C'est moche, d'être égoïste au pieu. Mais alors putain, qu'est ce que c'est booooon ! J'avoue, j'avoue. Je ne me suis pas franchement défoncer pour... ben... la défoncer elle, mais je ne regrette pas. Hitomi sait très bien que je ne suis pas avare quand il s'agit du plaisir pris à deux et bien que ce soir elle n'ai pas décollé sur le même vol que moi, j'ai la conviction qu'elle me pardonnera. Je le lis dans les yeux qu'elle pose sur moi, dans ce sourire tranquille et satisfait de la tigresse ayant dévoré sa proie sans en avoir laissé un morceau. J'ai eu du mal à le comprendre et à l'appliquer, mais je sais à présent qu'il existe mille façons de combler la femme qu'on aime. L'orgasme n'est qu'une possibilité, peut-être un peu plus festive que d'autres. Mon Hitomi est heureuse de me sentir en elle, contre elle, avec elle. Et si il lui en faut plus, elle n'aura qu'à demander pour que je réponde présent. Notre couple marche bien parce qu'on a prit le temps de faire des erreurs et surtout parce qu'on a tiré les bonnes leçons des échecs essuyés jusque là.
A défaut de la prendre dans mes bras lorsqu'elle éclate de rire, je les croise sur sa taille et la dévisage.
- Tu me le paieras, tu peux compter dessus.
Un baiser, une étreinte. Un moment de tendresse pure après un déchaînement charnel totalement décomplexé. Bienvenue chez les YamaCross, libertins mais éperdument amoureux l'un de l'autre.
Quand elle part en arrière, je la retiens de mes mains pour ne pas qu'elle bascule et je ris avec elle, de plus belle d'ailleurs quand les fajitas viennent s'inviter à la fête. Et tout ça sans que nos bassins soient dessoudés l'un de l'autre ! Parfait prétexte pour retourner sous la douche où se balancer de tendres saloperies qui nous ferons repartir dans une baise fiévreuse. De vrais lapins.
- Merde, c'est quand même un coup dur. Je pensais qu'elles seraient un peu froides, moi ! Je vais avoir l'air de quoi si je deviens le One-minute man ?
Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Je l'embrasse, je croque, je ris. Je profite. Voilà que la sangria nous revient, me faisant réaliser que l’exercice m'a assoiffé. De l'alcool... Bon, je suppose que ça ira si je fais attention, d'autant que la sangria n'est jamais très chargée. J’acquiesce de la tête à sa proposition et lui propose de mordre la crèpe tandis que j'ouvre la bouche en regardant le nectar. Je pourrais m'arranger pour qu'on puisse garder nos mains pour autre chose, avec mes pouvoirs. Mais non, hors de question.
- Hm, je ne sais pas ce que tu pensais faire ce week-end, mais tu annule. Je t'enlève pour aller au parc d'attractions sous-marin. Toi, moi, la mer et les manèges. On laissera les problèmes de la surface à l'entrée du parc et on s'arrangera pour s'envoyer en l'air rapidement dans le train fantôme. Je paie l'entrée si tu paie les glaces.
Vous savez, je me demande parfois si des gens s'intéressent à nos histoires. S'attarderont ils sur une soirée banale d'un couple qui aimerait l'être ? Je n'en sais rien. Ca n'a rien de très captivant, n'est ce pas ? Mais tant pis pour ceux qui ne savent pas profiter de ce que la vie propose : Hitomi et moi prenons enfin le temps d'être comme tout le monde.
Si ça ne vous plait pas, lecteur, tournez la page et attardez vous sur d'autres aventures.
Nous, nous l'avons déjà fait. Ce chapitre dont nous écrivons le prologue entre deux éclats de rire et après quelques coups de reins n'aura de sens que pour nous. Et croyez moi : c'est très bien comme ça !