Malia vivait très loin du folklore décrit au dessus. En fait, elle était relativement détachée de toutes sortes de croyances, qu'importe laquelle. D'un certain point de vu, on pouvait dire qu'elle était un peu une ermite, malgré sa jeunesse, une solitaire, qui avait été trahie dans tout ce en quoi elle croyait. Le nouveau chef de sa tribu avait vrillé et ne se sentant plus, il avait agis comme s'il était un dieu tout puissant, alors elle l'avait quittée pour retrouver son père, bien plus sage et protecteur que le nouvel alpha. Celui-ci n'avait que très peu apprécier qu'une femelle lui tienne tête de cette façon, même si elle n'avait que 11 ans à l'époque, alors il avait cherché à la prendre en chasse. Il lui aura tout de même fallut quelques années avant de retrouver son ancien rival et le tuer dans son sommeil, de façon très lâche.
La jeune tigresse lui avait fait regretter son geste et depuis, elle vivait seule. Elle s'en tirait plutôt bien jusqu'à maintenant. Bon, le manque d’interactions sociales se faisait parfois ressentir sur son moral et il lui arrivait alors de se trouver une femelle ou un mâle pour passer le temps, bien que ce soit assez compliqué dans les faits. Principalement à cause de son physique en fait. En somme, il lui était facile de trouver des jeunes d'environs son âge, mais c'était tout de suite plus compliqué avec des terranides plus âgés, qui ne voyaient en elle qu'une enfant. C'était pas de sa faute si sa croissance c'était brutalement stoppée, si ?
Ce jour là, l'heure du repas sonnait, et Malia revenait justement de sa chasse à sa grotte. Elle avait mis plusieurs quartiers de viandes dans un sac de jute qu'elle portait sur son épaule, n'emportant que ce qu'elle pourrait consommer dans les deux trois jours qui suivraient, laissant le reste de la carcasse aux charognards. Sa grotte avait cet avantage de pouvoir garder la viande au frais et la conserver plus longtemps. Elle en déposa une partie bien à l’abri et pris une portion plus réduite pour aller la cuisiner. Ainsi accroupie à l’extérieur près de la rivière, elle avait préparée un feu de camp qu'elle s'évertuait à essayer d'allumer, avec deux bâtons secs. Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, mais ça prenait toujours un peu de temps.
Elle était sur le point d'y arriver, voyant quelques braises, mais une brusque rafale sortie de nul part les fit s'envoler au loin, la faisant grogner de dépit. Se tournant vers sa source, elle vit un tigre bien bâtit et aussi nu qu'elle, près de la rivière.
- Grwou... Vous auriez pu faire gaffe, vous avez fait s'éteindre mon début de feu...