Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La Prise [PV Le Diablotin]

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Le Diablotin

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 15 vendredi 18 juillet 2014, 01:59:13

On aurait pu croire que le sort s’acharnait contre la sorcière, ou qu’Alastar était derrière l’intervention inopinée et particulièrement redoutable de ce Wendigo. La réalité était moins dramatique : ce Wendigo était une simple créature sauvage, que le Diablotin n’avait nullement invoquée. Cependant, il l’affrontait plus facilement que cette maudite sorcière renégate, car, contrairement à elle, il disposait de ses pouvoirs magiques, et, de plus, le monstre ne le traquait pas. Il avait donc tout le loisir de suivre cette femme, sans trop comprendre pourquoi il continuait à essayer de s’acharner à la sauver. C’était une teigne, insolente, indisciplinée. Elle méritait bien un peu de frayeur. Alastar eut un sourire vicieux quand il la vit se ruer sous d’épaisses racines, disparaissant sous terre, échappant au Wendigo, qui poussa des hurlements de dépit en essayant de passer sous les grosses racines, tendant sa main griffue aussi loin que possible, ne rencontrant qu’un vide persistant. Furieux, le Wendigo se redressa, et Alastar l’oublia vite. Le monstre ne lâcherait pas l’affaire aussi facilement, et la petite sorcière n’était pas encore tirée d’affaire.

*La nuit, les prédateurs sortent les griffes… Sans tes pouvoirs, tu n’es qu’une petite furie, mais eux sont beaucoup moins conciliants que moi…*

Plus susceptible que ce qu’on pouvait croire, l’Incube aurait tout à fait pu partir, et laisser cette femme avec son venin le vilipender seule dans la forêt, hurlant contre les branches d’arbres. Elle errait dans des grottes puantes, et il la suivait à la trace, se référant à son aura magique pour savoir où elle était. En d’autres circonstances, Alastar l’aurait très certainement abandonné, mais… Et bien, outre sa beauté, les Magoa avaient toujours été proches des sorcières, qui passaient leur temps à invoquer, soit des succubes, soit des Incubes. S’il laissait une sorcière dans la panade, cette maudite Ombre, qui passait son temps à l’opprimer, risquait de fort mal le prendre. Par conséquent, d’une manière ou d’une autre, il devait encore veiller sur elle.

Ressemblant plus à une souillonne qu’à une noble sorcière, l’ingrate femme réussit à sortir de sous terre, atterrissant dans une prairie, et appela alors le Diablotin, demandant son aide, acceptant de se soumettre. Dissimulé dans l’ombre, invisible, il ne parvint pas à retenir un sourire victorieux sur le coin de ses lèvres.

*Petite garce arrogante…*

Elle s’offrait à lui, dans un geste de servitude trahissant son désarroi. Le vent soufflait, faisant ployer les arbres, remuant leurs branches. Le Wendigo n’était pas loin, rôdant dans l’obscurité, et Alastar sentit une nouvelle érection le saisir. C’était décidément plus fort que lui ! Le pauvre diable n’en menait pas large face à la beauté du sexe féminin, et il hésita pendant de longues secondes.

« Crois-tu donc les démons insensibles ? demanda-t-il soudain, d’une voix légèrement déformée par la magie, qui semblait émaner de partout et nulle part à la fois.Crois-tu pouvoir me jeter et m’appeler ensuite comme un vulgaire larbin ?! Votre insolence à vous, les sorcières, n’a pas de limites ! »

C’est qu’un petit cœur battait sous cette grosse verge insensible. Le Diablotin hésitait, et, pendant ce temps, le Wendigo se rapprochait, ses narines prédatrices accrues. Il sentait l’odeur de cette fille, la chair fraîche, une bonne viande juteuse, et il filait rapidement, heurtant les arbres. Alastar pouvait le sentir se rapprocher, et il se pinça les lèvres. Le temps ne jouait plus en sa faveur, et ses cônes de feu ne retiendraient pas éternellement le monstre. Le Wendigo débarqua alors, bondissant entre les arbres, sa silhouette massive heurtant l’herbe. Il se dressait face à Salomée… Quand le Diablotin apparut derrière elle.

Il agit autoritairement, la retourna, et la serra dans ses bras. Elle était sale, crasseuse, puante, mais il la pressa contre lui, et posa une main sur ses cheveux. Le monstre les chargeait, courant rapidement, mais Alastar s’en moquait, goûtant aux belles lèvres de la femme. L’insolente beauté avait décidément tous les droits, et, alors que le Wendigo se rapprochait, ses griffes frappèrent le vide, Le Diablotin se téléportant avec la femme, scellant son corps au sien par un baiser et des mains fermes et puissantes.

Une image presque romantique.

La téléportation ne dura que quelques secondes, et, quand elle se rompit, Alastar relâcha la femme. Ils n’étaient plus dans une forêt, mais dans une cour, au sein d’un manoir, à l’intérieur d’un kiosque.

« Je te présente le manoir familial… Celui que nous employons quand nous venons dans ce monde. »

C’était un manoir en forme de U, et ils étaient dans l’enceinte interne. Il y avait de grands arbres dans cette cour, ainsi que des allées latérales avec des voûtes faisant le tour du jardin.

« C’est un ancien monastère religieux avec un couvent que ma sœur a acheté… Plutôt ironique, tu ne trouves pas ? »

Il s’avança devant la femme, posant ses pieds sur le sentier, et huma l’air frais en fermant les yeux brièvement, avant de se retourner vers elle.

« Tu es à l’abri ici… Mais je ne veux pas de ton corps dans cet état. Tu vas te faire belle, et je t’enlèverai ton collier, il entache ta beauté. »

Alastar prenait des risques, mais il fonctionnait de cette manière. Il avait toujours été très joueur.
DC d’Alice Korvander.

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Salomée

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 16 vendredi 25 juillet 2014, 13:38:19

Alors qu'elle se croyait débarrasser du Wendigo, ce dernier avait pisté sa trace ou simplement pris conscient qu'un détour existait pour atteindre cette prairie au milieu des bois. Epuisée, elle était prête à se sacrifier. Après tout, ce collier argenté lui avait retiré sa raison de vivre. Dépossédée de ses puissants pouvoirs, elle redevenait humaine, vulnérable et faible : tout ce qu'elle honnissait profondément. Elle ferma les yeux afin de sentir une ultime fois la brise  printanière épouser son derme. Elle avait mis de côté les rugissements du monstre et s'abreuvait du chant des oiseaux, du froissement des feuillages et de la relative lumière du soleil qui perçait chaleureusement entre la mosaïque de branchages. Qui aurait pensé qu'une forêt aussi enchanteresse puisse abriter en son sein de terribles créatures ?

Elle n'avait pas de regret particulier si ce n'était son incapacité à se défendre face au démon du désir et de périr en sachant qu'elle avait succombé à ses exigences. Elle emportera cette amertume dans son trépas. L'intervention soudaine d'Alastar l'arracha de son mutisme morbide et elle hoqueta vivement, marquant sa profonde surprise. Un souffle de vie lui était revenu, comme par miracle, au contact de leur peau et elle aurait supplié son aide ( pressentant l'arrivée imminente du Wendigo dans son dos) s'il ne l'avait pas embrassé.

Et elle s'abandonna complètement au baiser.


Le décor avait muté. Abrités par l'ombre imposante du manoir, au milieu de l'allée, ils formaient un couple paradoxal bien qu'une humaine crasseuse non loin d'un démon ne devait pas être chose rare. La présentation des lieux lui tira une petite moue curieuse.

« Me faire belle ? » nargua-t-elle, son arrogance revenue au galop comme tout naturel. « Tu rigoles. »

Et elle emprunta l'allée menant à l'entrée du manoir, prête à obéir par nécessité : Elle n'allait pas demeurer sale et décoiffée pour le restant de ses jours. Toutefois son mépris n'existait qu'afin de couvrir les tremblements d'émoi qui secouaient discrètement son corps. Ce baiser l'arrachant aux griffes du Wendigo l'avait transformée. Salomée n'arrivait plus à penser correctement lorsque ses grands yeux abordaient les traits du diablotin. A son approche les portes de la vieille bâtisse se dérobèrent et elle pénétra la fraîcheur des murs. Le hall disposait d'un atrium agrémenté d'un puits de lumière qui éclairait une modeste fontaine. Elle ne savait pas où aller, devinant l'Incube sur ses talons et bifurqua à droite dans une galerie à portiques ouvrant sur les premières pièces de la demeure luxueuse. Tout était calme et elle présuma à juste titre qu'ils n'auraient aucune compagnie : ni de domestiques, ni d'invités. Au détour de son exploration, elle découvrit une salle d'eau adjacente à une chambre spacieuse. Le mobilier portait les marques de riches factures et une porte-fenêtre donnait sur l'immense parc à l'arrière du manoir. En soi décor et paysage étaient magnifiques.

Elle prit soin de claquer la porte derrière elle, transmettant ainsi son souhait de ne pas être dérangée.
Le bain dura une demi-heure où elle pataugea dans une eau tiède et réconfortante, les yeux rivés sur la céramique peinte.  La belle sorcière songeait aux actes du diablotin. A sa violence, verbale au départ puis à ce second sauvetage. Elle avait frémi sous le baiser. Agacée, sa main frappa sèchement la surface de l'eau et elle glissa hors de la baignoire en attrapant une serviette au passage. Ses pieds foulèrent doucement le parquet de la chambre tandis qu'elle essorait sa longue crinière noire au sein d'un linge propre. Son corps sulfureux était totalement dénudé. Il y avait des relents de lavande et de rose sur sa peau pâle conformément aux arômes qu'elle avait mêlées à l'eau de sa toilette.

De toute manière, elle n'aurait pas su où dénicher des vêtements. Le hasard avait déjà bien mené ses pas dans une pièce munie d'une salle de bain, il ne fallait pas lui en demander plus.

« Démon ? » appela-t-elle d'une petite voix, incertaine. « On pourrait...ahm... »

Elle retira la serviette de ses cheveux pour l'enrouler autour de sa poitrine et sa taille, couvrant décemment son physique.

« On pourrait parler, non ? Si tu avais voulu....me baiser, me violer, et toutes ces choses tu l'aurais fait depuis longtemps et....tu m'as sauvé une nouvelle fois. »

Qu'est-ce qu'elle était en train de raconter ? Elle-même n'en savait fichtrement rien, peut-être que le Wendigo avait réussi à lui asséner un coup sur la tête finalement et qu'elle en payait les séquelles.
« Modifié: vendredi 25 juillet 2014, 13:53:12 par Salomée »

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 17 lundi 28 juillet 2014, 02:40:21

Autoritaire et arrogante, comme n’importe quelle sorcière, Salomée trouva d’elle-même l’accès à la salle de bains, et referma sèchement la porte derrière elle. Alastar pouvait tout à fait voir à travers cette dernière, mais il préféra la laisser seule, et s’écarta. Ce manoir était celui des Magoa, mais il n’y avait aucun domestique ce soir. Le manoir se trouvait dans une région de l’Empire d’Ashnard, mais les domestiques ne venaient que le jour pour faire le ménage, grâce à l’intendant, un homme qui était au service d’Onyxian, et qu’elle payait en esclaves et en cadeaux démoniaques. Les domestiques entretenaient le manoir, et il servait de point de chute pour les démons. Ils n’entretenaient aucun véritable lien avec les instances impériales ashnardiennes. Ce manoir avait été acheté par sa sœur depuis de nombreuses années, et Alastar s’en servait volontiers, tout en sachant pertinemment que sa grande sœur le tuerait si elle apprenait qu’il s’en servait pour y amener ses amantes.

Tandis que Salomée se nettoyait et se faisait belle, Alastar, lui, faisait le tour des chambres. Chaque pièce était imbriquée de son passage, et, malgré le ménage, il pouvait encore en sentir les effluves sexuelles. Sa mémoire sexuelle était toujours aussi efficace. Là, il avait surpris une maid, et avait fait une revue de détail en profondeur avec elle... En fait, Alastar avait déjà du coucher avec tout le personnel. Onyxian ne le savait pas, mais il avait agi auprès de l’intendant pour que le personnel soit féminin. Coucher avec des hommes ne le dérangeait pas, mais notre homme préférait s’accoupler avec le beau sexe. Il avait déjà fait quelques orgies ici, et Onyxian aussi. Le Diablotin continuait à errer, quand Salomée l’appela.

*Je l’ai sauvé deux fois, et cette maudite sorcière continue à me traiter comme un larbin... Continue comme ça, et je t’enverrais à Drakengord, infâme petite peste. On verra si tu continueras à faire ton arrogante dans les prisons infernales.*

Maudite sorcière ! Alastar prit une pomme en se déplaçant, et la rejoignit assez vite. Salomée parlait toute seule, dans la salle de bains, mais elle savait que le Diablotin l’entendait. Les deux amants étaient chez lui, après tout, et il se téléporta rapidement, arrivant dans la pièce, juste dans le dos de la femme. Il se dépêcha de lui répondre, après avoir croqué dans sa pomme :

« Te baiser fait toujours partie de mes objectifs, petite sorcière... Mais je ne suis pas contre l’idée de parler. »

Elle était trempée, et parfumée. Son odeur enivrait le Diablotin, qui les ressentait à travers son sensible nez. Alastar s’avança vers elle. Une maigre serviette retenait cette femme, la protégeant de lui et de ses assauts fougueux.

« Si tu veux des vêtements, il y a une garde-robes à proximité... Deuxième porte à gauche, dans le couloir. »

C’était l’une des innombrables garde-robes d’Onyxian. Quiconque disait que les femmes adoraient les fringues ne pourrait que voir sa théorie être confirmée avec Onyxian. Elle devait bien avoir des milliers de vêtements dans ses différentes antres. Comme elle le disait elle-même, les vêtements étaient la couche extérieure de la beauté. C’était une grave erreur de les négliger, et elle en avait pour tous les goûts, allant des longues robes amples et délicates aux tenues courtes et moulantes. Puisque Salomée voulait parler...

« Je t’invite à manger, sorcière. Un repas pour te remettre de tes émotions, qu’en dis-tu ? »

Il se pencha vers elle, et attrapa sa main. La main du Diablotin était douce et chaude, et il lui sourit, de ce sourire mielleux et onctueux, renforcé par ses yeux ardents. Il se pencha en avant, et lui fit un élégant baisemain.

« Considère-toi comme mon invitée, Salomée. Va t’habiller, puis rejoins-moi au salon. »

L’Incube avait ses facettes, et pouvait tout à fait osciller entre le charmant gentleman et le sauvage violeur qui baisait une femme sans relâche.

« Ensuite, nous parlerons... Et je te souhaite la bienvenue chez moi. Tu es en sécurité ici. »

Il allait partir, mais s’arrêta soudain.

« Ah oui, au fait... »

Sa queue caudale se redressa alors, et frappa juste sous le visage de Salomée, effleurant sa peau. Elle laissa une petite traînée rouge sur son cou, mais ce ne fut pas ça qui marqua le plus Alastar. Le bout de sa queue était devenu aussi tranchant que du rasoir, et avait sectionné le collier en deux, le renversant sur le sol.

« Maintenant, Salomée, tu es une sorcière. Si tu veux partir, tu peux le faire. Il n’y a pas de piège. Je t’invite à manger, et tu n’es pas ma captive. »

Il préférait le répéter à plusieurs reprises, afin qu’elle en prenne bien conscience.

Alastar la laissa ensuite en paix, usant de sa magie pour préparer le repas. Ce serait un élégant dîner aux chandelles, dans une pièce confortable, avec une cheminée dans un coin, qui s’alluma rapidement, et une peau de bête sur le sol, devant le feu de cheminée. Des chandelles s’allumèrent sur la longue table, et sur les meubles dans les coins, donnant à la scène une ambiance intimiste et chaude. Il n’y avait maintenant plus qu’à espérer que Salomée viendrait...

...Et à se demander quel vêtement elle choisirait de mettre.
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Salomée

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 18 lundi 04 août 2014, 12:58:09

Elle émit une longue hésitation avant de répondre à l'Incube, troublée. Son masque de porcelaine se fissura au profit de l'émoi lorsqu'il cassa la chaîne de son cou. Elle accueillit cette délivrance avec un réel soulagement. La peau fine de sa gorge était encore marquée de la brûlure infligée par le métal de pureté. Mais le tout se résorbait lentement.

Oeil pour oeil, dent pour dent, songea-t-elle dans un sursaut – les yeux braqués sur Alastar. Elle devait lui faire payer ici et maintenant toutes les injures dont elle avait été victime. La fellation forcée, le Wendigo, les insultes. Tout devenait prétexte à accomplir une action vengeresse. Alors que son poing se serrait, le souvenir du dernier baiser jaillit en elle. Le contact de leurs lèvres et l'étreinte offerte malgré le danger lui arrachèrent un sourire délicat. Le baise-main acheva d'occire sa colère.

« J'accepte de dîner avec toi. Bien sûr...je te rejoindrai. » répondit-elle en se hâtant vers la garde robe, incapable d'en dire davantage. 

Elle se trompa évidemment, emportée par la confusion. Deuxième porte à droite ? Quatrième couloir ? 20 mètres à gauche ? Elle ne savait plus très bien. Elle essaya plusieurs portes : certaines résistèrent car verrouillées, d'autres ne donnèrent pas accès à ce qu'elle convoitait. Cinq minutes plus tard, un brin essoufflée, elle trouvait enfin la pièce mentionnée et y pénétra à la volée. Salomée s'appropria le contenu des armoires d'un rapide balayage du regard. Il y en avait assurément pour contenter toutes les préférences. Elle plongea ses bras entre les divers tissus. Le choix était difficile. Elle-même ne savait quelle tenue privilégier. Pour un dîner, initié de la plus courtoise des façons:il serait mal avisé d'apparaître en habit de....

Elle tiqua faiblement, le muscle de sa joue gauche frémissant nerveusement.

Soubrette.

Elle remit soigneusement le costume aux dimensions très courtes à sa place. Après plusieurs essais et l'épreuve du miroir, la sorcière sélectionna une robe bustier élégante dont le buste était en forme de papillon – ce qui accentuait le relief de sa poitrine. Un fin voile transparent recouvrait ses bras, ses épaules et son décolleté. Et le noir du vêtement contrastait avec les couleurs précieuses du corsage.

En constatant l'état de sa chevelure, elle fit la moue. Elle fouilla derechef de nombreux meubles afin de mettre la main sur un diadème ou une barrette. Dans le tiroir d'un secrétaire, non loin d'une fenêtre, un diadème scintillant attira son attention.. Au terme d'un bref passage à une coiffeuse, elle put enfin quitter la chambre en pressant le pas vers le salon. Le talon de ses bottines dorées battait impitoyablement le dallage marbré du manoir.

Nonobstant son manque cruel d'orientation qui la fit tourner en rond de longues minutes, elle se retrouva à plusieurs reprises dans l'Atrium. Forte de ses erreurs, elle finit par accéder au Salon et remarqua immédiatement la présence du démon au sein d'un décor splendide.

« Je...n'ai pas mis trop de temps ? » demanda-t-elle poliment – une grande première.

Pour le moment, son arrogance semblait endormie et sa méfiance étouffée. Elle préférait ignorer les véritables intentions de son sauveur et lui substituer des buts plus nobles. En tous les cas, elle tâcherait de gagner du temps. Depuis sa libération de la tyrannie du collier d'Argent, elle sentait ses pouvoirs sombres irriguer ses veines. A son passage, les flammes des chandeliers prenaient de l'ampleur – sensibles à ses capacités de pyrokinésie. Ses doigts frôlèrent timidement le bois laqué de la longue table tandis qu'elle se rapprochait de l'Incube.

Elle lui sourit et ses lèvres étaient toujours aussi rouges. La sorcière n'avaient pas cru bon de s'accoutrer d'un habit indécent. L'imagination était de loin l'objet le plus tentateur, bien plus que n'importe quelle petite pièce de tissu. Aussi ne rougit-elle pas de ses airs de princesse, le port altier et les yeux perçants.

« Qu'y-a-t-il au menu ? » enchaîna-t-elle ensuite, impatiente.

Elle n'avait pas encore pris place car elle se souciait de savoir si ce fameux menu plairait ou non à ses caprices.

Le Diablotin

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 19 mardi 05 août 2014, 02:25:38

Il l’entendit arriver, la sentit se rapprocher. Ses talons, sa délicieuse odeur corporelle de femme. Assis sur son fauteuil, bras posés sur chacun des accoudoirs, Alastar ferma lentement les yeux, frissonnant de plaisir. Sous la table, son sexe recommençait à le démanger, comme à chaque fois qu’il était dans un moment d’intimité avec une femme. Parfois, la vie d’Incube était difficile, surtout quand on avait un appétit sexuel insatiable. Il n’avait pas encore eu l’occasion de coucher avec Salomée, et cette maudite sorcière ne cessait de jouer avec ses nerfs. La sentir se rapprocher stimulait son imagination, et il écarta légèrement ses cuisses.

Salomée entra ensuite, belle, pimpante, pleine d’énergie. Elle avait choisi des vêtements élégants, comme une robe papillon, des bottines dorées, et un élégant diadème. Une sorcière dans les règles de l’âme, portant des vêtements qui, tout en mettant en valeur sa beauté, dissimulaient ses formes, laissant libre cours à l’imagination. Heureuse de pouvoir utiliser sa magie, la sorcière semblait la laisser sortir sans même se retenir, faisant rougeoyer davantage les flammes. Elle se rapprocha de lui, magnifique, sensuelle, et lui demanda si elle ne l’avait pas fait attendre trop longtemps. Alastar se mit à sourire, ses beaux yeux bleus observant cette femme, et lui répondit rapidement :

« La beauté doit savoir se faire attendre, Salomée... »

La sorcière semblait être apaisée. Peut-être était-elle enfin reconnaissante au Diablotin de l’aider ainsi ? Il lui avait aidé à sortir de la gueule des esclavagistes, puis du Wendigo, et, enfin, lui avait redonné ses pouvoirs magiques, ainsi que la perspective de loger dans un agréable manoir... Honnêtement, on ne pouvait pas dire que le Diablotin était un tortionnaire cruel et sadique. Alastar la laissa s’installer, admirant cette robe papillon. C’était bien pour ce genre de choses qu’il aimait tant les femmes. Le beau sexe avait tellement de manières de se mettre en valeur, tellement de façons d’être belle et de modifier leur beauté... Les timides, les sensibles, les perverses, les nymphomanes, les dominatrices, les masochistes, la soie, le cuir, le latex, les tenues moulantes, les robes amples et agréables, les corsets, les guêpières... La beauté féminine avait tellement de visages. Elle était comme un tronc avec une multitude de branches. L’ensemble était vraiment idyllique, merveilleux, et ô combien excitant. Tellement de promesses, tellement de possibilités... Oui, oui, Alastar avait beau être bisexuel, il devait bien admettre que le beau sexe était merveilleux.

Assise, Salomée se mit à parler, demandant ce qu’il y avait à manger. Le Diablotin, restant silencieux, lui sourit légèrement. Ses mains étaient jointes en un poing sur lequel son menton était appuyé.

« Je croyais accueillir une sorcière, pas une princesse, rigola l’Incube. Je viens d’un endroit où la nourriture est infecte... On mange de la viande de gobelin, principalement. La nourriture issue des animaux infernaux est, si ce n’est dégoûtante, au moins mortelle. Je dois admettre que, de ce point de vue, les Plans Intermédiaires offrent des saveurs culinaires délicieuses. »

Rien que pour ça, les démons avaient le droit d’aller sur Terra. Alastar claqua lentement des doigts, et un chariot abritant des plateaux-repas s’avança, sortant de la cuisine, se déplaçant tout seul, guidé par télékinésie.

« Pour l’heure, contentons-nous de l’apéritif. »

Des bouteilles de vins apparurent. C’était du vin nexusien, de grande qualité. Alastar se redressa, et s’avança vers la femme, tenant dans chacune de ses mains un verre à pied, ainsi qu’une bouteille de vin dans sa queue caudale. La queue se redressa au-dessus de sa tête, et il donna à Salomée son verre, avant de la servir... À la manière des grands restaurants. La bouteille approcha à quelques centimètres du verre, puis il la releva avec sa queue caudale, le vin se déversant dans le verre. Alastar ne trembla pas une seule seconde, puis retourna proprement la bouteille quand le verre fut rempli.

« Pour vous servir, ma petite Beauté... » s’inclina ensuite le Diablotin, faisant une révérence légèrement ironique.

Il s’assit ensuite sur une chaise, juste à côté d’elle.

« Alors, alors... À quoi voudriez-vous que nous trinquions, Salomée ? Votre libération ? Votre présence ici ? Votre singulière beauté ? Vos pouvoirs magiques retrouvés ? Votre Déesse ? »

Il lui sourit à nouveau, exhibant ses belles dents blanches :

« Pour ma part, je trinquerais volontiers à votre beauté, mais... Je suis votre obligé. »
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Salomée

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 20 lundi 11 août 2014, 20:34:53

Tandis qu'il parlait, la belle avait pris place sur l'une des chaises de la longue table. Elle ne le quittait pas du regard, assez étonnée par cette soudaine politesse agrémentée d'un arrière-fond de sarcasme.

« Parce que je suis une sorcière, je devrais être pouilleuse et avoir un nez crochu ou bien me balader en habit de catin ? » soupira-t-elle, un brin agacée par l'ironie de la précédente remarque.

Ses mains délicates accueillaient désormais la présence d'une coupe qu'il ne tarda pas à remplir avec élégance. Un fin sourire amusé éclaira le minois de la sorcière en remarquant l'utilisation de la queue caudale pour effectuer le service. Elle se surprit même à l'envier de posséder un organe externe si pratique. Les légendes disaient d'elle que son père était un démon : si c'était vrai, elle en regrettait clairement l'héritage physique. Son petit nez huma délicatement l'odeur fruité du vin nexusien.

« Et bien si nous trinquions simplement à ma virginité ? » sourit-elle, le ton amer et la coupe levée.

Lui qui l'avait tant insultée à ce sujet, elle espérait vivement qu'il comprenne l'allusion.
Malgré le rétablissement de ses pouvoirs, Salomée ne comptait pas se débattre. Ce serait à nouveau humiliant. Et la réaction de Rose, en apprenant le refus de sa protégée, marquerait un nouvel orage au sommet de la montagne dévastée. Parmi ses soeurs, elle était toujours passée en dernier : à cause de son jeune âge, mais également de son caractère difficile. Les démons invoqués avaient toujours rechigné à pactiser avec elle, prétextant son manque de puissance, son sang-mêlés, ou tout simplement parce qu'elle leur paraissait insolente à chaque apparition. Rose avait déjà tenté de la sermonner au sujet des invocations, des pactes, de la démonologie en général. Du premier descensum, elle n'avait réussi qu'à ramener Svur le cafard sous le rire des autres sorcières.

« Qui est désormais mise en gage de ma liberté. Puisque je dois m'acquitter d'une dette envers toi pour m'avoir libéré de ces chiens. Alors que tu pourrais rentrer chez toi et... »

Elle fit un large geste du bras, désignant toute la salle et son intégrité afin d'illustrer la mesure dont elle voulait parler :

« Te vautrer dans le con d'autant de femmes. »

Pour se donner du courage, elle s'accorda une gorgée de vin généreuse. Le goût était exquis. En réalité, elle ne faisait pas la fine bouche quand il s'agissait d'alcool tant elle était grande consommatrice.

« J'ai eu tort de me rebeller, démon. » Il y avait une emphase assez méprisante sur le démon. « Alors que j'aurais simplement dû inverser les rôles. Prendre celui de succube et te laisser celui de victime. Pense-tu que le sexe me répugne ? Que je suis une de ces vierges qui se ridiculisent pour conserver un bout d'hymen ? »

A ces questions, elle se redressa gracieusement. Son corps sulfureux trouva une place confortable entre la table et le torse du diablotin sur lequel elle s'installa à califourchon. Ses bras, eux, s'établirent autour du cou démoniaque – une main courant déjà dans ses cheveux de jais ; l'autre demeurait éloignée car elle tenait toujours la coupe de vin. Ainsi perchée, elle le dominait de plusieurs centimètres, ravie. Elle pencha son minois d'albâtre pour l'embrasser sensuellement alors qu'elle laissait tomber son verre d'alcool au même moment.

Sa robe était légèrement retroussée sur ses cuisses, due à sa position cavalière, et ses lèvres poursuivirent leur besogne contre celles de l'écarlate, galvanisée par l'orgueil de le supplanter à ce petit jeu. Entre deux coups de langues, elle murmurait sèchement :

« Je ne finirai pas à quatre pattes, ni sur le dos. Oublions le repas... »

D'une pensée, elle envoya valser le chariot de victuailles contre un mur.

« Et passons directement au dessert. »

Le Diablotin

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Re : La Prise [PV Le Diablotin]

Réponse 21 jeudi 14 août 2014, 02:01:56

Cette femme était aussi insupportable qu’exquise... Et, quand Alastar pensait ça, il n’avait pas en tête que sa beauté physique impeccable. Elle ne cessait de déformer ses propos, de dire qu’il était le mauvais bougre cherchant juste à la violer, et elle l’innocente jeune fille prise entre les griffes d’un dangereux maniaque. Le Diablotin était suffisamment malin pour savoir qu’elle le narguait délibérément, qu’elle jouait avec ses nerfs... Il regretta encore une fois de n’avoir aucun talent en matière de télépathie. Séduire les filles aurait été tellement plus facile ainsi ! Mais ça aurait été bien trop simple. Il fallait qu’il y ait un risque dans la séduction, qu’Alastar ressente le frisson, et la satisfaction de voir la femme succomber à ses avances... Car oui, même en ce moment, alors qu’il avait kidnappé Salomée, et restreint ses possibilités, Alastar continuait à se dire qu’il la séduisait, et qu’il lui laissait le choix. Les démons laissaient toujours le choix, c’était juste leur code d’honneur qui était particulier... Atypique, même.

Assise à côté de lui, elle lui avait parlé, avant de se mettre sur lui, revenant sur le fait qu’elle voulait le dominer, faire la succube et lui la victime. Son érection recommença à le titiller, et il tendit sa main, caressant l’une de ses jambes. Alastar ne dit rien, et se contenta juste de savourer le baiser de la femme. Il laissait faire, bon prince, savourant ce contact, savourant ce corps chaud et tendre. Hum !! Elle était belle, si belle... C’était vrai. Alastar pouvait, s’il le voulait, coucher avec une dizaine de femmes magnifiques, d’anciennes traînées qui avaient succombé à la luxure, et qui étaient devenus des esclaves sexuelles en Enfer. Des princesses catins qui avaient trompé leurs maris en forniquant avec des esclaves. Les femmes pécheresses conservaient leur beauté, et les hommes... Eux, leur sort n’était guère enviable, et les rares heureux élus réussissant à sortir de la fosse commune devenaient progressivement des Incubes. Ils étaient tous enfermés dans une immense fosse, où ils se faisaient continuellement l’amour. Une interminable orgie, à la fois horrible et grotesque. Du sexe sale, sauvage, fait de sueur, de larmes, de douleur, où les cadavres épuisés par l’effort physique se mélangeaient aux jeunes recrues. Tout cela, le Diablotin y songeait tandis que la sorcière l’embrassait, réitérant son souhait de ne pas finir à quatre pattes, et de passer aux choses sérieuses.

Le beau démon sourit alors, cet éternel sourire insolent, et avança sa main sur la jambe de la femme, caressant lentement ses fesses.

« Sorcière... Je suis sûr que tu adorerais que je te prenne à quatre pattes... Ton corps, en tout cas... Mais je n’ai pas envie de me mettre à dos Sha, et... Tu m’amuses. Une vierge qui prétend dompter un Incube... »

Il se pencha vers elle, posant son autre main contre sa nuque, manquant la renverser. Il s’était tout simplement relevé, et la maintenait contre lui, sa queue caudale continuant à se déplacer, comme si elle n’en faisait qu’à sa tête.

« Ne va pas croire que j’ai quoi que ce soit contre les vierges... En fait, je pense bien que tu pourrais me surprendre. Tous les êtres vivants sont nés et conçus pour le sexe. Moins le corps y goûte, et plus l’esprit y réfléchit... Et j’aime bien la créativité. »

Alastar sourit à nouveau, et lui embrassa seulement l’une de ses lèvres, celle du bas, tirant dessus. Le Diablotin pensait ce qu’il disait. De fait, avec le temps, quand il tombait sur des vierges, il essayait d’entretenir leur virginité. Oh, il y avait du sexe, bien sûr, mais toute relation sexuelle n’impliquait pas forcément un coït. Le Diablotin frotta son nez contre celui de la femme... Et el décor changea. La salle du dîner laissa place à une pièce noire, avec un lit dans un coin, un insolent lit en forme de cœur. Le reste de la pièce comprenait des chaînes, des croix de bois, et des chevalets... Ainsi que des fouets, des menottes, des cordes, et des sangles.

« J’accepte ton jeu, Salomée... Une sorcière se doit de maîtriser les démons, non ? Alors, voilà... Maîtrise-moi sexuellement, et je te servirai. Échoue... »

Il maintint sa phrase en suspens, caressant avec son doigt les délicieuses lèvres de la femme.

« ...Et je te prendrais à quatre pattes. Je te laisse choisir le décor... Cette chambre de plaisir, ou... »

Ils se téléportèrent à nouveau, arrivant alors dans une grande pièce, avec un confortable lit à baldaquin aux voiles pourpres.

« ...Ou celle-ci. Choisis le lieu où tu voudras me soumettre. N’hésite pas à user de ta magie si tu le veux... »

Alastar la maintenait contre son torse, attendant sa réponse. Difficile de savoir s’il se moquait d’elle, en pensant qu’elle échouerait totalement à le soumettre, ou s’il y croyait réellement.

Sans doute un peu des deux.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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