La jeune femme s'éveilla soudainement, sans bien comprendre ce qu'il était en train de se passer, sans même savoir si elle était réellement retournée à la réalité, ou si le monde qui l'entourait était encore les restes de quelques domaines oniriques dont elle n'avait la pleine conscience. Son regard était encore emprisonné dans un brouillard tout particulier, celui du sommeil conscient, où les rêves furent si tangibles qu'il restent accrocher à la rétine, obligeant l'endormie à se garder un certain temps d'adaptation pour finalement trouver de nouveau sa place dans le monde qui l'entoure, mais surtout, de chercher à identifier un brin sa situation, car d'autres éléments s'ajoutaient à sa confusion. Tout d'abord, elle ne percevait qu'une forme humanoïde légère, une forme qui ne semblait pas être celle de Shad, car plus haute, plus large aussi, et dont la provenance lui était tout à fait étrangère, ce qui ne manqua pas de l'aider à faire un premier pas vers la lucidité, comme si soudainement son instinct de survie lui rappelait qu'elle était faible, dénuée de protection, et ce encore plus dans l'absence de sa sauveuse. De même, rien de ce qui l'entourant ne pouvait concevoir une oasis, celle-là même où elle s'était assoupie il y a peu, et où elle s'était confiée à la louve, pour qu'elle puisse veiller sur son repos... S'était-il passé quelque chose ? Est-ce que... Dans quelle situation se trouvait-elle réellement ? Ces éléments laissèrent un vent de panique se lever en son cœur, une incertitude qui la poussait à lentement recalibrer son regard, mais avec une hâte toute nécessaire : Il fallait qu'elle comprenne, rapidement !
Et pour le coup, les sensations qui la traversèrent furent suffisantes pour enfin la ramener sur terre :
«
Tu aimes ton réveil ma jolie ? -
Que... Qui êtes aaaahn... »
Finir sa phrase ? Elle n'en eut guère le droit, car alors même qu'elle essaya tant bien que mal de formuler les quelques menus propos qui lui auraient permise de s’enquérir de la nature de cette forme qui se trouvait face à elle, quelque décharges terribles vinrent faire trembler son corps, des décharges dont la nature était amplement douloureuse, sa poitrine se rappelant à elle avec la douleur qui y était infligée. Elle était nue, sur cette table de bois désagréable, ses muscles et ses chairs étaient endolories d'un traitement dont elle n'avait guère eut la connaissance, perdue dans les songes qu'elle avait été, mais maintenant que sa conscience prenait enfin le pas sur sa confusion, que ses yeux s'habituait au changement d'univers, elle put constater l'air ignoble de son tortionnaire, dont le sourire ravi ne parvenait qu'à lui offrir une vue un peu plus terrifiante de quelques vices dont elle n'avait la connaissance. Cet homme s'amusait de son corps, il malaxait sa poitrine sans la moindre douceur, jouait de ses chairs chaudes sans s'attarder un seul instant sur l'éventualité d'un consentement, et si elle voulut, un temps, user de ses mains pour chercher à le repousser, elle découvrit avec grand malheur qu'elle se retrouvait avec les poignets liés dans le creux de son dos, l'ôtant de toute capacité de se défendre face aux touchers impies et douloureux dont elle faisait l'objet. Elle en vint à gémir, péniblement, la peine ressentie devenant finalement aussi claire qu'insupportable, et voulant tant bien que mal résister à cette approche, elle chercha à bouger le bas de son corps avant de découvrir par de terribles plaisirs l'horreur dont elle ne s'était douter... Son membre était en elle, et incapable de résister, elle se figea instantanément, se mordant les lèvres.
«
Hmm tu es si serré ma petite pute… -
Sa.... Salopard ! »
Elle était furieuse, folle de rage, elle haïssait cet être du plus profond de son âme, mais elle avait aussi une pleine rancoeur envers elle, envers sa faiblesse. Comment ? Comment avait-elle put le laisser s'approcher, le laisser l'utiliser pour ses plaisirs sans réagir ? Pourquoi, dans son sommeil, n'avait-elle pas sentit le danger de la présence de cette raclure, et n'avait-elle pas immédiatement quitter les songes ? Elle ne savait ce qu'il s'était déroulé, mais là, dans l'instant présent, une rébellion terrible commençait à couver en son cœur, une envie souveraine de se venger, de tuer, et elle aurait assouvie ce désir sans le moindre doute si son corps ne se trouvait pas dans un tel état, livré à la perversité de cette horreur au visage porcin, et au sourire figé dans une expression grotesque de satisfaction masculine primaire ! Malheureusement elle n'avait pas encore idée du degré de trahison auquel son corps la soumettait, et tandis que l'homme vint étrangement se retirer de ses chairs sensibles, l'obligeant à se dévorer la lèvre pour ne pas s'exprimer en un terrible gémissement de satisfaction face à l'absence de cette chose en elle, elle découvrit tout l'outrage de sa condition quand il se renfonça avec vigueur au creux de ses reins, lui grillant la cervelle sous les sensations ressenties. C'était incontrôlable, ses pensées s'étaient soudainement évanouies pour laisser la place à un chaos de réflexion anarchiques et contradictoires, et dont elle n'arrivait plus à tenir le fil, mais son corps lui en profitait, se faisant accueillant, humide, tandis que sa respiration s'accéléra d'un trait, de manière tout à fait révélatrice. Si elle se refusait d'être source de satisfaction pour son tortionnaire... Son être semblait quand à lui s'être déjà rangé du coté de l'esclavagiste...
Et le pire c'est qu'il répéta l'action, encore, et encore, cherchant à chaque fois à se faire plus cruel, plus brutale, repoussant les limites du corps d'Arkhestar, l'obligeant finalement à user du tout de ses forces pour clore ses lèvres, les empêcher de s'ouvrir pour ne pas offrir à cette ignominie le plaisir de ses cris, de ses aveux involontaires de plaisir. Alors elle résistait alors que son corps s'échauffait, elle essayait de fermer les yeux pour ne pas le voir maltraiter sa féminité, elle se faisait violence elle-même pour tenter de reprendre le contrôle sur son esprit, sur ses mouvements... Mais lentement elle fut placée devant le fait accompli, rajoutant à la douleur, et à l'extase confuse, la honte indicible d'avoir été encore plus faible qu'elle se l'imaginait : Elle se mit lentement à se cambrer, jouant de l'inclinaison de ses hanches pour mieux ressentir chacun des terribles passages qui envahissait ses chairs intimes, écartant sa fente sans pitié, se mit aussi à poser un regard envoûté, dans le vague, sur les mouvements pelviens qui faisaient échos aux siens, comme hypnotisée. Mais, et surtout, elle se rendit compte qu'elle avait abandonnée depuis quelques minutes le fait de garder solidement fermées ses lèvres, les sons de sa jouissances, de son extase, ayant déjà envahi la carriole sous les injonctions de son tortionnaires, la laissant crier son plaisir telle la traînée qu'il voyait en elle. Son corps se tordait de lui même, ses jambes ouvertes et tendues tremblaient à mesure que l'épais membre se faufilait pour buter contre son entrée la plus intime, elle bavait sous l'effet de cette maltraitance assumée, et ses muscles finissaient de l'abandonner, la laissant là, poupée de chair, à subir les assauts de ce partenaire involontaire, et de ses pratiques intolérables.
«
Aaaah...HaaaAANn AAAhnnn....MMMmhhhhh Aaaaah... -
Voilà p'tite salope, c'est ça ! C'est bon de se faire bourrer quand on est une chienne, hein ? -
C'est... Aaaaaaahn …. bon... »
Sa voix était dépourvue d'intonation, alors qu'elle perdait encore lentement l'esprit. Elle ne savait pas où elle était, elle ne savait plus qui elle était même... Et elle ne savait plus qu'une sauveuse, peu loin, était peut-être capable de la sortir de ce supplice, si elle même pouvait s'en libérer...
. . . . .
Dans l'autre carriole, le silence c'était fait. Un silence relatif étant donné que la louve mimait encore parfois les réactions naturelles d'un acte sexuelle pour s'assurer que les quelques potentiels passants des environs ne trouvent point étrange que celui dont elle avait déchirer les chairs se soient arrêtés de la besogner, lui qui pourtant était connu pour avoir la rancune tenace, et l'appréciation des petits cons de terranides au plus haut point. En revanche, autant dans sa tentative de libération que d'évasion, son regard se trouvait être relativement... sélectif. Si bien même qu'elle ne remarqua guère la présence étrange qui se trouvait dans les lieux tandis qu'elle chercha un brin de repos, de manière à offrir à ses muscles quelques instants de recouvrances, mais surtout de se remettre de l'effet affaiblissant du collier minérale qui s'était trouver un long moment autour de son cou, et qui avait ainsi passablement affecter ses capacités naturelles. En tout cas, cette présence resta silencieuse, parfaitement invisible tant qu'elle n'eut l'occasion de poser directement le regard sur sa stature masculine, et il attendit de voir en elle quelques nouvelles forces pour finalement produire le petit son qui lui permettrait de pressentir l'étrangeté de l'instant, et de tourner enfin sa conscience vers son évident manque de solitude. Là, au plafond, assis en tout déni du concept de gravité, se trouvait un homme dont le physique dépassait la trentaine, aux traits fins, à la courte chevelure blonde, mais surtout à l'air étrangement neutre, comme s'il la regardait avec un mélange de feint intérêt mais également d'importante inutilité. Et c'est bien alors qu'elle faillit parler qu'il s'exprima d'une voix au timbre détestable, celui d'un être sans la moindre compassion, d'une plate froideur.
«
Comme cela vous est dommageable n'est-ce-pas ? L'humanité est tristement coquette vous ne trouvez pas ? Toute cette débauche de moyens, d'outils, de provocations, pour simplement finir avec la moitié de la gorge ouverte, à teinter une poitrine féminine d'un carmin poisseux. Quelle futilité naturelle ! »
La forme quitta les lattes du plafond, se déplaçant dans le vide de l'air comme dans l'eau de quelques océans, puis se posa au sol, juste sur le coté du lit.
«
Oh ne vous avisez donc pas de grogner, j'aurais la tendance à ne pas offrir mon aide à l'animal fantasmagorique qui me mordrait la main. N'est-ce donc pas insupportable d'avoir promis de protéger une femme sans défense, pour qu'elle finisse par se faire violer dans une autre carriole que la votre, alors qu'elle se fait tout juste tirer de sa torpeur ? Oh pardonnez moi, j'ai la raillerie facile, dans le fond je n'ai besoin que d'une chose et je vous le donne maintenant, tandis que la conscience de cette chère Arkhestar est trop faible pour me conserver en la chair de Darthestar »
Étrangement, ce ne fut sûrement qu'en cet instant que la louve put remarquer la chemise aux longues manques que portait l'homme, car il y glissa, de manière bien légère et délicate, sa main, qu'il ressortir alors avec, au creux de sa paume, une large dague ouvragée, dotée d'une lame triangulaire aux inscriptions impies.
«
Cet objet disparaîtra dans deux jours... C'est le temps que possède Arkh pour récupérer ce qu'elle a oubliée dans les ruines. Si vous croisez l'entité qui s'y trouve, faites-en usage, cela devrait régler rapidement le problème »
Il la laissa tomber au sol, et fit un pas en arrière, comme pour faire signe qu'il allait partir... Peut-être était-ce le seul instant où Shad pourra lui dire quelque chose, mais honnêtement, l'étrange présence n'avait pas dans l'idée de lui répondre.