LA BARONNE
Sa chambre était une véritable suite de luxe. Elle était grande, et la baie vitrée était magnifique. Il y avait un énorme lit en hauteur, avec des draps et des couvertures rouges, fines et doucereuses. Des portes dans les coins, derrière le lit, menaient dans d’autres pièces de sa suite. Le plus impressionnant restait toutefois la baie vitrée, qui offrait une vue saisissante de l’océan. On voyait un véritable désert bleu, interminable. Le sous-marin naviguait dans l’océan, et on apercevait à peine, en haut, semblant inatteignable, les lueurs du soleil. Comment s’évader de cette prison ? Impossible de remonter, et, quand bien même Nina, par un miracle impensable, y arriverait, elle serait au milieu de nulle à part, à des milliers de kilomètres des côtes tekhanes. Avec résignation, Nina semblait accepter que l’évasion était impossible, et réussit à le masquer... Tandis que la Baronne matait délicieusement son postérieur.
«
Tu viens souvent torturer tes amants, enfin tes captifs je devrais dire, ici pour leur ôter tout espoir de s'évader ? »
Cette réplique lui arracha un sourire. Dans sa belle combinaison en cuir, la Baronne s’avança, et se blottit contre le corps de Nina, plaquant ses fesses contre la baie vitrée, et l’embrassa avec saveur, pressant l’un de ses seins, tout en fourrant sa langue dans sa bouche, aussi loin que possible, savourant ce contact délicieux. Leurs lèvres se pressèrent ainsi, avant que la Baronne ne se retire, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
«
Pourquoi voudrais-tu t’évader ? Nous passons un très bon moment, toi et moi... »
Maintenant, Nina comprenait clairement que la Baronne ne mentait pas. Elle était à elle, et la Baronne lui avait montré qu’elle pouvait se montrer aussi douce que cruelle. Elle embrassa encore Nina, avec un léger sourire, puis glissa légèrement ses lèvres, fléchissant les genoux, venant jouer avec l’un de ses seins.
«
Tu sais... Un statut évolue... Pour l’heure, tu es ma captive... Mais rien n’est figé... »
Elle glissa encore, embrassant son ventre, près de son nombril, léchant sa peau, et descendit ainsi, léchant et embrassant, jusqu’à atteindre son membre, qu’elle lécha brièvement, avant de le masturber entre ses doigts.
«
Nous serons à la base dans une heure ou deux, mon amour... Hélios est un chef impitoyable, mais il sait se montrer généreux. Quand il a su que j’étais venue pour l’espionner, il m’a pardonné, car il a compris que j’avais su ouvrir les yeux... Avec toi, ma beauté, les choses sont un peu plus compliquées... Tu es une cyborg, donc tu as été... Programmée pour obéir... Mais quelque chose me dit que tes concepteurs t’ont très bien conçu... »
Elle continuait à la masturber, tendrement, avec un excellent doigté, suçant parfois l’extrémité de son membre. Elle aimait bien cette androïde, et, plus elle y songeait, plus elle trouvait l’idée intéressante. L’avoir auprès d’elle, sentir sa grosse queue dans son corps... Nina n’était pas une androïde comme les autres, elle était dotée du libre-arbitre. Du moins, la Baronne le pensait, car, autrement, Nina n’aurait jamais pu coucher avec elle. Quelque chose lui disait que cette femme pouvait comprendre que son intérêt ne résidait pas dans une lutte perdue d’avance contre le Red Sun.
La Baronne embrassa le bout du sexe.
«
Voilà qui est mieux... »
La Baronne se releva alors, satisfaite de l’érection de Nina, et l’embrassa à nouveau, tout en attrapant l’une des mains de la femme, pour la mener le long de la fermeture de sa combinaison. Son autre main agrippa sa nuque, et elle la retourna alors, inversant les rôles. Le dos de la Baronne heurta la baie vitrée.
«
Déshabille-toi, ma belle, et fais-moi l’amour... Unissons-nous, montre-moi que tu m’aimes comme je t’aime, mon amour... »
Son ton était suave, ses mots doucereux. La Baronne savait y faire.
Et elle avait envie de la sentir en elle.
SONIA
L’Amazone était toujours dans une fâcheuse situation. Elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre son heure en rongeant son frein, et en évitant d’énerver leurs bourreaux. Si elle parvenait cependant à conserver son calme, elle ne pouvait guère en dire autant de Natasha, qui paniquait à l’idée de mourir, confirmant qu’elle était une novice. Elle allait même risquer de pleurer. Sonia grognait. C’était stupide ! Cherchait-elle à attendrir leurs bourreaux ? On l’avait torturé, c’était bien la preuve qu’il n’y avait rien à espérer d’eux ! Sonia serait certainement vendue comme esclave... Ceci lui fournirait une bonne échappatoire, mais, dans l’absolu, elle préférait laver son honneur en tuant ses geôliers. Leur méconnaissance des Amazones était sa force. Si jamais ils apprenaient que la Horde les poursuivrait d’un bout à l’autre de Terra pour récupérer l’une des leurs, la situation pouvait légèrement se compliquer. Ils devaient voir Sonia comme une guerrière isolée, sans aucun réel intérêt, presque un supplément, un bonus. Qu’ils la mésestiment, c’était toujours un élément dont elle pourrait se servir par la suite pour se sortir de cette situation délicate.
En attendant, Sonia reprenait son souffle, lorsque la voix de la tueuse résonna, cruelle et amusée, pour indiquer que la supérieure de Natasha était probablement en train de se faire torturer. Comme Natasha, Sonia ignorait en réalité que Nina était en train de passer un très bon moment avec la Baronne, et accusa cette information, avant de durcir le ton en regardant Natasha.
*
Ne t’en mêle pas, tu ne risques qu’attiser la colère de tes geôliers à ton égard...*
Elle se mordilla les lèvres, hésitant à parler. Mais Sonia n’était pas aussi prudente et endurcie que ses aînées, et finit donc par parler, le désespoir de Natasha la touchant :
«
Reprends-toi, soldate ! Si tu les laisses voir tes émotions, ils s’en serviront contre toi ! »
Le ton employé par Sonia était dur et fort, afin de réveiller Natasha de la torpeur dans laquelle elle semblait être en train de se plonger. Où qu’ils aillent, ce voyage aurait bien une destination. On la changerait de place, Sonia devait rester concentrée, comme toujours. L’attente était difficile à gérer, car, quand on s’ennuyait, l’esprit avait tendance à s’emballer, l’imagination à se réveiller, mais elle se devait de se contrôler, de calmer la situation, de ne pas se laisser aller. En somme, il lui fallait conserver la tête froide, ce qui serait difficile, si Natasha se mettait à jouer le jeu de leurs adversaires, en se mettant à craquer.