« Boire tout mon foutre ? Et même plus ? Tu sais... Après avoir joui, il m’arrive d’uriner, petite catin... »
Divine eut à peine le temps de réellement comprendre l’implication de sa maîtresse que celle-ci fit s’abattre son fouet sur elle, dans son dos, cette fois, voulant sans doute varier les plaisirs, et aussi préserver le corps de sa favorite qui, bien qu’elle acceptait sa punition sans même une seule protestation, en tout cas pas plus que ce que ses cris réflexes impliquaient, n’en restait pas moins frêle et délicate, bien moins habituée et endurante face à ce genre de châtiment corporel que les esclaves plus classiques et bas qui en recevaient au mieux hebdomadairement, au pire quotidiennement. En vérité, c’était même une des seules rencontres de la jeune femme avec le fouet, du moins, rencontre personnelle, plus qu’habituée au son et à la vue de l’instrument puisqu’ayant passé près de vingt ans dans une maison d’esclavagistes.
La première pensée qui traversa alors la tête de Divine fut d’obéir à l’ordre qu’elle avait reçu, celle-ci se mêlant avec ce qu’elle avait présentement à l’esprit pour donner, après un gémissement évident vu la punition qu’elle recevait :
« Je vous adore, vous vénère, Maîtresse, et quoi que vous vouliez que je fasse, je le ferai avec plaisir, même si cela veut dire vous laisser pisser sur ou en moi, que ce soit sur mon dos, mes seins, mon visage, ou dans ma bouche, ma chatte, mon cul... »
Elle n’avait pas oublié d’être aussi vulgaire qu’elle le pouvait, même si l’on devinait encore les formules pompeuses que les Karlbergs lui avaient appris à utiliser chaque fois qu’elle ouvrait les lèvres, du moins, quand il s’agissait d’élever sa voix, et encore, pour autre chose que des cris - au final, parler n’était vraiment pas si important pour une favorite, même si, comme pour tout, elles y étaient formées à l’excellence. Malgré ces promesses évidemment faites pour agrémenter les propriétaires plus qu’autre chose, Divine ne mentait à aucun moment, voulant dire très précisément chaque mot qu’elle avait prononcé, confirmant d’ailleurs cette volonté sincère lorsque le fouet s’abattit à nouveau sur sa peau délicate, des larmes commençant à monter à ses beaux yeux, mais n’entamant en rien ses efforts :
« Si seulement cela vous apporte un peu de consolation, la moindre bribe de plaisir, je vous en supplie, couvrez moi, remplissez moi de votre pisse ; Je vous implore de me permettre de me faire pardonner, et aucun prix ne sera trop élevé pour rattraper mon pêché, car il a été de vous déplaire. »
N’osant prétendre que ses mots avaient ce pouvoir, la favorite ne put cependant s’empêcher de noter que Madelyne avait lâché son fouet pour venir la caresser, même si elle se faisait espiègle voire douloureuse dans celles-ci, sans doute pour ne pas donner de fausses idées à sa chienne.
« Je le suis, Maîtresse, votre chienne, et vous avez mille fois raison de me punir pour ne pas m’être comportée comme la favorite que je me dois d’être pour vous. »
Elle admit, la moitié de son visage enfoui dans les draps, tentant de cacher sa honte, même si elle présentait toujours une joue empourprée et un œil enamouré à la Goblin Queen, celui-ci s’écarquillant en entendant les promesses lascives de sa propriétaire pendant que ses lèvres, commençant à perdre de leur vive couleur dorée, la disséminant tantôt sur Madelyne, tantôt sur son lit, étaient nerveusement mordillée par ses inoffensives dents, alors qu’elle se préparait à les ouvrir pour à nouveau gratifier sa maîtresse d’un aveu de possession mérité.
« Je suis une belle petite pute, une salope insatiable qui boira tout ce que sa Maîtresse lui foutra dans la bouche, et qui jouira à l’idée de se faire insulter, d’être sa salope et sa grosse chienne. »
Elle répéta à la lettre, même si d’une voix plus hésitante et résolument moins autoritaire, la voix soprano, diminutive et faible, de l’esclave ne pouvant se comparer à celle commandante et assertive de sa propriétaire. Cependant, là où ça aurait pu apparaître comme la solution de facilité, elle ne put s’empêcher d’ajouter, pour faire montre de zèle envers Madelyne :
« Et je suis votre belle petite pute, votre salope insatiable, et votre grosse chienne, et ce n’est que vous qui me ferez avaler quoi qu’on me glisse entre les lèvres, et vous dont les insultes sonnent comme les plus doux mots d’amour à mes oreilles, Maîtresse. »
Elle ponctua sa phrase en embrassant la joue de la Goblin Queen, n’osant pas lui voler un baiser, et en étant de toute façon incapable dans sa position, mais voulant à tout prix lui faire savoir qu’il n’y avait aucune limite à la fidélité et l’affection de Divine pour sa propriétaire, quoi qu’elle demande d’elle, quels que soient ses désirs à son encontre, car c’était ainsi qu’une favorite adorait sa maîtresse.