Une ruelle, sombre. De nexus. Imaginez, des maisons, qui d'habitude source de lumières, dégageant cette aura par les fenêtres qui révèlent les occupations de leurs habitants, font maintenant partit de ce décor de ténèbres et d'obscurité, de malheur. Une ruelle abandonnée, que certains disent même hantée. Un endroit qui ne vois passer que très peu d'âmes courageuses, qui ne reviennent que très peu de leurs périples, ou alors, ils reviennent dans un état bien plus effrayant que celui d'un cadavre en décomposition, les yeux hors de leurs orbites. Certains pensent que c'est vrai, certains pensent que c'est faux.
Mais on dit qu'on n'a jamais rien vu, jamais rien entendu, mais les nouveaux revenants ne sont jamais revenus.
Néanmoins, peut-être que vous, vous êtes près à entrer à l'intérieur, près à vérifier l'étendu de ce mystérieux problème, de cette énigme insurmontable pour certains, déclenchant de véritables frissons le long de leurs échines, comme si quelqu'un venait doucement mais surement glisser ses doigts le long de sa colonne, en soufflant une chanson morbide mais envoûtant dans le creux de son oreille, comme si vous étiez en permanence observé, que chacun de vos faits et gestes étaient enregistrés par une force inconnue, qui vous analyse, vous identifie.
Et finalement passe à l'attaque.
Néanmoins, si vous osiez entrer à l'intérieur, au bout de quelques pas, vous entendriez quelque chose d'étrange, mais qui vous transpercera le coeur tel un poignard. Des pleurs, des petits gémissements de plaintes. Voilà ce qui était présent, et renforçait encore un peu l'aspect morbide et surnaturel de l'endroit. Loin d'être des gémissements d'adulte, c'était bien d'enfant, voir d'adolescent, que vous pouvez entendre. Pas assez fort pour pouvoir réellement identifier la source, mais assez pour au moins vous diriger dans sa direction.
Et plus vous avancez, plus vous entendez. C'est une voix de quelqu'un d'une quinzaine d'années, celle qui vous transperce, celle qui vous fait perdre vos moyens. Le genre de pleurs, de gémissements à vous pincer le coeur, vous donnez envie d'aider cette pauvre âme qui n'a rien demandé au monde, qui veut juste vivre comme vous et moi, qui n'a jamais demandé à être abandonné. Et c'est ainsi qu'après des dizaines de minutes qui semblaient des éternités - Si jamais vous êtes arrivé aussi loin ! - vous pouvez découvrez un enfant, recroquevillé.
Vous vous approchez, approchez, attiré par ses pleurs, voulant juste l'aider. Et c'est là que Tron retire ses mains de son visage, avant d'attraper celui de la pauvre personne qui viens d'arriver, votre Visage, et l'arracher.
Une victime de plus, se disait le demi-dieu. Une personne qui ne désirait que l'aider, encore une fois. Que les humains sont cons et faciles à berner. Une apparence d'enfant, et hop, c'est dans la poche ! Le voilà maintenant à côté d'un cadavre, qu'il devra rapidement dégager... A part si quelqu'un l'en empêche. Enfin, il avait toujours soit les moyens de berner, soit ceux de se défendre.