Aurora avait besoin de matériels et autres ingrédients magiques. Elle en avait utilisée beaucoup ces derniers temps, et elle préférait être prête à tout. Elle avait régulièrement des visions plus ou moins étranges, ou trop vague pour être clairement identifiées, mais largement assez inquiétante. Elle voyait souvent des fins du monde, de la mort de beaucoup de personnes. Ses nuits étaient complexes et souvent courtes, sans compter que sa malédiction qui lui posait des soucis d’un autre genre cependant. Cela faisait quelques temps qu’elle avait eu à peu près la paix de ce côté-là, ce qui voulait dire que cela n’allait pas tarder à venir très rapidement. Elle devait rester sur ses gardes, concentrer ses pensées vers un objectif unique et ne pas se laisser distraire par ce qui pouvait l’entourer.
La blanche de cheveux et de peau était en train de brosser ses longs cheveux raides, qui descendaient jusqu’à ses petites fesses rondes. C’était bien beau les longs cheveux, mais cela demandaient un entretient assez impressionnant. Il fallait les brosser, les laver bien plus que lorsqu’ils étaient court, mais elle préférait se voir ainsi. Elle n’avait pas été blanche de cheveux ainsi à la naissance, ce n’était que le résultat de son entrainement magique. C’était en quelque sorte le prix à payer pour manipuler les vents magiques qui se trouvaient partout sur la Terre. Elle était encore en petite culotte rose pâle dans sa salle de bain, ses petits seins à l’air alors qu’elle finissait de se préparer. Elle était étudiante à l’école de la ville, mais elle n’avait pas cours aujourd’hui, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Elle allait pouvoir en profiter pour aller faire des courses. Elle n’était pas bien riche, et sa passion d’être une sorcière lui coutait beaucoup d’argents. Elle avait des dons certains pour la magie, alors ce serait bien gâcher de ne rien en faire.
« Bon, il va me falloir du bois de santal, de la bruyère, de la copal, un peu de jasmin, du lotus blanc et peut-être un peu de myrrhe. Ça va encore me couter une fortune, je n’irais pas au resto ce mois-ci et puis voilà. »
Se dit alors à elle-même la jeune fille en chantonnant légèrement. Elle portait en permanence nuit et jour un bijou magique sur le front, qui lui permettait de se protéger et d’utiliser encore mieux ses pouvoirs. Il semblait avoir une grande pierre précieuse de couleur blanche, et la monture était en or certainement. C’était un magnifique ouvrage. Elle mit alors un soutiens gorge de la même couleur et certainement de la même collection que sa petite culotte, l’agrafant à l’arrière. Elle passa ensuite une de ses tenues de sorcières habituelles, c’était évident que cela pouvait vraiment être très particulière comme style de vêtement, mais on était au Japon. Elle passait pour une excentrique, une passionnée de manga peut-être, du cosplay à la limite, mais c’était peu imaginable que l’on se dise qu’elle était sorcière. Elle passa un corset noir, puis une robe rouge sombre ample et assez venteuse avec ses manches stylisées. Elle finit alors par plaquer bien contre son corps la robe à l’aide d’un bandage blanc au niveau de son ventre, comme l’équivalent de l’obi pour les kimonos traditionnels. Elle finit par mettre quelques bracelets sur chacun de ses bras plus décoratifs que réellement utile pour la magie cette fois-ci. Enfin, elle se maquilla légèrement en se mettant du gloss et du rimmel sur les yeux. Elle se pencha vers son miroir en regardant ses lèvres, mais elle décida de les laisser naturelles.
« Bon …. Je suis fin prête. »
Se contenta alors de dire Arcadia en allant chercher son sac à main. Elle se dirigea alors en direction d’un des magasins ésotériques de la ville qu’elle connaissait bien. C’était un couple de vieux chinois principalement pour de la médecine traditionnelle. Ils avaient également des grigris, des objets étranges qu’elle ne voyait pas vraiment l’utilité. Seule vraiment une spécialité comme elle savait ce qu’il fallait prendre, une majorité n’avait guère d’effet à part dans l’imagination des gens. Elle ne prit pas son balais pour voler jusqu’à là-bas, pour la simple raison que l’on ne voyait cela que dans les films. Elle fit comme tout le monde, elle prit le métro rapide japonais pour se rendre au centre-ville. Alors qu’elle prit en main la barre pour entrer dans la rame, elle eut un flash rapide en voyant un homme bien habillé allant certainement travailler dans les bureaux faire des attouchements à une jeune femme de son âge. Elle semblait très gênée, mais elle ne disait rien. Elle regarda rapidement autour d’elle et Arcadia remarqua alors l’homme rapidement, qui semblait être tranquillement accroché à une hanse pour ne pas tomber pendant le voyage. Elle se glissa alors prêt de lui afin d’éviter que la jeune femme soit agressée préférant tenter de gérer l’homme pervers. Elle croisa son regard afin de lui faire bien comprendre, mais se mufle alors que le métro démarrait glissa sa main sur sa cuisse non recouvert par le moindre morceau de tissu. Elle fut tout de même étonnée de son audace en plein milieu de tout le monde, mais personne n’avait semblé remarquer. Elle sentit alors une vague de chaleur emplir tout son corps, elle savait ce que c’était, les premières sensations de la malédiction. Elle devait faire rapidement quelque chose, sinon elle craquerait irrémédiablement, et elle ne le voulait pas avec ce pauvre type. Rapidement, elle pinça fortement sa main, provoquant chez cet homme un sursaut et il retira rapidement sa main. Il ne satisferait pas ses pulsions perverses ce matin. L’homme surprit et gêné de cette réaction, de la honte occasionnée, fit mine de se diriger vers la sortie en descendant rapidement. Elle sourit doucement assez contente sur le coup, et elle descendit à son tour.
Arcadia se dirigea alors sans trop faire attention avec un sourire aux lèvres en direction de la petite boutique. Elle se trouvait dans une petite rue assez serrée et adorable avec beaucoup de petites boutiques d’autres styles. Elle y parvint alors et salua le vieux chinois avec un sourire. Elle commençait à être une habituée ici, alors elle se dirigea rapidement vers le fond du magasin. Elle commença à remplir quelques sachets d’herbes diverses en essayant de ne pas trop en acheter. Cela coutait tout de même un certain prix, qui ne fallait pas négliger. Tout se passait bien jusqu’à l’arriver dans le magasin du même homme d’affaire du métro. Elle fit comme si de rien n’était pensant qu’ils se retrouvaient ici par hasard, mais ce petit homme brun habillé dans son beau costume noir marcha jusqu’à elle rapidement.
« Sale petite catin ! Tu m’as fait honte devant tout le monde ! »
« Nous mais vous vous prenez pour qui exactement ? Partez d’ici ! Ça vaut mieux pour vous de vous en aller. »
Dit alors la sorcière en se retournant à nouveau vers les différentes herbes, mais l’homme d’affaire semblait insister. Il lui prit alors son poignet droit fermement. Elle fut si surprise qu’elle en laissa alors tomber les sachets de papier, dont un s’ouvrit en répandant du jasmin sur le sol de la boutique. Elle allait s’occuper à lui répondre sèchement, mais elle sentit par ce contact physique, que cet homme n’était pas normal. Elle lui semblait être manipulée par la magie. Vu comment était cet homme, cela lui paraissait peu probable qu’il soit à l’origine de cette magie. Elle essayait de déterminer la nature de cette magie pour l’en défaire. C’était un enchantement, elle en était certaine, mais elle poussa un petit cri de surprise quand ce petit homme la souleva à l’aide de son poignet comme si elle ne pesait rien. Cette force n’était pas naturelle, c’était une évidence. Elle était en mauvaise posture ainsi tenue, car cela limitait les sortilèges qu’elle pouvait utiliser pour se défendre et peut-être délivrer cet homme de la magie. Il profita alors de prendre son sein dans sa main de libre à travers sa robe et le caresser.
« Sale petite excite …. Tu aimes ça hein ? Vous êtes toutes des petites perverses … Tu vas en redemander j’en suis certain ! »
La situation tournait court, c’était vraiment mauvais. Elle sentait son cœur s’accélérer, des palpitations, son corps devenir plus chaud. Encore cette malédiction, elle savait comment cela allait finir, elle devait faire quelque chose.