... And I feel like a-lovin you ! [Jean-Loup <3²]

[suite du rp : http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=6544.msg138791#msg138791]

"Cinq heures du mat'..."
"Déjà ?!"
"Quoi, ça t'étonne ? Il nous a bien fallu un quart d'heure pour les réconcilier ces deux glands là..."

Les deux glands, c'était Elvis et Keeshanic, fraîchement renommé Jean-Loup, et qui trottait aux côtés de Kalinka, Elvis se serrant contre l'autre jumelle depuis qu'ils avaient quittés la piscine. Pas besoin de laisse, les deux semblaient plutôt conciliants à l'idée d'aller passer le reste de la soirée au chaud. Il fallait ensuite compter le reste du temps qui avait été consacré à un passage au bar du coin, un larguage de deux puceaux qui se frottaient comme des singes asthmatiques, la recherche d'un petit coin de rue pour pisser et tant qu'on y était, vomir le verre de vodka qui était pas bien passé ("Nan mais j'suis pas une tafiole qui tient pas l'alcool moi, c'est juste que l'Eristoff c'est de la merde c'est tout !..") et enfin, arriver devant la-

"Matrioshka ! ♪"

Niveau discrétion, on avait vu mieux, mais les jumelles venaient de remarquer en attachant Elvis à la petite niche conçu pour lui près du portail, que les volets de la patronne, au troisième étage, étaient fermés. Elles se jetèrent un coup d’œil complice.

"Ce qui veut dire que le petit copain officieux est arrivé."
"Ce qui veut dire que la vieille s'aère la moule."
"Ce qui veut dire qu'on pourrait péter dans sa serrure qu'elle nous entendrait pas !"

Pour dire ça, les deux russes s'étaient accroupies près du loup et avaient saisis ses oreilles pour les relever et parler tout contre, comme pour lui dire un secret.

"Ce qui veut dire que je vais pouvoir me toucher la nouille sans qu'elle vienne pour m'en redemander !"

Cette voix nasillarde, les deux adolescentes l'auraient reconnus entre milles. Elle se relevèrent et se retournèrent lentement, même si elle savait très bien qui s'incrustait dans la conversation. Shinichi, 35 ans, transsexuel depuis 15 ans, leur fit un large sourire goguenard à travers l'épaisse couche de fond de teint qui couvrait son visage presque féminin. Mali cracha une insulte en russe, sans se retenir. La relation entre l'homme et les deux jeunes femmes était loin d'être amicale.

"Putain, t'es pas encore rentrée, toi ?"
"Ta gueule la ribaude, t'as pas encore le droit de me parler dans tes jours de congés."
"Vu ta face, ça deviendrais plutôt un devoir, j'crois."
"Donc maintenant, en plus de ramener des cabots drogués, vous vous payez le luxe d'un autre animal de compagnie ? J'croyais que la patronne t'avais dit qu'elle en avais marre des merdes de chiens sur le palier ?"
"Qu'est-ce que ça peut te foutre, c'est toi qui diriges la boîte, maintenant ? T'es allé brouter la vieille pendant ton jour béni pour avoir ce privilège ?"

Sans plus attendre de réponses, Mali entraîna sa sœur vers la porte qu'elle commença à ouvrir avec le double des clés. La verte adressa un dernier signe de tête à Shinichi, vers les fenêtres supérieures.

"Et pense même pas à aller faire ta pute."

***

La chambre des deux sœurs était peut-être spacieuse à la base, mais le désordre qui y régnait ne laissait que peu d'espace pour se déplacer. Normal, puisque dans les habitudes des deux jumelles, le temps qu'elles passaient ici, elles le passaient couchées. Presque tout le temps dehors, même quand il pleuvait, elles ne rentraient que pour dormir, lorsque l'une d'entre elles était malade ou simplement pour le travail (qui s'effectuait le plus souvent couché après tout). Keeshanic avait pu se trouver un petit coin entre deux piles de linge sale depuis environ trois mois (la bonne prenait souvent des vacances en format supersize), Kali dormait à poings fermés sur le lit à même le sol et Mali s'amusait avec un rouble en le lançant en l'air. Elle était d'ailleurs appuyé contre Keeshanic et avait enlevé ses vêtements trempés pour les troquer contre des sous-vêtements qui ne masquaient presque rien tant elle était maigre.

Par la fenêtre crasseuse, les étoiles commençaient à disparaître.

 Un gland? Keeshanic? Quand même pas! Enfin... Oui, quand on y pensait bien il avait quand même un cerveau de noix et la conscience d'une arachide. La preuve: il se trimballait avec deux filles plutôt étrange qu'il avait déjà accepté comme étant ses femelles alpha. Changement de comportement plutôt radical de la part d'un solitaire qui a passer toute sa vie à se toucher seul dans son petit coin des bois. Mais il avait pas le choix, il n'allait probablement pas pouvoir s'en sortir sans leur aide, il allait donc devoir subir la compagnie de... L'autre boule de poil à l'odeur infecte... M'enfin bref, on s'éloigne un peu du sujet principal! ...Encore une fois. Tous joyeux d'avoir une nouvelle maison si loin de chez lui, il trottait derrière sa nouvelle maîtresse en jetant un regard curieux sur tout ce qui brillait (Alors ouais, il ne regardait pas vraiment où il allait en fin de compte). Chaque arrêt signifiait que le loup s'étampait  la figure directement dans le fessier de sa propriétaire (Quel dommage).

Après quelques temps de marche, il ne pouvait pas vraiment dire combien puisqu'il était trop occupé à agir comme un touriste américain pour avoir une conscience normal du temps, le petit groupe était finalement devant la demeure de ses nouvelles maîtresses! Il ne pouvait plus contenir son excitation, il voulait voir le château de ses seigneurs! Qui était... Attend... C'était vraiment ça? Le bâtiment devant eux? Pas un autre...? Uh... Bien voilà qui était plutôt décevant. Bah, tant pis, faut pas se fier aux apparences après tout. Tandis qu'il observait la demeure à l'apparence plutôt pitoyable d'un air plutôt déçu, les jumelles lui souffla quelque chose aux oreilles, cela devait être de grande importance! Ses ordres? Difficile a dire, mais cela semblait important, bien que péter dans la serrure semblait plutôt... Inutile quoi.

 Évidemment, toute histoire à besoin de son méchant. Une pomme pourrie qui nous donne envie de l'étrangler à chaque fois qu'on le voit et qui est seulement là pour foutre la merde. Ce personnage venait de faire son apparition, là derrière eux, l'air peu hétéro, cette aura de douchebagitude autour de son visage... C'était assez pour que la boule de poil se retourne en grognant contre l'inconnu, le poil hérissé et prêt à lui bondir dessus pour lui arracher le visage avec ses dents s'il osait même lever la main contre ses maîtresses. Heureusement pour lui, il s'en tenait qu'aux mots.... Ce qui ne lui avais pas empêcher de se venger un peu et de lui pisser sur la jambe pendant qu'il était absorbé dans sa conversation. (Tant qu'à jouer le jeu de l'animal de compagnie)

                                              ***

Si le dehors de la demeure étant décevant, l'intérieur n'en était pas plus jolie. La crasse, la moisissure et la poussière rendait l'endroit pratiquement invivable... Et ça vient d'un loup qui habite sous un arbre, c'est grave. M'enfin bon, autant utilisé l'occasion pour faire un peu de ménage entre-temps non? Oh bien entendu il était tout sauf une bonne, alors... Ouais il risquerait plus de mettre le bordel qu'autre chose, mais autant essayer non?

Le reste de la soirée était plutôt tranquille, l'une de ses maîtresses était au lit et l'autre était à moitié nue contre son ventre en train de lancer une pièce en l'air. Après toutes ces expériences en si peu de temps, il était bien agréable d'avoir enfin un peu de repos.

Keeshanic ne comprend pas... Pourquoi est-ce que les maîtresses l'ont accepté chez elles? Il y a-t-il une vraie raison?

"Bah, on t'as accepté chez nous... fin, déjà, c'est pas chez nous, c'est chez la dépotée, là... parce que sinon, t'aurais sûrement bouffé toute une colonie d'un centre aéré le lendemain à la piscine. J'suis sûre que t'es capable de faire le requin. Fais le requin, pour voir ?.."

C'était un spectacle assez étrange, un énorme chien-loup qui parlait et une demi-droguée qui lui parlait aussi en espérant une réponse à cette question complètement... "random". Avec Kali qui dormait à côté en murmurant de temps à autres des mots en russe dans son sommeil, ça formait une scène complètement atypique... même pour le Japon. Mais on va dire que c'était une question d'habitude. Quand on était habitué à Kalinka et à Malinka, on pouvait supporter les étalages de pétages de câbles les plus explosifs. Dans un sens, c'était une aubaine.

La main gantée de cuir cessa de balancer le rouble quand elle ne perçut pas de réponse de la part de leur nouveau compagnon. Elle reprit donc son monologue en posant cette fois-ci la main sur l'estomac de Keeshanic et en le caressant à rebrousse-poil.

"... Tu sais pas faire ? P'tain, t'avais bien la gueule à avoir ce talent caché, pourtant. ... En même temps, c'est pas ta vraie tête, c'est moi qui ait des hallus... pff, la migraine..."

L'adolescente cala ensuite sa tête sur le dos de ce qu'elle imaginait comme un énorme chien de compagnie pour essayer de faire passer ce mal de crâne. La chaleur du terranide la réchauffait. Le chauffage ne marchait plus depuis longtemps dans cette pièce. Là, on était en plein été, mais pendant l'hiver, ça devenait plus compliqué. Il fallait dire merci aux gênes russes qui leur permettaient d'être habituées à bien pire comme température depuis leur naissance. Une bonne couette, et c'était reparti.

Kali marmonna encore dans son sommeil en se retournant pour se retrouver sur le dos. Dans son habituelle logique, elle avait enlevé le bas de son survêtement et gardé le haut. Parce qu'elle avait trop chaud. Apparemment, elle transpirait surtout des jambes.

"... Merde, Kali, tu peux pas fermer ta gueule quand tu dors ?"

La voix étouffée dans le pelage de Keeshanic, l'ado aux cheveux en bataille n'avait pas dû bien entendre, car elle continuait de marmonner des trucs qui aux oreilles de sa sœur était parfaitement compris, mais dans les tympans de "Jean-Loup", ça ne devait pas aussi bien passer.
C'était à peu prés vivable, jusqu'à ce que les paroles étrangères furent entrecoupés de gémissements, d'abord très courts, puis plus vivaces. Mali releva la tête du tas de poil avec surprise et regarda sa jumelle, encore totalement endormie, qui continuait de débiter des flots de paroles incessantes et qui, entre-temps, avait glissé une main dans sa culotte décorée d'avions.

La fille aux couettes bleus regarda Keeshanic d'un air entendu, avant de placer ses mains sur sa bouche et de pouffer de rire entre ses doigts. Elle était une fois de plus habituée à ce genre de situations, c'était banal pour elle qui vivait vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le monde de la débauche et du sexe. Par rapport à ce qu'elle avait pu observer dans sa vie, c'était même une scène mignonne, remplie d'innocence. D'autant plus que c'était sa sœur.
Contrairement à ce que disait les rumeurs qui circulaient entre Shinichi et ses copines, il ne s'était jamais rien passé entre elles deux. Elles étaient sœurs. Des jumelles qui n'avaient absolument pas besoin de sexe pour se dire régulièrement qu'elles s'aimaient. Il fallait croire qu'elles n'étaient pas assez frappées pour passer à quelque chose de plus approfondie qu'une relation fraternelle. Paradoxalement, n'importe quel couple pouvait sembler ridicule à côté de celui que formait ces deux tarés. Leurs vies à toutes les deux était composé de choses communes : ça avait été et ça serait toujours ainsi.

"Pffrrtff... hé, t'en fais pas Jean-Loup hein, ça arrive souvent ça, tu t'habitueras !"

Sourire du Cheshire censé indiquer que tout allait bien et qu'il fallait être rassurée. Ça marchait sûrement à moitié. Il fut d'ailleurs remplacé par une moue surprise.

"... Heu, par contre, je comprends pas pourquoi elle nous parle de corde à sauter, là."

... Plutôt au quart, on dira.

Décidément la vie de château n'était plus ce qu'elle était. À moins que c'était ça la luxure qu'on lui avait parler? À vrai dire il ne le savait pas vraiment, alors autant s'y faire à l'idée. Mais bien franchement, maintenant qu'il était couché bien confortablement avec deux nouvelles amies qui semblaient être totalement indifférente de son apparence plutôt monstrueuse, il s'en foutait royalement. Il était tellement rare de tomber sur des gens sans préjugés qui voulaient l’accueillir sans rien lui demander en retour ou essayer de le vendre à un vieux pervers dans son sommeil , c'était le temps d'en profiter un maximum!

La dénommée Malinka était du moins beaucoup plus énergétique que la majorité des gens qu'il avait fréquenté. C'était... Unique... Pas désagréable, mais définitivement unique. Il eut à peine le temps de finir de parler qu'elle lui lançait des termes qui le firent sourciller de façon un peu incrédule. Centre aéré? Piscine? Requin? C'était quoi ces trucs-là? Ça se mange? Faire le requin... Bon d'accord, fallait au moins essayer. Requin sonnait un peu comme ''racaille'', expression pour dénommer un type de personne qu'il avait entendu pendant qu'il se promenait seul à son arrivée. Qu'est-ce qu'il avait dit déjà? Ah ouais! Le loup s'éclaircis la gorge un bon coup avant de pousser un très peu convaincant:

Wesh, enfant de ta mère G, man!

Ah non c'était pas ça... Il allait devoir faire une petite recherche sur le sujet un jour ou l'autre pour fièrement représenté ce mystérieux mystère et rendre sa maîtresse fière. Pour le peu de sens que ça fait. Du moins, il ne comprenait toujours pas pourquoi elle s'obstinait autant à croire qu'il était une vulgaire hallucination. Ça devait être son haleine. M'enfin valait mieux ne pas chercher à comprendre plus et se contenta de se rouler en boule pour que la russe soit le plus confortable possible sur son nouvel oreiller improvisé.

Du moins, Kalinka ne semblait pas avoir envie de les laisser dormir tranquille sans pousser des gémissements assez explicites et se mettre à enlever quelques couches de vêtements en trop pour se retrouver en petite culotte. Bien franchement... Il n'avait pas vraiment besoin de comprendre ce qu'elle disait pour comprendre quel genre de rêve elle était en train d'avoir. Mais il n'avait jamais vu quelqu'un faire ça dans son sommeil encore. Elles étaient assez particulières ces deux filles, ça c'est certain. Il échangea un regard plein de questions à la jumelle couleur bleuet. Il avait de la difficulté à comprendre comment une telle scène pouvait être drôle, après tout il n'avait jamais eu de famille à proprement parler. Alors ouais, plutôt impossible pour un loup avec une libido monstrueuse comme lui d'ignorer le côté incroyablement sexuel de la chose qui se passait devant lui.

S'habituer? Pas pour bientôt en tous cas. Jamais il n'avait dû s'adapter autant à un nouveau propriétaire. Oh il en avait eu des bizarres, comme la vieille femme à trois seins qui l'habillait en fille et qui le promenait dans un carrosse très peu confortable, ou alors l'homme qui lui demandait de lui lire le menu d'un restaurant pendant qu'il s'astiquait le manche à balai. D'un côté... Il avait déjà vu bien pire que les deux jumelles, mais il n'était jamais resté bien longtemps pour s'habituer avec ces gens là. Mais les deux Russes ne lui donnaient pas envie de courir à toute jambe, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Leur attitude ne semblait pas siéger dans la maladie mentale, ce qui était déjà un point infiniment plus agréable que les autres disjonctés. Par contre la phrase qui suivit l'aurait probablement fait rougir comme une pivoine s'il en était capable.

Ça arrive souvent? ...Oh... D'accord. Keeshanic va essayer de s'y faire.

Il ne pouvait pas rougir, mais la chaleur qui se dégageait de son corps venait de grimper en flèche. Il était soit très malade, soit en plein combat contre lui-même pour éviter d'avoir une démangeaison plutôt gênante et très peu convenable en la compagnie d’autrui. Passons sur les détails. Question d'éviter de se mettre dans ce genre d’embarras, le loup se roula un peu sur le côté, question que ce soit plus hors de vue en grognant très légèrement.

Corde à sauter? Elle veut sauter une corde?

Que d'innocence chez l'animal... Il ne s'était pas vraiment rendu compte du double sens et fixait tout bonnement sa maîtresse en louchant de temps à autre vers sa jumelle qui semblait être dans la meilleure partie de jambe en l'air imaginaire ever.

Vous pensez que la maîtresse rêve de moi?

Cette nouvelle question fut suivie d'un grand sourire un peu crétin... Rien pour arranger son statut d’hallucination, c'est pas tous les jours qu'un énorme loup vous demande si vous pensez qu'il est dans les rêves érotiques de votre sœur jumelle.