« Les légendes n'existent pas » disent-ils [PV Magister Aetius Celestus]

Cela faisait plus de deux jours qu'il pleuvait à l'extérieur (pas une gentille pluie d'une journée ou d'une nuit, non, des averses de longues durées, de quoi donner assez d'eau aux plantes pour presque les noyer, mais passons, on ne rigole pas avec dame nature) et quand la pluie est là, l'ennuie est de mise pour moi. Ce n'est pas que je n'ai rien à faire, loin de là, mais la plupart de mes connaissances (excluant Ron et Harry qui ne sont pas dans le même pays que le mien présentement) restent chez eux pour profiter du confort de leurs logements bien douillet, devant une télé-série à l'eau de rose, petit chocolat chaud en main. Quelle perte de temps! Je préfère sortir et en apprendre encore plus au lieu de remplir ma tête de ses banalités ! Au contraire des autres, moi, je n'hésite pas à sortir pour aller à la librairie du coin ou encore allez faire une petite promenade, profitant du doux son des gouttes qui tombent de pleins fouets sur mon parapluie et du calme des rues de Seikusu. C'est ce que j'aime des jours de pluies. Cependant. Que faire? Ayant lu l'entièreté des livres concernant la magie à Poudlard, que pourrais-je lire maintenant? L'une de mes amies moldue m'a conseillée quelques livres auparavant. J'avais essayé de lui faire confiance, mais … Non, c'était écrit si mal que j'avais eu l'impression que ma cervelle était complètement ramollie maintenant à cause de ce simple extrait et que mes yeux avaient presque brulés sur l'instant que j'avais posé mon regard sur la première page. Plus jamais, personne, ne doit me parler de Fifty Shades of Grey. Jamais.  

Passons. Encore aujourd'hui, je me levais, faisant ma petite routine (douche, déjeuner, tout ce qu'il y a de plus normal dans ma vie) avant de me vêtir de bouts de tissus tout à fait normaux et enfin d'attaque pour la journée, je me rendais vers la librairie, saluant Gwen  (la propriétaire de cet endroit merveilleux) à mon arrivée, comme à l'habitude, qui m’accueillait avec un grand sourire. Cependant, celle-ci m'interpellait cette fois ! Depuis quand ? Peu importe, autant l'écouter !

« Hermione! Attend! J'ai trouvé un livre qui pourrait te plaire. Tu vois, je sais que tu aimes beaucoup les légendes sur la magie et tout cela, puis justement, hier, en fouillant mes placards, j'ai trouvé ce vieux bouquin et je l'ai feuilleté un peu, il est très intéressant et je suis sûre qu'il pourrait te plaire! » Me disait la charmante bibliothécaire, remontant ses lunettes contre l'arête de son nez alors qu'elle me tendait le gros livre, qui fit un bruit sourd alors qu'elle le déposait sur le comptoir. Un vieux livre poussiéreux? Oh joie! Mes préférés! Ce sont ceux qui regorge le plus de mystère!

 « Ça alors, ça va être de la lecture fort intéressante j'en suis sûre! J'en ai même pour m'occuper quelques heures! Merci Gwen, je t'adore! Tu es la meilleure! »

La jolie dame hochait de la tête en rougissant un peu lorsque que je lui avouais mon affection pour elle et que je la noyais de mes compliments alors que quelques secondes plus tard, je me précipitais sans plus attendre vers une table, l'imposant ouvrage dans les bras. Je le déposais sans faire de bruit avant de l'ouvrir, commençant à lire le sommaire. Plusieurs heures passèrent et j'étais toujours autant plongée dans ma lecture. Certes, j'avais pris une petite pose pour aller me chercher un café, cette librairie manquait sûrement de budget pour payer la réparation du mécanisme de chauffage (qui avait, soit dit en passant, fait des siennes en plein mois de décembre dernier) dû au nombre presque inexistants de clients. C'était dommage puisque c'était assez accueillant! Quoi de mieux que de passer un après-midi à la librairie à lire un bon livre et repartir avec quelques-uns de ceux-ci? Seul les clients réguliers -dont moi- permettaient à la propriétaire des lieux, cette chère Gwen, de ne pas fermer boutique et je devais avouer que les petites trouvailles qu'elle faisait était la cerise sur le gâteau.

Alors que je dévorais la grosse brique de pages, l'une des histoires me captivait au plus haut point, attirant toute mon attention. Celle d'un certain Magister, un puissant magicien dit... immortel? Non, impossible! Non, contrairement aux autres moldus, je suis une sorcière qui sait que les légendes ne sont pas des contes pour enfants. Par exemple : les trolls. Pour les humains, ne sont-ils pas simplement des créatures de contes que l'on rencontre dans les forêts lugubres et remplis de brumes? Dès ma première année à Poudlard, il y eut un Troll dans l'école et depuis ce jour, j'eus la bonne raison du pourquoi je devais croire la plupart des légendes que l'on me racontait. Donc d'après ce livre, un certain Magister Aetius Celestus serait immortel et un très grand magicien, même, le plus grand magicien jamais connu après Merlin. J'étais bouche-bée. Était-il réel? Je devais le savoir à tout prix!  

En toute hâte, je me dirigeais vers le comptoir avec le livre, lui achetant avant de lui souhaiter une bonne journée et de quitter les lieux, me rendant chez moi pour prendre toutes mes affaires, incluant ma baguette, mon livre, un sac en cuir que j'enfilais sur mon dos avant de me rendre vers les sous-bois de Seikusu, n'oubliant surtout pas de verrouiller la porte de mon logis. La pluie s'était calmée donc j'en avais profité pour sortir sans mon parapluie. Selon le livre, pour rencontrer Magister, il fallait utiliser soit un sort d'invocation ou encore, peut-être, faire un sacrifice ou essayer de le contacter par la force de nos pensées. Sacrifice? Pas question! Et je n'avais jamais fait d'invocation auparavant, enfin, j'imagine que c'est le genre de truc que l'on fait avec un pentagramme, comme si l'on voudrait invoquer un démon ou autre bestiole (chose que je n'avais JAMAIS expérimentée auparavant) donc j'optais pour la dernière option en croisant bien les doigts pour que je réussisse. Dans le pire des cas, cette légende serait tout à fait fausse, ce qui me décevrait fortement. Enfin, je me concentrais, sous un arbre, essayant de le contacter. J'essayais de tous les moyens et une heure passait. Sans aucun résultat, aucun signe. Je soupirais, me levant, parlant à voix haute, j'étais un peu furieuse à vrai dire.

« Vraiment? Magister Aetius Celestus, existez-vous vraiment?! »

Silence. Encore une fois, je libérais un soupir répétitif d'entre mes lèvres, passant une main dans mes cheveux frisés. Je devais me calmer.

« Ce que tu es bête Hermione. C'est la dernière fois que je crois en une légende d'un magicien immortel. »

Puis, une énorme bourrasque de vent vint me fouetter en plein dos, d'une manière tout à fait inattendue ! Elle était si puissante que j'en tombais à même le sol, comme si j'étais aussi légère qu'une brindille, m'écrasant sur le ventre en lâchant un petit cri de stupeur alors que je regardais derrière moi. Que c'était-il passé nom de...

« P-p-p... Par Merlin! C'est.. non .. c'est... Est-ce vraiment? »

Je me jetais littéralement vers mon livre, retirant le marque-page que j'avais déposé entre deux pages de ce bouquin aussi épais que moi, levant mes yeux vers ladite chose devant moi. Impossible. J'avais du mal à m'exprimer, ma gorge sèche alors que je me levais, en titubant un peu.

Il était là, de toute sa grandeur, Magister Aetius Celestus.


_{Je suis désolé, j'ai eu vraiment du mal à trouver la manière dont elle le contacterait et je trouvais qu'une invocation était un peu clichée. Bref, espérant que ça te plaise.}

Toute légende a son fond de vérité… et admettons-le, il était une légende… on disait aussi que toute légende n’était pas à la hauteur… et la légende n’était pas à la hauteur de la réalité : il était autrement plus puissant que ce que l’on pouvait croire !  Il sourit à cette idée, chez-lui, accoudé sur son bureau de travail à rédiger un passage assez complexe dans un livre. Il n’aimait pas sortir le nez de chez lui, sauf quand cela s’avérait nécessaire… en général, il n’aimait pas non plus sortir trouver du monde, bien sûr, il faisait des exceptions... et bien sûr, il était aussi courant qu’il laisse derrière lui des moyens de le contacter, au moyen d’artefacts et autres, notamment. Il avait, par exemple, ensorcelé les livres parlant de sa légende pour que les personnes intéressées puissent le contacter si celles-ci croyaient en la légende, d’abord, et ensuite si jamais elles le désiraient vraiment ! C’était quelque chose d’insidieux qui permettait d’utiliser les bons canaux télépathiques pour joindre le mage. Oh, bien sûr, le mage ne recevait pas ces informations personnellement… un golem réceptionnait cela et prévenait le mage.

Cette fois-ci, quand le golem vint le prévenir, il haussa les épaules, s’étira, fit ce qu’il pouvait parce qu’il avait mal un peu partout. Il grogna et attendit de se sentir bien ^pour se mouvoir. Cela faisait dix-sept heures qu’il était assis là à écrire. Il n’avait pas fin, il n’avait pas soif. Quand il bossait il oubliait tout le reste. C’était aussi simple que cela ! Il attendit un peu et finalement approcha de sa porte d’entrée pour l’ouvrir en grand et regarder un peu qui se trouvait derrière… par le Judas s’il ne voyait rien, mais quand il ouvrit la porte, il put voir qu’il s’agissait d’une jeune femme, plutôt jolie d’ailleurs, mais il ne la détailla pas. Il se contenta de lever un sourcil alors qu’elle réalisait ce qu’elle venait de voir, se relevant…

Sa manière de s’adresser à lui tira une sorte de grognement peu aimable, mais pas méchant pour autant… juste bougon.

« Merlin est un crétin qui se bavait dessus, mais si tu veux gérer par lui, rien ne t’en empêche ! » [/b][/color]

Il la détailla un peu plus alors qu’elle regardait à nouveau dans son livre comme pour vérifier quelques choses, il leva un sourcil interrogateur. Oh, il devait bien y avoir une petite chose ou deux bien sympathiques… mais rien de plus. Il soupira avant de de confirmer d’une voix quelque peu sèche mais sans méchanceté.

« Oui, oui, c’est moi, je suis moi, chose étonnante… mais plus important encore, qui es-tu, toi ? Et que me veux-tu au juste ? » [/b][/color]

Voilà qui était bien plus intéressant ! Par contre, le fait qu’il y ait une porte d’entrée qui débouchait sur le tronc d’un arbre « était quelque peu… normal ? Oui, pour lui, rien de choquant !  Il plongea son regard moins humain qu’autrefois dans celui de la jeune femme, comme pour lui fouiller le corps et l’âme à la recherche de réponses… Réponses qu’il n’obtenait bien sûr pas… alors il croisa les bras sur son poitrail et attendit d’avoir des réponses.

« Non parce que des convocations comme ça, j’en ai treize à la douzaine et généralement pour des débilités, alors si je pouvais être sûr que ce n’est pas le cas cette fois, ça m’arrangerait ! » [/b][/color]

Cette fois-ci, il sourit.