« Seigneur, on vous demande au poste frontière »
Voilà la voix qui était venue interrompre ses ébats avec une jolie esclave dont il avait dépecer les parents quelques heures avant. La jeune femme, terrifiée devant le spectacle s'était faite dessus tant elle avait eu la frousse et devant son minois effrayé, il l'avait pris à son service pour jouer, jouir de sa terreur et de ses cris tant de peur que de douleur… et un misérable garde venait pour enquiquiner. Les frontières attendraient, ce n'était pas urgent, d'autant que si on avait besoin de lui, c'était parce que d'autres étaient bien trop bêtes pour réagir convenablement. A moins d'avoir été appelé ou d'être venu demander audience, on en laissait pas passer, et si une personne faisait une esclandre, elle était exécutée promptement… oui, cela tournait ainsi…
Slade grogna et se redressa de sur l'esclave dont le sein droit avait été tuméfié tant la poigne du chevalier de l'hiver avait été forte. IL la poussa et regarda alentour juqu'à trouver ce qu'il cherchait. Il enfila une tunique noire qui lui allait jusqu'en haut des cuisses et des braies de la même couleur avant de finalement revêtir son rarmure légère, de simples pièces de cuir noircies par teinture et une cape blanche comme la neige. Pas de mailles. Il se saisit de son arme de prédilection, une belle lance argentée aux reflets blanc décorée de nacre et se rendit aux écuries pour aller voir ce qui se passait…
IL prit une monture aux reflets nacrés et au poil dense et dru, une sorte de cheval laineux, si l'on veut, qui avaient été créés non sans l'aide de la magie, soit dit en passant. Et lança la bête au galop sur les pistes glacées. Cet animal avait le pied sur et savait suivre les chemins les plus ardus sans renverser son cavalier, aussi, arriver sans encombres n'était pas difficile… mais il fut détourner de son but par un bruit qui couvrit le galop presque silencieux de son cheval. Des éclats de voix. Il se rapprocha pour voir ce qui se passait.
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L'homme qui rentrait du travail, seul, se demandait ce qui se passait. Une femelle étrange – et sans nul doute étrangère - était là et l'avait interpellé dans une langue qu'il ne comprenait pas, aussi était-il resté sans deux ronds de flanc. Bêtement, il la regarda, secouant sa chevelure blanche qui lui tombait en cascades boulées épaisses sur les épaules… IL gaussa les épaules et voulut continuer son chemin pour se rendre chez lui et prendre un repas bien mérité…
Mais elle en remit uen couche, toujours dans cette langue incompréhensible., il ouvrit de nouveau les yeux ronds comme des soucoupes avant de finalement chercher alentour une aide quelconque, car il ne la sentait pas des plus amicales. Pas besoin de comprendre pour entendre le ton d'une voix…
C'est dans cette situation qu'un galop se fit entendre, très léger, bruit feutré sur le mélange de neige et de glace qui couvrait le sol, et un homme habillé de noir descendit de sa monture qui pouvait paraître étrange . Dans la langue propre aux feys il interrogea le paysan qui lui répondit dans cette même langue que cette étrangère l'avait hélé pour lui demander quelque chose qu'il n'avait pas compris. Le chevalier de l'hiver le congédia de la main, lui ordonnant de rentrer chez lui et qu'il s'en occupait, se présentant au passage.
Le paysan tomba à genoux et toucha du front le sol neigeux avant de s'en aller à reculons, courbé sur une bonne centaine de mètres avant qu'il ne se retourne et s'en aille. Le seigneur fey se tourna vers la jeune femme et, s'exprimant dans la langue commune à Nexus, s'adressa à elle sur un ton lent, courtois et poli, mais sans chaleur – pourquoi de la chaleur, sachant qu'elle était là où elle n'aurait pas du être ?
« Bonjour, madame, je suis le chevalier de l'Hiver, Slade, champion de Leurs Altesses Royales les Reines de la Cour de l'Hiver. »Il eut une courbette rapide et efficace, pas plus que nécessaire, lui attrapant la main pour la baiser avec l'habitude des courtisans. Mis c'était plus mécanique que sincère. Et qu'elle lui laisse le faire ou pas, peut être un rien sec. Mais à quoi pouvait-elle s'attendre au juste ? Elle n'aurait jamais du être là…
« Puis-je connaître le motif de votre venue et le fait qu'une étrangère soit ici sans y avoir été conviée, appelée ou sans être allée, escortée jusqu'au palais pour une audience royale ? Nous tolérons difficilement lesintrus sans raison en pleine campagnes… non que votre beauté soit malvenue autant que votre présence, cela va de soi... »