Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [RP Abandonné]

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Ludya

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 30 mercredi 12 août 2015, 09:29:53

« Disons que…ça fait un moment que je ne m’étais pas prise un coup de crosse derrière la tête… »

« Un peu de cynisme au réveil. Parfait. »

Une toux, en ayant approché sa main un peu trop près de son visage après avoir tourné plusieurs pages de ce journal... Clignant très très vite son troisième oeil en cherchant quelque chose dans ses poches.

« Quel artéfact archaique... Même pour le degré civilisationnel que l'humain à atteint... Je suis surpris que vous en soyiez toujours à abattre vos arbres et lire sur du papier blanchi au lait de chaux... »

Il repose le journal de seikusu imprimé la veille sur la table, où se trouve toute une pile d'autres magazines divers provenant de la terre, s'essuyant ensuite les mains avec un tissu translucide, apparemment magnétique sorti de l'une de ses poches pour en éliminer les moindres résidus et bactéries qui, décidément à l'oeil nu permettent tout de même d'apercevoir un grand nombre de petites particules blanches et de poussières s'accrocher sur la transparence de cet espèce de mouchoir high tech.

Ca ne s'arrêtera pas là puisqu'il sortira une toute petite capsule, un spray neutralisant qu'il diffuse sur les journaux. Il pourrait passer pour un maniaque s'il n'estimait pas que ces procédés industriels d'un autre âge étaient aussi dangereux, disons à proportion d'esprit d'un humain, qu'un amiantage autour d'un système d'aération.

«  Votre bilan est plus que satisfaisant. je suis soulagé d'entendre que ça n'ait pas endommagé les connexions cérébrales qui régissent votre sens de l'humour. »

« Que vous n’avez pas encore pu  étudier dites le tout simplement…Je sais que Terra ou même la Terre ne sont pas des planètes parfaites et que nos corps subissent sans cesses de nombreuses attaques…A croire que ce n’est pas le cas, là d’où vous venez…. »

« Vous avez raison, autrefois Rektania était une planète disposant d'une atmosphère très pure et d'océans limpides, l'eau y comporte trois fois plus d'oxygène que sur terre, la densité de particules et de poussières résiduels y était très faible. Votre système respiratoire, votre foie et vos cellules sanguines ce sont remarquablement habituées à un oxygène pollué et chargé de micro organismes... Mais...

Diantre !... Comme l'on dit par chez vous, n'en est il pas ainsi ? Je flirte sévèrement avec les limites de... La rédhibition au sens "interdit" du terme. Soit, là n'est pas encore la première chose qui m'ait frappé l'esprit lorsque je l'avoue, j'étais fasciné par votre bio-analyse...
»

Il devait peut être faire un peu plus attention à ce qu'il dit... Sachant qu'il existe des accords de non intervention sur des planètes sous développées comme celles ci et des nombreux traités et lois dont ils ont au moins violés une centaine de lignes à la seconde où ils ont pénétré dans ce système solaire, et un bonne centaine d'autres en s'autorisant à pénétrer l'atmosphère de terra avec une technologie aussi avancée que le Fraktrax.

...Pardonnez moi, Il y a des choses que même moi je ne suis pas habilité à révéler. Je parle, je parle et me laisse emporter par l'enthousiasme de mon seizième métier qui est et reste chère au développement de mes xenyaptiques ventriliobrales... En bref, la recherche biomédicale. »

Il joigna ses doigts ensembles devant son visage, prenant une posture sérieuse, comme si son discours ne l'était pas déjà profondément, il ajoute à la peine le croisement bien formel de ses jambes, se donnant l'affiche du parfait docteur en suivant d'un intérêt studieux, mentaliste et analyste les mouvements de la louve dans sa cage, qui lui paraissait très calme pour la fougue des orages que lui révélaient en temps réel la somme de ses activités cérébrales. Activités impressionnantes qui atteignaient plus de 25 % du potentiel total de sa matière grise, un record pour une espèce provenant du genre d'environnement d'où elle provient pour lesquelles le seuil de 15 % est relativement difficile à atteindre.

Elle devait penser à bien plus que le simple fait d'être enfermée, bien plus que le fait qu'il lui parle, bien plus que ses possibilités d'évasion et sur sa situation actuelle.

« En tout cas, étude ou non, vous connaissiez cette fameuse pierre qui annihile les pouvoirs magiques…bravo….quant à l’Abyssian ou plutôt Ludya…Pourquoi tout cela autours de lui ? Je veux dire, certes il est puissant, du moins à ce que j’ai compris mais de là à vouloir l’enfermer et le faire devenir un sujet d’expérience ? Et puis…contaminée parce que je l’aurais côtoyé ? Vous n’allez quand même pas me dire qu’il s’agit d’une sorte de virus spatial… »

« Permettez moi de lubrifier les voies puisque nous parlons longuement. »

Repka ouvrit une petite bouteille pour s'humecter les voies avant de reprendre la parole, puisqu'il était assez amusé de se servir de ses cordes vocales pour discuter et qu'il ne l'avait plus fait de façon aussi intense depuis longtemps, puisqu'il est capable de communiquer par des voies vibratoires et de projeter des ondes directement dans les tympans où système auditifs d'au moins plus d'une centaine d'espèces différentes. Ce n'est pas de la transmission de pensée, mais ça s'en rapproche beaucoup bien que ça soit beaucoup plus plausible d'un point de vue biologique, il faisait vibrer l'air grâce aux nombreuses cavités présentes dans son crâne et n'aurait pour ainsi dire pas besoin de bouger les lèvres pour discuter.

« Nous sommes au fait de bien des choses... Cependant... Je suis navré de constater que vous vous en faites pour cette chose... Les Abyssians sont des créatures sombres et sournoises, des destructeurs de monde, des colonisateurs de planètes. Je suis d'ailleurs surpris que la terre n'ait pas déjà été soumise à son joug. Pour sa défense, il est vrai que celui ci est jeune... Il devait donc beaucoup s'amuser de l'idiotie ambiante en ayant l'impression de se retrouver dans un dessin animé interactif. Je suis presque sûr qu'il devait se parer d'un comportement puéril et désintéressé. Et qu'il est parvenu à vous faire éprouver de la pitié pour sa situation. »

« Prenez garde. Croyez moi je suis quelqu'un de rationnel, je ne plie jamais l'académique sauf si j'y suis contraint par la preuve... Comme votre saint thomas. J'ai fait beaucoup d'études et il n'y a rien qui ne soit logique et ne s'explique hors des mathématiques mais... Ici... Nous n'avons pas affaire à une espèce extra terrestre. S'il devait exister... Un quelconque équivalent à ce que vous décrivez comme l'enfer dans les différents écrits religieux de votre monde, prenez ce concept, multipliez le par son exposant et recadrez le à l'échelle de l'univers... Et je vous dirai que ces créatures... Les Abyssians... Proviennent des plus sombres ténèbres de l'esprit. »

Ce que Shad ne savait pas et que Repka ne reconnaîtra jamais, c'est que son jugement était effectivement irrationnel et déraisonné à ce sujet. Certainement influencé par la perte de sa planète lors d'invasions Abyssianes il y a de celà des centaines de milliers d'années, oui, Repka est d'un âge vénérable, il l'a vu de ses propres yeux lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Ce dont il a été témoin à créé un traumatisme, une phobie...
 
« Comment en parler... Les Abyssians ne se contentaient pas simplement d'envahir les mondes... Ils les transformaient en véritable enfers lorsqu'aucune négociation n'aboutissait. En un instant, l'atmosphère changeait, les températures devenaient insupportables, la chair des habitants de ces mondes fusionnait avec toutes machines, avec tous métaux... Avec la roche, les murs où le sol.

Si je devais faire une comparaison, bien qu'injuste et imprécise... Les Abyssians... Ce ne sont pas des Formiens qui, à la limite se contenteraient d'envahir des mondes et d'assimiler les gênes qu'ils rencontrent dans le but de remplir une base de données génétique, de faire de l'eugénisme à grande échelle et, quelque part... De s'améliorer... Ce qui aurait presque l'air d'un but louable, j'avoue porter une certaine admiration pour ces créatures que mes collègues trouverait malsaine... Ils seraient presque parfaits, si leur façon de le faire et ce qui en résulte... Il leur manque quelque chose... Soit... Où en étais je... A contrario, les Abyssians n'avaient nul besoin de dépêcher la moindre armée au sol pour faire capituler une espèce. Ils tournent des systèmes entier en enfer pour leurs habitants et se régalent de leurs souffrances. Comme si garder des mondes entiers sous l'agonie leur permettait d'emmagaziner une énergie aussi noire que celle provenant des trous noirs...

En plus de transformer les mondes en enfers pour leurs organismes, ils chargeaient l'air de puissants psychotropes adaptés aux différentes espèces extra terrestres des mondes visités. Laissant les habitants dans un état de terreur constante, qui laissaient mourrir de peur les êtres les plus faibles. Ils n'ont aucune pitié, mademoiselle Shad... Aucune conscience. Ce que vous prenez pour un gamin n'hésiterait pas à vous arracher les tendons si ça lui permettait de vous manipuler avec plus d'aisance et de tirer le meilleur comme le pire de vous... Jouant avec ceux ci comme l'on anime une marionnette. Si ça lui permettait de s'amuser et de jouer quelques secondes de plus. Faites attention.
»

Pendant ce temps, Ludya était allongé dans un cryo tube de stase et plongé dans un sommeil profond, malgré la peur irrationnelle de Repka qui à du lui même être victime de l'atmosphère chargée de psychotropes sur son ancienne planète, parlons d'excès de zèle il n'avait pas laissé Zapran garder la pièce où se trouve l'Abyssian seul lui collant Alukta aux basques pour surveiller, le surveillant... Elle n'était pas visible, son corps était resté dans la salle de pilotage aux cotés de Krankuta, seule sa projection furtive restait à proximité de Zapran qui croisait les bras, adossé au sas, et dont l'esprit était décidément bien préoccupé par le sort de la créature dans la cryo chambre.

A un point tel qu'il en développait une petite paranoia en ouvrant le sas toutes les cinq minutes pour vérifier si l'Abyssian était toujours bel et bien dans le tube. De temps à autre il s'approchait du monitoring médical et plus dangereusement, du système respiratoire autonome du tube... Les histoires de Repka et la lecture du rapport ayant semé bien plus qu'une simple graine d'effroi dans son psyché.

*Ce serait la meilleure chose à faire pourtant... On va tous crever si ce truc se réveille à bord... Repka n'aura jamais les couilles de le faire... On va au delà des plus gros emmerdes de l'histoire de l'univers.*


« Modifié: mercredi 12 août 2015, 09:52:58 par Ludya »

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 31 jeudi 13 août 2015, 16:30:30

Si on devait qualifier le sentiment actuel de Shad, ce dernier pourrait être considéré comme de la curiosité. La Louve avait lancé un caillou dans la mare via sa question concernant l’Abyssian et observait ainsi les ondes de son lancée se répandre grâces aux réponses de Repka. Elle était restée silencieuse, écoutant avec attentions ces explications, se retenant même des fois de ne pas l’interrompre pour y placer un contre-argument. Mais elle avait sût se taire, laissant l’alien dans sa longue tirade pro-Abyssianne.   La Louve compris bien vite que Ludya n’avait pas été capturé parce qu’il les fascinait mais plutôt car il les effrayait, que sa race provoquait en eux une peur basée sur des histoires du passé vielle de plusieurs milliers d’années. Il était vrai que certains points dont faisait part Repka était véridique, notamment quant au caractère enfantin de Ludya qui contrairement à ce que pensait son interlocuteur, la Lycane avait pris pour un moyen de supporter ce qu’il lui était arrivée dans son enfance, faisant ainsi face aux nombreux aléas avec lesquels il avait été contraint de vivre. Cependant, la Louve ne pouvait cacher son étonnement face à la révélation d’une race destructrice et sans pitié, pourtant, oui pourtant, elle n’avait pas l’impression que Ludya suive également la voie de ces ancêtres colonisateurs.

« Voilà qui est…troublant. Je ne peux nier que certains points soient véridiques, notamment cet attitude enfantine qui pouvait changer subitement selon les situations, mais je voyais plus la raison de ce comportement au fait de son…passé en tant que sujet mal aimé de laboratoire sur la Terre. Après….Je me souviens qu’il m’avait avoué qu’il aurait été capable de terraformer cette planète mais là encore il y’a avait une raison  à tout cela, une raison liée au fait d’être sans cesse haït par des êtres qui ne vous comprennent pas. Sincèrement  comment vous réagiriez si quelqu’un venez à vous tirer dessus sans aucune raison ? Juste parce que vous étiez différents et que vous lui faisiez peur avec cette différence ? »

Ludya était pour ainsi dire une sorte de souffre –douleur sur Terre. N’ayant guère connu un passé très glorieux, comment était-il simplement possible qu’il ait une attitude calme et réfléchi au détriment d’un caractère lunatique partant de l’enfant espiègle et joueur au combattant sans foi ni loi ? La Lycane bougea un peu, montant ses pieds sur son lit de cellule pour par la suite, croiser ses jambes devant elle à la manière des moines bouddhistes, posant ses mains sur ses genoux, levant un bref instant son regard vers le scanner de bio-analyse avant de reporter son attention sur Repka.

« Jeune ou pas, je suis sûre qu’il aurait été capable de détruire la Terre si il l’aurait voulu et…il l’aurait fait, il ne s’est pas gêné pour l’avouer. Pourtant, il ne voulait pas ressembler aux humains, cette race dominante sur la Terre et Terra qui détruisent sans connaître, sans comprendre. Comparé à ce que vous m’avez dit sur les Abyssians, cela est  un peu…paradoxale vous ne trouvez pas ? J’avoue que je n’ai aucune réelle connaissance des horreurs qu’a pu perpétrer son peuple dans le passé et je me base sans doute sur un jugement infondé et plein d’illusion, mais je pense que vous jugez un peu trop un être de par sa provenance. »

Etait-elle en train d’essayer de défendre l’Abyssian ? Peut-être, en tout cas, l’Okami tentait d’ouvrir les yeux à Repka sur différents points divergents de ce qui lui avait raconté. Mais comment changer la vision de quelqu’un qui avait connu des horreurs dont la Terranide qui ne les avait pas connes ne pouvait avoir réellement conscience ?  Pensive,  elle laissa sa queue se balancer tranquillement de gauche à droite, montrant également une attitude très proche de la détente malgré ce qui lui arrivait et son statut de prisonnière pour l’heure. Sa queue fit quelques aller-retour rapide avant de prendre un rythme plus lent.

« Vous devez me considérez comme folle, naïve ou même inconsciente que sais-je ! Pourtant, j’aime à penser que ce que vous prenez pour un montre n’en est pas foncièrement un, après tout, ce n’est pas un formien qui tue sans réellement réfléchir. Et si la destruction des mondes provenait de son peuple dans le passé, à présent, il n’a aucun de ses semblables pour le conduire à commettre de telles atrocités, à moins que cela ne soit inscrit dans son code génétique ? Je n’ai aucune idée d’où il se trouve à présent mais je suppose qu’il doit être particulièrement bien gardé, peut-être même qu’il est encore inconscient au moment où nous parlions sur lui…Mais comment pensez-vous qu’il réagira à son réveil ? »

Pas d’une manière très amicale selon  la Louve. Mais, elle aurait également réagit de la même façon si une telle suite d’évènement lui était arrivée. Qui ne le serait pas après s’être fait tiré dessus sans aucune raison valable, juste à cause de ses origines et de sa race ?

«  Je ne peux vous faire changer d’avis sur Ludya, j’en suis parfaitement consciente, pourtant, essayez de prendre en considération ce que je vous ai dit. »

Une simple petite requête, la Terranide espérait que Repka se remette un peu en question quant à sa haine face à ce jeune Abyssian qui n’avait absolument rien demandé. Certes, la Louve avait bien précisé que certains points que lui avait dictés l’Alien étaient vrais mais elle avait également essayé de mettre sur le tapis des aspects qui étaient totalement en contradiction et qu’elle avait pu observer en côtoyant Ludya.  Elle laissa échapper un léger soupir avant de demander le plus simplement du monde :

«Mise à part cela..Puis-je savoir où nous nous dirigeons et ce qui m'attends ? »

Quel mal à connaître la destination et la finalité du voyage ?

Ludya

Boulet

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 32 jeudi 13 août 2015, 20:35:14



« Voilà qui est…troublant. Je ne peux nier que certains points soient véridiques, notamment cet attitude enfantine qui pouvait changer subitement selon les situations, mais je voyais plus la raison de ce comportement au fait de son…passé en tant que sujet mal aimé de laboratoire sur la Terre. Après….Je me souviens qu’il m’avait avoué qu’il aurait été capable de terraformer cette planète mais là encore il y’a avait une raison  à tout cela, une raison liée au fait d’être sans cesse haït par des êtres qui ne vous comprennent pas. Sincèrement  comment vous réagiriez si quelqu’un venez à vous tirer dessus sans aucune raison ? Juste parce que vous étiez différents et que vous lui faisiez peur avec cette différence ? »


C'étaient des arguments qui, pour l'intelligence de Repka n'en étaient pas, surtout si l'on considère que ça se passe sur une planète sous développée... Un extra terrestre était persécuté sur une planète primitive habitée d'êtres qui ne lui ressemblent pas. Ce n'est pas comme si c'était un scénario qui, avec le même type de données ne se répétait pas partout dans l'univers. Et pour lui ça ne devait pas constituer une raison valable pour qu'une créature plus intelligente comme un abyssian se laisse envahir par des émotions négatives.

« Considérez les données suivantes je vous prie : Si j'étais enfermé ici avec l'Abyssian que vous nommez Ludya et que je commençai à discuter avec lui pendant, disons, trois jours. La somme des questions qu'il m'aurait posées auraient révélés, sans que je n'en sois conscient, une grande étendue de mes connaissances et il aurait absorbé chaque lettre, chaque mot, chaque intonation et manière de me tenir, mon language corporel et sensoriel pour me cerner, trouver l'exacte manière de faire en sorte que je l'apprécie, entrer dans mes petits papiers et même finir par lui apprendre avec enthousiasme tout ce que je sais. Ce, même si j'avais au départ tous les aprioris que vous me pensez avoir à son encontre. En moins d'une semaine je lui aurai enseigné tout ce que j'ai appris sur plusieurs milliers d'années d'études et il l'aura retenu par coeur comme s'il avait sagit pour un enfant de retenir la lettre "a" de l'alphabet. Vous ne concevez pas le danger qu'il représente. »

« Ainsi... Si l'on me tirait dessus je n'aurai sans doute pas le temps de réagir et ce, pour quelle que raison que ce soit, ça ne changerait pas grand chose le résultat serait le même, je mourrai. Si par hasard j'en réchapperai en étant aussi résistant qu'un abyssian, eh bien, il existe toute une panoplie de méthodes et de moyens de résoudre les problèmes qu'il à pu rencontrer, en tout cas, autrement que de penser à détruire immédiatement la planète où vivent des centaines de millons d'autres micro organismes, c'est une réaction très typique pour l'hyper-sensibilité d'un Abyssian que de résoudre toute peine et toute souffrance par la politique de la terre brûlée. Elle est fort semblable à une autre espèce extra terrestre que l'on nomme Tyrans galactiques... Qui elle par contre détruirait une planète lorsqu'il est confronté à un échec. Cette dernière étant une race trop fière pour accepter la défaite. »

La créature terrarienne opta une pose d'un grand calme, assise en tailleur, dans une posture qui à permis à d'autres espèces de l'univers avant elle de s'élever à des états de conscience supérieurs et élever leur degré civilisationnel par la méditation. Si certaines créatures de cette planète connaissaient déjà ces méthodes ils ne devaient cependant pas être assez nombreux à la pratiquer pour permettre une transcendance. Quelle pitié que certains êtres soient punis... retenus dans leur évolution par la stupiditié et l'individualisme d'une masse dénuée d'esprit. Shad était de celles qui méritaient sans aucun doute de s'élever, peut être l'était elle déjà à son niveau, En tout cas ses flux énergétiques et la composition de son organisme en révélaient la grande possibilité, c'était tout à fait... remarquable.

« Jeune ou pas, je suis sûre qu’il aurait été capable de détruire la Terre si il l’aurait voulu et…il l’aurait fait, il ne s’est pas gêné pour l’avouer. Pourtant, il ne voulait pas ressembler aux humains, cette race dominante sur la Terre et Terra qui détruisent sans connaître, sans comprendre. Comparé à ce que vous m’avez dit sur les Abyssians, cela est  un peu…paradoxale vous ne trouvez pas ? J’avoue que je n’ai aucune réelle connaissance des horreurs qu’a pu perpétrer son peuple dans le passé et je me base sans doute sur un jugement infondé et plein d’illusion, mais je pense que vous jugez un peu trop un être de par sa provenance. »


« Alors il vous l'a avoué... Quelle sincérité de la part de cette créature. D'accord, là je dois l'admettre ça devient intéressant... Mais tout est paradoxal chez ces êtres. Palaik'ti. C'est bien parce qu'il est jeune qu'il apprend, s'intéresse à tout et conserve encore une certaine "curiosité" d'amusement infantile sur ce dont il n'a pas encore fait le tour. C'est parce qu'il compte sur vous qu'il reste à vos yeux juste un être comme les autres. Ils n'ont pas leur pareil pour tromper la bienveillance de ceux qui l'entourent. L'avez vous observé étudier la technologie de votre planète ? Ne vous a t'il pas demandé de lui apprendre certaines choses que vous êtiez seule à pouvoir faire ? N'était il pas en train de concevoir des prototypes en se fatiguant déjà de la technologie archaique de la terre... En désespérant de n'y trouver rien qui ne l'intéresse plus ? Je peux imaginer que dans les conditions que vous me décrivez il ait pu être malheureux mais tant qu'un abyssian n'a pas épuisé une source de savoir il n'envisage pas encore d'en détruire la source, ce n'est que lorsqu'il en à fini d'apprendre sur un monde qu'il est réellement malheureux et qu'il passe à l'acte. »

« Vous devez me considérez comme folle, naïve ou même inconsciente que sais-je ! Pourtant, j’aime à penser que ce que vous prenez pour un montre n’en est pas foncièrement un, après tout, ce n’est pas un formien qui tue sans réellement réfléchir. Et si la destruction des mondes provenait de son peuple dans le passé, à présent, il n’a aucun de ses semblables pour le conduire à commettre de telles atrocités, à moins que cela ne soit inscrit dans son code génétique ? Je n’ai aucune idée d’où il se trouve à présent mais je suppose qu’il doit être particulièrement bien gardé, peut-être même qu’il est encore inconscient au moment où nous parlions sur lui…Mais comment pensez-vous qu’il réagira à son réveil ? »


« Rassurez vous, je ne pense pas que vous soyez folle, je ne peux qu'essayer de comprendre votre trouble et le séisme émotionel qu'une telle révélation peut avoir sur votre psyché. Ces arguments... Je vous l'assure, ils résultent de votre proximité avec la créature... Vous avez uniquement développé un attachement pour un Abyssian particulièrement doué pour s'attirer les services de personnes qu'il estimera lui être utiles pour accomplir ses sombres desseins. Il vous à pollué l'esprit. Si vous aviez lu ce que j'ai lu dans les plus anciennes archives de l'univers vous sauriez qu'il n'y a aucun espoir qu'il devienne un être de bonté où de lumière... Sa nature d'être prompt à la soumission et la destruction d'autres espèces est profondément imprimée non pas dans son code génétique mais dans le néant de l'univers qui le compose et dont il fera toujours partie. On ne les appelle pas "Abyssians" pour le plaisir de leur donner un nom poétique en fonction des zones lointaines d'où leur galaxie provient, mademoiselle Shad. Pour beaucoup d'espèces à travers l'univers, ce nom est le synonyme amplifié de démon. »

« Je ne peux vous faire changer d’avis sur Ludya, j’en suis parfaitement consciente, pourtant, essayez de prendre en considération ce que je vous ai dit. »

« J'ai beaucoup d'oreilles. Je vous ai entendue. Même si mon visage ne possède que peu de traits expressifs je ressent pour vous la sincérité d'une forme d'affection qui pourrait ternir mon jugement. Mais je dois prendre en considération qu'il vous à très certainement "contaminée". Et qu'en conséquence votre jugement qui ne va jusqu'ici que dans son sens me pousse à prendre des mesures de sécurité. Votre logique est faillible, je ne dis pas que la mienne ne comporte aucun défaut... Je me vois dans l'obligation de prolonger votre quarantaine à bord de notre vaisseau. Il vous sera interdit de quitter cette salle. Vous n'êtes pas folle, mais je ne prendrai pas le risque de laisser se promener une personne influencée et potentiellement à risque parmi les membres de mon équipage. »

Parce que lui n'était pas influencé par les études des écrits supersticieux et quasi religieux d'anciennes races extra terrestres de cet univers s'accordant toutes, toutes à dire sans exception que les Abyssians sont des êtres mauvais peut être ? C'est une certitude, le mot abyssian est présent dans toutes bibles et écrits extra terrestriaux, tout comme la définition d'un démon était présente dans de nombreux écrits et différentes religions terriennes. Dans tous ces écrits, Le mot démon veut dire démon, et dans les siens, le mot Abyssian veut dire Abyssian. Il n'en avait pas l'air mais il y réfléchissait sincèrement, le doute est un poison de l'esprit... Il ne supporte pas douter, celà fait longtemps que rien ne le fait douter. Et c'est un autre signe qui le précipite vers la conclusion de la nécessité de la quarantaine avant que lui aussi ne soit "contaminé" par ce doute pernicieux.

Ajouté à cela qu'elle n'avait pas émis le moindre doute sur le danger potentiel que pouvait représenter l'abyssian malgré ses avertissements, elle ne fléchissait pas et dans l'absolu elle le croyait inoffensif. Ne montrant pas de signes de neutralité de jugement et de remise en question elle aussi, c'était un autre déclencheur chez le rektanien qui le poussait d'avantage à la méfiance.

Il fit mine de regarder l'heure et se releva de son siège.

« Mise à part cela..Puis-je savoir où nous nous dirigeons et ce qui m'attends ? »

Il se rapprocha de la cellule, ne parvenant pas à la regarder dans les yeux cette fois. Ne voulant pas aggraver le doute, ne voulant pas polluer son esprit de capitaine de vaisseau et prendre uniquement les décisions les plus sûres pour lui et son équipage.

« Nous avons un rendez vous très important. De par la nature du colis que nous transportons nous prenons d'énormes risques... Je ne sais pas s'il est pertinent que vous sachiez où nous allons, ce peut même être dangereux que vous déteniez cette information à ce stade du voyage, tout pourrait encore arriver. Ce vaisseau pourrait même être... »

Une détonation retentit sur les boucliers extérieur du Fraktrax, la réfraction furtive qui recouvrait la coque d'un croiseur inconnu viens de s'estomper, et déjà une série de chasseurs sont envoyés à leurs trousses.

A ce même instant Zapran était sur le point d'insérer une concentration d'acide formien puissant dans l'intraveineuse de Ludya, interrompu dans l'accomplissement de cet acte meurtrier par l'impact déstabilisant de l'explosion sur les boucliers du vaisseau il perd l'équilibre et glisse à terre, perdant la seringue un peu plus loin, il marche à quatre pattes vers cette dernière et tends la main...

Ecrasée ! Avant qu'elle n'atteigne à nouveau la seringue par le talon d'Alukta qui aurait pu arriver trop tard s'il n'y avait pas eu cet impact sur le vaisseau. Elle ramasse la seringue et en observe la contenance, devinant de ce dont il s'agit... Ayant elle même une brûlure de ce même acide sur la moitié droite du visage en ayant réchappé de peu à une invasion formienne.

Alukta :

« ...C'est une substance interdite au fret... Il existe peut être une poignée de personnes qui ont accès à ce genre d'échantillons, et la moitié de cette poignée ont besoin d'acréditations spéciales pour entrer dans les systèmes millitaires où ces choses sont gardées dans des laboratoires de haute sécurité... Il est pratiquement impossible de s'en approcher... Alors, la question... C'est Comment tu t'es procuré ça... »

Zapran :

Heh... On dirait que Tu es presque jalouse... T'admires mon swag naturel qui me permet de "pénétrer" dans des zones interdites, pas vrai ?


Alukta heurte son flanc d'un coup de pied, et réitères une deuxième fois l'opération.

Alukta :

Oh oui et j'admirerai bientôt tes côtes broyées sous l'optique du scanner de la morgue si tu approches encore de ce caisson.


Zapran ouvre les sas-volets métalliques refermés sur les fenêtres de cette salle pour qu'Alukta admire l'ampleur de l'attaque qui s'abbat sur eux, attaque arrivant a un point nommé pour Zapran... Alukta pense déjà qu'il n'y est peut être pas étranger, la mort de l'Abyssian, l'attaque du vaisseau...

Alukta :

Quel stratège... C'était un coup monté... Tu étais sensé être le seul survivant n'est ce pas ?

Zapran :

On ne peut décidément rien te cacher. La mort de cette créature aurait arrangé beaucoup de monde.

Repka était en train de sortir des salles d'isolation lorsqu'il croisa Alukta menant Zapran menoté aux cellules à son tour, elle fit don de la seringue au Rektanien en arrivant à sa hauteur.

Alukta :

On a un mouchard à bord, j'ai toujours soupçonné qu'il travaillait pour son propre compte.

Repka :

De l'acide... Et pas n'importe lequel...

Alukta assoit Zapran dans la cellule jouxtant celle de l'Okami, des menotes d'énergie cryptées entravant ses poignets et ses mains ensembles.

Repka :

Je dois m'occuper de la défense du vaisseau avec Krankuta et Arxektar, garde un œil sur lui tu veux ? Descends le s'il tente quoi que ce soit.

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 33 samedi 15 août 2015, 20:57:43

« Nous avons un rendez vous très important. De par la nature du colis que nous transportons nous prenons d'énormes risques... Je ne sais pas s'il est pertinent que vous sachiez où nous allons, ce peut même être dangereux que vous déteniez cette information à ce stade du voyage, tout pourrait encore arriver. Ce vaisseau pourrait même être... »

Une détonation frappa le vaisseau, le faisant légèrement tanguer de gauche à droite.  Autrement dit, le mot manquant à la phrase de Repka n’était rien d’autre que le mot « attaqué » et un vaisseau ennemi venait parfaitement de prouver cela par un joli tir de missile en pleins dans la carlingue du Fraxtrax.  De plus, il serait complétement dénudé d’intérêt de demander la destination finale au vue des évènements manquants mais la Louve pouvait certainement deviner que cette destination avait un lien étroit avec l’Abyssian qui était pour le moment plongé en hyper sommeil. La Louve regarda donc tout simplement l’Alien sortir de la pièce pour se rendre dans celle adjacente. Elle soupira, se leva et alla prêt de la barrière, observant un cours instant l’extérieur avant de se rassoir et de méditer sur tout ce qui avait été dit concernant Ludya. L’une des caractéristiques de sa discussion avec Repka qui lui avait sauté au visage était le fait que leur dialogue était unilatéral. Chacun avait pour ainsi dire sa vision propre de l’Abyssian, l’une blanche et l’autre noire. Pourtant, malgré le fait que la Louve ait tenté de défendre les intérêts du prisonnier, elle commençait également à douter de son plaidoyer envers sa personne. Et si Repka avait raison ? Et si Ludya n’avait fait que se moquer d’elle, abusant de sa sympathie pour obtenir ce qu’il voulait ? C’était là un coup bien bas, mais un esprit manipulateur et calculateur pouvait bien se permettre telle action. Et qui penserait qu’un enfant pleurant pourrait  mentir ? Peu de gens dans un premier temps !

« Franchement…C’est à se demander quoi penser… »Souffla l’Okami en se relaissant tomber sur son lit.

Un long soupir s’extirpa de ses lèvres, tandis que ses yeux allaient de gauche à droit, fixant tout simplement le scanner. Etait-il justement en train de fonctionner ? Peut-être s’agissait-il en même temps d’un moyen de surveillance ? Enfin, ce n’était pas comme si elle aurait pu aller bien loin en arrivant à sortir de cette cellule. Et si tel serait le cas, que pourrait-elle faire ? Sauter dans le vide spatial et mourir sur le coup ? C’était là une idée très peu réjouissante et la Louve opta donc pour rester tranquille et méditer sur sa discussion qu’elle venait d’avoir, posant les pour et les contre concernant Ludya. Comment aurait-elle pu seulement rester neutre et impassible après tout ce qu’elle venait d’entendre et ce malgré sa fervente défense à son égard ? Seuls les idiots ne changeaient pas d’avis. Mais rien ne disait que la Terranide allait haïr Ludya dès lors, mais elle risquait d’être bien plus méfiante en repensant au récit et à la mise en garde de Repka.  Un autre soupir lui échappa, un soupir qui illustrait aussi en partie son ennui quand des bruits de pas la sortirent de ses pensées.  Tournant simplement sa tête sur le côté, elle vit l’un des compagnons de Repka être mis en cellule et qui plus est menotté via des carcans énergétiques.

« Toi…T’as du faire une connerie… »


Une simple contestation des faits, qui donc enfermerait son compagnon  d’armes si ce n’était pour une bonne raison ?  Un nouveau tir retenti, ébranlant un court instant le vaisseau dû à l’impact des missiles sur le bouclier. Heureusement que ce dernier tenaient. Et quel dommage que la Louve ne pouvait rien voir ! Il n’y avait rien de plus frustrant que de rester là à attendre, juste se tourner les pouces et attendre. Elle tapota donc un peu sur son médaillon, l’araignée en son centre s’activant, se mettant à courir le long de son corps, ses huit pattes filant sur son épiderme, s’arrêtant de temps à autre pour partir dans un autre sens. Et lorsqu’elle passa sur son bracelet en obsidienne, la Louve s’était attendue à voir ce dernier s’activer et recevoir un coup de jus. Pourtant, rien. Pas la moindre petite électrisation. Voilà qui était intéressant mais la Lycane décida d’observer encore quelques instants.


Ke’Tran était ce que l’on appelle un mercenaire de l’espace, un être sans foi ni loi qui ne servait que ses propres intérêts et qui ne juraient allégeance qu’au plus offrant. Aujourd’hui, il avait été dépêché par un étrange commanditaire pour abattre le  Fratrax et donc ainsi détruire sa « précieuse » cargaison. Dangereux paquetage qui en toute logique ne devrait être plus qu’un lointain souvenir si son acolyte avait  bel et bien réussi sa mission. Sauf qu’il ne reçut aucun signe attestant de ce fait et considéra donc que la mise à mort de l’Abyssian n’avait pas eu lieu. Qu’importe ! Le bouclier ne tiendrait pas éternellement ! Appuyant sur le tableau de bord de son vaisseau, il envoya à la rencontre des chasseurs des drones. Aussi rapide et précis qu’un chasseur mais sans habitant, sans pilote. Les drones n’avaient pas peur de mourir et étaient même prêt à se fracasser contre l’ennemi pour l’arrêter.  Cependant dans le vaisseau, les troupes s’activaient, préparant un assaut d’une plus grande envergure.

« Bougez-vous tas d’feignasse ! »

 Beugla Ke’tran, attrapant l’un de ses soldats pour l’envoyer contre l’une de des parois chromatique, le sommant de se dépêcher.  Il s’approcha par la suite de la grande baie d’observation, observant le vaisseau, suivant la trajectoire des drones qui mitraillait le bouclier d’énergie. Résistant très résistant. Il passa ses doigts sous son menton, se le caressant par-dessus le tissu recouvrant la moitié de son visage. Il trouverait un moyen de  descendre ce foutu Fratrax et de mettre fin à la terreur des Abyssian. Son complice ? Qu’il meurt s’il n’arrive pas à s’en sortir, cela ne lui faisait aucunement ni chaud, ni froid.

Ludya

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Réponse 34 dimanche 16 août 2015, 11:23:03


Pendant ce temps... Le caisson de stase de l'Abyssian avait été laissé ouvert, sans surveillance... Les secousses des tirs touchant les réflecteurs et boucliers extérieurs du Fraktrax auraient tantôt fait de le sortir de sa stase en secouant le vaisseau. Quelques résidus de givre avaient eu le temps de se cristaliser sur ses joues et quelques autres endroits de son corps, il frissonnait durant sa phase d'éveil en étant pris de réflexes vifs lui inclinant la tête d'un coté, rétractant l'épaule où serrant les orteils de ses pieds ici et là. Comme pris de spasmes nerveux indiquant qu'il serait victime d'un cauchemar.

Soudainement, Le voile de ses paupières se lèvent sur ses yeux... Deux globes oculaires aux iris blanchies où n'apparaissent plus ses pupilles par dessous un voile cataracté pour le moins étrange.. La teinte de la peau du corps cryo stasée de Ludya apparait légèrement bleuie, violacée... Il se lève et une bruine glaciale l'accompagne dans son mouvement... Une nuée brumeuse et froide, débordant de son caisson et tombant au sol pour se diffuser avec l'air ambiant. Un pied hésitant, et puis un autre glissent sur un sol givré par les émanations de gazs réfrigérés...

La créature se déplace avec une démarche chaotique, n'y voyant, n'y entendant rien et ses respirations grauqueleuses, gémies avec une anxiété lasse et anxiogène, angoisseraient immédiatement n'importe quelle créature ayant ouie pour les entendre...

Repka passe dans le couloir et réquisitionne Arxektar qui était comme à son habitude dans son compartiment personnel à trier, répértorier, cataloguer, épingler ses feuilles d'opiacés, lorsque l'on ouvre son sas il n'est pas rare qu'une fumée dense s'en échappe. Repka ne supporte pas cette sale manie mais il n'a pas le temps de réprimender Arxektar sur ses tendances idiotes à mettre le système anti incendie hors tension pour profiter des "parfums" de ses différents cigares alors que ça serait bien le moment qu'il fonctionne si les réacteurs surchauffent !

En rejoignant la salle de pilotage ils s'arrètent face à une trappe, Repka l'ouvre et laisse Krankuta descendre dans une petite sale blindée, sphérique et giroscopique dont les parois sont recouvertes d'écrans donnant sur l'extérieur du vaisseau, le Fraktrax est équipé de canons multidirectionnels. Sa coque extérieure se module en fonction de l'orientation prise par les différents canons. Krankuta est capable à lui seul de gérer les quatre canons grâce à ses membranes, simultanément. Bien que lorsqu'il se serve de plus d'un canon à la fois celà draine un pourcentage non négligeable de la puissance du vaisseau. Autrement dit, les quatre canons ne doivent être utilisés simultanément qu'en dernier recours lors d'une situation critique où terminale. Bien qu'il arrive que Krankuta s'en serve sans que la situation l'exige afin de permettre des manoeuvres que l'on imaginerait impossible à effectuer avec un vaisseau de cette classe. Gérant les faiblesses du vaisseau en corrélation avec les manoeuvres d'esquive effectuées aux commandes de pilotage, quelques moments clés et temps morts du vaisseau sont ainsi optimisés par ses réflexes fulgurant que lui octroient ses membranes mais aussi un cerveau dont le taux de connexions méga-hertzien est beaucoup plus élevé que la normale.

Quittant la trappe dont le sas se scelle de l'intérieur Repka presse le pas vers la salle de pilotage, quoi qu'il n'ait pas besoin de s'y rendre, s'il le voulait une interface holographique de pilotage pourrait être projetée dans le couloir, bien que les fonctions soient plus limitées. Il réclame cette interface temporaire à l'ordinateur de bord et celle ci se calibre sur les mouvements de sa tête lors de son évolution dans le couloir, hissant déjà a pleine puissance les propulseurs latéraux pour esquiver un autre tir du croiseur, de temps à autre son troisième oeil se relève sur le fond du couloir pour s'assurer qu'il va au bon endroit, Arxektar le suit de près.

Lors de l'une de ses observations rapides, alors qu'il n'y avait rien dans le chemin précédemment, une silhouette floue... Est apparue au coin de l'un des croisements... Au coin de son regard. Il fait une seconde vérification visuelle après s'être arrêté net... Arxektar le percutant dans le dos. Il n'y avait évidemment plus rien là ou il pensait avoir aperçu quelque chose.

Il reste un moment figé sur ce coin de croisement... Regardant à gauche... à droite... Se retournant sur lui même... Est ce un doute raisonnable ? Alors qu'ils ont plus urgent à faire...

HMpf... C'est l'âge... Où je deviens supersticiteux....

Arxektar secoue la tête en ne comprenant pas ce qu'il fait, haussant les épaules en suivant à nouveau le mouvement jusqu'aux sièges de pilotage.

Sur le sol, en amont dans le couloir derrière eux, une condensation givrée se transformant petit à petit en eau trace pourtant les pas d'une créature qu'ils n'ont pas aperçue.

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« Toi…T’as du faire une connerie… »

Zapran :

Moi ? Je suis l'ancien capitaine de ce vaisseau, je suis ni plus ni moins victime d'une mutinerie qui à débuté avant même que nous débarquions sur votre planète ! Ces cinglés me tenaient jusqu'ici par les couilles pour que je fasse tout ce qu'ils veulent !

La seule connerie que j'vois ici, c'est d'avoir laissé cette créature en vie...

Alukta :

Quel bonimenteur, on finirait par le croire si on se laissait l'écouter, je devrais peut être te mettre un baillon pour éviter que ton venin n'infecte nos cerveaux.

Zapran sait une chose, qu'Alukta ignore lorsqu'ils sont sortis de la chambre de stase où est entreposé le caisson de l'Abyssian... S'il avait accès aux tubes de l'intraveineuse depuis l'extérieur du caisson, Il a discrètement appuyé sur le bouton d'ouverture programmée de celui ci lorsqu'elle le tenait en joue et qu'ils ont longé ce dernier. Celui ci ayant commencé à descendre en témpérature pour dégivrer les points d'étanchéité pour s'ouvrir plus tard lorsqu'ils se retrouveraient à l'extérieur de la pièce.

Il compte sans doute sur l'Abyssian pour faire son travail à sa place lorsque celui ci aura réussi à émerger de sa stase incomplète, il y avait aussi, peut être l'espoir de l'avoir tué en le sortant prématurément de cette dernière, tout renversement de situation et diversion lui semblait bonne s'il pouvait en profiter par la suite.

Zapran :

T'as pas une sensation étrange ? Rien qui te démange, quelque part dans un recoin... Je sais pas, je ne t'ai pas l'air... Un peu trop calme ? Un peu trop sûr de moi alors que je risque, peut être... je ne sais pas... La peine de mort dans au moins vingt deux systèmes pour ce que je viens de faire ?

Alukta :

Houuuuu oui, regarde ! je tremble ! j'ai peur, j'ai tellement peur de tes intimidations psychologiques à deux balles et de tes énigmes sensées nous faire penser que tu es si sûr de t'en sortir quoi qu'il arrive ! Branle toi le cerveau tout seul veux tu ? Ferme la.

Zapran se tourne vers La louve, et se rapproche très près des barraux de sa cellule à elle en glissant rapidement sur la couche où il est assis, percutant son épaule et essayant de passer une partie de son casque au travers des barres.

Zapran :

Haha ! Toi... Je te plains... Et je t'envies. Tu seras peut être la seule à en réchapper. J'aimerai tellement être à ta place. Qu'est ce qu'il t'a dit l'autre vieux Rektanien ? S'il en réchappe, s'il se réveille... Il fera de toi sa pute ? Qu'est ce qu'il va faire ? Pourquoi toi et pas une autre...

Alukta :

T'en a pas marre ? Je t'ai dit de la fermer.

Alukta lui envoie une décharge électrique en activant le champ qui aurait normalement du être activé sur les barreaux inter cellules, la décharge est puissante et l'envoie pêtre en arrière renversant le lit, il surjoue un peu sur l'impulsion donnée par la décharge en se percutant volontairement le coté de son casque contre la cuvette qu'il brise.

étendu à terre Zapran fait mine d'être inconscient, son corps ne bouge plus, il retient également sa respiration... Dans l'espoir un peu vain qu'on se préoccupe de son sort, peut être même prendre Alukta en otage et la forcer à le faire sortir de là. Tous les moyens semblent bons pour lui.

Alukta :

Ouch, ça a du faire maaaaaaal... Ma foi... J'en suis contente ! Bien fait pour ta gueule.

Alukta se rapproche, ne le voit plus bouger ni respirer... Elle se précipite en un premier temps sur l'ouverture de la cellule puis... non... Finalement... Elle n'entre pas.

Alukta :

Tu peux pourrir là dedans, il n'est certainement pas question que j'entre dans ta cage, plutôt crever que de te prêter assistance.

Après un long silence, Alukta s'adossant à la paroi opposée, on entendit Zapran bouger et maugréer :

J'y crois pas... Espèce de salope...

Shad Hoshisora

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 35 lundi 17 août 2015, 20:44:19

La Louve observa presque d’un œil amusé la scène qui se passait devant ses yeux entre le dit capitaine et Alukta. Qu’il est était ou non victime d’une mutinerie ne lui faisait en réalité ni chaud, ni froid, car cela n’était en l’occurrence pas de son ressort. Lorsqu’il vint à se percuter contre les barreaux qui séparaient leur cellule, l’insultant presque tout en désignant la « chance » qu’elle devait avoir, la Louve afficha un simple sourire carnassier, presque moqueur. Qu’il continue à parler, à l’insulter, il était également pour le moment tout aussi prisonnier qu’elle et, contrairement à l’Okami, Zapran semblait avoir un traitement de faveur, preuve que comparé à ses dires, il semblait plutôt que ce soit lui, le traitre et non son équipe.  La Lycane  l’observa à terre, jouant les inanimés mais entendant parfaitement le souffle de sa respiration, laissant le soin à sa geôlière de s’en occuper comme bon lui semblait. Et cette occupation n’allait nullement dans le sens du Repkanien. Qui compris bien vite que son petit tour de passe-passe pour tromper la vigilance d’Alukta venait d’essuyer un cuisant échec. Même la Louve ne put s’empêcher de lâcher un soupir amusé.

« Peut-être que j’ai de la chance…Peut-être pas.  Qui sait ? Et je ne saurais répondre à ta question….Et même si je le pouvais, qu’est-ce qui m’obligerai à le faire ? »

Elle se laissa tout simplement retomber sur son lit, un bras passant derrière sa tête pour lui servir de support, l’autre, celui contenant son bracelet, posé au travers de son ventre, sa main pendant un peu mollement dans le vide. Elle releva une jambe et fit passer le pied de l’autre par-dessus le genou, le faisant légèrement se balancer d’avant en arrière. Abaissant légèrement son regard, elle vit que l’araignée restait plus souvent au niveau du bracelet, tissant de fins fils de soie dans de petites fentes discrètes. Si quelque chose venait à tourner mal, il était vrai que la Lycane serait plus rassuré de pouvoir user pleinement de toute ses capacités pour se sortir d’un mauvais pas. D’autant plus que le vaisseau ne cessait de tanguer de gauche à droite sous les assauts répétés des chasseurs et des drones contre son bouclier de protection. C’était même à se demander combien de temps il tiendrait !

« Ce qui nous attaque, ce sont tes alliés pas vrai ? Au vue de comment il nous canarde, tu crois qu’ils vont faire attention à te laisser la vie sauve ? Laisses-moi deviner…tout cela concerne l’Abyssian ? Oui, ça doit être cela, avec ce que l’autre m’a raconté avant, on peut pas dire que vous portez cette race dans vos cœurs. Et c’est compréhensif ma foi !  Bon, vu que je peux foutrement rien à faire à part attendre, vous me tiendrez au courant de la suite des évènements….En espérant que je ne vais pas crever la bouche ouverte dans le vide spatial sans avoir pu bouger le moindre petit doigt… »

C’était là une sorte de pique lancé à l’attention d’Alukta. Finalement, la Louve se retourna dans son lit, tirant la couverture jusqu’à ses épaules et tourna le dos à ses interlocuteurs. Ceci fait, elle lâcha un simple «’nuit » tandis qu’elle semblait ne plus se préoccuper par toute l’action qui se déroulait autours. Et pourtant ! Pourtant, elle n’avait cessé d’être à l’écoute, et surtout, elle commençait  sentir le bracelet d’obsidienne qui commençait à flancher et elle n’avait hâte que d’une chose qu’il soit enlevé. Oh et surtout qu’elle ne meurt pas aussi bêtement. Ce serait con quand même.

……..

Ke’tran observait la vague de drones et de chasseurs sortirent de son propre vaisseau pour aller s’attaquer à celui qui transportait cette saloperie d’Abyssian. Pourtant, il devait bien avouer une chose, ces adversaires avaient un sacré système de défense, mais il n’avait pas encore tiré sa dernière carte.  Passant sa main sur son tableau de commande, il fit apparaître des hologrammes des différents vaisseaux qu’il avait encore à sa disposition, en choisissant un tout particulièrement. Rien le prédisposé à être choisi, aucunement sa taille qui était minime et effilée, et son apparence qui ne laissait présager à un vaisseau de combat. Car justement, il était loin d’en être un. Non sa fonction était tout autre, et consistait tout simplement à faire « sauter » le système du bouclier énergétique pour  permettre aux chasseurs et aux drones d’atteindre enfin leur cible.  Le chef du vaisseau ennemi actionna donc le petit furtif, sous une quantité de cinq, juste assez pour espérer atteindre leur objectif, mais pas assez pour attirer l’attention sur eux. Et dans le  champ de bataille qui faisait rage, cinq petits vaisseaux passaient pour la plupart du temps inaperçu.

Tout en laissant les furtifs, Ke’tran commanda l’ordre d’utiliser les canons à énergie postés de part et d’autres du vaisseau, descendant les troupes que les Repkaniens lui envoyaient. Entre temps, les furtifs fonçaient rapidement vers leur cible,  séparés pour ne pas subir un tir groupé. Quelques soient leurs positions au moment où ils couperont le système d’énergie  n’avait guère d’importance, seul le résultat comptait.  Deux furtifs se firent rapidement  abattre, récoltant des tirs perdus. Un troisième  fut pris en chasse, devenant qu’un amas de métal dispersé dans l’espace. Les deux derniers eux, continuaient leurs avancés, slalomant entre les débris des vaisseaux, parvenant à atteindre leur cible. Dans un timing parfait, ils déployère un arc électrique généré par deux pointes à l’avant de leur mobile, plantant ses «  crochets » dans le bouclier énergétique avant d’y envoyer une grande puissance d’énergie, faisant ainsi en sorte de donner un «  trop plein » au bouclier qui se mit à clignoter et à tout simplement…disparaître. Au même moment, un tir fila droit sur le vaisseau, le percutant cette fois de plein fouet, détruisant l’un de ses quatre canons et  le faisant s’ébranler bien sévèrement le vaisseau.
…..

« Putain ! »

La Louve roula hors de son lit, se cognant la tête la première contre le sol froid. Au même moment,  le déclic de son bracelet se fit entendre, ce dernier roulant en-dessous du lit. L’araignée quant à elle, reprit rapidement sa place, comme si elle n’eut jamais été là, redevenant une simple décoration sur un petit talisman.  Posant  à  plat ses mains sur le sol, la Lycane se releva, usant de sa queue comme d’un balancier pour ne pas finir à nouveau bêtement à terre. Des secousses, il en avait eu des tas, mais cette fois, quelque chose lui disait que la donne avait bien changé. Elle savoura également la sensation de ressentir à nouveau la magie filé dans chaque fibre de son corps, bien qu’elle se savait encore incapable d’en utiliser. Se relevant finalement complétement, elle s’avança vers les barreaux de sa cellule, apercevant juste Alukta qui disparaissait à toute jambe en prenant la seule porte d’entrée et de sortie.  Elle émit un léger grognement avant de relever ses oreilles, entendant la porte s’ouvrir pour voir apparaître un visage presque familier et enfantin. Mais dont la démarche et le son de sa respiration provoquerait des sueurs froides à n’importe qui.  Des gouttes d’eaux tombées de son corps, créant de minuscules flaques sur le sol. Et Shad voyait là encore une autre facette de l’Abyssian et elle ne pouvait absolument pas prévoir sa réaction.

Ludya

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 36 mardi 18 août 2015, 16:09:13

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Ses pieds touchaient le sol et le sol répondait à ses pas en formant des volutes ondulatoires, comme si ses pied marchaient sur l'infime couche d'un lac et que la matière se soumettait à la volonté de chacun de ses pas. L'Abyssian marchait et le sol dont la matière se faisait liquide épousait le contour de son pied sans lui permettre de passer à travers. Son corps n'avait plus l'air de faire partie de cet univers... Sa surface bleuie tournait au noir profond. Au centre de sa poitrine son coeur avait été remplacé par une galaxie tournant sur elle même, ses yeux n'étaient que poussières d'étoiles tournoyant autour de deux trous noir qui eux aussi remplaçaient ses iris... Des constellations de galaxies et de systèmes divers délimitaient sa silhouette.

Il marchait désormais avec un calme que l'on trouverait effrayant... le même genre de calme et de lenteur que l'on retrouverait en apesanteur, sur une planète légère, lunaire... Et sa respiration n'existait plus, les sons que pouvaient produire son corps étaient absorbés par le vide, son corps étant devenu une sorte de porte mystérieuse donnant sur une partie de l'univers inconnue, peut être même sur un autre univers.

La nuée cosmique qui forme ses yeux fixèrent la louve dans la cage... Ses doigts effleurèrent à peine le système permettant au champ de rester actif et t'empêcher de sortir de ta cellule, la surface de ses doigts de vides noirs désintégra le dispositif, la matière fut absorbée dans son corps et diffusée en d'autres infimes poussières d'étoiles allant rejoindre les autres dans son corps.

Ta cellule ouverte, son corps fait demi tour pour s'éloigner. Mais il n'a ni envers, ni endroit, il n'a pas eu à faire un demi tour avec son corps pour marcher dans l'autre direction, ses yeux, ses doigts... ses mains... tout s'était inversé sur place comme s'il venait d'effectuer un effet mirroir sur le contenu d'un corps intangible.

Il fixe la paroi... Une de ses mains se lève il la referme et on peut entendre une explosion au dehors... L'Abyssian voit au dehors du vaisseau, apparemment il voit à travers la paroi comme s'il s'agissait d'une vitre et l'on vient d'entendre un des chasseurs exploser lors de la fermeture de ses doigts, il agrippe quelque chose d'autre dans sa main, dans le vide, et une nouvelle explosion se fait entendre. Repka qui se trouvait dans la salle de pilotage ne pouvait pas comprendre d'où venait cette aide providentielle, aucuns de ses sonars où radars n'avait repéré la présence d'un nouvel appareil de taille dans les parages qui serait à l'origine de ces explosions.

Mais cette aide venait un peu tard, les boucliers du vaisseau étaient déjà sévèrement endommagés. Il demanda à Arxektar de continuer les manoeuvres d'évasion pour qu'il se rende a la salle du réacteur pour refroidir manuellement l'overdrive à convection vectorielle afin d'effectuer un saut.

Les doigts de Ludya se refermèrent une troisième fois, suivi d'une troisième explosion à l'extérieur... Ce n'était certainement plus une coincidence. Lorsqu'elle s'approcha, il tourna la tête vers elle et le corps de Ludya se volatilisa dans les airs.

Repka s'était saisit de la seule lance à azote liquide prévue pour refroidir manuellement l'overdrive, celui ci était très près d'avoir atteint sa masse critique, il entama la procédure de sécurité qui consiste à entrer un code spécial et enfoncer deux tubes cryptés puis enclencher une manette sur un panneau pour enclencher l'arrivée de l'azote.

Des gazs s'échappaient de soupapes de sécurité derrière lui, et entre deux fuite de gazs et de vapeur il crut à nouveau aperçevoir la silhouette floue de tout à l'heure...

Il se pinça l'arrête du nez en se frottant les yeux, lorsqu'il les rouvrit...

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...La silhouette étrange faite de vide de Ludya se trouvait face à lui, il s'approchait lentement, pas après pas... Près de l'overdrive, trop près de l'overdrive ! Le convecteur vectoriel se mit à changer de couleur, tournant du rouge fusion au violet plasmique, projetant des gerbes d'étincelles et produisant des petites boules de plasma pas plus grandes qu'une balle de tennis qui ricochaient partout dans la salle des réacteurs en dégradant les panneaux !

Repka sortit son arme de service et braqua Ludya, lui ordonnant de reculer ! Il ne s'éxécutait pas, alors il tira une salve énergétique qui passa complétement au travers du corps de l'Abyssian et endommagea un des relais thermostatique du réacteur, ce qui dérégula d'avantage la puissance maximale émise par ce dernier qu'on entendit s'emballer !

Tout se mettait à trembler, vibrer extrêmement fort, si bien qu'on entendait la coque extérieure et les couloirs grincer.

L'Abyssian avançait ses deux mains par dessus la grille vectorielle du convecteur et Repka restait tétanisé par la peur et hypnotisé par le vide du corps de L'Abyssian... Il cligna son troisième oeil et finit par réagir en faisant une chose très dangereuse, suicidaire même. Il ouvrit la grille vectorielle retenant la convection d'exploser et s'éparpiller dans le vaisseau en détournant la tête et fermant les yeux, la laissant libre d'être manipulée par les mains de l'Abyssian. Il faisait un pari risqué en mettant leur sort dans les mains de la créature... Résultat des doutes que Shad avaient insufflé à son esprit... soit ça marchait, soit ils mourraient tous !

Arxektar reçut une confirmation sur le panneau de pilotage, le saut spatio vectoriel était à nouveau opérationnel et il pouvait effectuer le saut !

Il positionna le vaisseau sur un couloir, une trajectoire qu'il estime sécurisée et enclenche l'overdrive... Les mains de l'abyssian y ajoutant une touche...

[ CF pour ce qui suit : https://www.youtube.com/watch?v=scBY3cVyeyA&feature=youtu.be&t=40 ]

Tout le monde eut l'impression que le vaisseau venait de s'étirer sur une distance qui était juste... impossible à l'esprit de se la représenter. Tout se distordait... Les vibrations et les sons de la coque vibrant se turent et ne persista que le silence. plus personne ne touchait le sol... Les pièces qui nous entourent vibrent dangereusement, des plaques se décrochent des parois et flottent devant nous... Nos corps évoluent dans l'espace très lentement, du moins, une seconde semble durer des heures pour chacun d'entre nous.

Des variations de couleurs sur les parois, les nuits et les jours semblent se succéder à une vitesse exponentielle, des jours et des nuits de galaxies traversées au plus près de leurs soleils, nous les traversons et passons au travers de différents systèmes solaires, les parois du vaisseau n'existent soudainement plus et nos regards peuvent se perdre sur l'infinité de l'univers. Faisant de nous des témoins privilégiés de choses que nul n'a pu voir avant nous. L'overdrive déconne sans nul doute, l'Abyssian tente sans cesse de le stabiliser dieu sait comment ! Nous ralentissons, nous accélélérons, parfois le vaisseau semble bloqué au plus près d'une lune de jade d'une planète inconnue... Ici, au plus près d'une planète à la couleeur de plomb, et aussi liquide que la surface de mercure, là bas, nous sommes figés au coeur d'une géante rouge pour moins d'un quart de seconde et nous repartons de plus belle.

La décéllération est brutale, les parois du vaisseau se rematérialisent autour de nous, complétement couverts de glace et vieillis d'on ne sait combien d'années, les éclairages fonctionnant encore se mettent à clignotter, la décéllération est toujours en cours, alors que nous sommes tous toujours en train de chuter au ralenti vers le sol depuis notre accéllération de départ, des racines se déploient dans la coque du vaisseau et parcourent les parois, des bourgeons grandissent, fleurissent, des feuilles naissent au bout de branches et jaunissent, rougissent et tombent au sol, le temps reprends soudainement son cours normal, tout retombe au sol dans un fracas métallique qui peut nous indiquer aussi, que nos capacités auditives sont revenues, tombent alors aussi au sol les parois détachées, les cables sectionnés, le réacteur est depuis longtemps épuisé et éteint et il n'y a plus d'éclairage dans un vaisseau qui semble avoir vieilli de plus d'un bon millier d'année sur l'espace de moins d'une seconde.

Seule la salle de pilotage reste éclairée par un soleil matinal. Arxektar n'est plus qu'une forme momifiée et fusionnée avec son siège, les racines ayant depuis très longtemps recouvert son corps et tracé l'ossature de son corps désséché, ressemblant à une sculpture osseuse faite de racines des plantes de la planète étrangère où nous avons échoué.

Les vitres de la salle de pilotage n'existant plus et le système d'approvisionnement d'oxygène et de filtrage de l'air étant hors service il n'est pas impossible que l'air de cette planète soit tout à fait respirable. Autrement, les trois derniers survivants ne dormiraient pas à même le sol.

Krankuta n'ayant pas eu de chance, il est mort dans l'impact du vaisseau à l'attérissage sur la planète, son agonie à du durer une éternité en voyant les parois de la salle des tourelles se contracter années après années autour de lui jusqu'a ce que ses organes lâchent peut être est il mort d'une crise cardiaque avant qu'il ne ressente la moindre douleur, alors que l'impact à peut être duré moins d'un fragment de seconde il n'était malheureusement plus dans la portée du champ décéllérateur du convecteur qui venait de subir des dommages.

Repka se réveille dans les décombres de ce qui fut jadis la salle du réacteur... Il est le premier à se demander ce qui à bien pu se passer, n'ayant plus de souvenirs très précis... Il est sûr par contre que l'abyssian était avec lui dans cette pièce mais ne le voit nulle part.

Il dégage des décombres qui le recouvre, une atelle à été faite à sa jambe qui, apparemment s'est brisée dans sa chute. Il s'inquiète de ne plus voir l'abyssian nulle part, faut dire qu'il lui à foutu une sacrée trouille avec l'expérience dont il vient d'être le témoin direct.

Est ce qu'il y a quelqu'un ?! Est ce qu'il y a... Encore quelqu'un à bord ?!

De ton coté... Le vaisseau est méconnaissable... Les couloirs... Les sas... on dirait presque qu'il s'agit désormais d'antiques couloirs d'un ancien temple englouti dans les profondeurs d'une forêt oubliée qui aurait perforé le plafond et les parois de ses anciennes racines. Tu es étendue à terre dans ce qui fut jadis le vaisseau qu'un dénommé Repka nommait le Fraktrax mais, comme tout le reste tout te semble n'être qu'un très très ancien souvenir dont tu as peine à te rappeller, mais c'est sans doute le contrecoup du décalage spatio temporel.

De l'extérieur... Eh bien.. On peut se rendre compte que le vaisseau est passé à un doigt de tomber dans un profond précipice, derrière lui une longue et ancienne trace, profond sillon cratérisé dans la terre et déjà recouvert d'arbres et de buissons indique la longueur d'un atérissage forcé de plusieurs kilomètres...

Il y a des pas dans l'appareil, on entend des objets métalliques tomber, des racks s'ouvrir, des sas être ouverts manuellement à l'aide des manivelles pneumatiques qui fonctionnent encore, le faisceau aveuglant d'une lampe torche pointée dans ta direction, et puis des pas accourir vers toi.

Shad ? Shad !! T'es là !! Tu es la !!! J'suis tellement content tu sais !!

Ludya s'approche avec un gros sac à dos rempli des vivres et boites de conserves qu'il à trouvée dans les divers compartiments du vaisseau, il à retrouvé sa belle veste en cuir aussi, et ses lunettes d'ingénieur qui avaient été consignées dans un placard, il tombe à genoux et retiens maladroitement ses larmes.

Un intant J'ai cru que toi aussie t'étais morte ! Mais où est ce qu'on est ? Je me souviens plus de rien après que ce gros balourd m'ait étranglé et pis j'ai perdu conscience !

Il posa son sac à dos à terre, sortant tout ce qu'il à trouvé !

Regarde, j'ai apporté le petit déjeunée ! Y a un peu de tout, des céréales comprimées, du lait en poudre mais aussi beaucoup de trucs iophilisés ! Je sais t'aime pas la nourriture spatiale hihi... mais on sait pas si ce qu'on pourra chasser sur cette planète sera commestible... Tu te rends compte ? Une planète habitable inconnue ! Y a sûrement tout plein de trucs à voir dehors !

Non, sa priorité n'était apparemment pas de chercher après une balise de détresse pour qu'une quelconque équipe de secours les localise, vu l'équipe de mercenaires à laquelle ils venaient de faire face il se doutait du sort qu'on lui réserverait... Mais peut être que shad, elle, voudrait bien rentrer chez elle... C'était une possibilité. Une possibilité qu'il redoutait... Il se retrouverait alors coincé ici, tout seul...

Shad Hoshisora

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 37 mercredi 19 août 2015, 14:10:53

La Louve recula par réflexe, regardant d’un air abasourdi cette silhouette faite de vide spatial et de constellation se tenant devant elle. Etait-ce donc de la peur qu’elle sentait naître au plus profond d’elle-même ou bien un instinct de survie qui lui disait, non qui lui criait de rester à distance de cet être abyssal ? Qu’arriverait-il s’il viendrait à la toucher ? Se désintégrer-t-elle comme ce fut le cas de la porte, devant ainsi des parcelles de lumières absorbées par le vide que formait le corps de l’Abyssian ?  La Louve n’en savait rien et ne voulait pas le savoir, elle ne chercha pas à crier, à fuir, elle marqua juste une distance de sécurité, qui en toute logique aurait été inutile, et observa Ludya sans mot dire, le souffle cours, retenant sa respiration. Sa porte était ouverte, le système de sécurité de sa cellule n’était plus qu’un lointain souvenir, désintégré dans le néant. Elle le vit se retourner, mais pas comme un être normal l’aurait fait, non, son devant devient son envers et son envers son devant. Tout fut inversé en une fraction de seconde et la créature faite de vide spatiale dont des galaxies et des constellations formaient sa silhouette, s’éloignant peu à peu de la salle de quarantaine.

« Ludya… »

Par réflexe, la Lycane tendit sa main, sans aucune raison apparente, avant de sentir une vive secousse, le vaisseau penchant dangereusement, son corps percutant sans la moindre douceur le fond de sa cellule. Il y’eu plusieurs explosions venant de l’extérieurs, mais elle n’aurait pu dire si cela concernait les  troupes propres à ce vaisseau ou à celui de l’ennemi.  Grommelant, la Louve se releva, utilisant sa queue caudale tel un balancier pour garder son équilibre alors que le vaisseau prenait de fortes inclinations, obligeant la plupart des passagers à tenter de se maintenir en place s’il n’était pas solidement attaché. Manque de chance, la gravité artificielle n’était pas réellement d’un grand recours en cet instant décisif. Les doigts de  Shad se refermèrent contre les barreaux maintenant inactifs de sa cellule, sa tête se tourna vers le chef prisonnier à ses côtés et avant même qu’elle n’ait pu réagir, son corps fut de nouveau envoyer contre le fond de sa cellule. L’attelle à son bras fit merveilleusement bien son office,  suivant la courbure de son bras meurtri, l’empêchant d’être encore plus brisé. Mais cela n’empêcha pas la Louve d’avoir l’espace d’un instant le souffle coupé.  Elle retomba mollement sur le sol, avant de sentir son corps s’élever et s’allonger quant au même instant, le vaisseau venait de faire un saut dans l’hyper-espace.

Maintenue en l’air par une force qu’elle ne pouvait combattre, voyant des années défilaient sous ses yeux en l’espace d’une seconde, découvrant des kaléidoscopes de toutes les couleurs, les yeux de la Louve ne purent que rester ouvert, visionnant tout cet amas d’images qui défilaient sans cesse. Des couleurs insoupçonnées se mélangeaient entre elles, des planètes inconnues jusqu’à alors apparaissaient pour ensuite disparaître aussi vite qu’un battement de cœur. Le sien battait vite, trop vite même, étant pris sous un curieux mélange de peur et d’adrénaline. Tout cela était effrayant et envoutant à la fois et prise dans sa contemplation, la Louve ne vit pas son médaillon s’activer, libérant l’araignée qui pris une taille plus grosse qu’à l’accoutumée. L’arachnide magique se joua du voyage inter-spatio-temporel, lançant simplement des fils de soie qui n’eurent que pour objectif que de protéger Shad. Les fils se tendaient et se détendaient à l’extrême mais jamais ne se brisaient, retenant ainsi la Louve d’une quelconque chute mortelle. Son devoir fait, elle disparut aussi rapidement qu’elle était venue.

Un petit instant de répit, comme si le temps avait suspendu son vol, pour ensuite repartir de plus belle. Même les yeux azurés de la Louve changeait de couleur, reflétant celles qui passaient sous son regard. Un pourpre profond, un rouge sanguin, un bleu océan…qui aurait pensait que de telles couleurs existeraient dans le vide spatial ? Mais cela était sans doute dû au saut. Puis, d’un coup, tout se figea à nouveau, et tout ce qui était resté en lévitation retomba dans un grand fracas sur le sol. L’Okami chuta également mais son corps fut retenu par les fils de soie tissés rapidement dont elle ne prit conscience que maintenant. Elle les trancha et se laissa choir sur le sol couvert d’une fine couche de végétation. La Louve avait été plus ou moins consciente pendant cette curieuse expérience mais n’avait pu remarquer le changement soudain de décor au sein même du vaisseau, son attention avait été prise par d’autres jeux de formes et de couleurs dont, si elle devrait en parler, ne lui apporterait que haussement de sourcil et rire gras. Qui donc pourrait croire à une telle histoire ?

Des bruits de pas, la Terranide releva sa tête, sa main droite posée à même le sol, l’herbe chatouillant ses doigts. Elle poussa sur cette même main, tentant de se relever, mais retombant fesses contre terre, son corps n’ayant pas encore repris de toute cette folle aventure.  Un faisceau lumineux éclaira son visage et elle passa sa main devant pour s’en protéger, plissant ses yeux, elle vit une silhouette plus que familière et à l’aspect plus…normale. L’Abyssian était tel qu’elle l’avait toujours connu et n’était plus cette forme noire mangeuse de toute matière.

« Ludya…. »

Ses mots se perdaient au fin fond de sa gorge. La Louve avait envie de parler, mais se sentait presque à la fois incapable de le faire. Elle tendit sa main valide et attrapa sans trop y réfléchir une barre de céréale comprimée qu’elle ouvrit et porta à sa bouche, la mâchant, l’avalant tandis que son regard semblait perdu dans un vide contemplatif. La Terranide était un peu désorientée et ce ne fut que la voix de l’Abyssian qui permit de la tirer de nouveau de sa torpeur. Elle cligna des yeux, le regardant, surprise par ses paroles qui révélaient à la fois qu’il ne se souvenait de rien mais surtout qu’il ne semblait pas vouloir chercher de l’aide. La Louve ouvrit la bouche avant de la refermer, regardant autour d’elle, tendant l’oreille avant de prendre la parole :

« Des survivants….il faut…chercher des survivants… »

Bon dieu ! Shad avait l’impression qu’elle n’avait pas parlée depuis des millénaires, que ses cordes vocales n’avaient pas été utilisées depuis des éons même ! Une phrase, une simple phrase fut bien plus dure à  énoncée qu’un simple mot.  Elle retenta de se relever, y parvenant, titubant cependant et tombant sur l’Abyssian se rattrapant à lui.  La phase de « réveil » si on pouvait l’appeler ainsi  devait encore durer un petit instant, et la Lycane observa Ludya, se demandant comment il ne pouvait plus se rappeler de tout ce qui venait de se passer. Elle aussi avait envie de visiter un peu cette nouvelle planète mais elle avait le pressentiment qu’il leur fallait également chercher les rescapés de ce saut spatial.
Et, au point de départ de ce saut, le vaisseau ennemi avait rappelé ses troupes et attendait un indice qui lui permettrait de détecter sa position, si  du moins, la portée de son radar le lui permettrait.

Ludya

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 38 vendredi 21 août 2015, 22:25:12




Ludya s'avança à la rencontre de Shad lorsqu'elle se mit à tituber, évitant de lui poser la question "est ce que ça va ?" quand la réponse était évidente, lui aussi était atteint du mal de ce voyage mais il pouvait affecter les personnes différemment, aussi.. Zapran et Alukta avaient déjà disparu du vaisseau, sa cellule était vide, et lui même n'avait pas trouvé leurs cadavres dans les décombres... Peut être même étaient ils là dehors à rôder dans la forêt... Même Ludya avait du mal à se rappeller de tout ce qui à pu se passer avant d'être capturé. Cependant il sait qu'on l'a emmené, et qu'il est arrivé ici contre son gré.

L'Abyssian réceptionna Shad dans ses bras lorsqu'elle se rattrapa à lui dans sa chute, il n'avait encore jamais eu de contact direct avec elle. Enfin... Si, peut être un peu mais on peut pas dire qu'un séjour dans la bouche de sa forme d'énorme louve fasse fi du même genre de contact que celui ci ! Il ne savait pas ce qu'elle avait... Faut dire que le saut qu'ils ont fait ne s'est pas passé dans les conditions les plus idéales qui soient, que les plus infimes parties qui constituent leurs corps ont été propulsées à des vitesses qui défient l'imagination, ont subi toutes sortes d'altération spatio temporelles constemment réconstitués à leur état d'origine par le PPSOV le prisme de protection supermulticellulaire pour les organismes vivants. Même si ça n'allait laisser aucunes séquelles à long terme ça rendrait malade n'importe qui.

Il fut un peu surpris et déséquilibré par la chute de Shad sur lui et cela le fit choir vers l'arrière, s'adossant sur l'une des parois, se retrouvant joue contre joue avec elle échouée sur lui. il enlaça la taille de Shad pour ne pas la laisser tomber sur les bris de verres et autres plaques de métal, débris qui jonchent encore le sol, l'enserrant avec une certaine fermeté sur le matelassage doux d'une musculature cuirée d'un velours d'ambre. Il reste un petit moment dans cette position qu'il trouve... Hmm... comfortable pour quelques paires de secondes, mais aussi... hihi... hum... Très autre... "chose" contre le corps mûr de l'Okami. Y s'en croque le bout miel de sa lippe et la regarde, bien qu'inquiet... Avec une pincée de malice... Il rajuste l'appui de la louve contre lui en glissant ses doigts derrière elle, cherchant quelque chose qui soit saisissable sur sa combinaison noire unie, pour la hisser avec lui, combinaison, hm... Drôlement moulante sur son corps, si elle portait toujours cette tunique spéciale qu'elle avait depuis l'autre jour !

Il avait pas eu le temps de porter un regard comme celui là sur elle depuis le début de leur aventure, faut dire qu'il était un peu trop concentré sur tout ce qui lui tombait sur la tête et ici, à des milliards de kilomètres de tout... C'est comme si toutes ces choses s'étaient évaporées. Mais non. Il avait pas le droit d'avoir envie de glisser ses patounes sur elle alors qu'elle a besoin d'aide. Il saisit plutôt ses bras puisqu'il pouvait rien palper sur sa combinaison qui pourrait l'aider, il allait quand même pas la soulever par l'entrejambe et l'entrefesse elle le massacrerait après.

Il saisit ses bras et se glissa contre elle pour qu'elle se retrouve dans son dos, chacun de ses bras lui passant autour du cou, il s'accroupit pour effectuer un petit mouvement de balancier et se redressa avec elle portée par son dos légèrement incliné vers l'avant et sortit du vaisseau avec elle, prenant bien attention de passer de profil dans certains couloir puis de front pour éviter de toucher certains bris de verres où éléments tranchants où pointu du vaisseau en mauvais état.

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Une planète... Un monde inconnu là dehors... Ils étaient perdus quelque part dans les confins de l'univers... En sortant du vaisseau Ludya regarda le ciel... Des astres inconnus, plusieurs lunes en pleine journée... Deux soleils... De la verdure à perte de vue et d'immenses arbres, des arbres aux troncs et à la taille phénoménale... Le sol était recouvert d'une sorte de mousse de trèfles épaisse, qui étouffait ses pas...

L'air était beaucoup plus pur que sur terre, au point d'en étourdir un peu s'il on prends de trop profondes respirations. Il étendit l'Okami sur la plate bande de trèfles denses et l'observe un peu, ausculte ses membres et ses oreilles, sa queue, rapidement et serait même tenté de lui retirer cette jolie tunique pour être sûr qu'aucune écharde ou bris de verre, de métal ne l'a touchée quelque part.

Une fois étendue il fait ce qu'il faut pour la dégager un peu de la pression que sa tunique pourrait exercer sur sa gorge où sa poitrine pour qu'elle respire sans entraves.

Inutile de chercher. J'ai déjà fouillé le vaisseau.

Il s'étend dans les herbes à coté d'elle, croisant ses mains derrière sa tête et observe le ciel... Cligne des yeux puis penche son visage dans sa direction et la regarde.

Zapran et Alukta ont disparu. Mis à part nous il y a deux cadavres et un rektanien encore en vie à bord. Il est coincé dans les soutes du réacteur dont le sas s'est effondré et le mécanisme d'ouverture est fichu. Je pourrai aisément défoncer le sas blindé et le libérer.


Mais j'sais pas trop. Ils m'ont blessé et je ne sais pas ce qu'ils comptaient faire de moi... Même que certains d'entre eux avaient l'air de me hair. Alors je ne suis pas sûr de trouver de bonnes raisons pour venir en aide au Rektanien enfermé dans le vaisseau. Après tout c'était lui leur chef non ?

On entends, à nouveau Repka en bruit de fond qui demande s'il y a quelqu'un qui l'entend dans le vaisseau, frappant contre le sas. Ludya se retourne sur le ventre et s'approche de Shad, appuyé sur ses coudes il repose ses joues mielleuses entre ses mains et plante ses pupilles d'abyssian dans celles de l'Okami.

Alors... Dis moi Shad... Est ce que je dois venir en aide au rektanien ?



Shad Hoshisora

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 39 samedi 22 août 2015, 14:23:36

L’Okami resta contre Ludya, son corps lourd contre le sien, la forme de sa poitrine s’écrasant doucement contre son torse. Elle tenta un bref instant de se relever mais reperdit bien vite l’équilibre se laissant de nouveau choir avant de pousser un long soupir proche de l’oreille de l’abyssian.  Ses  muscles se tendirent lorsque la main fut apposée contre son corps puis se détendirent rapidement, le tout dura seulement le temps d’un petit battement de cœur. Elle ferme les yeux, comme si le fait de les garder ouvert pour l’heure lui demandait un grand effort. Son corps récupérait peu à peu du saut spatial, tout son organisme se remettait de ces changements soudains et brusques mais il lui fallait encore du temps avant d’être parfaitement sur pied.  En sentant Ludya se mouvoir, la Louve entre-ouvrit ses yeux qui furent sur le coup d’un bleu plus glacial, légèrement même « lumineux », avant que, la seconde d’après, ses prunelles retrouvent leurs teints habituelles.  Elle se fit la moins lourde possible, croisant ses bras au niveau de son cou pour se maintenir, sa queue pendant doucement dans le vide, le bout à la couleur d’écume bougeant très légèrement. La Lycane vint même à resserrer ses jambes autours de Ludya pour lui garantir une meilleure prise, appuyant son contre le sien pour prendre le moins de place possible, sa respiration faisant virevolter quelques mèches de ses cheveux.

Pendant leur sortie, la Terranide observait ce qui était advenu du vaisseau. Elle ne pouvait nier que ce dernier n’avait guère supporté le saut spatio-temporel et ressemblait plus à un temple ancien abandonné depuis des millénaires qu’à un vaisseau de combat Repkatien qui fut parfaitement en état de marche il y’avait tout juste une heure. Le temps et l’espace avaient des lois bien difficiles à comprendre pour le commun des mortels et la Louve ne voulait guère plancher sur ce sujet qui lui prendrait des décennies à  éluder.  Tout ce qu’elle pouvait comprendre en cet instant en voyant l’état du vaisseau était bien qu’il ne faudrait pas compter sur ce dernier pour rentrer. Chose étrange, elle ne vit personne, pas âme qui vive. Il y’avait pourtant cinq Repkatiens ! Où diables étaient-ils tous passés ? Avaient-ils fait un saut différent ? Etaient-ils morts ? Elle n’en savait rien et avait fait part à Ludya de son envie de chercher des survivants. Même si cela impliquer de rechercher des anciens ennemis qui ne voulaient pas réellement le bonheur de l’Abyssian.

A la sortie du vaisseau, la lumière aveugla la Terranide qui dû s’en accommoder. Son regard se porta par la suite tout autour d’elle et ne put s’empêcher de penser qu’ils étaient bien tombés. Sur toute les planètes peuplant l’Univers, ils avaient eu la chance d’atterrir sur une dont l’atmosphère était d’une part respirable mais qui avait d’autre part une écologie bien avancé. Ou du moins, ce n’était pas là un simple caillou peuplé de cratère en tout genre.  Shad inspira un grand coup, avant d’être surprise par la pureté et le taux en oxygène présent dans cette atmosphère, son corps s’alourdissant légèrement contre le dos de l’Abyssian. Ne pas  prendre de grande goulée…elle retiendrait la leçon. Levant son regard, elle observa ce ciel qui différait tant de ceux de la Terre et de Terra mais qui était loin d’être déplaisant à admirer.  Et elle l’observa encore quelques instants alors qu’elle fut allongée sur ce tapis de trèfles épais, recevant en même temps des réponses de la part de Ludya. Deux morts, deux disparus et un survivant…Le bilan n’était pas glorieux, surtout que l’Abyssian ne semblait souhaité vouloir venir en aide à Repka. La Louve tourna son regard vers le sien, son iris azuré croisant celui doré formé d’un mini trou-noir et de constellation formées autours donnant cette aspect dorée à l’Abyssian. Elle resta quelques secondes sans mot dire, se plongeant dans ce regard si inhabituelle, prenant une petite bouffée de cet air si pur avant de déclarer :

« Je…pense qu’il serait mieux que tu lui viennes en aide….J’ai parlé de toi en bien et cela pourrait lui faire changer son avis sur ta personne…Et je pense qu’il était le plus ouvert à changer sa façon de…te voir. »


Elle avait fait le plaidoyer de Ludya quand elle avait eu une discussion avec le chef des Repkaniens, argumentant qu’il n’était pas qu’une forme de vie qui aimait tout détruire, qui se fichait éperdument d’autrui. A présent, l’Abyssian avait la chance de confirmer ses dires, pourtant, la Louve jugea bon de rajouter une petite précision.

« Mais c’est vrai qu’ils t’ont capturés et…Je n’ai aucune idée de ce qu’ils t’auraient fait subir…Ce choix…de l’aider ou non…t’appartiens Ludya. »


La Louve esquissa un bref sourire, le regardant, son corps et son esprit semblant reprendre de plus en plus de vitalité, se « réveillant » de ce voyage spatio-temporel petit à petit.

Ludya

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 40 dimanche 13 septembre 2015, 13:53:08

« Mais c’est vrai qu’ils t’ont capturés et…Je n’ai aucune idée de ce qu’ils t’auraient fait subir…Ce choix…de l’aider ou non…t’appartiens Ludya. »

A ces mots... Ludya resta un moment couché sur le ventre, les joues assises sur ses mains en ayant l'air d'y réfléchir... Ses yeux tournant dans un sens puis dans l'autre... Surjouant l'effet du gamin un peu capricieux, qui avait droit de vie où de mort sur quelqu'un là, qui avait... simplement tout pouvoir... Oui, il... Ressentait un certain plaisir à avoir ce genre de responsabilité après ce qu'il à pu leur entendre dire de lui. Il savait... Que le rektanien, Repka... Devait en savoir beaucoup. Et qu'il à du en parler à Shad... Et ses yeux croisaient de temps en temps ceux de la louve pour y déceler, par mentalisme, analysant ses expressions et sa façon de parler, tout ce qu'elle fait et ce qui trahirait une peur de lui dans ses propos... Se donnant son allure de gamin-roi capricieux il esquissa un sourire assuré et assumé.

Il approcha son appendice félin de ta joue avec le pétil d'un regard scintillant de malice, et te la caressa gentiment.

Très bien. J'ai décidé...

Il se pencha vers l'avant, posant une main et l'autre de chaque coté de ta tête en se redressant sur ses bras et terminant en poirier dans un équilibre parfait, son visage face à toi... Laissant un pied... puis l'autre rejoindre le sol en faisant preuve d'une surprenante souplesse arrière du dos... Tout en effectuant ce poirier au dessus de toi... Il avait laissé ses nanostérones abyssiniales amplifier les courbes de sa puissance physique, définir et épaissir l'harmonie musculeuse de l'épaisseur autrefois douce de sa personne, et même si tu entendais crisser, grincer ses fibres et s'étirer de ses membres pour le rendre plus imposant, laissant deviner que tout ces changements internes devaient sans doute être très douloureux pour Ludya, son regard resta figé dans le tiens et son expression impassible, neutre... Jusqu'a ce qu'il rejoigne le sol de ses pieds et que toute la superbe de sa nouvelle condition physique ne s'expose à ton regard, se retrouvant alors dos à toi... Comme à son habitude il ne portait pas de pantalon l'épaisseur des cables gainés de ses cuisses et la forme bien ronde de ses fesses était tout à fait exposée. Sa chute de rein creusée et saillante magnifiant l'accroche solide de sa queue d'abyssian qui frappa nerveusement le sol pour trahir son humeur et joueuse, et un peu contrariée

Je reviens.

Il empoigna l'acier épais du sas de sortie accidenté du vaisseau d'une main, ses phalanges s'y enfonçant et déformant le métal comme s'il eut s'agit de vulgaire tissu plié, ce même sas qu'il avait soigneusement contourné et évité avec Shad sur son dos pour éviter qu'elle ne s'y cogne, lorsqu'il arracha la porte il la jeta au loin et celle ci se ficha profondément dans l'écorce d'un arbre. S'engageant dans le couloir délabré du vaisseau, sa silhouette assombrie jeta un regard derrière lui dans ta direction, puis disparut dans les ténèbres.

On entendit d'autres plaintes de métal torché, grinçant, le cri de douleur puis... De terreur du Rektanien, suppliant, demandant pitié, puis ce fut le silence complet.

Quelques secondes plus tard Ludya apparut de nouveau dans l'encadrement du sas, s'étirant de tout son long en faisant craquer quelques os, caressant sa joue contre le col duveteux de sa veste en profitant du soleil caressant de nouveau l'ambre de sa peau, il soupire froidement, avec fatalité... Ces quelques mots :

C'est un peu triste.

Il pose chaque pas... Chacuns. Marchant d'un rythme lent vers toi... Qui laisse se bander et rouler chacun des différents muscles de ses hanches et de ses cuisses, se déhanchant sans honte avec un sourire amusé et fier, comme s'il était satisfait de ce qu'il venait de faire, te laissant penser et imaginer sans peine qu'il à achevé le Rektanien. Il s'étends à nouveau sur la poitrine, le ventre, posant de nouveau son visage entre ses mains et t'observe de tout ton long... Le bout de ses griffes glissent sur ta combinaison, appréciant chatouiller le cuir entre tes seins du fin bout de sa griffe.

...Son esprit a pas du supporter de me voir.

Se rapproche un peu en rampant avec ce vil petit sourire d'assassin cruel présupposé et te pose la tendresse d'un baiser que tu ne veux sans doute pas sur la joue... Tu auras peut être, non... sûrement un mouvement de recul, et il n'aura pas l'air de s'en offusquer. S'amusant beaucoup de la réaction que tu aurais.

Je devais vraiment lui faire peur. Peut être que je te fais peur, à toi aussi ?

La vérité... C'est qu'il n'a pas tué Repka, cet idiot à de nouveau essayé de lui tirer dessus une fois qu'il à arraché la porte de la salle des réacteurs, Ludya à accusé un tir en pleine poitrine sans s'y attendre, ça l'a légèrement blessé... La blessure reste cachée par sa veste pour le moment, Il a mal et le montre pas. Il teste Shad pour savoir ce qu'elle pense réellement de lui... Si elle le pense capable de l'avoir tué. Repka à perdu conscience lorsqu'il l'a dégagé des décombre, pensant que Ludya était venu l'achever où quelque chose comme ça. Ensuite, il l'a porté jusqu'a la seule salle encore plus ou moins intacte et salubre du vaisseau pour qu'il puisse s'y reposer, l'infirmerie bio médicale.

[Désolé pour l'attente, petite déprime... ]
« Modifié: dimanche 13 septembre 2015, 14:30:12 par Ludya »

Shad Hoshisora

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 41 lundi 14 septembre 2015, 18:38:00

Cette situation irritait la Lycane qui ne manqua pas de le faire savoir par des  petits coups répétés sur  son lit de trèfles à l’aide de sa queue. Ludya avait certes le droit de vie et de mort concernant Repka, mais rien ne lui autorisait à s’en satisfaire de la sorte, jouant le rôle d’un enfant pourri gâté. Pourtant, la lupine avait été des plus clairs, il s’agissait du choix de l’Abyssian, que pourrait-elle donc dire contre ce dernier si elle lui donnait la totale responsabilité de ses actes ?  Ses yeux n’avaient quitté l’iris singulière de ceux de l’Abyssian, cherchant à déceler quelle pouvait être bien sa réponse. Allait-il le sortir de cette carcasse de vaisseau ou bien le Repkanien ne pouvait s’attendre qu’à patienter que la Mort vienne le chercher dans ces décombres ? S’il devait mourir autant lui infliger une fin rapide et non le laissait pourrir sans aucune chance de sortie. Si le choix lui appartiendrait, la Louve serait déjà partie aider le malheureux, même si ce dernier les avait attaqués auparavant. Des fois,  la situation exigeait de changer son point de vue. Mais pour l’heure, elle n’avait pas encore totalement récupéré de ce saut hyper-spatial et restait tout simplement allongée sur son lit épais de trèfles.  Ainsi, la Louve ne bougea pas quand Ludya commença à faire le poirier au-dessus d’elle, ses yeux toujours rivés dans les siens. Il y’avait là comme un silence mutin mais empli de sous-entendu.  L’Okami sentait que l’Abyssian cherchait à la sonder, à se demander ce qu’elle espérait qu’il fasse. Et il en profitait allégrement.

Ses oreilles eurent quelques à-coup tandis que le son  de la musculature de l’Abyssian lui parvenait. Le corps de Ludya semblait crisser sous l’effort et pourtant, il n’abhorrait aucune expression faciale. Ni douleur, ni malice, rien. Juste une neutralité qui déconcerta sur le coup la lupine. A quoi jouait-il ? Le voir ainsi, fort différent d’habitude où il ne faisait que la représentation comique d’un gamin curieux et perdu était assez déroutant.  Pourtant, n’’était-ce pas ce que Repka lui avait fait part ? Que les Abyssian se plaisaient à jouer de tels rôles afin de récolter diverses informations de sortes à étancher leur soif de pouvoir ? Shad cligna des yeux, quittant un instant les iris représentants des univers tournoyant autours d’un trou noir abyssal avant d’y replonger, ses griffes se plantant de manière imperceptibles dans la terre. Non, Ludya ne pouvait être ainsi, il en avait le pouvoir certes, mais la Louve ne l’imaginait pas s’amuser à détruire des mondes.  Elle avait plaidé pour sa cause ! Comment pouvait-elle remettre en question ses dires ? Mais, tout comme Shad avait semé le doute dans l’esprit de Repka, ce dernier avait fait de même avec le sien, la laissant sur le coup, perplexe. Ce qui devait bien amusé l’Abyssian qui effectuait toujours son poirier, finissant par se remettre sur ses deux pieds.

L’Okami tourne sa tête, pose son regard sur lui alors qu’il était de dos, le trouvant subitement plus…grand. Ou du moins, sa musculature s’était inconsidérablement renforcée, donnant un aspect bien plus imposant à l’Abyssian. Jusqu’à où pouvait-il ainsi jouer sur son physique ? Dans un sens, la lupine comprenait la peur viscéral qui régnait dans le cœur de Repka. Sans un mot, elle regarda Ludya s’éloignait et disparaître dans les ténèbres du vaisseau, son regard se portant sur la porte du sas encastré dans un arbre non loin. Ce morceau de métal était loin d’être léger et devait peser une bonne centaine de kg, même plus et lui…l’avait envoyé valdinguer comme s’il s’agissait d’une vulgaire roche. Sa force était effrayante. Soupirant, ne sachant réellement pas quoi penser de tout cela, la Louve reposa sa tête à même le sol, touchant du bout des doigts sa joue qui fut précédemment caressé par sa queue d’Abyssian. Elle n’eut guère longtemps à l’attendre, son cœur battant un battement quand les suppliques du Repkaniens parvinrent à ses oreilles et que le silence suivit ces dernières. Il n’avait tout de même pas ?  Elle se redressa un peu, voyant apparaître la silhouette de Ludya dans le cadre de la porte, seule. Non, il n’avait quand même pas ?

La stupeur qui pouvait se lire dans son regard semblait amuser le tueur présumé, qui s’était mis à avancer d’un pas lent, calme, déhanché vers la Louve qui le regardait avec un air septique.  Il s’installa de nouveau à ses côtés, lui expliquant par des  phrases concises passant une griffe entre sa poitrine  La Louve ne bougea pas, regardant simplement cette petite griffe qui semblait la taquiner, ne réagissant pas spécialement également quand ses joues écopèrent d’une légère bise. Elle ne disait rien, regardant vers le vaisseau, avant de regarder la main jouant entre ses seins, attrapant le poignet sans brusquerie, se relevant de sorte à se mettre assise, observant Ludya :

« Si tu me fais peur ? J’avoue que…je ne sais plus quoi penser sur le coup.  Je dirais plus que…je ne te comprends pas, je ne comprends pas pourquoi tu as décidé de faire un tel choix. Ce Repkanien était peut-être la clé pour que tu vives une vie plus décente plus tranquille sans que tes origines ne te portes défauts et toi…sauf preuve du contraire, tu as laissé  échapper cette seule et unique chance. »

Ses oreilles s’abaissèrent indiquant sa peine. Oui, tout cela attristait l’Okami qui aurait espéré un autre virement de situation que ce dernier. Elle détourna le regard de l’Abyssian, observant un peu le vaisseau avant de le porter vers un point invisible vers l’horizon, sa queue se soulevant et s’abattant d’un bloc sur le sol, faisant s’élever quelques pans de poussières. Elle soupira et se laissa retomber, observant les différents astres présents dans le ciel, une sorte d’insecte un mixte entre un papillon et une libellule vint se poser quelques instant sur son nez, passant ses pattes avant sur ses globes oculaires avant de repartir dans un léger vrombissement d’aile.

« Donnes moi une preuve de ne pas commencer à te craindre Ludya. »

C’était une demande assez atypique. Pour l’heure, la Louve n’était pas encore en phase à avoir entièrement peur de lui, bien que tout ce qu’elle avait pu entendre et voir commençait à changer peu à peu son jugement. Pourtant, il était bien venu la chercher et l’avait sortie de cette épave, alors devait-elle réellement avoir peur de lui ou non ?

Ludya

Boulet

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 42 dimanche 20 septembre 2015, 12:44:03


« Donnes moi une preuve de ne pas commencer à te craindre Ludya. »

Le silence... Une brise qui faisait se mouvoir timidement quelques unes de ses mèches de cheveux... Puis un frisson faisant frémir ses épaules. Ludya s'était rassis en tailleur après sa demande. Neutralisant ses nanostérones abyssiniales pour reprendre son aspect initial... Alors... Même si elle en a jamais eu la preuve... Elle le pensait réellement capable de tuer quelqu'un sans sentir que sa propre vie est en danger, sans une bonne raison. C'était... ...Décourageant... Et décevant. Elle pouvait le croire. Elle pouvait facilement croire qu'il prendrait du plaisir à tuer quelqu'un pour une raison aussi simple que celle d'avoir peur de lui où avoir des préjugés sur ce qu'il est supposé être en raison d'histoires écrites sur les supposés actes de son espèce à travers l'univers en des temps si éloignés que peu de choses seraient aujourd'hui vérifiables... Lui ne pourrait juste pas y croire. Mais il est vrai que l'idée même que cette peur ait germé dans la tête d'un ancien Rektanien le fait douter lui aussi... C'était drôle qu'on puisse penser ça de lui. Non, ça l'était pas, mais il tournait ça à la plaisanterie en cherchant à savoir... Si c'était possible qu'elle le croie et la plaisanterie commençait à tracer les limites d'un sourire assombri de déception, sans possible larmes ne couvrant encore ses joues.

Une preuve... Pourquoi on attends toujours tellement de moi. Je peux pas en donner... La seule que j'ai peut être c'est que je suis coincé ici, moi qui serai si capricieux et capable de taaaant d'horribles choses... Hihi... Ah... Bah oui, soi disant... Alors que, je suis loin de tout. De tout ce que j'aurai aimé être, de toutes ces choses que j'aurai aimé faire.

Il prit une poignée du sol entre ses doigts, arrachant une touffe de trèfles, herbes diverses, émiéttant la terre entre ses griffes pour mettre à nu les racines et trier les différentes espèces sur la paume de sa main... Son regard tombant dessus avec cette impassibilité neutre qui ne le quittait pas mais chez Ludya, Abyssian habituellement hyperactif et proactif ayant bien du mal à cacher sa volubilité intellectuelle sautante d'un sujet à l'autre qui relève d'une personne à haut potentiel c'était un signe de tristesse et de déprime lorsque l'on le connait.

Ben... Tu sais... Rien n'est écrit. Si l'encre sur de vieux livres religieux étaient capable de donner des pouvoirs, je pourrai marcher sur l'eau et récupérer mon coin de ruelle sur terre et j'ai pas l'impression que ça soit possible.

Ludya fait des trous dans le sol avec ses doigts et y replante les herbes, ayant été assez délicat pour ne pas briser l'échine des brins des petites plantes entre ses mains. Il sourit encore en talutant doucement le contour des racines enfouies dans le sol pour consolider leur prise en terre.

Si tout était écrit... Et que mon destin était si terrible Je serai pas ici à briser l'ordre naturel des choses pour cette petite poignée d'herbes. T'as vu... Toi aussi... étalée par terre tu tues des millions de micro organismes qui t'en voudront pour l'éternitée et l'écriront peut être dans leur bouquin ! Seulement t'as peut être même pas conscience qu'ils existent.

Il s'étends dans le sens opposé au tiens. Sa tête échouant tout à coté de la tienne... Joue sur joue s'effleurant tandis que tu vois un ciel dont les nuages se dirigent vers le nord, lui les voit voguer vers le sud.

Shad la sombre, les ténèbres qui assombrirent le soleil ! Qui priva de photosynthèse des milliers d'herbes et qui écrasa des galaxies de trèfles et de fourmis avec son dos pendant qu'elle croyait qu'un Abyssian était le seul danger de l'univers. Où est ton indignation et ta pitié pour tous ceux que ton corps viens d'écraser ?

Ludya ferme les yeux et t'écoute respirer quelques instants... Laissant le silence s'installer une ou deux bonnes minutes. Sans qu'il ne puisse apporter de preuve, uniquement un playdoyer étrange qui ne pouvait que se former dans la façon étrange qu'avait de fonctionner sa p'tite tête !

Peut être que les Abyssians étaient comme ça eux aussi, peut être qu'ils considéraient tout le reste de cette façon... Et qu'il était impossible de s'en soucier à une échelle aussi insignifiante car ils considèraient peut être seulement l'univers comme étant à l'échelle de leur conscience et une planète aussi petite qu'une fourmi... J'en sais rien.

Il se relève et met les mains dans ses poches, haussant les épaules en caressant sa joue contre le col de sa veste. Un frisson lui parcourant le dos. Puis il se mit à marcher, s'éloignant pas à pas de toi et du vaisseau en ne sachant pas comment apporter de preuve contre l'irrationnel de peurs formées par ce qu'elle pense qu'il est selon les paroles d'autrui qui sont la résultante de textes, vrais où faux, motivés , intentionnés ou mal intentionnés et n'a... Pffff... Holala... Même pas envie de se battre contre ça. Il s'éloigne en espérant qu'il pourra trouver quelque chose qui leur permette d'évacuer cette planète avant qu'autre chose ne leur tombe dessus à découvert, si leurs poursuivants sont toujours à leurs trousses bien sûr.

Y se sentait étrangement vidé de ses forces après avoir entendu Shad douter de lui, ses muscles et ses mouvements un peu plus las. Personne ne l'attendait, personne n'attendait rien de lui et surtout pas quoi que ce soit de bon. Encore une fois on l'avait arraché à un endroit qu'il pensait être chez lui pour se retrouver perdu au fin fond de l'univers...

Un tremblement de terre vint le sortir de ses pensées démotivées, assez fort pour faire bouger le vaisseau qui se trouvait entrelaçé de grosses liannes et racines qui l'empêchaient de tomber dans un précipice, Mais on entendit les liens s'éfilocer et se rompre, l'épave du Fraktrax penchant dangereusement vers le vide... Ludya se précipita sur l'une des énormes racines au moment du point de rupture et activa de nouveau ses nanostérones abyssiniales pour amplifier sa force physique, il freina de toutes ses forces avec ses talons dans la terre pour freiner la chute du vaisseau !

Il se retrouva au bord à retenir l'épaisseur encombrante de la dernière racine brisée entre ses mains, elle glissait... Et glissait sans cesse entre ses mains. Pas tant qu'il n'aurait eu la force de retenir le vaisseau c'était l'encombrement de la surface à attraper qui l'empêchait d'avoir une poigne suffisante dans la matière... Ca lui filait... filait entre les bras... Utilisant tout son corps pour essayer de freiner la vitesse de chute à s'en frictionner la joue, le torse et l'intérieur des bras contre l'écorce dure de la racine qui était plus épaisse qu'un boyeau d'évacuation des eaux usagées. Y avait juste, pas de prise à une telle vitesse ! Ses griffes raclaient la surface et parvenaient par à coups à stopper, où non, le défilement de la racine.

Ludya ferma les yeux lorsque la fin de la racine lui échappa et que l'on entendit le vaisseau percuter le fond du précipice dans un bruit d'acier tordu et plié... Avec une chance très très maigre que Repka s'en soit sorti...

L'Abyssian resta figé un moment dans la dernière position qu'il avait adoptée au bord, tout au bord du précipice... Comme accablé par son impuissance. Il se sécha rapidement une larme naissante et se retourna, dos à toi et continua sa route.

Ca devait pas être écrit non plus, que je sauve ce Rektanien.

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : Le cocon s'ouvre... La chrysalide se brise... [pv Shad]

Réponse 43 lundi 21 septembre 2015, 18:37:28

La Louve ne dit rien, gardant le silence, tandis qu’elle écoutait tout simplement l’Abyssian. Peut-être  y était allée un peu fort en lui demandant de lui prouver qu’elle n’avait pas besoin de le craindre, mais n’était-ce pas lui qui l’avait poussé en partie à poser ce type de question ?  Elle ne lui disait pas ouvertement qu’elle avait peur de lui, car dire cela serait mentir, la Lycane n’avait pas complétement peur de l’Abyssian ou elle ne serait pas calmement posée dans l’herbe à lui parler comme avec quiconque. Pourtant, sa dernière requête semblait ne guère plaire à Ludya, qui en fut déçu. On ne pouvait pas toujours récolter ce qu’on espérait après tout.  Elle se retourne par la suite, l’observant arracher la végétation sur laquelle elle était couchée, observant cette dernière avec attention avant de la remettre en terre. Les commentaires qu’il rajouta fit froncer  les sourcils de la Lycane qui émit un grognement de lassitude.

« Alors dans ce cas, tu peux considérer que chacun de nos pas, chacun de nos souffles tuent des milliards d’individus….ton raisonnement va bien trop loin Ludya.  Tu m’as demandé si j’avais peur de toi, je ne t’ai pas donnée la confirmation à cette question. Je t’ai simplement demandé de me prouver que je n’avais pas besoin de l’être….Là était toute la nuance… »

Elle se relève, son corps réagissant mieux, parfaitement réveillé à présent. Se détachant ainsi du contact qu’elle avait avec sa joue contre la sienne, son regard se posa un instant contre les trèfles qu’elle effleura après d’un mouvement de la main, les faisant légèrement penchés en avant que par leur flexibilité ils retrouvent leurs postures d’antan. Glissant par la suite sa main entre  les brins d’herbes, touchant le sol qui les nourrit, elle laisse une fourmi locale de couleur brune lui monter sur la main, la bête filant à toute allure sur sa paume, semblant inspecter ce nouveau monde. La Terranide  releva sa main et observa la fourmi dessus, tournant sa paume au besoin.

« Je reprends tes paroles, pour les fourmis, nous sommes bien trop grands pour qu’elle nous remarque en réalité, c’est comme si nous vivions dans deux mondes différents. Alors, certes nous influençons un peu sur eux quand nous bougeons, mais il ne me semble pas que cela nuit à leur…pérennité, mais je ne pense pas que els Abayssians aient considérés les autres peuples comme des fourmis car si tels étaient le cas…ces fourmis n’auraient sans doute pas autant conscience de l’existence des Abyssians.. »

Elle soupira, faisant glisser à nouveau sa main dans  la masse de trèfles, laissant la fourmi retourner contre la terre ferme et rejoindre sa colonie, ses yeux se posent sur une file indienne de fourmis qui transportent quelques denrées dans leur mandibule jusqu’à leur fourmilière.

« Nous pourrions parler de cela pendant des heures Ludya, et je pense que cela ne servirait à rien, j’ai ma réponse. »


Nul besoin d’en dire plus, pourtant l’Abyssian se releva pour s’écarter et elle fit de même, partant marcher pour se changer les esprits. Jusqu’à ce qu’un tremblement la fit faire volte-face et un éclair de terreur passa dans son regard quand elle vit le vaisseau glisser doucement le long d’un ravin. Ludya tentant  tant bien que mal de retenir une chute impossible à éviter. Voyant cela, la Louve tentait de réfléchir à toute vitesse de trouver une solution, elle savait que sa force n’était pas équivalente à celle de l’Abyssian et qu’elle ne saurait l’aider. Du moins, c’est ce qu’elle pensait. Alors que le vaisseau glissait inlassablement de plus en plus, une silhouette apparue soudainement, une ombre qui courait rapidement vers l’une des « portes » du vaisseau. La Terranide tourna son regard vers Ludya se demandant s’il l’avait vu mais tout porter à croire que la réponse à sa question muette était négative. Sans plus attendre, elle s’élança et tandis que le vaisseau sombrait dans le ravin, ses mains se refermèrent contre  les bras du Repkanien qui pendait à présent dans le vide.

« Ca devait pas être écrit non plus, que je sauve ce Rektanien. »

Il ne l’avait pas vu ! C’était la seule logique quant à sa cette déclaration de mort. La Louve grogna, tentant de tirer Repka de ce foutoir mais sa masse faisant contrepoids et attirant également la Lycane vers le vide. Elle pourrait le lâcher, se défaire de ce poids et sauver sa propre peau, mais elle refusait de le faire. Inspirant un coup, la Terranide interpella l’Abyssian tandis qu’il s’éloignait.

« Arrêtes de dire des conneries et vient m’aider Ludya ! »

Le ton était un peu sec mais qu’importe ! Son corps glissa à nouveau de quelques centimètres, la moitié penchant dangereusement au-dessus du vide. Tenant Repka elle ne pouvait assurer une prise de son côté et avait donc fortement besoin de l’aide de Ludya.


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