La pluie s’abattait froidement dans ces quartiers malfamés de Nexus, alors que la nuit avait recouvert de son manteau obscur la ville. Ryuga errait dans ces rues, sa capuche couvrant en partie son visage, et ses vêtements composé d’un mix entre ceux de son ancien monde, et d’autres qu’il avait pu obtenir depuis son arrivé sur Terra. D’habitude il ne s’attardait pas par ici, mais dans son pistolet de service il ne lui restait plus qu’une balle, sur les 9 qu’il pouvait en contenir. Alors que les huit dont il s’était servi lui avaient sauvé la vie, il avait longtemps songé à garder cette dernière pour se l’ôter. Miya lui manquait terriblement, c’était sa femme, son amour, la seule qu’il ait profondément aimé, et donc certain soir sa souffrance le poussait à poser l’embout de son arme contre sa tempe, mais jusqu’à maintenant il n’avait jamais trouvé le courage pour appuyer sur la détente.
L’ancien inspecteur avait entendu dire qu’on pouvait « tout » trouver dans ce coin de la ville, et même si le monde dans lequel il était tombé était plutôt médiéval comparé au sien, il ne désespérait pas de trouver des balles ou quelque chose qui s’en approche, ou au pire des cas un pistolet plus rustique. Même s’il arrivait à se débrouiller avec une épée, il était loin d’être à la hauteur face à la plupart des épéistes de ce monde qui pratique depuis leur plus jeune âge, tandis que son adresse au pistolet était excellente. Faute de balles, pour l’instant la formation obligatoire en combats, qu’il avait reçu durant tout son parcours dans la police, lui avait permit de se défaire de créature plutôt coriace.
Au détour d’une ruelle, Ryuga fut interpellé par des cris de peur, puis de douleur, qui venait d’une petite cour dans la rue opposée.
- ARGHHHH !
- Pitié ! Laissez nous !!!
Dans son monde, il aurait sortit son arme, et serait intervenu pour arrêter ce massacre, mais ici une plaque de police ne valait rien, c’était la loi du plus fort. Quand bien même, il n’allait pas laisser des gens se faire tuer sans réagir, il serra les poings et se mit à courir. Sa capuche glissa sous la vitesse de ses mouvements, laissant la pluie frapper son visage pendant la traversé de la ruelle. Il arriva devant la cour, et s’arrêta net en découvrant le spectacle macabre. Les cadavres rougissaient les flaques d’eau de part les multiples lacérations que leurs corps avaient subit. Quelques personnes survivantes couraient de tous les côtés, pour essayer d’atteindre une des deux sorties dont disposait la cour. Ryuga cherchait du regard l’auteur de ces atrocités, et son regard fut attiré par une femme qui sauta sur le dos d’un homme qui cherchait à fuir, et une fois celui-ci à terre elle s’apprêtait à lui donner le coup de grâce avec un air bestial, mais la voix de l’ancien policier retentit.
- ARRETEZ !
Au vue de ce massacre, il pensait avoir à faire une bête énorme, mais c’était pourtant bel et bien une femme qui était devant ses yeux.