Pourquoi Lewis Carroll ? «
Alice au pays des merveilles » était l’œuvre la plus connue de cet auteur, une œuvre complètement folle, destinée autant pour les enfants que pour les adultes. Elle y décrivait un monde imaginaire ne correspondant à aucune logique. C’était une histoire fantastique, car elle s’évertuait à rappeler que l’Homme avait un besoin fondamental de rationaliser ce qui lui entourait, de comprendre... Or, dans cette œuvre, rien n’avait de sens. Tout était ni queue ni tête, comme la production délirante de psychés inconscientes. Il n’y avait tout simplement aucune logique, et Carroll s’amusait à démonter tout ce qui, de près ou de loin, évoquait la logique, s’évertuant à démonter l’immuable. Le concept du «
non-anniversaire », ou plus encore, la manière dont Carroll tordait le cou au langage, étaient autant de manières de montrer que le Pays Imaginaire n’était que le reflet du réel... Du
vrai réel, un monde de la Nature où le langage n’avait pas de sens. Il y avait, pour Jaina, autant que pour sa sœur, White Rabbit, une leçon profonde à tirer. White Rabbit, de fait, n’aurait jamais pu exister sans Lewis Carroll. Elle portait une tenue de
bunny girl, car elle était comme le Lapin Blanc qui guidait Alice dans le Pays Imaginaire... U7n guide vers la folie, ou, plutôt, un guide vers la
liberté d’une tyrannie de la raison. La survivance du rêve d’Alice sur la leçon d’Histoire ennuyante prodiguée par sa sœur.
Comment ne pas aimer Lewis Carroll ?
Sa drogue n’était pas une drogue au sens classique du terme. Ce n’était pas un stupéfiant, c’était de la magie pure. À moins d’être magicien, difficile de lutter contre ça. La musique qui défilait dans la tête de James était générée par White Rabbit, une musique qu’elle avait entendu en boîte de nuit, et qui lui avait semblé être très bonne quand on se défonçait. Quand l’homme se mit à faire feu, les attaquants explosèrent, laissant derrière elle des pétales et des fleurs sur le sol.
Il se mit à parler ensuite, évoquant son nom, ce qui la fit sourire.
«
Tu crois que je porte cette tenue pour qu’on me prenne pour une routière ? Je suis le Lapin Blanc ! »
Sa main caressa alors un pompon, et White Rabbit se retourna alors vers lui, et lui fit un clin d’œil dans une position sensuelle... Puis d’autres White Rabbit apparurent alors, formant un cercle tout autour de lui, et toutes lui soufflèrent un baiser, avant de voler en éclats, explosant dans de la fumée rose.
«
Je suis White Rabbit, et toi, tu es celui qui est venu amener un peu d’amusement dans une soirée barbante à laquelle je ne comptais pas participer avant que tu apparaisses... Mais un braquage ? J’aime le fun ! »
Elle apparut alors, à l’entrée du coffre-fort, et lui fit un clin d’œil.
«
Qui m’aime me suive... »
Elle sortit alors, et la porte du coffre-fort se referma. James sembla alors revenir à la normale, dans le sens où les couleurs redevinrent normales. Cependant, il n’y avait aucune trace de cadavres sur le sol, ni même de traces de balles sur les murs... Ce qui amenait à se demander s’il avait vraiment tiré sur la gâchette, ou s’il avait
imaginé le faire... Et, quand il ouvrit la porte du coffre-fort, ce fut un spectacle singulier, atypique, qui se dressa à lui.
Panjabi MC venait de laisser le
jukebox à Skrillex, pour «
Make It Bun Dem », et la porte venait d’ouvrir sur une sorte de clairière... Une clairière constituée de pompons roses qui se dressaient à gauche et à droite de lui. Une ombrelle de visage sembla alors se dessiner dans le ciel, et on put y deviner les lèvres de White Rabbit, des lèvres gigantesques, aussi grandes que des nuages, qui formèrent un sourire moqueur, tandis que sa voix se mit à résonner, comme une sorte de voix divine qui émanerait des nuages.
«
Bienvenue dans mon monde, petit lapin... »
Et, sans pouvoir se l'expliquer, son fusil à pompe avait été remplacé par un lance-flammes...