J’étais enfin sorti d’Ashnard, du moins c’est la première pensée qui me venais à l’esprit quand je voyais s’étendre devant moi, l’immensité des landes dévastées. Le lieu de rendez-vous des pires monstres de la zone. Pour y être allé à de nombreuse reprise quand j’étais Maréchal, je sais pertinemment à quel point c’est une zone terrible. Si tu n’es pas un combattant aguerri, tu es certain de ne pas pouvoir y revenir vivant. Dans mon cas, les seules fois où j’ai fait le voyage, j’étais toujours accompagné d’une escouade de guerrier. C’était donc une première pour moi, même si j’étais confiant, ma puissance était suffisante pour y survivre. Bon je faisais un peu l’arrogant, mais c’était vrai, les monstres de cette plaine je les connaissais.
Je soupirais un bon coup en serrant le fourreau de mon katana entre mes doigts moites. Puis resserrant ma cape autour de moi je m’engageais sur les plaines, prêt à en découdre avec les innombrables créatures du lieu.
** 2 jours plus tard **
Du tranchant de mon épée j’achevais le dernier monstre de cette meute. Un long soupir traversa mes lèvres alors que ma main pleine de sang coagulé de monstre venait essuyer la sueur sur mon front. J’essuyais comme je pouvais ma lame sur un des cadavres avant de la rengainer, pour m’asseoir sur un rocher pas loin. Les deux jours avaient été terribles. Je n’avais pas eu l’occasion de dormir une seule fois, tellement la zone était propice aux attaques nocturnes, que ça soit par des monstres ou même par des mercenaires en quêtes de butin facile. J’avais grand besoin de dormir. Pour la nourriture ça allait, je pouvais me nourrir de la viande de monstre, même si c’était pas les meilleurs mets au monde, c’était comestible et ça remplissait le ventre.
Alors que je cherchais mon souffle, un mouvement attira mon regard bi-couleur à l’horizon. A première vu c’était une sorte de caravane, qui avançait lentement sur les plaines. Curieux, je décidais de m’approchais discrètement d’eux. Me fondant dans l’air, je me rendais invisible, grâce à mon pouvoir. Puis je me laissais emporté par les douces brises avant de me laissais retomber derrière un gros rocher, non loin de la caravane, elle semblait s’être arrêté pour la nuit. Au vu des gardes tout autour, on pouvait le comprendre. En les regardant de plus près, on voyait bien que c’était des guerriers aguerri.
Au bout d’un moment, entre les différentes tentes, j’apercevais une jeune femme brune aux jolies formes avantageuse. Elle semblait ligotait, prisonnière contre sa volonté. Et juste après je soupirais à cette pensée qui grimpait dans mon esprit. Fallait toujours que j’aille sauver la veuve et l’orphelin quand j’en voyais, je ne pouvais pas m’en empêcher… Kalriiel ça te tuera un jour. Quoi qu’il en soit je ne pouvais pas agir précipitamment, les guerriers étaient trop nombreux, ils auraient raison de moi. Donc il fallait attendre que tout le monde dors, que je me faufile dans le camp. En attendant je repérais un peu les tours de garde des différents guerriers, leurs positions, ainsi que les personnes à l’intérieur du périmètre.
Une fois que tout le monde fut couché et endormi, je décidais d’agir, me fondant une nouvelle fois dans l’air, je me laissais portais dans le camp, évitant par la même occasion les gardes. Une fois sur que personne ne me voyais, je reprenais consistance, avant de ramper doucement vers la jeune femme. Une fois à sa hauteur je plaçais une main sur sa bouche, murmurant tout bas à son oreille.
« Ne parlez pas… Je suis là pour vous libérez. Faites-moi confiance.». Puis d’un mouvement de son autre main, l’index et le majeur joint, je tranchais ses chaines avec des lames de vent, partant de mes doigts. Une fois fait, je passais un bras sous ses jambes et l’autre dans son dos pour la soulever, la portant contre mon torse. Une fois fait, je redevenais invisible, avec elle.
Une fois suffisamment éloigné du camp, je la faisais s’allonger contre un rocher, à l’abri des monstres et de cette mystérieuse caravane. Annulant mon pouvoir, je m’asseyais devant elle, pour la regarder avec insistance. Elle était vraiment belle en fait. Je soupirais et chassais cette pensée de ma tête, me concentrant sur son état.
« Vous allez bien ? J’ignore si j’ai bien fais de vous sauver, mais je ne pouvais pas rester à rien faire en vous voyant ainsi enchainé. ». Marquant une pause, il se permit de regarder un peu autour d'eux pour être sur que personne les avais suivi. Une fois sur d'être seul il retira sa capuche, dévoilant son visage fin, d'un homme très beau, les yeux vairons, donc un rouge et l'autre vert. Ses longs cheveux châtains voletaient un peu dans tous les sens.
« Je m’appelle Kalriiel et vous ? »