Maxence regarda une dernière fois le dossier de Lili Evans, puis il sortie de sa voiture en soupirant, s'adossa un instant à la portière et s'alluma une cigarette. La sonnerie de fin de cours allait sonner dans quelques instants.
- Tu vas aller nous interroger cette fille. Selon nos informations, elle serait capable de créer des passerelles entre ici et Terra quand bon lui semble, lui avait dit le directeur de la section des affaires spéciales. On n'a encore aucune preuve, mais on croit qu'elle a pu créer un de ces passages qui a permit l'entrée du criminel qui a violé et tué cette fille pendant que tu était en congé. Selon les traces s'était un Lycan, et on a eu aucune entrée durant la période présumée de l'agression dans nos portails sous surveillances, et si cette idiote a laisser une porte ouverte à tout vent, je veux le savoir !
Un boulot à la con, doublement. Premièrement parce que ce boulot allait l'obliger à trainer au milieu de collégiens libidineux qui ne cherchent qu'à faire chier tout ce qui symbolise de prés ou de loin l'autorité.
Secundo, parce que le criminel responsable du viol et du meurtre, le Lycan, c'etait lui. Il était tombé sur elle la première nuit de pleine lune après avoir été mordu par « l'Amoureux ». Personne n'en savait rien, et il avait depuis prit ses précautions. Aussi allait-t-il devoir baratiner cette gamine qui n'avait de toute façon probablement rien à voir avec tout ça; faire son boulot, faire son rapport, et classer l'enquête. Ensuite il irait s'en jeter un double au bar le plus proche et se coucherais tôt. Depuis ses propres missions sur Terra, ses instincts animaux se faisaient de plus en plus intenables.
Il vint se poser devant devant le portail, main dans les poches, et attendit, scrutant chaque jeune fille qui sortait, les solitaires, les petites pouffiasses riant par paquets de deux ou trois. Certaines lui rendait son regards, de façon appuyé, parfois provocante, le plus souvent curieuse.
- Hey Daron, t'as pas une clope pour ouam ?
Une voix qui avait du mal à muer, suivit de rires étouffés, volontairement provocants. Il tourna la tête vers un groupe de quatre ados tout en casquette, jogging, jean dix tailles trop grand, à se balancer des sourires de connivence. Trois avec cette foutue mini-crête a gerber partout qui était venu à la mode depuis quelques années maintenant. Le quatrième avait le crane rasé court, parodiant la coupe militaire.
Maxence fit non de la tête, disant qu'il l'avait taxé à un collègue.
- hey, S'cuse moi, t'attends ton fils ?
- Ça fait longtemps que j'ai abandonné l'idée de faire des mômes, répondit Maxence en soufflant sa fumée de cigarette.
- Hey hey, pourquoi ? T'as pas de couilles ?
- Hahaha, trop fort !
La question fut accompagné d'éclats de rires passant du grave à l'aiguë dans le même souffle d'air.
- J'ai simplement pas envie de faire la même connerie que vos parents.
Sa réponse fut accompagnée d'un grand "hooOOOoooo" uniforme de la par des trois autres jeunes restés en retrait.
- Hey tu dis quoi là tu parles pas de mes parents espèce de bâtard !
- Ce que je dis, c'est que j'ai pas envie de voir la gueule d'un mongoloïde chaque soir au diner en me disant qu'il m'est sorti de la queue.
Les quatre gamins s'étaient redressés.
- Houaaaaaa, comment y t'parles ! Vazy fumes le, ho !
Le petit caïd du groupe sorti de sa poche un couteau de cuisine, probablement volé à maman.
- Ho, tu veux qu' j'te plante ?
- Franchement, oui.
Le gamin se retourna alors vers ses potes, un grand sourire de vainqueur aux lèvres, et se retourna brusquement, lanca un coup un lame vers Maxence...
...Qui enfonça la pointe en cuir de sa chaussure dans le tibia de l'adolescent, dans un son sourd et puissant très satisfaisant. Le petit caïd lâcha alors son jouet pour se tenir la jambe des mains, à cloche pied. Maxence l'attrapa par la nuque et lui écrasa le visage contre les barreaux du portail. Il entendu le nez se briser, le lâcha et regarda son corps s'effondrer au sol.
- Sale petit enfant de putain, tu sais ce que sa coute d'agresser un flic ? Hein ? HEIN ? Hurla-t-il en sortant sa plaque, qu'il brandit successivement au dit « enfant de salaud » au sol » et aux trois autres, qui n'ajoutèrent mot et préférèrent décamper.
Voilà, c'était ça le problème avec les jeunes connards d'aujourd'hui. Tu pouvais être sur qu'il y aurait un mot de trop sortant de leur boite à merde. Nom de Dieu, Toujours, TOUJOURS ils devaient faire leur intéressant ! C'est dans ces moments là qu'il appréciait que sa fille soit morte, et qu'elle n'ait pas à côtoyer des mecs de ce genre, pendant que lui se rongerait les ongles au bureau.
Les souvenirs de sa famille disparue, son idée fixe que le monde était devenue une gigantesque benne à ordure, et son instinct qui enflait dans sa tête. Tout se mélangeait, et faisait monter ne lui une fureur croissante.
- LILI EVANS ! Hurla-t-il aux élèves qui s'étaient figés devant lui. LILI EVANS, BORDEL !