Ce fut une superbe nuit. Edea non plus n’avait pas spécialement l’habitude du sexe intensif comme ça. Sa réputation de femme froide n’était pas totalement exagérée, après tout, ni surfaite. La Galbadienne se sentait heureuse, ce qu’aucun signe extérieur ne venait trahir. Sa main gantée attrapait sa tasse, et elle buvait lentement, sentant son aile s’activer. Ses serviteurs se déplaçaient de droite à gauche, ainsi que les gardes. Ashnard n’était pas une ville qui se reposait beaucoup. Il y avait toujours de l’animation, toujours de l’activité, toujours des gens qui se déplaçaient. Rien à voir avec Deling City, ou avec le palais bien plus petit de la souveraine. Elle avait bien fait de s’allier avec les Ashnardiens. Ils lui seraient très utiles. Elle continuait à boire son chocolat chaud en sentant une présence familière pénétrer dans la pièce. Décatis. La belle enchanteresse venait d’arriver, nimbée dans ses magnifiques vêtements, toujours aussi appétissante, rappelant à Edea leur nuit rythmée. La magie brûlait également dans son corps.
*Dommage qu’elle ne soit pas née sur Galbadia, elle aurait fait une merveilleuse élève...*
Mais on ne pouvait pas changer le passé.
« Oui » répondit-elle simplement à la question de Décatis.
Cette dernière s’assit en face d’elle, et lui expliqua qu’elle allait devoir rentrer chez elle. Edea continua à boire, tout en l’écoutant. Décatis devait retourner s’occuper de ses affaires. Edea reposa lentement sa tasse, tandis que sa magie agissait sur ses lèvres, les nettoyant automatiquement. Avec une sorcière, il n’y avait pas besoin de serviette.
« Très bien, Décatis. Je le comprends tout à fait. »
L’enchanteresse était plus matérialiste que la Galbadienne, pour qui les affaires politiques étaient particulièrement lassantes et inintéressantes.
« Je suis ravie de t’avoir connu, Décatis, glissa alors Edea, en prenant encore un peu de son chocolat chaud. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous ? »
Finissant de boire, la Galbadienne se redressa, puis se téléporta, arrivant dans le dos de Décatis, où elle lui vint, avec ses griffes, lui caresser le cou. Ses doigts glissèrent brièvement sur les lèvres de l’enchanteresse, caressant ces dernières avec tendresse.
« Je te souhaite une bonne continuation à Ashnard, ma beauté. »