Camus ne mit pas longtemps avant de replonger dans le sommeil. A peine le temps d’échanger quelques mots et il repartit dans les bras de Morphée. La jeune femme aurait pu s’en aller alors, mais comme il lui avait demandé de rester, elle ne pouvait guère faire autrement. Marine alla jusqu’au lit derrière elle, en face de celui du chevalier. Vu qu’elle allait devoir passer la nuit là, autant se mettre à l’aise. Elle enleva corset, jupe, bottines, bas et ne garda que sous-vêtements et chemisier, histoire de protéger un semblant de pudeur. Elle se coucha alors et bientôt rejoignit à son tour le divin Morphée.
Tout comme son compagnon, sa nuit fut loin d’être calme. Les cauchemars habituels la poursuivirent : Christa, les personnes qu’elle avait tuées, les souffrances qu’elle avait endurées… Cela finit par la réveiller. Elle se redressa d’un coup, yeux grands ouverts et trempée de sueur. Un regard sur l’autre lit lui apprit que Camus s’était levé. Elle se demanda où il avait pu aller mais elle remarqua que ses vêtements étaient toujours là et que de l’eau coulait dans la salle de bain.
*J’espère qu’il va bien !*
Toujours un peu inquiète, elle se dirigea vers la pièce d’eau et toqua à la porte. Pas de réponse. Elle redonna un petit coup mais toujours rien. Marine décida alors d’entrer. Le jeune homme prenait tout simplement une douche. Cependant, aucune vapeur ne se dégageait de l’eau, ni n’embuait la cabine, laissant à la jeune femme l’occasion de voir le corps dénudé du chevalier. Elle rougit un peu avant que l’absence de buée ne lui mette la puce à l’oreille.
*Il ne prend quand même pas une douche froide !*
Sans plus attendre, elle fit coulisser la porte et mit sa main sous le jet d’eau. Elle était glacée. Marine se mit alors en colère.
« Mais vous êtes fou ou quoi ? Vous vous êtes affaiblit ce midi et vous ne trouvez rien de mieux que de prendre une douche froide ! Vous voulez finir à l’hôpital, c’est ça ? »
Évidement la jeune femme réagissait comme si elle avait affaire à n’importe qui, ce qui n’était pas le cas. Ses yeux bleu-vert avaient la même couleur que la mer lors des tempêtes. Le devant de son chemisier avait été éclaboussé par l’eau, rendant certains endroits transparents mais c’était le cadet de ses soucis. Marine ne semblait d’ailleurs plus faire cas de la nudité de Camus.
« Sortez de là avant d’attraper une pneumonie »
Elle décrocha une serviette et la tint devant elle afin qu’il s’en vêtît.