Pendant que Lucie parlait, Lemme ne s’interrompait pas pour autant dans l'exploration du corps de sa partenaire. La caresse de son visage continuait à glisser sur sa poitrine, passant entre ses seins pour aller effleurer son ventre. Pour autant, il s'interdisait encore les zones trop directement érogènes. Il avait beau en avoir terriblement envie, il ne voulait pas que l'acte soit bâclé ou trop rapide. Il lui restait assez de contrôle pour agir correctement. Nous n'avons pas beaucoup d'expérience, elle peut être encore moins que moi, prenons notre temps se promit-il.
Le terranide était plutôt rassuré, en fin de compte, de ne pas être la toute première rencontre sensuelle de la jeune magicienne. Sa conscience, surtout, était rassurée. Au moins il n'avait pas l'impression de forcer les choses, de prendre prématurément, par égoïsme, son innocence. Mais il aurait été en vérité tout aussi gêné d'être confronté à un partenaire qui en aurait su beaucoup plus que lui, même s'il aimait apprendre. La place très incertaine de professeur lui convenait plutôt bien.
Il releva la tête, quittant la peau délicate qu'il avait délicatement commencé à embrasser, pour trouver le regard de Lucie. Il était à présent presque à genoux, et ses lèvres ne s'étaient arrêtées qu'à quelques centimètres du sommet de l'entrejambe tendue de la pyromancienne.
« Pas beaucoup. Avec un seul homme, c'est tout. Rien de comparable avec toi… »
C'était vrai : toute son expérience passée lui paraissait en ce moment terriblement terne en comparaison de celle-ci. Gentiment, le jeune homme sourit quand la petite mage évoqua sa volonté de lui faire ressentir du plaisir. Il était conscient que sentir le désir de l'autre était le meilleur des aphrodisiaques et que s'il avait très envie de s'occuper du corps de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus, il se serait agit d'un comportement en vérité très égoïste. En plus, il commençait à sérieusement souffrir de la compression.
« D'accord » souffla Lemme en se relevant. « Essaie de ne pas t'effrayer. »
Se redressant, il déboutonna sa tunique, qu'il jeta dans un coin de la pièce. Lucie l'avait déjà vu torse-nu, et il n'avait pas changé : raisonnablement musclé, le dessin très net sur sa peau mate des reliefs de ses abdominaux et de ses pectoraux devait surtout à sa maigreur. Mais évidemment, le terranide ne s'arrêta pas là, et après avoir défait rapidement ses bottes, il délaça la ceinture qui maintenant son pantalon bien trop serré – et la chose se voyait – autour de sa taille.
Lemme ne fit pas durer le suspense plus longtemps, et laissa tomber son dernier habit à ses pieds, faisant jaillir ses deux sexes en pleine érection, émergeant d'une toison brune. Il avait un peu appréhendé le moment, car il ne s'agissait en rien d'une anatomie normale ; mais au moins, Lucie avait été prévenue. Son entrejambe, de fait, était assez impressionnante… ses deux pénis, l'un au-dessus de l'autre, gonflés, pulsaient légèrement du fait de leur poids. L'un comme l'autre était d'une dimension assez peu courante chez l'espèce humaine, quoi qu'encore raisonnable. Mais de plus, ils étaient, même proportionnellement à leur longueur, vraiment larges, ce qui les rendait réellement massifs.
« Voilà… Je… ne ferai rien dont tu n'aies pas envie avec » lui assura-t-il avec un peu d'embarras.
Bien sûr, avec le sortilège, elle ne va pas partir en courant… songea le terranide, sans pouvoir déterminer quelle aurait été sa réaction dans le cas contraire. Doucement, il se rapprocha de nouveau un peu de Lucie. Aussi près, la différence de taille était presque effrayante. Le plus court des sexes de Lemme devait être presque deux fois plus long et au moins deux fois plus large que celui de la petite magicienne.
« Ils sont… à toi ! » osa-t-il plaisanter, son ton oscillant entre la gêne et l'amusement, les mains sur les hanches. « Fais en ce que tu veux… OK ? »
Tendant la main à la petite magicienne, il lui proposa de se relever, et peut-être de prendre une position plus pratique… et d'agir comme elle le souhaitait. Le terranide, dont la troisième queue, dans son dos, s'était mise à remuer, se laisserait manipuler.