Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

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Hadrian Kensley

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Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

Réponse 15 mercredi 19 avril 2023, 17:55:37

- Je ne savais pas...Il faut dire que la vie en général, je n'y connais rien. Si vous me permettez, j'aimerais réitérer mon offre. Cette promesse...Donnons-nous deux mois. Deux mois de nos existences durant lesquelles je vous aiderai à trouver des informations sur les portails. Pendant ce temps-là, vous m'apprendrez les rudiments d'une vie de véritable vampire, et non l'ombre que je suis aujourd'hui. Est-ce que deux mois vous suffiront ?

«  Cela me semble acceptable, » dit-il avec un hochement de tête satisfait, étirant un bras pour lui serrer la main.

Un pacte avait été formé. Certes, les bénéfices n’étaient pas particulièrement significatif pour lui, mais au moins, elle lui avait fait une offre somme toute beaucoup plus raisonnable qu’une éternité de servitude. S’il n’était pas homme à nécessairement abuser de la bienveillance ou de la naïveté d’autrui, hormis celle qu’il comptait dévorer par la suite, il n’allait pas se priver d’un moyen de retourner chez lui. Terra, c’est bien joli, mais Hadrian n’était rien sinon un vampire de ville, surtout que tous ses instincts lui hurlaient de trouver un endroit à forte concentration urbaine avant d’attirer l’attention d’un Lupin.

Ah, les Lupins. Les Loup-Garous, que les kines les appelaient. Il n’y avait probablement rien en ce monde de plus terrifiant que ces saloperies. Imaginez un monstre de quatre mètres de haut, tout en fourrure, capable de vous scinder en deux d’un coup de dents. Les vampires étaient dangereux eux-mêmes, mais un Lupin transformait la planète en un réseau d’espionnage pour trouver leurs ennemis. Les arbres, les plantes, les animaux, si un Lupin veut vous trouver, il vous trouvera sans le moindre effort. Si l’argent était une excellente façon de se protéger contre un Lupin, il fallait déjà être capable de s’en servir avant que cette saloperie ne vous tue. Hadrian n’avait, dans sa longue vie, que rencontré deux loups-garous, et c’était pendant la guerre contre le Troisième Reich. Difficile de prétendre être les bons gars quand certains de vos semblables ont bossé pour Hitler et certains étaient même sa garde rapprochée. Hadrian se souvenait même d’avoir collaboré avec les Chasseurs pendant le débarquement de Normandie pour neutraliser les Lupins avant qu’ils ne ruinent les efforts des Alliés, une alliance difficile qui avait failli lui coûter sa non-vie quand ces enfoirés se sont retournés contre lui et ont tenté de le mettre également à mort. Ah, elle est belle, l’humanité ; toujours honnête et droite, n’est-ce pas ?

À la suite de ce pacte, il leur sembla de bon ton de mettre fin à leur discussion. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et Hadrian n’avait aucune envie de s’efforcer à garder les yeux ouvert. Allongé sur la fourrure, il ferma les yeux, ignorant complètement les crises existentielles de sa semblable, qui semblait peiner à trouver le sommeil et le repos ; en même temps, il avait accepté de la former, pas nécessairement de la traiter comme son bébé. Lentement, sa peau perdit de plus en plus de couleur, virant au blanc craie. Ses cheveux perdirent leur lustre et, privé de sang, ses doigts devinrent fins et squelettiques. L’homme qui, plus tôt, semblait beau, fort et charismatique ressemblait maintenant à un cadavre, émacié et fragile. Il paraissait un peu plus vieux, mais cela était probablement simplement dû à son état de torpeur et à l’arrêt de toute fonction vitale. Il semblait simplement malade, mais toujours aussi charmant.

Cependant, le vampire fut tiré de son repos par un gémissement. Mais c’est pas vrai ! râla l’homme. Elle ne va pas me foutre la paix ! Il se tira de sa fourrure, récupérant rapidement ses attributs plus charmants et dévisagea la jeune femme qui gigotait. Elle s’éloigna alors allant trouver un coin pour dormir tranquille mais, maintenant qu’il était réveillé, il était fort mécontent.

Il s’approcha de la jeune femme, la prenant par le bras et la forçant sur ses jambes avant de la tirer de nouveau vers la fourrure et, plaquant une jambe derrière les siennes, il la fit basculer dans une chute parfaitement contrôler et se retrouva donc au-dessus d’elle. Il la dévisagea de ses grands yeux bleus. Il resserra la mâchoire et émit un grondement sourd avant de s’approcher et de plaquer ses lèvres sur celle de la jeune femme, glissant sa langue dans sa bouche. Calypso sentit alors un liquide chaud couler dans sa bouche et sa gorge, lui prodiguant de grandes vagues d’apaisement, et donc put en déduire ce que le vampire avait fait ; il s’était mordu la langue.

Hadrian n’avait cependant pas inventé ce procédé. De fait, les pouvoirs vampiriques et les actions qui étaient associés étaient souvent inspirés de la mystique humaine. Il y avait une raison pour laquelle les gens voyaient des corrélations entre les comportements des vampires et ceux des prédateurs sexuels ; c’était que les pouvoirs vampiriques étaient plus efficaces lorsque leur victime pouvait conceptualiser le pouvoir. Dans le cas du procédé actuel, en l’embrassant et lui donnant le sang, il lui prodiguait le fameux « baiser » du vampire. Ce baiser pouvait signifier la morsure, bien sûr, mais les vampires étaient, dans la mystique collective, de grand séducteurs, et donc, leur baiser langoureux était obligatoirement (bien sûr) doté d’effets surnaturels, non ?

Après le baiser, le vampire recula, laissant derrière lui une Calypso aux lèvres maculées de sang. Hadrian regarda la jeune demoiselle, ses doigts effleurant son ventre, remontant légèrement sous les loques qui protégeaient encore sa pudeur, caressant sa peau.

« Si le sommeil t’échappe, » dit-il d’une voix grave. « Je peux m’assurer que les cauchemars ne te reviennent pas. Un service sans frais, bien sûr; appelons-ça une faveur pour célébrer notre nouvelle collaboration. »

C'était une offre, purement et simplement. Même si les deux vampires n'avaient pas nécessairement démontré d'attirance l'un pour l'autre, et qu'Hadrian n'était pas assez arrogant pour croire qu'il était irrésistible, sauf lorsqu'il désirait l'être, il pouvait imprégner en elle un sentiment de confort et de plaisir qui supplanterait des souvenirs sombres ou des cauchemars, au moins pour un temps. Une forme plus puissante d'hypnose, en quelque sorte.

Calypso Wymfire

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Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

Réponse 16 mardi 18 juillet 2023, 23:23:27

Des cauchemars hantaient l'inconscient endormi de la jeune femme toutes les nuits. Les rares fois où sa nuit est plus calme, c'est que son esprit est plongé dans l'obscurité la plus oppressante et la plus totale. Ce néant ressemblait alors au seul répit que lui accordait sa triste existence. Cependant, il lui arrivait de remuer lors de ses cauchemars. Tout son corps se crispait, tordu de par ses mauvais songes, ses muscles tendus à lui en donner des crampes...C'était également encore le cas, sauf qu'à la différence de d'habitude, quelqu'un se tenait à côté d'elle et se prenait des coups...Pour ne pas plus déranger son sauveur et lui laisser le plaisir d'un repos bien mérité, Calypso alla se reclure dans un coin de la grotte, assise à même le sol. Ramenant les genoux contre elle, la jeune femme chercha à retrouver le chemin des songes, malgré la difficulté...

Ce fut une chose qui ne dura pas longtemps...Alors qu'elle cherchait Morphée, la nouvelle sang-froid entendit des bruits de pas vers sa direction. Le sentant approcher, par réflexe et par peur de se faire battre, elle leva les bras en croix au dessus de sa tête pour se protéger. Brusquement, Hadrian agrippa Miss Wymfire, et la força à se dresser sur ses faibles jambes. Ensuite, il l'allongea de force sur la fourrure d'ours. Calypso avait beau remuer pour se défaire de cette emprise, c'était peine perdue...

La demoiselle semblait figée dès lors qu'elle posa son regard dans les grands saphirs de l'homme. Soudainement, il plaqua ses lèvres sur la bouche de Calypso. Sans réellement comprendre, d'instinct, la sang-froid tapa de ses mains sur le torse d'Hadrian pour le faire reculer, en vain. Il faut dire qu'elle n'avait pas sa force, sa taille, son expérience...Son visage se tordit en une grimace de dégoût sur le moment. Ce liquide qui coule dans sa gorge, était-ce le sang du vampire ? Bien que l'idée ne semblait pas la ravir, une multitude de sensations vinrent l'envahir...Si son cœur battait encore, pour sûr, il irait au grand galop. Si des couleurs pouvaient apparaître naturellement sur son teint de porcelaine, ses joues pourraient se teindre de rose, voire de rouge...

Alors que l'homme se recula, sans vraiment réfléchir, Calypso se lécha les lèvres, retrouvant sur la pointe de sa langue ce goût unique. Ouvrant soudainement grand les yeux, la jeune femme se figea de sentir les doigts d'Hadrian cheminant sur sa peau de nacre au niveau de son ventre. Que cherchait-il à faire ? Certes, il l'avait prévenu mais Miss Wymfire n'avait rien fait en soi pour l'exciter ou pour que ça dégénère ainsi ! Suite à la proposition du vampire, elle papillonna des yeux. Que devrait-elle penser ? Calypso n'était pas naïve, mais elle était encore pure...Pourtant, elle décida de jouer l'innocente.

- Un service sans frais ? Que mes cauchemars ne reviennent pas ? Vous voulez dire que vous pouvez utiliser la magie pour me soulager ? Je ne suis pas habituée à ce genre de choses, même si j'ai pu en observer de loin...Et puis, qui serais-je si je ne croyais pas en la magie alors que je suis devenue une créature surnaturelle ? Mais je le sens, que vous êtes bien plus puissant que moi...

Le flatter ? Pas vraiment. C'est tout ce qu'elle pouvait ressentir, en réalité. Elle était faible, frêle de base. Il était bien plus grand et fort qu'elle. Un instant, elle ramena sa main aux doigts fins sur son homologue qui lui caressait le ventre. Pour l'arrêter ? Peut-être. Ou peut-être pas...

Hadrian Kensley

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Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

Réponse 17 lundi 17 juin 2024, 22:23:06

Voyant qu'elle n'était pas du tout préparé, physiquement ou mentalement, à passer à un acte physique, le Tremere retira sa main de sur la jeune femme. L'horreur. Transformer une enfant ayant vécu si peu, c'était à la limite de l'intolérable à son idée, parce que dénuée de toute expérience, elle ne peut même pas jouir de sa condition. C'était… eh bien, au bas mot, c'était parfaitement attristant.

"Puissant, dis-tu ?" Il eut un léger ricanement à ce compliment. "Et encore, je ne suis loin d'atteindre le niveau de mes prédécesseurs. Hormis peut-être celui qui m'a engendré."

Le Caïnite prit la main de Calypso dans la sienne, précédemment posée contre son ventre, mais qui maintenant s'en éloignait, mettant fin à ce contact.

"Parmi mes talents, altérer l'esprit d'une autre personne n'est pas le plus difficile, mais il requiert une forme d'état second. Cela ne marche pas sur les Caïnites car nous sommes généralement insensibles à la douleur, et même à la plupart des sensations. Cependant, cela ne semble pas être ton cas; tu réagis au toucher, c'est donc que malgré ton statut de vampire, tu es encore, techniquement, vivante."

Il prit la main de la jeune femme et ouvrit sa veste pour la glisser dessous, pressant les doigts de la jeune femme contre sa poitrine, au niveau de son cœur.

"Les Caïnites n'ont plus de fonction vitale. De fait, nous ne ressentons presque rien. Les seules sensations fortes que je suis capable de ressentir, à ce point, sont les douleurs intenses, et le plaisir du Baiser. Je suis cependant capable de feindre la vie. C'est un peu comme un humain qui se rappelle, soudainement, qu'il doit faire un effort conscient pour respirer; faire battre le cœur, faire circuler le sang dans le corps. Même notre cerveau. Notre corps est animé par une seule force, et ce n'est pas encore certains si cette force est le vitae, ou notre âme."

Il relâcha doucement la main de la jeune femme, pour qu'elle puisse prendre ses distances à son aise.

"Mais toi, c'est différent. Tes nerfs sont encore vivants, je le vois à tes réactions. Tu peux sentir, goûter, à la façon des humains. Et ton esprit est encore très humain, donc vulnérable à mes talents. Je peux donc t'induire dans cet état second, et comme je ne suis pas maître dans l'art de l'hypnose, et que je doute que la douleur t'intéresse, la meilleure option serait de profiter du paroxysme du plaisir, ce bref moment de blanc parfait qui ponctue l'orgasme, pour te débarrasser de tes cauchemars. Temporairement, certes, mais ce serait un début."

Il marqua une pause, un moment, puis recula brièvement.

"Dire cette phrase à voix haute sonne parfaitement ridicule, j'en suis parfaitement conscient. On dirait une phrase cliché venue tout droit d'un roman pour adultes à deux ronds, mais crois-moi, ce n'est pas moi qui a inventé cette méthode."

De fait, c'était une ancienne technique qui appartenait apparemment à un autre clan, des maîtres de l'illusion et de la manipulation mentale, mais qui était également reconnu pour être une bande de rapaces, amateurs de mensonges et de subterfuge. Il ne savait pas exactement pourquoi cette technique fonctionnait aussi bien sur les humains, il était loin d'être un psychologue ou un spécialiste du cerveau humain, mais comme il avait connu certains succès, notamment avec certains de ses employés au passé brumeux, il ne le remettait plus vraiment en question.

Mais il savait que Calypso était une femme, une femme seule. Une femme qui avait été abusée, et forcée dans un monde de violence pour lequel elle n'avait aucune affinité, et très peu de chance de survivre, avec aucun allié fiable pour l'empêcher de tomber dans le piège des autres qui n'auraient assurément aucun scrupule à manipuler sa pureté et son innocence.

"Tes cauchemars t'appartiennent, au final, et le risque est le tien."

Calypso Wymfire

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Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

Réponse 18 samedi 03 août 2024, 23:03:58

Calypso demeurait immobile, absorbant chaque mot d'Hadrian avec une mixture d'intrigue et d'appréhension. Le vampire devant elle, bien que menaçant par sa seule présence, parlait avec une douceur et une assurance qui contrastait avec ses instincts de prédatrice. L’idée de plonger dans un état de second par le biais du plaisir était à la fois dérangeante et étrangement tentante, un échappatoire aux terreurs nocturnes qui la hantaient sans répit.

Elle se mordilla la lèvre inférieure, pesant les options qui s'offraient à elle. La proposition d'Hadrian semblait à première vue indécente, elle qui n'avait jamais rien vécu d'un point de vue sentimental ou même sexuel, mais au fond, elle percevait un brin de sincérité inattendue dans les paroles de l'homme face à elle. Était-ce là encore une preuve de la naïveté de Calypso ? Peut-être bien. Peut-être que cette solution était la clé pour la libérer, même temporairement, de ses démons intérieurs.

- Je crois comprendre, Hadrian...Si cela peut me permettre de trouver un peu de paix, je...Alors je veux bien essayer. C'est vrai que ça m'effraie un peu car je n'y connais rien, vraiment rien à tout ça...Aussi bien à votre monde, que tout ce qui touche à l'intimité entre deux personnes.

Qu'elle se sentait ridicule. C'était si difficile qu'elle était novice en tout. D'un point de vue sexuel, elle était toujours vierge. D'un point de vue sentimental, la seule fois qu'elle a pu éprouver quelque chose pour quelqu'un, ce salopard l'avait transformé en ce qu'elle était aujourd'hui, et visiblement, il avait mal fait la chose, vu qu'elle ressentait encore des choses comme une humaine. Et même d'un point de vue vampire, elle n'y connaissait rien. On ne lui avait jamais appris toutes ces choses-là ! Elle ressemblait tellement à un enfant qui venait juste de naître et qui devait affronter le monde mais seule, une petite orpheline livrée à elle-même.

Elle n'était même pas un vrai vampire. Déjà qu'elle ne se nourrissait que de sang de rat, bien que peu nutritif, c'était la volonté même de Miss Wymfire que de ne blesser personne, jusqu'à aujourd'hui. Hadrian venait de lui apprendre que sa transformation n'avait pas été complète, vu qu'elle pouvait encore ressentir des choses, que sa peau pouvait rougir, tout comme à l'instant, avouant ses faiblesses. Elle ne pouvait se cacher derrière cette humanité qu'elle avait perdu, ni sur cette nouvelle vie dont elle ne connaissait pas les us et coutumes.

- Je ne sais pas à quoi m'attendre mais...Je...J'ai envie de vous faire confiance.

Ses paroles étaient hésitantes, mais il y avait une détermination nouvelle dans le regard de Calypso. La vulnérabilité était apparente, mais sa volonté de se battre contre ses cauchemars surpassait sa peur. Elle posa sa main sur celle de Hadrian, un peu tremblante et le feu aux joues. Elle était clairement intimidée. Il était un être bien plus puissant qu'elle, et elle se sentait clairement comme une proie entre les griffes d'un prédateur redoutable. Il l'était, en soi, mais il ne semblait pas lui vouloir du mal. C'était déjà ça.

Hadrian Kensley

Créature

Re : Suis-je comme vous ? [Hadrian Kensley]

Réponse 19 Aujourd'hui à 03:41:07

L’idée même qu’on lui fasse confiance lui était si étrange que pendant un moment, Hadrian fut même tenté de rire au nez de la pauvre ingénue. Si ce n’était, cependant, de sa propre expérience et de son âge, peut-être qu’il aurait également espéré qu’un mentor ne se présente et ne lui offre sa protection et son éducation, et donc il ne pouvait pas trouver en lui l’effort de la ridiculiser.

Hadrian n’était pas comme la plupart des « anciens »; certes, il avait un certain âge, et il était d’une génération puissante, au point que très peu d’autres semblables pouvaient prétendre avoir autorité sur lui dans l’ère moderne, mais il avait connaissance et compréhension des concepts modernes, tels que le consentement ou les rapports de pouvoir, et il ne faisait aucun doute dans son esprit que, compte tenu de leur différence d’âge et de son ancienneté en tant que vampire, ce qu’il proposait à Calypso n’était rien plus ni moins qu’un abus. Cependant, ils étaient tous deux vampires; ils étaient condamnés, même dans le meilleur des cas, à abuser d’autrui, ou même d’abuser de soi-même, que ce soit par soif de pouvoir ou soif tout court.

Les vampires comme Hadrian étaient des prédateurs, et cela ne se limitaient pas seulement à chasser une proie pour s’en nourrir. Par nature, ils étaient des choses qui détruisaient autant le corps que l’esprit, voire même l’âme des gens, dans certains cas. Comme si, d’instinct, ils étaient menés aux actes les plus sordides, et que les éviter requérait un effort conscient. Une chose terrifiante pour un être humain, qui n’ont pour instinct que la survie et l’hédonisme. Hadrian ne comptait plus le nombre de vampire qui, non content de se nourrir, succombaient à leurs plus bas instincts, violant les plus grands interdits du monde pour satisfaire leurs morbides fascinations pour le vice et la cruauté.

Hadrian, cependant, était un homme digne, même dans sa déchéance. Et il refusait de prendre plaisir à l’exploitation d’autrui, tant que ceux-ci n’avaient pas mérité sa colère et son mépris.

Il s’approcha donc d’elle et, comme dans une tentative de rendre la chose moins répugnante, pour lui, qui était fier comme un Lasombra, et elle, qui ne savait assurément pas ce qu’un Lasombra pouvait être, il leva une main, et la posa contre son épaule, comme pour lui donner confiance, plantant son regard vermeille dans le sien, et il replaça une mèche des cheveux immaculés de la jeune femme derrière son oreille. Elle était terrifiée. Tentée, certes, il pouvait e voir, mais cette tentation ressortait uniquement de son désir de se débarrasser de ses cauchemar, chose qu’il ne pouvait que trop bien comprendre

« Inutile de précipiter les choses, » décida-t-il en se penchant sur elle. « Si la peur te prend, tu n’as qu’à lever la voix, et tout s’arrête. »

Le ton du Tremere était calme, confiant mais surtout courtois, comme on imaginerait les hommes chevaleresques d’un temps révolu. Bientôt, cependant, les lèvres de la demoiselle rencontrèrent les siennes, et il les baisa doucement, une première fois, pour tester les eaux, la main du vampire ainé quittant son épaule pour se poser sur sa joue, avec toute la douceur que le monstre en lui pouvait se permettre.

Le baiser, en toute apparence des plus chastes, ne dura que quelques brèves secondes, et il y mit fin en reculant un peu, juste assez pour qu’elle puisse le regarder dans les yeux, et pour confirmer si elle serait capable d’aller plus loin qu’un simple baiser.


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