Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

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Kaiser Blackwell

Il est devant la porte. C'est une énorme porte faite de métal, depuis laquelle on peut accéder au-delà de l'apparente entrée d'une cave, ou plutôt d'une grotte. Un petit micro se trouve à côté d'un grand haut-parleur. Et lui se trouve devant le micro. Il appuie sur un bouton rouge, et une voix mécanique vient lui corner les oreilles comme à chaque fois.

- Profession de l'arrivant.
- Kaiser Blackwell.
- Date de naissance.
- Vingt-six ans.
- Nom de l'arrivant.
- Scientifique.
- Mot de passe personnel.
- Les cendres de l'enfer, la neige des glaciers.

Tout cela n'est qu'un test simple de reconnaissance vocale, modifié par les soins de son ami. Ainsi, le nom est devenu la profession, la profession est devenue le nom, la date de naissance est devenue l'âge. Quant au mot de passe personnel, il s'agit en réalité d'un mot de passe collectif. Avec un petit sourire, il s’avance et appuie de nouveau sur le bouton. Une nouvelle fois, la voix mécanique et stridente retentit dans le silence de mort.

- Paramètres reconnus. Bienvenue au Laboratoire, Docteur Blackwell.

Ce qui n'est qu'une feinte. Les portes s'ouvrent pour laisser lieu à une autre porte, munie d'une petite sphère de verre en son milieu. Kaiser Blackwell s'avance devant la sphère et s'accroupit, pour mettre son visage en face du globe de verre. La sphère - ou plutôt la caméra, soyons explicites - n'a plus qu'à analyser la personne.

Ce qu'elle fait. Il ne faut que peu de temps pour que la caméra reconnaisse cet homme qui semble plus vieux que son âge. Il faut dire que le docteur Blackwell n'est pas des moins reconnaissables. Ses cheveux bruns ébouriffés ainsi que sa queue de cheval quelque peu en bataille elle aussi n'était pas représentatif de sa classe d'âge, dirons-nous. Cependant, cette crinière s'allie plutôt bien à l'éternelle barbe de trois jours du docteur, ainsi que son teint un peu mat. Si ce n'est pas pour cette blouse blanche et ce stéthoscope en collier, personne n'aurait pensé que Kaiser Blackwell était un scientifique et un médecin légiste plutôt doué. Personne, sauf ceux qui auraient pris le temps de regarder dans les yeux de Blackwell. Son regard brun lui aussi dégage une sorte de compétence rassurante, un genre d'assurance sans pour autant être une preuve d'arrogance.

Avec un petit bruit métallique, la porte s'ouvre. Cassons tout de suite ce mythe du laboratoire sombre empli de lumières rouges et vertes, ce n'est pas le cas. Colère divine, que fait-il en ouvrant ces portes. Ce n'est pas non plus une grande surface blanche et lumineuse à souhait. Quitte à associer l'endroit à un cliché, on pourrait comparer cet endroit à l'antre d'un magicien ou d'un sorcier. Plusieurs produits passent au travers de multiples tubes, un véritable maelström de verre et de liquide se dresse aux alentours de la première salle. Un homme se tient debout face à un écran géant. La chevelure brune un peu en désordre, un oeil noir et une lentille rouge. Habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, simplement. Il tourne la tête lorsque Kaiser entre dans la pièce. Avec un petit hochement de tête, il salue le nouvel arrivant.


- Bien le bonjour, M. Kaiser Blackwell.
- Vous de même, M. Basil Swanson.

Sourire pour sourire. Chacun s'installe là où il peut, en continuant à noter tout élément notable dans un petit calepin. Ainsi travaillent Kaiser Blackwell et Basil Swanson : un médecin légiste et un inspecteur reclus dans un petit laboratoire comptant deux pièces. Un petit rire étouffé secoue les épaules de l'inspecteur Swanson. Petit rire qui se transforme bien vite en fou rire étrange, sans raison apparente. Le docteur Blackwell tourne alors la tête vers son collègue, l'oeil interrogateur et les mains sur une fiole dont le liquide bouillonne.


- Qu'est-ce qu'il y a, Basil ?
- Rien, rien... Vous ne changez pas, pas vrai, docteur ?
- Toi non plus Basil, tu ne changes pas. Toujours aussi peu de sérieux et toujours à me vouvoyer. Je hais qu'on me vouvoie.
- Je n'y peux rien... Mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Quand on y pense, vous avez toujours été du genre à peu vous soucier de ce qui vous entoure et même à prendre du recul par rapport à ce qui est trop lié à vous. Je ne sais pas trop ce qu'on peut en déduire, mais je dirais qu'on retrouve un peu de je-m'en-foutisme dans vos actes. Pour autant, vous êtes plutôt sérieux au travail, et personne n'a rien à redire de vos compétences. Enfin... je vous connais plus que les autres, docteur. Je sais que ce n'est pas du je-m'en-foutisme mais un sentiment paradoxal. Vous aimez les humains, docteur. Vous voulez les protéger, et pourtant vous travaillez sur les morts. Vous voulez les protéger de quoi ? Du Destin qui nous emporte tous et qui vous emportera aussi ? Vous n'y arriverez pas et vous le savez. C'est pour ça que vous ne pouvez pas vous empêcher de vous en vouloir. Plutôt du genre martyr, pas vrai, docteur ?
- Que nous vaut ce petit instant de psychologie, Basil ?
- Rien, vraiment. Je me disais juste que c'était ironique, pour quelqu'un comme vous, de travailler avec moi en toute illégalité dans ce petit labo.

Pensif, Kaiser Blackwell se penche sur sa fiole. Qu'est-ce qui a fait qu'il avait monté ce laboratoire avec Basil Swanson ? Peu importe comment il y réfléchit, il n'arrive pas à comprendre pourquoi. Acceptation d'une nature profonde de criminel ? Non. Recherche d'une vérité ? Pas vraiment non plus. Volonté de domination ? Encore moins. Avec un soupir, il repose la fiole. Il est temps de faire une petite introspection et commencer par le commencement.

Le commencement, c'est son enfance. Cette enfance des plus étranges où lui pouvait voir des choses que les autres ne voyaient pas. Les esprits des morts. Comment il l'a su ? En se baladant dans un cimetière de jour. Il ne faisait que se promener. Dans le grand silence que les autres pouvaient apprécier, on retrouvait un brouhaha monstrueux dans les oreilles de l'enfant Kaiser. Il avait un peu de mal à supporter toute une foule, même avec ses parents qui bousculaient certains de ces gens sans avoir même l'air de s'en rendre compte. Qu'avait-il fait là en parlant de cette foule à ses parents !


- J'aime pas cet endroit... il y a trop de gens.
- Qu'est-ce que tu racontes ? L'endroit est désert.
- N'importe quoi !
- Tiens, la preuve.

Son père sortit un petit appareil photo de sa poche et prit une photo rapide du cimetière, qu'il tendit au jeune Kaiser Blackwell. Avec un petit cri de surprise, il observa la photo. Cette foule qu'il voyait devant lui n'apparaissait pas sur la photo. Pourtant il voyait toutes ces personnes au teint blanc. Surprise cependant lorsqu'il tenta de tirer la manche de l'un de ces messieurs et que ses doigts passèrent au travers ! L'esprit baissa la tête. Un air désolé. Un murmure entre deux personnes, l'une vivante et l'autre morte. Un murmure dans un brouhaha étouffé, signant la promesse de venir les revoir. Nouvelles d'un autre monde, visite des limbes.

En effet, il allait revenir d'ici peu. C'est peu après son huitième anniversaire qu'il apprend la nouvelle d'un inspecteur de police au teint pâle et à l'expression navrée. Un accident de voiture le prive de ses parents d'un coup, d'un seul. Cendres vers l'enfer, neige d'un glacier. Incinération, bien entendu, il leur paraissait stupide à l'époque de prendre la place d'une personne qui voudrait vivre sous terre. Il ne pleurait pas. Il n'a jamais pleuré, car il pouvait les voir et leur parler malgré tout. Cependant il était triste. Il se sentait seul, infiniment seul.

Dans cette solitude, il commença ses études. Étudier les corps, leur murmurer à l'oreille, tenter de résoudre leurs problèmes. Rechercher l'éternité, aussi. Il avait fait ses adieux à tout le monde qui l'avait quitté : il continuait à leur parler de temps en temps. Des nouvelles de leurs proches, de temps en temps. Il avait fait la rencontre d'une jeune femme à qui il s'était promis également. Il n'aura pas le temps de le faire réellement : le Destin l'emportera elle aussi un peu plus tard.


- Tu vas t'en relever ?
- Non.
- Laisse-moi être plus claire. Tu vas t'en relever.
- J'en sais rien...
- Je suis peut-être morte, mais je serai toujours avec toi, Kaiser.
- Je le sais... Amelia.

Ce n'était pour une fois pas une formule pour la forme. L'esprit d'Amelia allait réellement le suivre partout, rendant parfois l'atmosphère étrange. En particulier lorsqu'elle lui parlait et qu'il ne pouvait pas vraiment lui répondre. C'est lors d'un de ces moments un peu embarrassants qu'il rencontra Basil Swanson. Un homme toujours peu sérieux, qui s'était fait remarquer en cours en contestant le cours du professeur avec raison. Un génie qui ne voulait pas qu'on le considère comme tel.

Il s'était approché de lui en plein cours, alors que Kaiser tentait d'ignorer Amelia qui lui parlait du monde des morts. Avec un petit sourire, Basil s'était approché de lui et s'était accoudé à la table. Il arborait un petit sourire satisfait qui voulait dire ce qu'il voulait dire : "j'ai compris ton petit jeu."


- Blackwell, c'est ça ? Tu peux lui répondre, tu sais ?
- Tu la vois ?
- Non, mais ça se voit à ton comportement. Du moins je la vois à travers toi, en quelque sorte.

Une amitié était née ainsi. Quelques années plus tard, ce laboratoire prenait vie. Mais pourquoi ? Il n'a plus le loisir d'y penser. Un grand coup asséné sur son crâne le met dans un état d'impossibilité à réfléchir à quoi que ce soit. Il a juste le temps de voir Basil s'écrouler lui aussi. Ecran noir. Etat d'inconscience.

Son crâne lui fait atrocement mal lorsqu'il se réveille. Il se masse la nuque avec une expression de douleur, et regarde autour de lui. Une petite note de papier se trouve à côté de lui, où il reconnait l'écriture de Basil. Il avait noté une adresse dans un coin, en disant qu'il s'était réveillé avant et qu'il avait trouvé du contact ici. Une phrase lui fit cependant hausser les sourcils. Selon Basil, ils auraient quitté la Grande-Bretagne de force pour aller au Japon. A Seikusu, pour être précis.

Avec un soupir et un haussement d'épaules, il lève la tête pour observer le panneau face à lui.

Il a étudié le japonais, et il sait ce qui se disait sur ce panneau. Les trois kanji disent clairement "Seikusu" comme le disait Basil.
« Modifié: vendredi 26 avril 2013, 17:42:38 par Adelheid Friedrich »

Lady Blackwell

E.S.P.er

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers.

Réponse 1 vendredi 26 avril 2013, 14:12:38

Re bienvenue, alors toi aussi tes yeux ont quelque chose de spécial et tu n'en parles pas ^^

Silence

Légion

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Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers.

Réponse 2 vendredi 26 avril 2013, 16:30:26

- Profession de l'arrivant.
- Kaiser Blackwell.

- Nom de l'arrivant.
- Scientifique.

Hahaha, pas mal ça :D j'ai bien ri.

Bienvenue à toi, j'aime bien la fiche ;)



Kaiser Blackwell

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers.

Réponse 3 vendredi 26 avril 2013, 16:41:46

Merci, merci.

J'ai fait ça pour voir qui ferait le bon vieux "Mais t'as inversé" machin truc, et donc voir qui ne lit que les dialogues et non pas les paragraphes. :D

Adelheid Friedrich

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Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers.

Réponse 4 vendredi 26 avril 2013, 17:42:27

Re-velkommen, suppose-je. :)

Bon, je n'ai rien à redire, je valide ! Amuse-toi bien :D
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Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Kaiser Blackwell

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 5 vendredi 26 avril 2013, 18:33:58

Tu supposes bien. :D

Merci pour la validation !

J'AI ETE VALIDE PAR FRIG, J'AI PAS ENCORE TOTALEMENT RATE MA VIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!


... ahem.

Kyle Macross

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Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 6 vendredi 26 avril 2013, 18:54:42

Quelle coiffure de merde.

*tousse*

Superbienv'nuuuuuuuuuuuuuuuuuuuue o/

Kaiser Blackwell

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 7 vendredi 26 avril 2013, 18:58:01

C'toi la coiffure de merde, wesh.

Ahem. Merci o/

Kyle Macross

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Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 8 vendredi 26 avril 2013, 19:00:21

Tu cache un oiseau là-dedans, avoue ?

Je t'en prie ! *ne floode pas, réponds poliment*

Kaiser Blackwell

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 9 vendredi 26 avril 2013, 19:01:46

Nan, mais j'y cache ta môman.

Non, non, j'insiste, vraiment.

Kyle Macross

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Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 10 vendredi 26 avril 2013, 19:03:06

La tienne je l'ai mangée et j'ai vomi, non mais.

C'est un plaisir, tu t'en doute :3

*sors de la présa, quand même, si les modos passent par là...*

Kaiser Blackwell

Re : Cendres de l'enfer, neige des glaciers. - { Validé }

Réponse 11 vendredi 26 avril 2013, 19:06:45

Même que si mes cheveux ils sont bruns c'est parce que ta maman bah je lui ai fait caca dessus.

Ce serait bête que les modos voient ça, en effet. Ils pourraient prendre cet échange de trivialités comme du flood.


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