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C'était qui cette fille? (Nathan Joyce)

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Soeurs Savor

E.S.P.er

C'était qui cette fille? (Nathan Joyce)

vendredi 09 août 2013, 13:19:03

Et encore un, toujours les mêmes. Il y avait tellement de récurrence de symptômes ces derniers temps que les médecins pensèrent à une nouvelle sorte d'épidémie. Nori, qui avait été chercher quelques victimes avait eu le temps des les étudier pendant le trajet en ambulance. Toujours les mêmes, toujours dans les quartiers de la Toussaint. Ça pouvait bien correspondre aux principes de base d'une épidémie, ça commence par une personne, puis deux, puis quatre et finalement tout un quartier avant de passer à la ville mais tout le monde savait que les quartiers de la Toussaint étaient mal famés et que des agressions de tous types y avaient lieu.

Nori, en particulier, le savait car c'était sa cible prioritaire. Un coin parfait pour cacher les démons et ces symptômes bizarres plus le coin ciblé lui mettait la puce à l'oreille sans qu'elle ne sache réellement ce dont il retournait. Ça avait duré trois jours avant qu'elle ne se décide à aller voir un soir. Toute vêtue de sombre, elle se cacha dans l'ombre des bâtiments et observait. Elle n'avait aucun point de départ précis pour sa recherche, d'autant plus que se mettre à la vue de tous, c'était s'exposer à une attaque quelconque d'un crétin fou ou du démon qui sévissait actuellement. Elle ne savait qu'une chose, il fallait éviter de se faire prendre pour cible pour récolter des informations.

Oui, elle avait beau avoir un caractère assez enfantin, pour sa mission de chasser les démons, elle était on ne peut plus sérieuse. Discrètement, elle passait d'une ruelle à l'autre, cherchant l'origine du mal qui frappait ce quartier. Ce qu'elle ne savait pas mais qu'elle ne tarda pas à découvrir, c'était que le démon qu'elle cherchait était une femme. Une femme au corps étrangement noir. Elle était, semble-t-il en train de se nourrir d'un pauvre type qui n'avait rien demandé. Par précaution, elle resta cachée, silencieuse. Une ombre dans les ombres. Elle avait été jusqu'à retenir sa respiration pour être la plus discrète possible, bien que le spectacle qu'elle avait vu la dégoûtait profondément.

Une fois la femme noirâtre partie, Nori vérifia les alentours et s'avança vers la victime, se demandant si elle avait été repérée mais épargnée. Doucement, elle s'agenouilla près de la victime et étudia le corps. Des ressemblances furent trouvées avec les autres personnes emmenées à l'hôpital excepté que celui-ci était déjà mort. Cette femme non, plutôt cette chose, était donc responsable de ce que les médecins traitèrent comme une simple épidémie à arrêter au plus vite. Elle venait de bouffer un type, juste devant ses yeux quand même. Nori ne se sentait pas d'attaque pour l'affronter seule, surtout qu'elle ne savait pas trop ce qu'était cette chose.

Rapidement, elle quitta les lieux du crime et retourna chez elle pour appeler sa sœur à l'aide. Elle saurait quoi faire, saurait rester calme dans cette situation. Dès que Carcysse mit le pied dans l'appartement de Nori, celle-ci l'attrapa par le poignet.

- Viens, il faut que tu voies ça sinon tu risques de ne pas me croire.

Surprise, Carcysse n'eut d'autre choix que de suivre sa cadette jusqu'aux lieux du dévorement.

- Tu vois ça ? Ben c'est une femme toute noire qui l'a fait, elle a mangé ce type comme on mangerait du pain... Le pire, c'est qu'elle semblait y prendre du plaisir.
- Silence, j'entends quelqu'un qui approche, cachons-nous.

Sans rien dire d'autre, Nori emmena sa sœur là où elle s'était cachée la première fois qu'elle était venue et elles ne parlèrent plus, attendant la suite des événements.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : C'était qui cette fille? (Nathan Joyce)

Réponse 1 dimanche 11 août 2013, 20:54:41

L’homme courait à toute allure, la peur au ventre. On disait que la peur donne des ailes, et, pour ces faibles humains, c’était particulièrement vrai. Depuis le toit de l’immeuble, savourant la fraîcheur de la nuit, Sylvie pouvait sentir sa fille poursuivre l’homme. Il n’avait aucune chance de survie. Abby restait la plus joueuse de ses filles, et lui laissait donc croire qu’il pouvait lui échapper. Cet homme était un simple dealer, qui avait tenté d’aborder Abby pour lui proposer de la coke. Il avait choisi la mauvaise cliente, et, maintenant, tout ce qu’il pouvait faire, c’était fuir dans des immeubles désuets et sinistres, dans les bas-fonds de la Toussaint. Personne ne lui ouvrirait. Cet endroit était leur terrain de jeu.

Sylvie agissait en bonne mère. Grâce à l’aide de Zero*, elle avait pu avoir des filles. D’innocentes femmes, soigneusement triées, afin que leurs esprits acceptent sans rechigner la faculté de porter un symbiote. Abby était la dernière en date, et, comme une mère digne de ce nom, Sylvie les éduquait. Les symbiotes avaient besoin de chair pour se nourrir, et, dans ce domaine, rien ne valait la chair humaine. Abby chassait donc, tandis que Sylvie espérait secrètement que cette chasse finisse par attirer son ancien époux, Nathan Joyce. Elle lui en voulait. Elle aurait du copuler avec lui pour féconder de nouveaux symbiotes, mais Nathan, pour d’inexplicables raisons, refusait le don qu’on lui avait offert, et s’accrochait avec l’âme d’un désespéré à sa ridicule humanité, refusant la puissance que le symbiote offrait. C’était une attitude que Sylvie ne pouvait comprendre. La vie se définissait par l’évolution. Un symbiote était naturellement plus évolué qu’un être humain. Elle n’arrivait pas à comprendre la logique de son mari, ce qui l’énervait, et l’avait pendant longtemps énormément frustré, car elle était dans l’incapacité de faire la seule chose que son symbiote désirait absolument : se reproduire.

Elle avait laissé dans son sillage, depuis plusieurs semaines, des personnes infectées. Mis à part quelques symbiotes rares, un symbiote ne pouvait se reproduire seul. Si on essayait de le faire sur un humain, son organisme luttait contre le virus. C’était ce qui était en train de se passer avec tous ces gens à l’hôpital. Bien entendu, les docteurs ne pouvaient pas faire grand-chose contre un virus formien extraterrestre, mais Sylvie espérait que Nathan finirait par réagir. Elle lui laissait des messages, afin qu’il la retrouve, et qu’il voit ce qu’il avait raté : une famille. Sylvie ne l’avouait pas facilement, mais elle rêvait toujours de fonder avec son ancien mari une famille. Et, comme Nathan s’y refusait, en tant que femme à l’amour blessé, elle voulait se venger.

Le dealer, lui, continuait à courir, dévalant les escaliers, manquant trébucher, renversant un individu qui remontait tranquillement chez lui.

« Nan mais vous êtes cinglés ou quoi ?! »

Abby jouait, profitant des ombres. Sa cible était l’homme. Ce dernier n’avait qu’une idée en tête : rejoindre sa voiture, et quitter cette ville de cinglés. Il confessait sans peine avoir eu envie de plus qu’une simple transaction en voyant le joli minois de cette gaijin, qui s’était présentée à lui comme une simple étudiante voulant se détendre un peu avant sa semaine d’examens. Lui n’avait jamais réussi les examens d’admission à la fac’, il savait ce que c’était. Il lui faisait l’amour contre le mur quand son corps, magnifique, avait commencé à se recouvrir de noir. Il était en train de la sodomiser, joyeusement, conformément à ce qu’elle demandait, quand ses doigts étaient devenus des griffes, et qu’elle avait défoncé son mur, formant de longues entailles. Il avait décampé hors de son studio quand elle avait balancé le lit sr la table à manger, la brisant en mille morceaux.

Le dealer, dont le nom était sans importance, vu la destinée funeste qui l’attendait, essayait de rejoindre la rue, où il y avait du monde. Il sauta les dernières marches, évitant par un incroyable miracle de s’affaler lourdement, et voyait les lumières d’une rue assez animée du quartier. Mais elle tomba du plafond, un sourire terrifiant sur les lèvres. Une interminable langue rouge jaillit de ses belles lèvres.

« Je ne te plais pas comme ça, mon chéri ? » avait-elle alors lancé.

Sylvie, de son côté, assistait à tout. Abby était moins prudente qu’elle, mais elle était la fille de Zero, après tout. Et il n’était guère prudent.

« Laisse-moi !! » hurla le dealer.

Il fila vers la porte arrière, exactement là où Abby voulait qu’il se rende. Il dévala rapidement un couloir, et ouvrit la porte, débarquant dans une petite cour silencieuse. Une ruelle sur la gauche filait en angle pour rejoindre la rue. Il allait la rejoindre quand Abby lui tomba dessus... Et le mangea. Abby n’avait jamais vu la spectatrice qui observait la scène, mais Sylvie, elle, l’avait vu. Le dealer n’hurla pas longtemps, car Abby ne voulait pas qu’on la dérange. Elle se mit à califourchon sur elle, son symbiote la recouvrant alors entièrement, et s’empala sur sa verge. Un morceau visqueux de son symbiote lui recouvrit les lèvres, et elle pressa ses griffes contre son torse, déchirant sa peau, arrachant des lambeaux de peau qu’elle avala avec plaisir, tout en se tortillant sur son sexe. Il était en érection, un réflexe naturel. Abby souriait, s’éclatant follement, et se pencha ensuite, léchant ses plaies, avant de manger.

Encore une fois, ses filles avaient l’habitude de manger salement, comme leur père. Sylvie, elle, était plus raffinée, mais elle était plus expérimentée. Elle enveloppait tout le corps dans son symbiote, et l’ingérait progressivement, faisant tout disparaître. C’était plus propre, mais probablement moins jouissif, moins sensationnel. Toute à son excitation, et à l’orgasme qu’elle eut en le dévorant, Abby ne vit pas la jeune femme qui l’observait sans rien dire... Et Sylvie décida de la lisser en vie.

*Elle pourra peut-être t’aider, mon pauvre Nathan...  Tu es comme un chien essayant d’attraper sa queue, de l’aide ne te fera pas de mal pour remonter à moi...*

Après une petite dizaine de minutes, Abby entreprit de se redresser, laissant un cadavre exsangue à ses pieds. Elle l’avait ouvert en deux, et termina en léchant son sexe mort, enroulant la verge dans sa longue queue, avant de l’arracher, et de l’avaler goulument. Ce n’était pas un spectacle très beau, le corps était comme fracassé en deux, avec la moitié des organes en moins, et des projections de sang sur le sol. Abby grimpa alors sur le mur, montant comme une araignée, afin de rejoindre sa mère.



Il était en feu. L’alcool ne servait plus à rien. La Bête hurlait en lui, alors que, partout autour de lui, il sentait sa présence. Sylvie était déchainée, une véritable hyène. Incontrôlable. Les blessés s’entassaient à l’hôpital, parlant d’une « créature noirâtre ». On ignorait ce que c’était. Virus ? Maladie ? Épidémie ? Les théories foisonnaient sur le Net, mais Nathan savait ce qui se passait. La Bête en lui le lui disait. Elle était liée à Sylvie, et rugissait, sentant son empreinte. Sylvie s’excitait, et Nathan était condamné à suivre les points, en espérant la rattraper. Il ignorait ce qu’elle voulait, pourquoi elle agissait ainsi, mais ça le démangeait. À chaque fois qu’elle agissait, la Bête rugissait, furieuse. Les deux symbiotes s’attiraient inexorablement.

Nathan était en train de dormir quand la Bête avait rugi.

*Sylvie ! Je la sens !!* hurlait la Bête en lui.

Nathan s’était affalé sur le sol, se tenant le ventre, en proie à une terrifiante douleur intestinale. Sa vision s’était brouillée, alors qu’il sentait le symbiote lutter, cherchant à reprendre le contrôle. Son corps s’était strié de lignes noirâtres, des sortes de tentacules se mettant à grossir pour tenter de le contrôler. Le policier avait réussi à se relever, se ruant dans la salle de bains, et s’était ruée dans la douche, déclenchant une eau glaciale. L’eau avait jailli avec force, glaçant son corps, faisant silencieusement hurler le symbiote, apaisant la rage de la Bête. Nathan s’était écroulé dans la douche, en sueur, avant de s’habiller rapidement, et de sortir.

Il avait pris sa voiture, et roulé à vive allure, allumant la sirène, sans savoir précisément où il allait. La Bête le guidait. Nathan manqua à plusieurs reprises de s’écraser à un carrefour. Se prenant pour un pilote de course, il faisait des virages dangereux, frôlant les voitures stationnées, s’attirant quelques sifflets de la part de piétons qu’il emmerdait joyeusement.

*Revenez me voir quand vous aurez un symbiote dans le ventre, bande d’enculés !* pensait-il.

Pied au plancher, Nathan rejoignit le quartier de la Toussaint, et s’arrêta devant un immeuble sinistre, dans un coin de la ville tout aussi sinistre. S’arrêter ici avec le gyrophare était particulièrement dangereux, mais c’était bien ici que la Bête le guidait.

*Elle nous a laissés un message, Nathan... Si tu me faisais plus confiance, nous aurions pu être là à temps...*

Une proposition intéressante, mais que Nathan rejeta sans même y penser. Il ne tenait pas à perdre la raison. Il s’avança rapidement, sans tenir compte des gens assis à des perrons, qui fumaient en le regardant avec suspicion. Sa main se saisit de son Glock, et il s‘avança dans la ruelle, allumant la lampe-torche de son pistolet.

Poubelles, petites portes en coin, quelques tuyaux décorant les immeubles. Il s’avança rapidement, débarquant dans l’arrière-cour d’un pâté d’immeubles. Personne aux balcons. Les gens de la Toussaint savaient y faire. Un cadavre sur le sol. Et salement amoché. Nathan pesta, et se rapprocha, rangeant son arme. Sylvie n’était plus là. Le corps avait été dévoré, et on lui avait enlevé sa verge.

*Ce n’est pas ton style, Sylvie...*

Nathan s’abaissa devant le cadavre en pestant. Le corps dégageait une odeur effroyable. Il connaissait la procédure, et attrapa son téléphone portable en se relevant.

« Central ? Nathan Joyce, j’appelle pour... »

Il s’arrêta subitement.

*Derrière toi, un aveugle les verrait !*

Sans tenir compte de l’opératrice, qui lui demandait de poursuivre, Nathan s’empara de son arme de service, et se retourna, la pointant.

« Police ! clama-t-il, sur un ton calme et déterminé. Qui est là ? Identifiez-vous immédiatement ! »

Un témoin ? Sylvie ne l’aurait jamais laissé en vie... Mais elle n’aurait jamais laissé de traces aussi évidentes.

À quoi était-elle en train de jouer ?
« Modifié: jeudi 26 septembre 2013, 14:16:38 par Nathan Joyce »
DC d’Alice Korvander.

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Soeurs Savor

E.S.P.er

Re : C'était qui cette fille? (Nathan Joyce)

Réponse 2 jeudi 26 septembre 2013, 14:10:34

Ce policier avait l'air d'avoir des sens aiguisés, il avait réussi à les remarquer alors qu'elles se fondaient dans l'obscurité de la ruelle adjacente. L'idée de ne rien dire et de rester cachées avait traversé l'esprit des soeurs qui se firent un signe de tête pour se comprendre silencieusement. Toutefois, Carcysse, n'ayant pas l'habitude de ce monde ne pouvait savoir ce que représentait le terme de police. Pour elle, c'était juste une personne les menaçant d'une arme sans savoir qui elles étaient ni ce qu'elles faisaient là. Pour elles, chasser la monstruosité qui avait attaqué ce pauvre homme sans défense était normal, c'est ce qu'elles faisaient de mieux mais devoir affronter un simple homme n'était pas ce qu'elles avaient prévu.

Après avoir laissé quelques secondes de silence et avoir fait un signe à sa grande soeur de rester dans l'ombre, Nori s'avança. La lumière ambiante l'éclaira, mettant ses formes en valeur. Elle n'avait clairement pas le look de quelqu'un qui vivait dans ces quartiers mais elle y était et avait décidé d'aider ce flic. Elle avait vu la responsable de massacre, elle en avait même été dégoûtée mais elle devait lui raconter ce qu'elle avait vu. Sans trop savoir pourquoi, elle s'était avancée les mains en l'air. Elle ne portait aucune arme sur elle et ne montrait clairement aucune agressivité envers le représentant de la loi. Rapidement, elle jeta un coup d'oeil sur l'arme de service et pointa le téléphone de l'officier pour lui rappeler qu'il avait un appel en cours. Sur son visage, il n'y avait aucun sourire, elle était sérieuse mais ne pouvait poser son regard sur le cadavre, pas une fois de plus. Il représentait bien trop de mauvais souvenirs pour elle.

- Je peux vous dire ce qu'il s'est passé mais vous devriez éviter de vous lancer dans cette affaire.

Alors que Nori allait entamer son récit, sa soeur, Carcysse, resta silencieuse dans l'obscurité. Elle se demandait pourquoi Nori allait tout dire à cet inconnu. Peu importe ses raisons, elle croyait en sa soeur, même si sur le moment elle n'acceptait pas facilement ce choix. Au fond, ça lui permettait aussi de connaître l'histoire, de savoir ce qu'elles allaient traquer. Au fond, c'était peut-être pour elle qu'elle allait raconter tout ça et démotiver cet homme. Carcysse sourit alors face à ce plan, un homme normal ne ferait que les gêner et se ferait tuer à la fin, ce qu'elles ne pouvaient accepter en tant que sauveuses.

- Commençons par la raison de ma présence ici, j'imagine que vous devez vous poser la question. En réalité, je suis infirmière et les patients que nous recevons ont tous les mêmes symptômes, je voulais en savoir plus et c'est là que je l'ai vue.

Aux souvenirs qui revenaient en elle, Nori détourna le regard et fixa une pierre sur le sol, seule chose qui passait dans son champ de vision. Elle fixait cette pierre comme si c'était à elle qu'elle parlait, aucun jugement, rien pour la prendre pour une folle alors qu'en réalité elle s'adressait à un parfait inconnu. Elle eut un haut le coeur mais reprit, elle devait éclaircir le mystère qui emplissait l'esprit du policier.

- Une fille blonde, elle aurait pu sembler normale si son corps n'était pas recouvert d'une substance noir et visqueuse, si ses doigts ne se terminaient pas par des griffes qui déchiraient la chair de cette homme. Ça aurait pu s'arrêter là mais comme vous avez pu le voir, elle l'a coupé, elle a déchiré sa chair, l'a mangé tout en se trémoussant sur son membre viril avant de lui arracher et de l'avaler aussi. Croyez moi, vous ne voudriez jamais voir un tel spectacle.

Elle regarda alors de nouveau son interlocuteur, retenant ses envies de pleurer, de vomir, de tomber là, à genoux.

- Vous pouvez me croire folle, une telle créature n'existe probablement pas dans votre univers mais elle était là, je l'ai vue et je n'ai rien pu faire pour aider ce pauvre type. Passez moi donc les menottes pour non assistance à personne en danger si vous voulez mais si vous voulez encore vous lancer à sa poursuite, vous aurez besoin d'un coup de main.

Nathan Joyce

E.S.P.er

Re : C'était qui cette fille? (Nathan Joyce)

Réponse 3 jeudi 26 septembre 2013, 17:21:00

C’était une scène de crime assez sinistre. Jadis, un tel spectacle aurait probablement retourné l’estomac de Nathan... Mais, maintenant, il avait dans le corps un pensionnaire supplémentaire, une créature monstrueuse et abominable, qui ne voyait là rien de choquant. La Bête voyait les humains comme des proies, et était autant émue devant ce corps déchiqueté qu’un humain l’aurait été devant une tranche de bœuf. Elle n’y voyait qu’un plat, et cet état d’esprit influait sur Nathan. Oh, bien sûr, il trouvait ça ignoble... Mais il n’en était pas perturbé, ce qui lui permettait de rester alerte, de se rappeler les bases de la formation de policier. Face à une scène de crime, la priorité était d’assurer la sécurité des lieux, et d’éviter de laisser quelqu’un se glisser dans votre dos. Son arme était pointée, chargée, la sécurité enlevée. Il s’attendait à voir une espèce de clochard ivre, un individu si insignifiant que Sylvie l’aurait laissé en vie... Cependant, quelque chose l’inquiétait ici. Était-ce vraiment Sylvie ? Quand il était près d’elle, le symbiote s’affolait, essayant de sortir, et lui-même ne se sentait pas bien. De ce qu’on lui avait expliqué, il y avait, entre son symbiote et celui de Sylvie, une sorte de symbiose fondamentale... Comme si les deux symbiotes étaient amoureux l’un de l’autre, et cherchaient à se rapprocher pour s’unir. Ce qui s’était passé ici, en réalité, semblait énerver la Bête... Comme si Sylvie avait fait quelque chose qui ne lui plaisait pas. C’était une sensation très étrange.

Nathan entendit du bruit, et vit une femme s’approcher... Rien à voir avec un clochard barbu habillé de vêtements hirsutes puant la sueur : c’était une superbe femme avec de longs cheveux noirs, et une sorte de robe noire d’infirmière qu’on ne voyait que dans les films. Mains levées, elle s’avança, et se mit à parler, expliquant à Nathan qu’elle avait vu une femme symbiotique, avec des cheveux blonds, déchiqueter ce malheureux. Nathan comprenait bien mieux que ce qu’elle semblait penser.

*Une femme blonde... Pour elle, ce n’était qu’un jeu sexuel... C’est tout à fait typique de Sylvie, et pourtant...*

Quelque chose lui échappait. Pour l’heure, cette mystérieuse femme le surprenait également. Ce n’était pas que sa tenue, ou le fait qu’une femme aussi habile ne se retrouverait jamais par hasard dans un quartier aussi sinistre... Ses yeux étaient calmes, et, si elle semblait effectivement nerveuse, elle n’avait rien de la terreur habituelle que tout individu normal aurait du ressentir après avoir assisté à une scène de carnage. Au lieu de ça, elle restait calme, froide, et raisonnait de manière cohérente.

« Vous pouvez me croire folle, une telle créature n'existe probablement pas dans votre univers mais elle était là, je l'ai vue et je n'ai rien pu faire pour aider ce pauvre type. Passez moi donc les menottes pour non assistance à personne en danger si vous voulez mais si vous voulez encore vous lancer à sa poursuite, vous aurez besoin d'un coup de main. »

Il ne dit rien. Cette femme ne constituait pas une menace, et il finit par abaisser son arme, et la rangea dans son holster. Si Sylvie était encore là, la Bête l’aurait senti.

« Vous seriez surprise de savoir à quoi ressemble mon univers, Madame... Rassurez-vous, je ne vais pas vous passer les menottes, ni vous conseiller d’aller à un asile. »

Il respira lentement, plus ou moins sûr que cette femme devait connaître Terra.

« Je m’appelle Nathan.. Nathan Joyce, et je travaille au sein de la police. J’aurais besoin de vous emmener au poste, simplement pour prendre votre déposition. Ensuite... Je connais ce monstre, je l’ai déjà croisé. Si vous voulez vous montrer utile, il faudra m’indiquer en quoi vous l’êtes, mais nous aurons l’occasion d’en reparler après. »

La Bête continuait à s’agiter, lui soufflant que cette bombe sexuelle n’était pas seule.

« Et vous pouvez dire à votre amie de sortir de son abri... Vos deux dépositions seront requises. »
DC d’Alice Korvander.

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