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Promenades de nuit [PV Layla]

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Mori Yoko

Humain(e)

Promenades de nuit [PV Layla]

jeudi 30 décembre 2010, 04:00:55

La nuit enveloppait Seikusu, une froide nuit d'été, aux étoiles scintillantes. Niché au coeur de la ville, le parc représentait un îlot de verdure, dont certaines parties semblent quasiment sauvages. Lorsqu'on s'écarte un peu des lieux passagers, le lieu parait naturel. D'ailleurs, c'est ce qui a attiré Yôko jusqu'ici.

Nichée dans un arbre, les jambes dans le vide, le dos calé contre une branche, la jeune fille ne semble pas incommodée par le froid ou la nuit. Le silence l'entoure, troublé seulement par sa respiration. Les lumières de la ville semblent diffuses, lointaines, ici. Yôko rêve. Ses yeux sont fermés, sa respiration régulière, et elle est immobile.

Soudain, un rayon de lune perce le feuillage des arbres, et ses yeux s'entrouvrent. Elle secoue la tête, ses cheveux verts tournoyant autour d'elle, avant de se ressaisir. Elle parcourt les lieux du regard, d'abord l'arbre, puis le sol, avant de cesser de bouger, écoutant les bruit de la nuit. Tout semble calme dans le parc.

Lentement, elle se redresse, semblant hésiter entre descendre et rester perchée ici. Elle hausse les épaules, puis se laisse glisser le long de l'arbre, se recevant gracieusement au sol, avant de scruter le bois des yeux. Puis, rassurée par ce qu'elle voit, elle s'étire, tourne sur elle même en cherchant sa direction, et se met en marche vers le lac.

Il est tard, le parc semble être désert, les amoureux sont déjà rentrés chez eux, les promeneurs matinaux ne sont pas encore levés. Mais qui sait, peut être que quelqu'un s'est égaré par ici ?

Layla

Humain(e)

Re : Promenades de nuit [PV Layla]

Réponse 1 vendredi 31 décembre 2010, 02:04:42

La fumée de la cigarette s'étira dans l'air comme un fil de soie avant de disparaître entre les hautes branches de l'arbre centenaire dans lequel était installé l'étrangère. Sa silhouette athlétique se découpait à peine dans la nuit entre les branches et ce ne fut que lorsqu'elle alluma son briquet que son visage éreinté apparut à la lueur de la flamme. Une jambe pendante dans le vide, l'autre relevé contre sa poitrine et soutenant un de ses coudes, la tête sur une main, Layla observait les lumières de la ville, évoquant autant de petites lucioles regroupés en rang par-dessus les montagnes au loin. Pendant un moment, elle s'était amusé à rechercher l'immeuble qui l'abritait mais avait perdu d'avance vu le nombre de bâtiment qui poussaient comme des champignons.
Elle venait de temps en temps grimper au même arbre, à la même heure, et le nombre de lumière s'agrandissait de jour en jour. Pour quelqu'un comme elle qui n'aimait pas la ville, ce genre de constatation faisait pousser des scénarios pessimistes dans son esprit. Bien sûr, elle avait grandi en plein cœur de la ville. Elle y était habituée et ne vomissait pas à son contact. Mais quand elle avait grandie et compris certaines choses, il y avait eu ce petit pincement au cœur qui suivait l'exclamation de joie devant un beau paysage, et qui lui soufflait que dans cinquante, soixante ans, ce genre de choses n'existerait plus.

Elle n'était pas pour autant une de ces écolos persistantes qui passait son temps à emmerder le monde avec des idées toutes faites sur le monde et les humains qui vivaient dessus, mais ça la désolait assez pour que, assise dans cet arbre, la mélancolie la pousse à fumer cigarettes sur cigarettes, ayant oublié depuis bien longtemps le lien entre les mots 'nicotine' et 'néfaste'.
S'ajoutait à cela des souvenirs oubliés, à la fois trop vieux pour être ressortis sans douleur, et trop jeunes pour être oubliés d'un claquement de doigts. L'image de jours ensoleillés, dans les parcs de Moscou, de l'herbe plein les cheveux et des rires plein la tête. Les yeux marrons de Yulia, ses bras qui gesticulaient sans cesse et sa petite voix qui proposait à sa sœur de lui faire la courte échelle.

Yulia avait toujours adoré grimper aux arbres. Et maintenant, elle ne pouvait plus.

Et c'était bien pour cette raison que la petite était à la maison, sous la garde de Claire, sa collègue pierceuse toujours prête à rendre service, et sûrement au lit à l'heure qu'il est.

Layla soupira, crachant un jet de fumée grise qui partit rejoindre le ciel.

Dieu savait qu'il était compliqué de vivre comme elle le faisait, à essayer sans cesse de joindre les deux bouts, sans que ça ne marche jamais. Oh, bien sûr, elle vivait de sa passion, ce qui n'était pas si mal, mais comme toute personne vivant de sa passion, tout n'était qu'effort, sueur et fatigue, et du temps en plus passé en moins prés des gens qui l'aimait et qui, rentrée à la maison, lui reprochait son retard, en refoulant des larmes.
C'était dur. Et son esprit fatigué ne lui criait qu'une seule chose : l'isolement. De toutes façons, quand elle n'allait pas bien, tout le monde en pâtissait. Elle devenait une vieille chiante qui ne servait à rien d'autre qu'à envoyer bouler et tout contact humain virait en match de catch. C'est pour ça que de temps en temps, Layla appelait Claire et montait sur sa moto pour se diriger vers le parc, à une heure où personne n'était censé venir déranger sa quiétude et ses nerfs à l'attaque.
Parfois, il lui criait aussi des choses malsaines, morbides, des idées noires lui venaient en tête quand elle accumulait la fatigue, et elle n'osait les repousser de par leur forces, mais elle finissait toujours par y arriver, partant du principe que le suicide ne convenait qu'aux faibles.

On a bien dit censé.

En descendant de l'arbre gigantesque, l'hermaphrodite mit une main dans sa poche, et l'éclat d'un revolver rebondit à la lumière de la lune. C'était une vieille arme, presque poussiéreuse, récupéré il y a des années dans un tiroir de la commode de sa mère (dieu seul savait ce qu'il foutait là d'ailleurs...) et qui n'avait servi que dans de rares fois où Layla avait voulu l'essayer. Elle avait en effet, à une époque, fait la connaissance d'une charmante policière qui avait réussi à lui céder une place de tir dans le poste de police, et elle avait pu s'essayer à cet art à sa guise. Et selon les dires ce jour-là, elle était presque faite pour ça. Dommage que la police n'accepte pas les tatoués.
Ce revolver, elle ne le prenait sur elle que quand elle sortait, particulièrement quand elle passait par ici en pleine nuit, et elle savait que c'était dangereux. A la base, c'était pour dissuader le moindre clampin qui lui voudrait du mal, mais les idées noires se liaient automatiquement à cette pièce, en faisant un vrai danger pour sa propriétaire, mais aussi un défi, dans un sens. Et elle était toujours à cran quand elle le sortait et le tenait dans sa main, ce qui facilita la scène qui suivit.

En apercevant la silhouette frêle dans la nuit, tout se passa très vite. Layla ne réfléchit pas un instant, bondit, et pointa le canon de l'arme sur l'étranger, avant de tirer.

La balla traça sa route en direction de la jambe de Yôko, sans que l'on sache si elle avait fini son trajet dans sa chair ou non. Mais son petit corps tomba dans l'herbe, par surprise ou par douleur.

Layla sentit ses pupilles se contracter d'horreur en deux points minuscules.


"... Oh m..."

Quelques secondes plus tard, l'esprit alarmé de Layla lui imposait la situation, et son corps tout entier se tendit de peur tandis qu'elle bondissait vers sa 'cible', lâchant le colt qui tomba sur l'herbe.

Mori Yoko

Humain(e)

Re : Promenades de nuit [PV Layla]

Réponse 2 vendredi 31 décembre 2010, 15:02:56

Yôko, tout juste descendue de son perchoir, se glissait entre les arbres d'une démarche fluide. La nuit l'entourait, paisible, et son attention dériva rapidement. Se remémorant la nature dans laquelle elle avait grandi, et ces forêts réellement sauvages qu'elle avait parcouru. Un peu de lumière brilla dans un arbre au loin, mais elle ne la remarqua pas, trop occupée à se remémorer le passé. Son pas léger troublant à peine la forêt, le silence l'entourait toujours.

Soudain, elle s'arrêta. Regardant autour d'elle, elle remarqua que, plongée dans ses pensées, elle s'était égarée et avait perdu sa direction. Elle secoua la tête, faisant voleter ses cheveux verts autour d'elle. Elle réfléchit quelques instants, tentant de se repérer grâce à ses souvenirs des lieux, cherchant le moindre indice pouvant lui indiquer dans quelle partie des bois elle se situait. Puis, brusquement, semblant avoir trouvé, elle se remit en marche d'un pas rapide. Le silence commençait à se faire inquiétant et elle avait hâte de retrouver son lit douillet.

Yôko marchait d'un pas rapide, maintenant dans la bonne direction, vers les parties habituellement plus fréquentées du parc. Maintenant alerte, elle remarqua soudain quelqu'un se déplaçant dans sa direction, entre les arbres. Mais avant même qu'elle ait le temps de réagir, une détonation retentit et une douleur fulgurante se fit ressentir dans sa jambe droite. Manquant son prochain pas, elle s'effondra au sol, et sous le choc, s'évanouit.


La jeune fille semble maintenant immobile, là où elle est tombée, dans l'herbe fraiche du parc. En elle, l'incompréhension et la peur reigne. Son esprit vogue dans ses souvenirs, sa courte vie défilant devant ses yeux, se remémorant ses joies, ses peines, ses découvertes ... Serais-ce déjà la fin ? Mais peu à peu, elle reprends conscience, le coup fatal ne venant pas. Ses yeux s'entrouvrent, mais ne voient toujours rien. Les hautes herbes du parc l'entoure, cachant son agresseur à sa vue. Sa jambe lui fait mal, mais elle est encore là.

Sa tête se lève vers Layla, l'observant, bondissant vers elle. Toujours sous le choc, elle n'apperçoit pas le trouble de son attaquante. Effrayée par le mouvement brusque, craignant qu'elle vienne l'achever, elle tente de se redresser pour s'enfuir, prenant appui sur sa jambe gauche. Mais son premier pas de sa jambe blessée la ramène au sol, roulant à nouveau dans les herbes, alors qu'un éclair de douleur la traverse. Sous le choc, elle se roule en boule, fermant les yeux, tentant d'oublier la douleur, reposant au sol, immobile, face à Layla.

Layla

Humain(e)

Re : Promenades de nuit [PV Layla]

Réponse 3 mardi 18 janvier 2011, 18:02:46

Elle arriva rapidement prés du corps étendu sur le sol, en position fœtale, ce qui lui confirma ce qu'elle savait déjà : la balle n'avait pas entraîné la mort, vu que les muscles ne s'étaient pas relâchés, et encore heureux. La russe avait eu un peu peur d'avoir mal vu la trajectoire de l'acier, mais les gouttes de sang qui perlaient de la jambe de Yôko ne laissaient aucun doute. Par contre, après une rapide inspection, la jeune femme ne retrouva pas de balle, ce qui voulait dire qu'elle ne pouvait être que dans la jambe de la lycéenne. Malgré tout, le saignement léger indiquait qu'elle n'était pas trop profonde et n'avait rien touché de grave. Elle avait tout de même eut de la chance dans son malheur.

Le regard sombre de l'expatriée glissa de la jambe nue au visage de la touchée. Elle n'y aperçut qu'une touffe de cheveux verts, son visage était caché par ses genoux repliés. Mais quelque chose lui traversa l'esprit pour un moment.
Vu la taille de la protagoniste, sa manière de s'habiller, elle avait affaire à une jeune fille. Pas plus de vingt ans, pas moins de quinze. Impossible de placer un âge exact, mais le fait que ce soit probablement une lycéenne suffit à effrayer Layla.
Si jamais Yôko se décidait à porter plainte -elle en avait parfaitement le droit après tout- la tatoueuse risquait d'avoir pas mal de problèmes dans les prochaines semaines, et Yulia avec. Les circonstances avaient voulus que l'administration perde les papiers en règles que les deux sœurs devaient obtenir il y a quelques mois déjà. Elles se retrouvaient donc -pour un moment plus ou moins longs- clandestines, tout simplement. On n'avait même pas pu leur dire si elles étaient répertoriés dans les données nationales, lorsqu'elle était passé à la mairie quelques jours plus tôt.
Donc, si jamais cette gamine se décidait à se venger... son "attaquante" risquait l'expulsion, sans plus de cérémonie.

Elle s'était déjà retrouvée dans des merdes pas possibles, mais celle-là risquait d'être interminables. Il lui fallait trouver une solution d'urgence, ou au mieux, être la plus sympathique possible. Difficile d'avoir l'air aimable quand on se retrouvait dans un rôle de psychopathe déchainée. Et si elle expliquait tout, elle allait passer pour une débile peu commune. Bon, ça serait mieux que de se faire chasser à coup de pieds aux fesses, mais si elle pouvait l'éviter...
La soirée risquait d'être longue.


"Hé..."

Sans retourner la blessée ou autre mouvement brusque, Layla se contenta de secouer un peu son épaule, pour attirer son attention.

"T'inquiètes pas, je vais pas te faire de mal. Je suis pas méchante à la base."

Il y avait du sang-froid dans sa voix grave, qu'elle parvenait à contrôler, mais il n'en était pas de même pour le reste.

"On va aller à l'hôpital. Tu peux te lever ou pas ?"


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