[La plupart de l'histoire est tirée du monde de mon livre, mais certains passages viennent de mes RPs sur le forum, mais j'y ai ajouté ma sauce. La Melisende sur cette fiche n'a rien à voir avec la Melisende du forum, bien qu'elle en fut inspirée pour ses actes.]
Nom : de Meisa. Sombrechant selon son père adoptif
Prénom : Serenos
Titre: Premier Roi de Meisa
Nom d'Âme: Le Déshérité.
Surnom: "Sombre", le Seigneur de l'Ouest.
Âge : Il est né il y a des siècles.
Race : Créature Immortelle.
Orientation Sexuelle : Hétérosexuel. Les hermaphrodites majoritairement féminines restent des femmes, de son point de vue.
Expérience sexuelle : Plusieurs expériences, au cours des siècles.
Caractère :
En pratique, c'est le typique du Roi qui s'occupe de tout, ne laissant que très peu de place à l'entreprise privée. En Meisa, il est le patron de tous les commerces, mais il délègue la gestion de ces commerces aux experts en la matière. Par exemple, chez les Nains Forgerons, c’est un chef de clan qui se charge de veiller au bon fonctionnement des mines et des forges, mais s'il veut vendre ses marchandises en dehors de Meisa, il doit passer par la Compagnie Royale des Commerçants, qui doivent recevoir la permission du Roi en personne pour accéder à cette requête. En même temps, il est celui à qui on doit s’adresser si on recherche du travail, car il examine soigneusement chaque membre de son royaume pour que celui-ci trouve un emploi au niveau de ses capacités et de sa motivation. Mais si tous les pouvoirs politiques et économiques sont les siens, les salaires sont décidés par ses conseillers. En Meisa, les impôts ne sont pas prélevés sur les salaires des particuliers, mais dans les poches des commerçants fructueux auxquels l’argent ne manquera pas. Sinon, il croit que chacun devrait bénéficier du bienfait de ses efforts, et personne ne peut se permettre de réclamer le bien d’autrui sous l’excuse de la malchance; les seuls chômeurs qui existent sont ceux qui ne veulent pas travailler, et ceux-ci ne peuvent réclamer de pouvoir piocher dans la trésorerie du royaume pour satisfaire leurs besoins; qu'ils assurent leur survie par eux-même, voilà. Ceux qui ne peuvent pas travailler sur les champs ou dans l’artisanat sont plutôt appelés dans les travaux moins exigeants, comme l’administration des nouveaux venus ou la comptabilité. En somme, tout ce qui exige que le sujet soit capable de lire, écrire et compter.
À titre personnel, Serenos est un être bienveillant. Il n’hésite jamais à donner son aide aux plus démunis et à faire sa part des choses avec les gens. Il n’est pas parfait, bien entendu, et il lui arrive de refuser son aide par lassitude ou parce que son esprit est ailleurs, mais il souhaite toujours le meilleur pour tout le monde, ce qui explique son succès auprès de son peuple, qui le considère davantage comme leur protecteur que comme leur Roi. Il n’a rien d’un matérialiste et il n’accorde aucune valeur à l’argent, qu’il n’hésite pas à donner librement et sans penser deux fois. Il a néanmoins un esprit légèrement spartiate dans le sens où le respect et l’honneur se gagne à la sueur du front et la force des muscles, ainsi que l’usage, même limité, de sa boite à matière grise.
Au niveau relationnel, Serenos a beaucoup de mal à s’attacher à un autre être qui soit mortel. Bien qu’il leur accorde la valeur qu’ils méritent et soit capable de partager une franche amitié avec n’importe qui, il se refuse à donner son cœur à nouveau à une personne qui n’est pas comme lui, immunisée au temps aux blessures. Il a un faible pour les personnes cultivées, riches de savoir, et particulièrement les magiciennes. D’ailleurs, Sa Majesté s’intéresse à toutes les formes de magie, mais la seule qu’il ne tolère pas, c’est la Nécromancie. Pour un homme qui aspire à ce repos, il méprise foncièrement ceux qui s’arrogent le droit d'en priver les morts. Cela dit, il est lui-même un pratiquant de cet art infâme, mais il essaie toujours de rester dans les limites de l’acceptable quand il use de son art; il traite les esprits comme des êtres vivants, et non comme des esclaves à soumettre à sa volonté.
Éduqué de la même façon que la noblesse, il est familier avec tous les préceptes et les traditions de la cour. Bien qu’en Meisa, ce n’était pas le protocole qui étouffait le peuple, il n’avait aucun mal à se tenir devant ses homologues continentaux. Ceux-ci, par contre, avaient énormément de mal à se présenter devant lui sur ses terres à cause de son comportement plus… commun. Son Altesse apprécie la courtoisie et le respect, mais la fraternité et la camaraderie lui sont plusieurs fois plus agréables et beaucoup plus naturelles, justifiant ses quelques escapades nocturnes où il se rend à la caserne où il arrive de le voir boire chaleureusement avec ses chevaliers. Comme tout Sorcier de la Tour Noire avant sa destruction, il a également bénéficié d’une éducation académique et militaire supérieure et il en fait bon usage; ses connaissances s’étendent sur des siècles d’information et de renseignements sur de multiples sujets, passant de la théologie à la physique quantique (mais n’essayez pas de l’interroger, le joueur n’y connait fichtrement rien.)
Physique :
Le Roi possède trois formes bien distinctes, mais que toute personne en Meisa ont vu au moins une fois, à l’exception de la dernière.
La première forme est celle de tous les jours; on décrit le Seigneur de l’Ouest comme un homme au physique jeune, dépassant de peu la vingtaine et à la musculature développé, d’apparence saine. Ses cheveux, au naturel, sont noirs comme l’ébène, bien qu’il arrive régulièrement que le Roi modifie ce détail, ainsi que la longueur. Cependant, par défaut, ils sont coupés à la nuque et soigneusement peignés, quoi qu’on dit que plus il s’énerve, plus ses cheveux s’emmêlent et deviennent chaotiques… enfin, c’est surtout que lorsqu’il est irrité, son tic nerveux est de se passer la main dans les cheveux et de se gratter la tête. Sa peau, contrairement à la plupart de ses gens qui sont plutôt de teint foncé, est blanche, presque fantomatique. Ses yeux sont normalement bleu-gris, mais lorsque la magie et/ou la colère s’empare de lui, ils s’illuminent d’une menaçante couleur dorée. Ses doigts sont dotés d’ongles normaux qui s’allongent et se durcissent lorsqu’il perçoit une menace, de façon à pouvoir se départir de son épée sans être sans défense. Niveau vestimentaire, le Roi porte généralement toujours le même ensemble; une tenue de combat noire sous un épais manteau de fourrure blanche, peu importe la température, où se cache également l'Épée Royale, Ehredna.
La seconde forme est une forme plus particulière et principalement utilisée pour passer inaperçu. Il s’agit d’une forme infantile. Cette forme est une précaution instaurée par son père, l'Archimage Darimon, pour contrôler l'Ahëdesha au cas où le Roi se retrouverait affaibli. Sous cette forme, de multiples sceaux apparaissent sur son corps et celui-ci se retrouve réduit en taille. Lorsque le Roi peut se permettre une longue période de calme, il entre dans cette phase de repos pour reconstituer ses forces. Normalement, pendant ce temps, il reste enfermé dans son château et n'en sort pas avant d'être complètement gonflé à bloc. Cependant, lorsqu'il doit sortir, il se présente sous le nom de Serenos le Jeune, fils de Serenos Ier, et du coup peut avoir accès à une partie de son pouvoir de dirigeant, bien que parfois il se rendait compte à quel point ses propres règlements pour limiter le pouvoir des Princes le bridait dans l'exécution de son devoir.
La troisième et dernière forme est celle qu’il redoute le plus. Il le nomme Ahëdesha, qui peut être traduit par « celui qui chasse dans la nuit/l’ombre ». Cette apparence n’est pas la plus commune, mais elle peut être adoptée par ses deux formes, qui ne change finalement que la taille de cette apparence. Sous cette forme, il devient une créature sans pair. Sans yeux, doté d’une énorme gueule, la créature se promène autant sur deux pattes que sur quatre. Apparemment humanoïde, elle possède un crâne, deux jambes, deux bras ainsi que d’une queue et d’une paire d’ailes. Sa bouche est munie d’une dentition triangulaire et tranchante, propre aux prédateurs. Le corps de la bête est tatoué de symboles et de traits lumineux. Son hurlement est distinct, car il évoque des cris de souffrances. On dit qu’entendre le cri de l’Ahedesha, c’est comme entendre une âme hurler en Enfer.
Histoire :
On n'explique difficilement les événements qui causèrent à un être vivant de perdre la totalité de sa mortalité. On sait que sa mère était une magicienne de l'armée Arane et que son père était probablement un autre militaire, ce qui faisait de lui un Aran de naissance. Pendant la Bataille des Plaines du Roi-Dragon, les troupes de magiciens Arans furent assaillis de flèches et de javelots lancés lorsque les troupes Corvannes furent suffisamment près. Un trait bien placé toucha la future maman, traversant son poumon de part en part. Elle s'éteignit ainsi, sans avoir jamais pu voir le visage de son enfant.
L’Archimage Darimon de la Tour Noire de la Magie était présent pendant ce raid, pendant lequel il tua son frère d’adoption, le légendaire Nécromancien de l’Ordre de la Liche Sanglante Owen Sombrechant, en tant que Général de l’Armée. Selon certains, Darimon avait remarqué la femme qui aurait dû accoucher, mais selon d’autres, le Sorcier savait déjà qui était le bébé et ce qu’il deviendrait. Dans les deux cas, il arracha l’enfant du sein de sa mère et le présenta à la Reine, qui lui demanda de l’élever. Fort de cette bénédiction, l’Archimage prit le nouveau-né sous son aile et l’adopta, le baptisant Serenos. Il révéla également lors du Rite le Vrai Nom de l’enfant; le Déshérité. Ignorant le sens de ce nom, Darimon décida qu’il ne lui revenait pas de le connaître et que cela était une tâche qui appartiendrait à son enfant, une quête qu’il ne pourra remplir que de son propre gré, et l’éleva comme s’il n’en avait jamais entendu parlé.
Élever un poupon de ce genre n’était pas une tâche bien difficile; l’enfant dormait la plupart du temps et ne se réveillait que pour jouer. Au début, Darimon s’inquiétait que le poupon ne réclamait jamais à manger, mais l’enfant se nourrissait dès que l’Archimage lui tendait sa pitance, et cela endormi pendant un temps ses suspicions. Le bébé était étonnamment vigoureux, lorsqu’il se réveillait, et démontrait une énergie qui ne s’épuisait que lorsqu’il se lassait de ses jeux. À croire qu’il décidait lui-même du moment où il serait endormi et celui où il serait éveillé et prêt à tout casser. Darimon n’eut aucun mal à s’attacher à lui et à l’aimer comme son propre enfant, même s’il réalisait, très cruellement quand il remarquait à quel point le petit ne lui ressemblait pas en grandissant, qu’ils n’avaient aucune attache héréditaire. N’ayant rien connu d’autre que la magie et la guerre au cours de sa vie, Darimon ne savait que souhaiter comme vie à son enfant, mais ses questions furent rapidement écartés quand le petit manifesta pour la première fois, à l’âge d’un an, des dons exceptionnels pour la magie alors qu’il faisait léviter ses blocs de jeux dans sa chambre.
C’est donc une fois qu’il eut parfaitement maîtrisé la communication que Serenos fut testé par le Conseil. Les tests étaient relativement simples et adaptés à l’intelligence d’un enfant. La première épreuve consistait à trouver un jouet préalablement caché par les mages. Naturellement guidé par l’essence des magiciens, qui avaient laissé une trace magique bien nette, le petit n’eut qu’un essai à faire pour réussir. Le second test était tout bêtement une partie de cache-cache avec d’autres enfants. Sans difficulté, le petit retrouva ses camarades sans avoir vraiment eu besoin de chercher. Le dernier test, et le plus éprouvant, les magiciens ont tout fait pour énerver le petit. D’abord en le privant de ses jouets, ce qui l’agaçait tout au plus, mais lorsqu’ils lui firent voir l’illusion de son père l’abandonnant, la colère, le désespoir et la douleur qu’il ressentait à cette simple image généra une énorme explosion de force qui envoya les maîtres voler sur les murs de la pièce et les y maintint jusqu’à ce que l’un d’entre eux eut l’idée de l’endormir d’un sortilège.
Les tests passés, l’enfant fut confié à ses nouveaux maîtres. Darimon, dû à son rôle de père, se vit refuser, par ses propres règles, d’initier son enfant à l’art de la magie, malgré son expertise indiscutable, tant que l’enfant avait l’esprit malléable. Les mages ne devaient pas orienter les enfants vers la voie de la magie, qui était une vie de privation et de modestie, ils devaient simplement leur apprendre à contrôler leurs pouvoirs pour éviter qu’ils ne causent des désastres par mégarde. Ils disaient que la Magie était un outil, qui pouvait servir autant à la création et à la paix qu’à la destruction et le chaos. Simultanément, Serenos eut droit à de l’éducation académique très poussé et à un entrainement militaire, ainsi qu’une introduction au monde des intrigues et de la politique qu’était la Cour Royale. Très jeune, il fut nommé pendant un temps comme page de la Princesse Serenité, avec laquelle il forma une solide relation fraternelle, et il déjoua même une tentative d’assassinat en tuant par mégarde un envoyé Aran. Bien qu’un enfant normal aurait été traumatisé par une telle expérience, l’indifférence de l’enfant face à la mort démontrait nettement un comportement anormal justifié par son appartenance inexpliquée au Royaume des Morts.
Cet entrainement se compléta en trente longues années. Bien que la plupart des mages en ressortent avec une apparence nettement plus mature, Serenos conservait ce visage jeune et frais du début de la vingtaine et une chevelure uniformément noire. Dans un premier temps, Darimon suggéra à Serenos de passer les épreuves qui auraient fait de lui le prochain Archimage de la Tour Noire, mais malgré son respect pour la fonction de son père, il refusa de reprendre le flambeau, plus intéressé à découvrir le monde que rester enfermé pour la vie dans une Tour des mages où il ne ferait rien d'autre que parcourir l'impressionnante bibliothèque qui s'y trouvait. C’est alors que Darimon lui confia une vieille épée qu’il avait récupérée au cours de ses nombreux voyages, une épée que Serenos ne se départit jamais volontairement, mais qui finissait toujours par retrouver son côté. Le Déshérité quitta alors son père en compagnie d’un convoi en route vers la cité de Talas, où il espérait faire valoir ses connaissances en magie et en stratégie militaire en remplacement d’un prédécesseur assassiné. Cependant les caravanes du convoi furent interceptés par une patrouille Aranne qui tua une partie des voyageurs et emprisonna le reste dans la Prison du Ciel, une prison entourée d’un champ antigravitationnel qui maintenait l’énorme forteresse loin du sol, rendant les évasions aussi impossibles que l’invasion.
Dans la prison, Serenos fut tout d’abord intégré aux prisonniers normaux, mais lorsqu’il usa de sa magie pour essayer d’échapper à la prison, les gardes le neutralisèrent grâce à des dispositifs d’antimagie extrêmement efficaces. C’est la Geôlière, Arya, qui entreprit de le mâter comme un chien, car un sorcier hors de sa tour était aussi rare qu’un Orc en chaînes. Torturé pour toutes les raisons possibles, et parfois plusieurs fois par jour car son corps se régénérait à grande vitesse, l’esprit du jeune homme manqua régulièrement de se briser, mais une volonté étrange, au creux de son être, refusait de le laisser tomber. Surtout cette petite voix, si douce et encourageante, qui lui murmurait que son moment arriverait bientôt, qu’il s’en sortirait. Dans sa cellule, il rencontra un jeune garçon, Ethan. Naturellement doué pour l’espionnage grâce à son étrange capacité de pouvoir être entendu et pouvoir entendre malgré les obstacles, le petit était entraîné pour devenir un serviteur d’Aranie.
Pendant une émeute, Ethan et Serenos s’échappèrent de leurs cellules. Ethan lui retira alors les artéfacts d’antimagie de sa peau et lui redonna l’accès à son pouvoir, ce qui lui permit de récupérer son épée et ses effets personnels avant de prendre la poudre d’escampette. S’ensuivit alors d’une fuite endiablée dans le dédale qu’était la Prison du Ciel. Les couloirs étaient conçus pour empêcher quiconque n’étant pas accoutumé à son labyrinthe de s’échapper. L’instinct de Serenos pouvait lui assurer une sortie, où qu’elle soit, mais malheureusement, également quelle qu’elle soit. Ils se retrouvèrent alors au sommet de la forteresse. Ils y furent rejoint par le Nécromancien, un magicien ayant voué son art à la manipulation des morts et à la magie noir. L’homme se révéla sous le nom d’Owen, le frère de Darimon et également l’oncle adoptif du sorcier. Après quelques paroles échangées, le plus souvent agressives et offensantes, les deux adeptes de la magie engagèrent le combat, résultant de la mort accidentelle d’Ethan. Pour se venger, le Sorcier emporta dans une chute mortelle son oncle en se jetant du haut de la Prison du Ciel. Leur chute s’arrêta brusquement, alors qu’un s’écrasait sur une pente descendante et que l’autre disparaissait dans l’abîme, sous le bâtiment.
Ayant miraculeusement survécu à une chute qui aurait dû le tuer, Serenos s’interrogea sur son étrange don de régénération, et il jugea plus adapté d’aller voir le maître en la matière, son père. Il s’ensuivit donc d’une longue marche sur le chemin du retour pour regagner Corven et la Tour Noire. Entretemps, il fait la rencontre d’une sorcière Ashansha, du nom de Mélisende, ainsi que le chevalier sans nom surnommé conséquemment Chaos, un vieil ami de son père et son professeur d’escrime pendant sa jeunesse. Il apprend de la bouche de son père son vrai nom, Déshérité, et le fait que ses énormes talents sont dus à deux forces divines qui s’opposent perpétuellement, Anima et Animus, et que le fruit de ce conflit est Serenos, qui a le devoir de les départir. Refusant ce destin sous prétexte qu’il n’avait pas le droit de prendre sur ses épaules la responsabilité de juger un univers complet, le sorcier se concentra plutôt sur sa vengeance contre les Arans qui l’avaient torturé. Il participa activement dans la guerre opposant Corven et Aranie, assassinant Owen revenu d’entre les morts et le bannissant à jamais. Il eut également un énorme rôle à jouer dans la guerre des Rois, mais il quitta le continent pour rejoindre celui où il s’établira pour les prochains siècles. Au service de la Reine Nexienne, il fut longtemps intégré dans une lutte sans fin contre les forces d’Ashnard, avant d’être trahi par la sorcière Mélisende, l’amour de sa vie, qui l’abandonna au profit des Ashnardiens dans sa soif de pouvoir, s’alliant également avec des démons, devenant une puissance capable de s’opposer à celle du plus grand mage de tous les temps. Par la même occasion, elle le manipula et le trompa pour qu’il la délivre des sceaux des Ashanshas, lui seul ayant le pouvoir suffisant pour la libérer, mettant la vie de leur fille nouvellement née en jeu, sachant qu’il ne pourrait l’ignorer en sachant que son propre enfant mourrait. Une fois les sceaux brisés, plutôt que de le tuer, elle le laissa repartir avec leur fille.
Perfectionnant son art de la magie auprès des descendants des Ashanshas, des êtres reclus loin du monde pour perfectionner leur savoir de la Création, Serenos put accroitre ses pouvoirs, et grâce à son épée, Ehredna, il récupéra un savoir martial appartenant aux plus grands guerriers du temps de la Première Race, devenant graduellement une puissance matérielle rare, un combattant valant trois bataillons. Malgré sa science de la Guerre, celle-ci n’avait plus aucun intérêt pour lui, et la seule raison pour laquelle il avait accepté de suivre cet entrainement était pour pouvoir, peut-être un jour, revoir Melisende. Mais ce jour ne vint jamais, car elle disparut sans laisser la moindre trace, même pas chez les démons avec lesquels elle avait pactisé. Il réalisa alors que l’absence de cette femme le laissait plus seul et démuni qu’il ne l’aurait cru, car elle qui fut son but n’était plus, et il n’avait plus rien que des miettes.
Après des années de voyage et de rencontres, il décida d’établir son propre royaume sur l’archipel hostile et riche en magie qui devint Meisa. En ces terres, il croisa un peuple composé d’un homme tyrannique et de ses « femmes ». Malgré des premiers contacts amicaux, ce sombre personnage n’appréciait guère la présence d’un autre homme sur son île, aussi paisible soit-il, et le temps vint où cette existence l’irrita au plus haut point, le convaincant de mettre fin à cette cohabitation de la manière la plus simple; la mort. L’homme avait la capacité d’arracher à l’Immortel ses pouvoirs magiques, et le surpassait nettement au combat, mais le duel eut tout de même lieu, et se résultat par la victoire du nouveau Roi. Les natives se joignirent immédiatement à lui, malgré son insistance pour qu’elles passent à autre chose, à une vie libre, juste avant d’apprendre qu’elles l’ont toujours été, elles satisfaisaient les caprices du précédent mâle simplement parce qu’il était le dernier de leur espèce encore en vie, dans l’espoir de mettre au monde une nouvelle génération avec de nouveaux représentants masculins. Si Serenos avait ressenti des remords, elles lui assurèrent que la pureté de leur race n’avait, à leur yeux, aucune importance tant que leur descendance était assurée et qu’elles étaient dirigées par un homme (ou une femme) fort et sage, tout le contraire de cet « avorton gâté » qui leur servait de mâle reproducteur. Les femmes lui demandèrent ensuite ce qu’il planifiait de faire de leur archipel, et il leur révéla son souhait d’élever une nation, un refuge pour ceux que la guerre ont dégoûtés. Intéressées, les femmes lui proposèrent de former ses premiers sujets, et il les nomma au nom du futur Royaume, les Meisaennes, et avec elles, il s’empara des terres des autres natifs en tant que souverain unique, mais il se refusa à l’extermination, préférant qu’ils vivent sous son autorité que porter le poids d’un nouveau génocide sur ses épaules. C’est ainsi qu’il mit fin aux attaques incessantes des dragons, aux enlèvements des Drows et les révoltes régulières des esprits élémentaux.
Suite à cette découverte, il revint sur le continent et annonça un exode, le départ d'une grande partie de la population. Choisissant avec soin les personnes qui l'accompagneraient en Meisa, il sût néanmoins qu'une poignée de gens ne suffiraient pas à l'assister dans son grand projet. Il assouplit donc ses exigences et laissa plus d'individus que prévus embarquer sur ses navires, tous désireux de quitter une bonne fois pour toute le continent où désormais tout n'était que ravage et souvenirs douloureux.
Au cours des années, le grand archipel tourmenté devint le paisible royaume de Meisa. Au début, il n’y avait que des jungles, un énorme désert, des montagnes aux pics enneigés et des cavernes sombres. Petit à petit, les gens que le Roi ramenait de ses voyages s’établir sur les terres. Avec eux, il construisit la ville d’Eist’Shabal, et la Forteresse des Anciens sur un Puits de Force des Ashansha, ce qui lui garantissait un pouvoir incommensurable sur ses propres terres. Les années passèrent une à la fois, avec d’abord la venue des Elfes et des Fées dans les forêts, puis les Nains du Clan des Forges, les Orgeinums, qui s’installèrent dans les montagnes. Grâce à ces deux vieilles races, la vie de Meisa s’anima. Les Elfes apaisèrent les animaux sauvages qui peuplaient les prés et les bois, et les Nains creusèrent leurs mines comme à leur habitude, fournissant le royaume en tout ce qui touchait de près ou de loin à la science du métal et de la pierre. Partout on racontait l’existence d’une terre où tous ceux qui acceptaient de laisser derrière eux les armes et les larmes pouvaient finalement se reposer, tout en promettant de les reprendre si cette quiétude venait à être dérangée par les avares du continent, et Meisa grandit, encore et encore, jusqu’à devenir une nation riche et puissante, mais calme et recluse, avec dans son bestiaire un nombre incalculables de créatures venant des quatre coins du monde.
Le Roi prit épouse pour un temps. De cette union naquit une nouvelle fratrie comptant six membres, soit Grymauch le Droit, Kaelin le Barde, Arielle la Sorcière, Shana la Guérisseuse, Duncan le Mercenaire et Morrigan l’Érudite. Ces six frères et sœurs s’établirent pendant un temps en Meisa pour faire profiter de leurs dons à ces peuples, et ils furent vénérés pendant des années comme les princes et princesses de Meisa, puis ils la quittèrent pour voler de leurs propres ailes, jusqu’à ce que leurs vies humaines, même grandement étirées par la magie qui coule dans les veines de leur père, soit consumées, laissant dans leur sillage une nouvelle descendance pour le Roi, dont l’épouse les avait déjà précédés. Après ses vaines tentatives de retrouver l’amour, le Roi abandonna sa quête d’une compagne et s’isola dans la solitude de la Couronne, dévoré par le manque et par la folie que ce petit anneau d’or posé sur sa tête lui infligeait jour après jour.
Une nuit, alors qu’il se reposait dans son observatoire, au sommet de la plus haute tour de sa forteresse, une étoile écarlate se mit à briller dans le ciel, une apparition qui fut ensuite suivie d’un énorme tremblement de terre qui, par sa puissance, abattit la tour. ELLE ARRIVE!, avait crié une voix de femme dans son esprit, une voix qui n’était pas celle d’Ehredna. TON HEURE ARRIVE, TON JUGEMENT DOIT ÊTRE PRONONCÉ!. Ce fut les derniers mots avant le noir total qui engloutit le Roi.
Ce n’est que des semaines plus tard que la vérité éclata de la bouche d’un de ses espions dans le monde astral; Ankh’Anvrheim arrivait sur Terra, emmenant avec elle ses légions de monstres du monde des morts. Ce n’était pas une question de mois ou d’années avant son apparition, peut-être des siècles ou plus, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle allait arriver, et que le travail de juge de Serenos devait commencer au plus tôt, et il devait se prononcer sur la grande question qui lui était posée; la vie de ce monde valait-elle la peine d’être préservée?
Autres :
+Magie : La magie est l'art d'user des forces surnaturelles pour affecter le monde physique. Elle implique plusieurs écoles, certaines reconnues légales, comme la guérison, la magie de la lumière, les capacités mentales, etc., mais d'autres, comme la nécromancie, ont été jugées trop dangereuses pour êtres autorisées. Le Roi est un maitre de la magie des éléments, de l'illusion et de l'enchantement. Il est très puissant dans la magie et celle-ci est la source même de ses avantages sur le commun des mortels, car il s'en sert pour augmenter drastiquement sa force physique et son endurance.
+Sorcellerie : La sorcellerie est un art particulier. Normalement attribué aux hommes maléfiques, elle diffère de la magie traditionnelle par les nombreux rituels qui l'entourent et par la nécessité d'étudier très profondément le langage des Emblèmes. La sorcellerie est l'art de maudire les gens, de les manipuler et de les tuer, mais aussi celui de chasser les malédictions, de briser les liens et de rattacher l'âme des mourants à son corps, leur permettant de prolonger leur vie. On retrouve dans la sorcellerie une grande part de spiritualisme, donc l'art d'appeler, d'asservir ou d'inciter les esprits au service d'un sorcier, qui peut s'en servir pour déclencher des épidémies ou même faire assassiner une personne sans laisser la moindre preuve.
+Immortalité : Serenos est immortel de naissance, il a été créé ainsi dans un but précis, qu’il ne prend pas très au sérieux. Il ne peut donc pas mourir. C'est cette particularité qui lui a donné son nom d'âme, soit le Déshérité, car la mort peut être considéré comme un héritage des Dieux donné aux mortels pour connaitre un repos bien mérité.
+Immunités et affinités : Tout ce qui se rapporte à l’art des ombres, qu’il s’agit de la nécromancie, de la malédiction et d’autres applications maléfiques de la magie, Serenos y est immunisé. La magie de la lumière ne bénéficie que de quelques sorts offensifs, mais rare sont ceux dont la Foi est suffisamment forte pour affecter le Roi. Le Roi est naturellement doué dans le domaine de la magie offensive, et il maîtrise le feu comme personne et peut générer une chaleur si intense qu’il peut faire fondre à peu près n’importe quel matériau ayant des propriétés thermiques inférieures à l’orichalque.
+Puisage : Serenos est capable d’absorber l’énergie d’une personne consentante dans son corps pour se renforcer et récupérer de la vigueur. De fait même, il est également capable de transmettre sa propre force à quelqu’un d’autre, mais pour cela, il a besoin d’un médium, comme Ehredna, qui peut puiser dans ses forces pour les transmettre à son porteur temporaire. On dit que c’est pour cela qu’il est aussi puissant en Meisa, où la magie de la terre et de la vie est abondante, et si affaibli lorsqu’il voyage dans les déserts, où la magie de la terre n’existe pas.
+Il n’a pas besoin de se nourrir ou de boire pour survivre… ce qui ne l’empêche pas de manger, tout simplement parce qu’il aime bien la bouffe, voilà.
-Antimagie : Serenos est vulnérable aux pierres d’antimagie, qui sont des pierres provenant du monde des morts. À proximité, elles l’affaiblissent, mais en contact direct, elles le dépouillent de ses capacités, mais risque également d’éveiller l’Ahedesha si mal dosées.
-Vulnérabilités : Le Roi est vulnérable à la magie. Il ne s'agit pas d'un combat contre un mage commun, mais un Clan de mages peut s'unir pour le combattre et avoir une chance de le sceller pour une période indéterminée.
-Faiblesses occasionnelles; Parfois, le Roi, plus spécifiquement après un usage abusif de sa magie, se retrouve en position de faiblesse, et dans ces cas, il gagne sa seconde forme, qui elle, pour sa part, ne peut user que de sortilèges mineurs et est normalement inoffensive. C'est une des rares périodes où il est possible de lui faire une jolie séance d'emprisonnement et de le sceller.