre qu'il n'y avait personne... faut croire que personne n'avait envie de sortir et de faire les quatre-cents coups.. A la bonne heure. C'était pas tous les jours comme ça, non. La capitale était calme dans l'ensemble, mais il fallait avouer que ça flanquait la frousse cet endroit en pleine nuit. Elle aurait du prendre une veste en plus aussi peut-être.
Mais alors qu'elle croyait pouvoir passer le reste de la nuit à somnoler dans un coin tranquille, la soldate entendit un bruit suspect en provenance d'une ruelle. Oh non ! Y en avait quand-même pas un qui allait foutre la merde cette nuit, si ? Oh bon sang... ça allait lui retomber dessus ça. Sans compter qu'elle n'avait aucunement l'intention de jouer aux chats et à la souris toute la nuit ! Et en effet, au détour d'une rue, elle aperçut une silhouette qui se faisait la belle par la fenêtre d'une maison, les mains chargées. Angie soupira et tenta de le rattraper. Ce petit con allait passer un sale quart d'heure !
La silhouette avait disparue. La soldate cessa de se précipiter et marcha lentement le long du couloir avec sa lampe braquée en face d'elle. Il pouvait pas être bien loin...
Elle pénétra dans une vieille bâtisse à la porte défoncée et fit le tour de la pièce principale. C'est alors qu'elle sentit une présence. Et en observant un peu plus autour d'elle, elle aperçut un rideau, sûrement un endroit où on entreposait deux trois balais ou des trucs du genre. Mais attendez voir. Les balais ça porte des basket ?
Un sourire narquois se dessina sur le visage de la jeune femme qui ouvrit violemment le rideau et braqua la lumière en plein dans les yeux du voleur pour l'aveugler et l'obliger à ne pas bouger. Elle ricana :

- Bah voyons, tu croyais peut-être que t'allais réussir à m'échapper ? Alors écoute moi bien... j'ai pas l'intention de courir toute la nuit après des petits malins dans ton genre. En revanche j'ai peur de m'ennuyer, j'espère que tu ne vois pas d'inconvénient à ce que tu me tienne compagnie...

Jouer les surveillantes, elle le faisait très peu. Seulement lorsqu'elle avait le chois ou devait remplacer quelqu'un et voilà bien longtemps qu'elle n'avait arrêté personne. C'était plutôt amusant de s'y remettre. Elle agrippa fermement le bras du type, qui n'était autre qu'un gamin et le fit sortir de sa cachette. Un peu gringalet, celui-là. Voyons qui ça pouvait bien être ? Hein ?! Elle reconnu aussitôt le fameux nouveau dont elle s'occupait à l'armée. Heu... Grégoire ? Oh peu importe ! Il virait crapule, maintenant ? Angie se mit à rire en le trainant avec lui un peu plus loin. Elle aurait put lui hurler dessus, mais non.

- Alors comme ça tu aime voler ? Ça tombe bien moi aussi ! Et si je te balançait du haut de Mecanicae Elyseum ? Sans ailes et sans témoin bien entendu, tu comprendra que je préfère éviter les ennuis avec mes supérieurs. Allez, grouilles toi un peu !

Tandis qu'il suppliait et baragouinait des excuses, elle l'entraina jusqu'en haut d'une tour, puis le força à grimper sur le toit. Pourquoi le toit ? Parce que dehors il faisait froid. Vraiment froid et que le gamin était très peu couvert. Elle allait lui faire passer l"envie de se promener la nuit. En effet lorsqu'elle parvint sur le toit elle aussi, il trouva l'air carrément glacial. Elle soupira.

- Voilà qui sera très bien. 'Fait froid, hein ? Fallait y penser avant de te carapater. Je te conseil de rester tranquille, le seul moyen pour toi de t'échapper serait d'apprendre à voler. A moins que tu ne veuille tenter une chute de quelques centaines de  mètres de haut, mais une fille a fait le grand saut une fois et c'était pas beau à voir. Vraiment pas beau.

Il y avait bien assez de lumière avec cette énorme lune et le ciel étoilé. Elle éteignit donc sa lampe et prit plutôt un couteau. Elle alluma également une cigarette. Elle avait tout son temps pour punir ce petit andouille. Mais d'ailleurs il espérait quoi ? S'évader dans cette tenue, les bras chargés en pleine nuit ? Et bah.. soit il était hyper organisé ou alors complètement stupide. Elle penchait pour la deuxième option.

Son petit protégé qui tremblait de tous ses membres à cause du froid et de la peur tenta de s'expliquer, disant que c'était une erreur, qu'il recommencerait plus. Angie soupira. Il lui faisait un peu penser à elle. A  son âge, avant de rejoindre l'armée, elle avait enchainé conneries sur connesries. A la différence qu'une fois prise dans l'armée, elle s'y était engagée corps et âme. Elle avait enfin un vrai but. Mais ce petit malin, lui, n'avait pas pu s'empêcher de continuer ses singeries. Et ça... c'était pas bon pour lui. En tant que tutrice, c'était à elle de lui donner une correction. Et surtout de décider s'il méritait une deuxième chance ou pas. Elle prit un longue bouffé de tabac qu'elle expira lentement avant de se lancer dans une belle leçon de morale. Elle lui prêta également un deuxième couteau et l'avait obligé à se battre. Là, sur un toit plutôt petit, à plusieurs mètres au dessus du sol, sans un froid glacial, elle lui avait fait travailler sa garde et ses parades. C'était sans doute assez dur comme punition, mais au moins ça lui servirait de leçon et améliorerait ses compétences.

Deux heures plus tard, elle l'avait renvoyé chez lui et avait ramené les objets volés aux propriétaires. Le reste de la nuit se passa à merveille et au petit matin, elle retourna au quartier militaire pour écrire son rapport. Elle était sensée avoir toute une journée de congé aujourd'hui, mais cette nuit blanche qui aurait du la fatiguer l'avait plut^pt bien réveillée et secouée. Du coup, elle demanda même à remplacer un gars malade dont le job était de faire des rondes de jour à l'Usine.

Voilà comment elle se retrouva dans cet endroit un peu sordide où vivaient miniers et ouvriers. Personne n'osait chercher les problèmes aux soldats en général, même si on lui lançait des regards de travers. N'y prêtant pas attention, elle continua son chemin, son petit calibre sagement attaché à sa ceinture. Elle n'aurait normalement pas à s'en servir. Normalement.
Pourtant, elle entendit soudain un sacré remue-ménage venant d'un rue un peu plus loin. Plusieurs ouvriers, un peu ivres, courraient dans tous les sens en appelant la garde, prétextant qu'un fou furieux se trouvait au bar. Angie soupira et prit son flingue en main avant de s'élancer dans cette direction. Ce quartier de l'usine était sous sa surveillance et ses collègues, en pause à cette heure-là, allaient sûrement mettre du temps à bouger leur cul.

Angie pénétra dans l'établissement, vide à l'exception d'un type louche buvant au bar. Pas de doute, ça devait être lui. Elle brandit son canon droit sur lui et lança :

- Garde impériale ! Vous allez lentement mettre vos mains derrière la tête et rester où vous êtes.

Son regard se posa sur le type étalé au sol contre un mur... et dans un sale état. Elle fronça les sourcils et se concentra de nouveau sur l'inconnu. D'où est-ce qu'il venait celui-là ? Comment avait-il fait pour mettre cette armoire à glace hors jeu et effrayer tous les clients ?

Thenros

Dieu

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 2 mardi 18 août 2015, 16:34:24

Le Stungsen n'avait définitivement aucun effet sur lui. Il sifflait son quatrième verre et le Dieu était certain que même le plus trapu des ouvriers aurait déjà vomi ses tripes à ce stade là, et pourtant il ne ressentait rien, à peine un picotement. Thenros reposa alors la bouteille ainsi que son verre, il s'alluma une cigarette. Ainsi prostré contre le comptoir, il regarda son reflet dans les verres les plus propres. Bien qu'il ait pris possession de ce corps, il restait un Dieu, et l'un des plus anciens et puissant par dessus le marché. Si il ne pouvait pas goûter aux joies de l'enivrement par la boisson, devait-il vraiment poursuivre sa quête de découvertes, de sensations, d'amusements et de plaisirs. Il agissait comme un gosse capricieux, un vieux Dieu que le destin n'avait pas gâté, que l'ennui avait manqué de tuer, et maintenant il se plaignait. Prendre un corps avait été amusant, les sensations d'un corps bien vivant étaient différentes et agréables, et pendant les quelques premiers jours il s'était amusé à les découvrir. Mais il restait un Dieu, et dès lors que ce corps était sien, il lui avait donné des attributs. Cette enveloppe ne pouvait plus vieillir, ne pouvait plus tomber malade et ne pouvait être abîmé. Un couteau se briserait sur sa peau, une balle s'écraserait. La plupart des magies ne lui feraient aucun mal à condition que le lanceur soit moins puissant que lui. Il n'avait pas un besoin vital de boire, de manger ou même dormir, pouvant très bien survivre sans. Au final, que lui restait-il à explorer lorsque sa nature divine immunisait cette chair contre tellement de choses.

- Garde impériale ! Vous allez lentement mettre vos mains derrière la tête et rester où vous êtes.

Il soupira longuement, affublé par sa tristesse et par sa négligence. Bien sûr que les citoyens allaient appeler des secours, bien entendu qu'ils allaient venir. Pourquoi avait-il fermé ainsi son esprit, lui qui avait toujours usé de son omniscience. Il ouvrit donc son esprit et explora les environs. Il perçut une femme, une soldate, plusieurs années d'entraînements avec elle. Angie Mercuri, une femme de caractère et pleine d'ambitions. Elle venait de passer une nuit difficile à un poste qu'elle ne voulait pas occuper. Il ne perçut chez elle aucune peur malgré le fait qu'un cadavre baignant dans son sang trônait dans la rue et que le bras du cadavre était au sol non loin de Thenros. Elle savait qu'il était la cause de ce cauchemar mais elle était plus intéressée par lui que la situation. Elle se demandait qui il était, comment il avait pu faire ça. Elle était concentrée, prête à faire feu au moindre signe. Elle n'était pas là pour faire de la figuration, l'arme qu'elle avait entre les mains n'était pas un jouet et elle savait s'en servir.

Thenros ferma de nouveau son esprit, ayant appris tout ce qu'il voulait savoir. Les détails sur la bien triste vie sexuelle de cette femme avec son compagnon ne l'intéressait guère. Il se tourna alors vers elle, la regardant cette fois ci avec ses yeux et non avec son esprit. C'était une femme assez grande à la silhouette fine, harmonieuse et athlétique. Elle avait des cheveux sombres assez court, des yeux bleus et de fines lèvres roses. Son teint pâle et ses joues rosées lui donnait un air de poupée de porcelaine. Mais cette femme là n'était pas le genre de poupée à porter des robes mais bien un uniforme. La dénommée Angie, légèrement cernée par sa nuit passée à faire des rondes, le regard sérieux et hostile, toute drapée dans son uniforme, menaçait le Dieu avec un simple pistolet. Thenros n'aurait pas pu avoir l'air plus ennuyé, il savait pertinemment que cette chose ne lui ferait aucun mal. Il soupira de nouveau, plus dépité que jamais, et mis un pied devant l'autre tout en continuant de fumer. Ignorant simplement la menace, il avança vers Angie.

- Chère Angie, cette petite arme n'est pas très effrayante.

Il avança vers elle lentement, pas à pas, ne craignant pas de se faire tirer dessus.

- En réalité il n'y a rien en ta possession qui puisse me tuer, ou même me blesser.

Plus que quelques mètres.

- Cet impertinent a mérité sa mort, il était sur mon chemin, et tu l'es toi aussi maintenant. Si tu t'écartes, tu survivras, si tu restes je te tuerais, alors...

Soudain, il fonça vers elle si rapidement que son mouvement n'était pas perceptible à l’œil nu. C'est comme si, l'espace d'une micro seconde il avait tout bonnement disparu pour réapparaître face à elle. Violemment, il attrapa le canon de l'arme et le pressa contre son front. Derrière ses lunettes, son regard s'endurcit, brillant d'une lueur bleue vive.

- Alors n'hésite pas et tire !!

Le ciel au dessus de l'Empire de Vapeur s'obscurcit soudainement et le grondement du tonnerre se fit entendre. Dehors dans la rue, une fine pluie commença à tomber. Thenros plongea ses yeux dans ceux de la soldate, lui intimant sans mots de tirer. Il tenait toujours l'arme contre son front. Bien entendu, cette situation suffisait à juger Thenros comme un fou, mais au fond il ne faisait que s'amuser. Pour lui, jouer avec quelqu'un d'autre, avec son caractère, était bien plus amusant qu'avaler des dizaines de bouteilles de Stungsen. La seule chose qui l'animait maintenant était de savoir si la dénommée Angie allait tirer.

Angie Mercuri

E.S.P.er

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 3 mardi 18 août 2015, 20:36:21

Difficile de dire à qui elle avait affaire. A première vue ce type était seul, pas armé, en gros il avait l'air d'un type innocent et tout à fait inoffensif. Mais Angie savait depuis longtemps qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Un vieux dicton. Et il n'y avait qu'à voir le corps gisant dans une flaque de sang et l'un de ses bras arraché plus loin pour comprendre que ce type n'avait rien de banale et d'inoffensif. Bien au contraire.
Angie savait que Terra comptait bon nom d'individus et de créatures très puissantes. Comme des Démons par exemple. Ou des Dieux ? Simplement... ces derniers étaient rarissimes parmi les humains. Peu importe... ce gars-là n'avait l'air de rigoler. Elle aurait pu tout simplement lui demander de partir, ou faire comme si elle n'avait rien vu. Mais c'était hors de question. Elle faisait partie de l'armée de l'Empire de Vapeur et était responsable de la sécurité sur ses terres. Pas question de reculer !

L'homme avait allumé une cigarette et soudain, il se tourna vers elle pour la fixer, ignorant ses ordres. Angie fronça les sourcils. Elle n'aimait pas trop le regard de ce type là. C'était comme si... il la sondait toute entière. Une sensation très désagréable. Cependant, elle ne bougea pas d'un pouce, son canon toujours tourné dans la direction de l'inconnu. Elle ne devait pas perdre son sang-froid et surtout resté concentrée. Tout à coup, il commença à avancer vers elle, lançant que son arme n'était pas très effrayante. Angie ouvrit de grands yeux ronds étonnés. Mais... comment il connaissait son nom celui-là ?! Ils ne s'étaient pourtant jamais vue, elle s'en serait rappelée. Merde, il avançait encore, cet idiot ! Angie crispa ses doigt sur son arme, prête à tirer. Pourquoi il obéissait pas ? Il était dingue ou quoi ?

En fait c'était simple, les armes à feu ne semblaient avoir aucun effet sur lui. Ou en tous cas, c'est ce qu'il prétendait. Devait-elle vraiment y croire ? C'était peut-être une ruse ! La mâchoire serrée, la jeune femme hésitait encore à tirer sans pouvoir s'expliquer pourquoi. L'individu lui expliqua que l'homme mort l'avait mérité et qu'elle subirait le même sort si elle se confrontait à lui. Angie ne bougea toujours pas. Ce n'était pas en la menaçant qu'il parviendrait à la faire fuir ! Pas question ! Elle devait garder son poste. Elle devait servir l'empire jusqu'à se mort quoiqu'il en soit, pas vrai ? Bon... elle préférerait ne pas mourir aujourd'hui, remarque.

Soudain... il se retrouva juste en face d'elle. En une fraction de seconde, il avait parcourut les quelques mètres qui les séparaient. Angie ne put s'empêcher de sursauter et de pousser un cri de surprise. L'inconnu tenait maintenant fermement le canon de son arme dans sa main, plaqué contre son front. Il la provoqua, lui balançant qu'elle pouvait tirer. Mais c'était qui ce type, bon sang ? Comment avait-il... et cette force ! Elle ne pouvait même pas retirer son flingue !!
Elle entendit alors un grondement venu du ciel. La lumière extérieure commença à baisser. De l'orage ?! En tous cas, il commençait à pleuvoir. Elle pouvait entendre les gouttes dehors, juste derrière elle.

Elle avait envie de tirer. Ne serais-ce que pour voir s'il disait vrai. Mais aurait-il prit un risque pareil ? Et puis il avait réussit à écrabouiller l'homme, là-bas, et se déplaçait à une vitesse hallucinante. Nulle doute qu'il pouvait aussi résister aux balles, hein ? La jeune femme se contenta alors de la foudroyer du regard, tentant de garder son calme.

- Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fous ici, à l'Usine ?

Elle devait savoir une fois pour toute à qui elle avait affaire. Ce qui l'inquiétait avant tout... c'était le reste de ses collègues qui n'allaient sûrement pas tarder à arriver. Non, ça ne la rassurait pas du tout. Elle préférait éviter un bain de sang pour tout dire.
Mais elle ne pouvait décemment pas laisser se type se balader n'importe ou et éclater tout les gugusse sur son passage qui aurait le malheur de le regarder de travers ! Qu'est-ce qu'il voulait, au juste ? Et puis... comment avait-il réussit à pénétrer dans l'Usine sans que personne ne le voit ?!

Thenros

Dieu

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 4 mardi 18 août 2015, 22:26:13

Elle était perturbée et son calme commençait à se dissiper, mais pourtant elle restait concentrée, les mains fermement serrées sur son arme. Thenros pouvait le voir, le sentir, sans même avoir recours à son omniscience. Les yeux de cette femme n'avaient en revanche aucunement perdus de leur combativité. Brillants de tous leurs vert ils semblaient vouloir percer la carapace de Thenros et le tuer de l'intérieur. Le Dieu voyait dans ses yeux, et dans ce qu'il avait vu chez elle auparavant, une véritable détermination. En ça, elle était déjà plus intéressante que la plupart des êtres vivants. Cette femme là ne voulait pas mourir mais y serait prêt si jamais les événements allaient jusque là.

- Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fous ici, à l'Usine ?

Thenros se mit à sourire. Le fait que ses lèvres s'étirent alors qu'il tenait lui même l'arme d'Angie contre son front devait lui donner un air de dément mais il n'en était plus à ça près. Il affronta le regard courroucé de la jeune femme, commençant à y lire de la peur. Mais pour quelles raisons ? Pas pour elle, ou très peu. Il fouilla de nouveau, ouvrant son esprit. Une troupe de soldats arrivaient dans leur direction. Il débarqueraient tous ici, armes aux poings, prêt à faire feu. Il allait de soi que Thenros ne se laisserait pas faire. Ainsi donc c'est de ça qu'elle avait peur, un bain de sang. Quelle charmante personnalité elle avait là, s'inquiéter plus sur des futurs potentiels événements que sur l'instant présent. Se faire du soucis pour les vies qui risquaient d'être en danger avant de penser à sa propre vie. Les mondes auraient dû être plus emplis de soldats comme elle, pensa le Dieu. Sa décision était prise, et il allait se montrer charitable, la jeune femme allait pouvoir vivre. Serrant son poing, il écrasa l'arme entre ses mains et l'arracha des mains de la soldate.

- Ce que je suis et ce que je fais ici ?

Le Dieu empoigna alors Angie par la taille et la posa sur son épaule comme un vulgaire sac. Il n'écouta pas les protestations, il ne fit pas attention. Il l'enlevait, purement et simplement. Sa cargaison sur le dos, il sortit du bar en trombe et se mit à courir à une vitesse hors norme. Le Dieu grimpa d'un bond sur une première maison, et se mit à courir sur les toits. Il entendait au loin les cris des soldats venus en renforts et de la population. Thenros s'éloignait de toute cette agitation en prenant bien soin de garder la jeune femme sur lui. Il sauta facilement de toiture en toiture, sentant le vent siffler contre son visage. D'un bond il franchit une haute muraille, puis sauta encore sur un toit, et un autre avant d'enfin s'arrêter. En quelques secondes à peine il avait mis plusieurs centaines de mètres entre lui et les autres. Ils se trouvaient alors, lui et Angie, sur un toit plat d'une des fabriques de l'usine. Le plafond était de métal et de nombreux tuyaux de cuivre sortaient du plafond, glissant comme des serpents contre le mur jusqu'au sol. De ce perchoir, on apercevait une bonne partie de l'Usine ainsi qu'une belle vue sur le lever de soleil.

Il reposa enfin la soldate et s'alluma une cigarette. Sa colère étant retombée, cette petite course l'ayant diverti, le tonnerre cessa, mais une pluie fine continuait de tomber. Il alla s'accouder contre l'un des gros tuyaux, laissant le temps à Angie de se remettre de cette petite et rapide virée sur les toits de la cité.

- J'ai jugé que nous serions mieux ici. Et au moins on évite un bain de sang, n'est-ce pas ?

Cette dernière question était bien évidemment à l'adresse de la jeune femme. En effet, ayant pris la fuite, il n'avait pas eu à tomber sur les soldats, pour certains amis et compagnons d'Angie, et il n'eut pas non plus à les blesser, ou les tuer. Il s'approcha d'elle et lui tendit une main charitable. Son visage, il y a encore quelques instants dans le bar si coléreux et empreint de folie, était maintenant amical et souriant. Il espérait que la soldate lui prenne la main pour se relever. Et pour ce qui était de la punir, cette course sur les toits de la ville à la vitesse du vent avait déjà du suffisamment l'effrayer.

- Je m'appelle Thenros et tu peux me considérer...comme un simple touriste...

Autant ne pas trop en divulguer quand même. Il aurait très bien pu tout dévoiler maintenant mais il décida d'en garder sous le pieds. Après tout, il était bien plus amusant de faire mariner Angie quelque temps avant de lui annoncer toute la vérité. Et quelle vérité, un Dieu sous forme humaine agissant comme un gosse un peu fou et violent se baladant librement entre les mondes ! Thenros en riait intérieurement d'avance.

Angie Mercuri

E.S.P.er

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 5 vendredi 21 août 2015, 12:06:39

Elle pouvait tirer. Elle devait tirer. Mais une sensation étrange l'en empêchait. Ce n'était pas de la peur, non. Et encore moins de la pitié. Plutôt de la sagesse en réalité. Angie avait toujours fait confiance à son instinct et celui-ci lui soufflait que ce type n'était pas du genre à se faire abattre d'une simple balle dans le crâne. Elle n'avait pas à faire à un simple individu, celui-ci était certainement doué d'une très forte magie ou quelque chose du genre. En tous les cas, elle le savait, tirer ne servirait qu'à user une balle pour rien et à effrayer davantage la population. Elle n'avait certainement pas besoin d'un mouvement de panique.Elle craignait pour la vie de ses collègues, parce qu'elle savait ce gars-là capable d'un vrai massacre. Et elle n'avait pas envie de retrouver ses compagnons démembrés comme le pauvre bougre un peu plus loin. Ça non. Ce qu'elle avait du mal à comprendre... c'est pourquoi il ne faisait rien. Pourquoi il ne l'avait pas envoyée balader d'un simple geste comme il avait certainement put le faire avec sa précédente victime ? Pourquoi est-ce qu'il... hey !!! Mais... il venait d'écrabouiller son arme ! A la seule force de ses doigts ?! Ok... elle avait bien fait de se méfier. Elle était sensé faire quoi maintenant ? Courir ? Ça jamais ! Elle avait bien trop de fierté... Mais l'homme décida pour elle, l'agrippant pour la poser sur son épaule comme un vulgaire sac de légumes. Angie poussa un grognement de protestation et tenta bien entendu de se défaire de son emprise, mais ce fut peine perdu. Ce type avait une force herculéenne et elle était prise dans un étau, incapable d'en échapper.

Mais si seulement il s'en était tenu à cela !

La jeune femme ne put s'empêcher de pousser un cri lorsque l'inconnu bondit dans les airs et commença à courir et sauter de toit en toit à une vitesse époustouflante. Si elle n'avait pas eut l'habitude de ce genre de baptême de l'air, la soldate aurait sans doute rendu son petit-déjeuner. Dieu merci, ce ne fut pas le cas. Elle fut ballottée un moment, jusqu'à ce que le type arrête enfin sa course et de la dépose au sol. Là, elle préféra s’asseoir pour reprendre ses esprits. Non d'un chien, mais c'était qui, lui ?! Ou plutôt... c'était quoi ?
L'homme décréta qu'ils seraient mieux ici, surtout pour éviter un bain de sang ? Hein ?! Attendez... il était quand même pas capable... de lire dans les pensées, pas vrai ? Oh Seigneur...
Angie poussa un soupire et préféra ne pas répondre tout de suite, attendant patiemment que sa tête cesse de tourner. Où étaient-ils au juste ? Sur un des toits d'une usine à priori. Bon, au moins, ils n'avaient pas quitté les lieux, c'était déjà ça.
L'individu lui tendit alors soudain une main généreuse pour l'aider à se redresser. Il se présenta sous le nom de Thenros et se contenta d'ajouter qu'il n'était qu'un simple touriste.

Angie se redressa sur ses jambes, ignorant volontairement et superbement la mains qu'il lui tendait, allant plutôt la repousser d'un mouvement agacé avant de se camper solidement sur ses jambes, l'air furibonde.

- Non, mais vous êtes malade ?! Vous pensez sincèrement que je vais avaler ça ? Je ne suis pas née de la dernière pluie mon coco, alors crache le morceau et dis-moi qui tu es réellement et ce que t'es venu foutre ici !

Elle était passé du vouvoiement au tutoiement. Signe qu'elle était un petit peu énervée. Comment vouliez-vous garder votre calme dans un moment pareil ? Elle se retrouvait prise en otage jusqu'en haut d'une usine par un type complètement allumé qui pouvait écrabouiller une arme d'excellente qualité entre ses mains ! Et qui aurait pu, elle en était certaine, obtenir le même résultat avec son petit doigt !
En même temps... provoquer un type capable de faire ça n'était peut-être pas la meilleure idée du siècle.

Thenros

Dieu

Re : Une virée dans l'Empire de Vapeur [PV Angie]

Réponse 6 vendredi 21 août 2015, 22:21:09

Elle repoussa sa main apparemment furibonde, il y avait de quoi après tout. Ce n'est pas lui qui allait dire le contraire, après tout il avait lui même chercher à la mettre en boule et semblait avoir réussi. La dénommée Angie se releva sur ses jambes encore légèrement chancelantes. Ce faisant, d'un geste de mépris, elle ignora la main de Thenros et mit debout par elle même. Son visage en disait long, le Dieu, n'avait aucunement besoin de fouiller dans ses pensées pour savoir ce qui s'y tramait. C'est alors que, finalement, elle explosa.

- Non, mais vous êtes malade ?! Vous pensez sincèrement que je vais avaler ça ? Je ne suis pas née de la dernière pluie mon coco, alors crache le morceau et dis-moi qui tu es réellement et ce que t'es venu foutre ici !

Thenros la regarda d'un air amusé, enfin elle se révélait. Il voyait chez cette femme en pétard un air plus naturel que celui qu'elle avait quelques instants plus tôt dans le bar. Cette femme était une battante, le genre à ne pas se laisser faire et si elle devait en arriver pas, n'hésiterais pas à se montrer violente, autant par le geste que par la parole. Tandis qu'il tirait une latte sur sa cigarette, il la regardait droit dans les yeux. Thenros jura même y voir des éclairs...ce qui, même si elle avait la capacité d'en lancer, n'aurait pas été très utile contre lui. En tout cas elle avait de la jugeote et ne semblait pas si facilement impressionnable. peu importe sa force, sa vitesse, elle le tutoyer ouvertement, comme si elle avait à faire à un égal. Elle le traita de malade, fou pour ainsi dire. Elle le nomma "coco" aussi, ce qui sonna étrangement aux oreilles du Dieu. A quand remontait là dernière fois où quelqu'un avait été aussi familier avec lui ? Il ne s'en souvenait plus et Thenros avait certainement tuer cette personne. Ensuite elle avait poser ses questions, le Dieu décida d'y répondre au compte gouttes.

- Malade moi, j'essaie simplement de m'amuser !

Ce faisant, il posa sa main sur le coeur et prit une expression faussement choqué. Il fit comme si il avait été insulté de tous les noms et qu'il en était chagriné. Ce fut presque si il ne retint pas un sanglot. Puis, reprenant son sérieux tout en tirant machinalement une bouffée sur sa cigarette, il continua à répondre.

- Pour ce qui est de ma présence ici, comme je vous l'ai dit, je ne fais que visiter cet endroit. Je suis assez admiratif de voir comment, de par la technologie, cet Empire a su maîtriser les cieux et la force du vent !

Pour le coup, c'était une réplique sincère. Le ciel avait toujours été son domaine, et le vent son élément. Il connaissait l'Empire de Vapeur depuis longtemps et avait à son égard une certaine admiration. Il était rare de voir un groupe de mortels obtenir de si grands résultats. Ils manquaient souvent de temps, de moyen voir d'intelligence. Mais pas ici, ici l'homme au cours des générations avait si bien dompté ses propres techniques qu'il réussit à faire s'envoler une cité toute entière. Thenros, plongé dans ses pensées avait un air assez absent, il en oublia même un instant Angie. Mais il se ressaisit finalement avant de donner son dernier élément de réponse.

- Quand à qui je suis vraiment, et bien...pourquoi n'essaieriez vous pas de le découvrir par vous même en m'accompagnant ?

C'était une invitation, et une sincère. Thenros n'avait pas prévu d'avoir quelqu'un à ses cotés dans son petit tour du propriétaire, mais c'était sa façon à lui de punir gentiment cette soldate. Qui plus est, il serait tout autant amusant pour lui de visiter l'Usine que de regarder Angie se démener pour deviner qui il était vraiment. Il jeta sa cigarette du haut du toit et regarda vers le bas. Pas moyen pour eux de redescendre de manière classique, il allait falloir se déplacer de la même façon pour descendre qu'ils ne l'avaient fait pour monter. Il posa un genoux au sol et tapota son dos, indiquant à Angie qu'elle pouvait grimper de manière plus confortable qu'à l'aller.

- Que vous acceptiez ou non de me suivre, que diriez vous que je vous fasse descendre de là, en guise de pardon.

Il avait son visage tournée vers elle, affichant une expression très enfantine. C'était une très bonne journée qui commençait.


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