Le mercenariat……
Je n’aurais jamais cru me lancer un jour dans cette aventure…..
Je ne cesse de parcourir Terra, comme la terre, à la recherche des réponses à ces mêmes questions sur mon origine non-humaine, que seule mon Père biologique détient les réponses. Du moins, j’en suis persuadé. Hors, plus je remonte la piste de mon géniteur en remuant ciel et terre, plus il y a de zones d’ombres sur mon enquête. L’épisode de Nexus auprès de cette Lastrim en est un bon exemple. Ce qui m’oblige à devoir user d’autres moyens d’amplifier grandement l’efficacité de mes recherches. Et parmi l’un d’eux que je pourrais considérer comme étant le meilleur se résume en deux mots : l’argent.
Je n’ai jamais été une avare en quête de profits faciles et être une adepte du culte du veau d’or. A mes yeux cela a toujours été pour moi qu’un moyen pour parvenir à un, voire plusieurs buts. Du court au long terme en passant par le moyen. C’est bien connue : l’argent peut quasiment tout acheter, que ce soit des renseignements, des possessions, des services et j’en passe. Le mercenariat est l’une des activités qui, à côté de l’esclavagisme ainsi que du trafiques de drogues, permet d’engranger énormément d’argents faciles qui me sera d’une aide précieuse. Notamment pour payer des gens pour obtenir des renseignements bien plus facilement, mais également plus fiable. D’autres perspectives en tête comme l’acquisition d’un logement secondaire à Tekhos comme ailleurs avec une belle somme d’argent sur soi germent à l’esprit, mais pour l’instant je ne l’utiliserais que dans le but de récolter des informations. Si l’argent de fait pas forcément le bonheur de tout le monde, c’est tout le contraire pour certaines catégories de gens.
Néanmoins, en tant que femme de principes et de valeurs, j’ai tout de même fait en sorte de préciser les conditions exigeantes à mes clients, d’ordres moraux, s’ils veulent que j’accepte leurs demandes. Entre autre : interdictions formelles de tuer des innocents, de capturer des cibles pour être vendues en esclavages et autres trucs dégueulasses comme monstrueux. Des conditions qui ne sont pas aux gouts de la grande majorité des personnes recourant aux mercenaires, en plus de ne pas être bons pour ce genre de business. Mais qu’importe, je ferais avec ! Et si ça ne marche pas, tant pis, je trouverais un autre moyen. Ce n’est pas comme si je n’avais pas de plans de secours.
Voilà déjà trois mois que j’ai lancé mon affaire un peu partout sur Tekhos et Nexus.
Trois mois d’absence de demandes……
Je ne m’étais pas faite d’illusions en imposants mes règles. Je savais déjà qu’un début pareil allait mal commencer. Mais à ce point-là….. Honnêtement, non. Même le récapitulatif des prouesses phénoménales que je peux faire ne sait pas montrer convaincante. Tseuu…. Remarque, c’est peut être ça la cause de manque cruel de client. Ils doivent penser que je raconte des conneries justes pour faire vendre. Pas faux……
Et là, un beau jour, je reçois enfin ma première demande sur mon holopad bas de gamme. Dans mon petit studio futuriste, en plein centre de Tehkos, que j’ai loué temporairement. Par un certain Ariman. Une nouvelle qui m’a fait plaisir à savoir….. mais qui fut de courte durée. Le rendez-vous d’affaire est censé se tenir dans un bar situé sur une planète appelé « Nal Hutta » que je ne connaissais pas. Quelle chiotte !! Déjà que je connaissais à peine Tekhos et encore moins Ashnard, je devais carrément retrouver un client sur une autre planète ! Sachant que j’ai même pas 24 heures pour me demerder à connaître et rejoindre ce monde. Et que si je décline l’offre, je vais passer pour une dégonflée.
Heureusement que sur Tekhos, le voyage spatial est monnaie courante. N’empêche qu’Il m’aura fallu plus ou moins douze heures non-stop à me renseigner auprès du énième passant dans tout Tekhos pour : connaître l’emplacement du spatioport de la capital et croiser une pilote de vaisseaux Tekhane connaissant cette planète pour m’y déposer. Mais comme cela coute bonbon, c’est-à-dire un million de crédits (sachant que j’ignore combien ça équivaux en pièces d’or ou encore en dollars), j’ai dû me débrouiller à rassembler la somme le plus vite possible en participant à tous les combats en cages illégaux des bas-fonds de la Megalopole. Tous mes adversaires, hommes comme femmes, ont tous mangé le bitume à pleines dents. Un jeu d’enfants ! En seulement huit heures j’ai réunie les fonds suffisants. Sauf qu’à mon retour au spatioport, cette sale garce m’avait posé un lapin ! Rhaaa, j’étais à deux doigts de passer mes nerfs sur un mur que j’aurais démoli et qui m’aurait valu une arrestation pour dégradation. Et encore je n’connais même pas le code civique Tekhane…..
C’est vraiment de la veine que je suis tombée par hasard sur un autre pilote de vaisseau qui, non seulement connais la planète, mais qu’en plus il accepte de m’y déposer gratuitement. Un homme plus exactement. Ce n’est pas souvent que j’en vois un dans une ville qui prône la suprématie de la gente féminine. Il m’a embarqué à bord de son vaisseau vaguement aux X-Wing de Star Wars, puis on a vite rejoint l’espace sidérale puis j’ai vite découvert les joies du voyage en vitesse lumière pour la toute première fois. C’était…. Whouaou…..
Une minute. C’est le temps qu’aura duré le voyage. Il m’a déposé au port de la capital planétaire comme promis pour aussitôt repartir vers d’autres cieux. Je n’ai pas mis longtemps pour trouver le lieu de mon rendez-vous : un pub miteux. Je m’disais aussi qu’au vu de la tronche de la planète, de ses habitants et du lieu de rencontre, mon client doit certainement être un type louche.
C’est vêtu de mon traditionnelle mini short en jean et de mon T-shirt noir court que je franchi l’entrée de l’établissement insalubre, peuplée d’extra-terrestres avec des têtes chelou. Sans surprise, quelques regards gognards lorgnent en ma direction, un sifflement au fond et une approche lourdingue d’un alien fuse, mais je ne prête pas attention. L’idée de gouter à un rafraichissement extra-terrestre ne me dérange pas…. Mais quand j’enttends le barman, ressemblant légèrement à un critter, parler dans une langue trop exotique à mon gout, je préfère me contenter de balayer la zone à la recherche de mon client. Au milieu de la pièce. Tein, ça peut être n’importe qui ! Il aurait pu au moins faire l’effort de me donner des signes de reconnaissance…..