Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ilithye

Dieu

Mh... Problem ? [validée]

lundi 21 janvier 2013, 03:03:02

[Pardon, chers collègues, pour la longueur... J'ai essayé de me contrôler...]


Il n'y avait que le son du glas qui troublait cette nuit paisible sur le village de Septendora, petit hameau en vérité, retiré et isolé, à plus d'une centaine de kilomètres de la grosse métropole Nexus. Le blanc manteau de neige recouvrait toute chose, les habitations, petites cahutes, semblaient presque encastrées les unes dans les autres car le blanc cristallin les unifiait toutes. La neige craqua sous ses ripatons nus. Le froid mordant, vif, ne la fit pas même frissonner et son regard bleuté resta absolument superbe d'indifférence. Se mouvant avec grâce, elle esquissa quelques pas dans la blancheur glacée. Elle jeta un petit regard derrière elle, comme pour s'assurer qu'elle laissait ses empreintes, preuves de sa bravoure et de son passage.
De nouveaux flocons se mirent à tomber doucement, ballottés avec une délicatesse maternelle par une brise légère, quoi que froide. Un frisson de plaisir lui parcourut l'échine et elle avança un peu plus.
La neige crissait. Vierge encore de tout passage, la défloraison de sa marche était une douce cérémonie de bienvenue.
Le jardin clos par un mur de pierres semblait inviter aux batailles de boules de neige d'enfants rieurs et joueurs, jubilant de ces jeux innocents.
Elle parcourut du regard, encore un instant, cette étendue vierge et pure. Son cœur, sous l'épaisse fourrure qu'elle arborait, se serra et elle étouffa un gémissement plaintif.
Oui, la nuit était belle, oui la nuit était vierge, oui, le temps était doux et enclin aux abandons mélancoliques et, en vérité, elle se sentait si seule, qu'une douce mélancolie lui semblait mille fois préférable à son sentiment.
Se plantant face au croissant lunaire, de sa gorge sortie une douce mélopée, une mélodie qui semblait si pure qu'elle concurrençait celle de la neige. C'était comme une petite comptine d'enfant, mais bien plus triste, bien plus poignante...
Un bruit, derrière un fourré, la fit sursauter et, se baissant, elle disparut derrière un autre buisson noyé sous les cristaux blancs. Le silence, cette fois complet car le glas au loin s'était enfin tut, fut alors rompu par un crissement qu'elle avait elle-même produit quelques secondes auparavant : la neige couinait sous des pas intrusifs, étrangers. Se baissant davantage, ses yeux percèrent au travers du buisson.

_Satina !

Une voix perçait la nuit et la neige, le blanc manteau, toute la nuit. Un nouveau frisson la parcourut, d'amusement et de plaisir mêlés cette fois. Imperceptiblement, elle se déplaça un peu, avançant plus avant dans les fourrés emmitouflés de blanc.

_Satina, allez, montre-toi !

Elle étouffa un petit rire, ses épaules roulant tandis qu'elle avançait encore, toujours cachée, tournant autour de sa proie avec un plaisir non dissimulé.

_Satina... Allez... !

La proie lui tournait le dos, se ramassant sur ses jambes, elle lui bondit alors dessus, avec un grand cri de plaisir.

_Ah ! Ah mon Dieu !

Sa proie à terre, elle se mit à lui tourner autour, frissonnante de plaisir, la queue battant l'air de joie. L'autre se retourna, dévoilant ce visage tant aimé, d'une beauté... eh bien, divine. Une bouche pulpeuse et rouge, un petit nez mutin, et, surtout, oh oui surtout, de grands et absolument magnifiques yeux verts, d'un vert profond. L'implantation haute des sourcils et ses lèvres épaisses lui donnaient bien souvent cette expression amusante de provocation délicate. Les longs cheveux blonds de sa maîtresse lui barraient quelque peu le visage et ses bouclettes lui brouillaient la vue, les plaques de neige qui s'étaient collées dans sa chevelure fondaient déjà un peu au contact de ce corps chaud. Avec un jappement, elle grimpa sur le torse de sa compagne, lui assénant de grands coups de langue baveux mais aimant.

_Satina... Haha ! Satina, je t'en prie ar...arrête !

Ses mains délicates tentèrent de repousser l'animal dont le poitrail lourd opprimait sa poitrine généreuse.

La jeune femme se leva et sa main glissa sur le pelage épais de la chienne. Satina était une bête superbe, une sorte de Husky entièrement blanche, avec deux prunelles bleues. Sa queue épaisse battit les jambières de cuir de sa maîtresse tandis qu'elle jappait de nouveau pour demander un nouveau jeu. Avec un sourire, elle l'invita pourtant à rentrer à l'intérieur de leur maison.

Placée non loin du port, la jeune femme et sa chienne, vivaient dans cette bicoque depuis plusieurs années déjà. Une bonne dizaine, sans doute, mais qui paraissait bien peu aux yeux de la jolie blonde, qui était désormais las de tous ces déménagements à répétition, ces déménagements qui lui faisaient presque regretter, parfois, sa décision de quitter l'Olympe. Presque, seulement, car à dire vrai elle se sentait bien mieux dans cette nouvelle vie presque humaine que dans toute autre. Fille légitime de Zeus et Héra, elle avait été désigné pour être la déesse de la maternité, et des accouchements, aux ordres de sa mère, déesse du foyer. Elle avait d'abord été enchantée par cette tâche, qu'y avait-il de plus beau, en vérité, que de mettre au monde un enfant, que de propager la vie et d'apporter joie et bonheur à un foyer ? Pendant de longues, très longues années, elle avait exécuté la volonté de sa mère, hâtant ou retardant les mises au monde, interrompant, parfois même certaines grossesses, mais on lui assurait toujours que c'était pour le bien de l'enfant, que ces parents seraient tout, sauf de bons parents. Et puis, bien sûr, un jour, on prend du recul, on ouvre un œil plus large, et on entend les cris de souffrance de ces femmes qui voient s'étendre entre leurs jambes une mare rougeâtre, un corps d'assassin, on comprend, un jour, que tout cela est une atrocité sans nom... La nature fait déjà fort bien son œuvre, et certaines de ses mères auraient tout à fait pu mener leur grossesse à terme mais non. Non, la volonté d'Héra est telle que certaines de ces femmes furent condamnées à ne jamais mettre au monde leur petit. Elle réalisa bientôt aussi que sa mère, non contente de tuer ses rivales mortelles, ou de les transformer en biche, faisait en sorte qu'elles ne puissent avoir d'enfants, et ce, par le biais de sa fille, sa propre chair, refusant ce droit légitime à d'autres quand elle, femme de Zeus, fille de Cronos et Rhéa, avait une descendance si étendue. Les Dieux de l'Olympe... Quelle pitié. Consanguins, malsains, héréditaires de l'ennui qui les menait à malmener les mortels... Dégoûtée, elle avait fini par quitter l'Olympe, n'intercédant plus dans les histoires des déités. Usée par ce dégoût, elle avait renoncé à sa tâche laissant la nature faire ce qu'elle avait été programmé de faire. Zeus avait après tout bien travailler, et la vie des mortels pouvait tout à fait se dérouler sans qu'eux, Dieux, n'interviennent et ne les accablent. Désormais, plus aucune mère ne serait privée de son enfant par une simple divine volonté.
Elle s'était retirée loin de l'Olympe, sur les diverses contrées de Terra, avait beaucoup voyagé au fil des siècles. On la prit tantôt pour une guérisseuse, tantôt pour une sorcière, quoi qu'il en soit, on n'hésitait pas à la solliciter pour accouchements, suivis de grossesse, ou encore maladies juvéniles. Capable de miracles, elle était heureuse d'aider ainsi les différentes populations qu'elle avait pu rencontrer, quoi qu'elle ait toujours le cœur serré en les quittant : le désarrois qu'elle pouvait alors lire sur les visages qu'elle connaissait si bien la plongeait dans une profonde tristesse, mais elle n'avait pas le choix, de nombreuses légendes, déjà, couraient sur elle, elle ne pouvait prendre le risque de dévoiler son identité divine, on ne pouvait imaginer une Déesse vivre au milieu des mortels, et elle ne pouvait, malgré sa haine contre les siens, briser toutes les croyances et mythologies à leurs propos. Les Dieux vivaient tous sur l'Olympe, excepté, bien sûr, Héphaïstos, son frère, qui vivait au cœur d'un volcan et Hadès, son oncle, aux Enfers... Sa famille était nombreuse. De Zeus et Héra étaient nés ses deux frères, sa sœur et elle-même, Arès, Héphaïstos, et Hébé. Mais les infidélités de son père, fort nombreuses, lui avaient également donné demi-frères et demi-soeurs : Perséphone, mariée maintenant à Hadès, fille de Zeus et de sa propre sœur, Déméter. C'était d'ailleurs de Perséphone que l'on devait l'hiver et l'automne : Hadès gardant captive sa jeune épouse aux Enfers deux saisons entières, Déméter se désespérait chaque année et gelait la terre avant de faire sourire la nature de nouveau en retrouvant sa fille et offrant ainsi aux mortels printemps et été. Des mortels Léto, Sémélé, Alcmène et Maia étaient également nés Artémis et Apollon, les jumeaux, Dionysos (sans doute l'un de ses frères – enfin demi-frères – préférés, il n'était pas que le Dieu du vin, il était bien plus, le Dieu du théâtre, de la fête, de la démesure, de l'hybris (se prononce « ubris »), et il faisait bon vivre à ses côtés), puis les très connus Héraclès (ou Hercule si vous préférez) et Hermès. Sa grande sœur, Athéna, fille de Zeus et de sa première épouse Métis, l'avait soutenu lors de son départ. Quoi qu'elle soit fidèle à ses pairs, elle non plus n'appréciait pas toujours les usages de ces derniers. Après tout, son père avait mangé sa mère afin de s'assurer qu'elle ne le trompe pas par une duperie quelconque. Métis était en effet la déesse de la ruse, et Athéna, alors dans le ventre de sa mère lorsque celle-ci fut avalée par son père, devint ainsi la déesse la plus fine, la plus intelligente et la plus forte de tous... Elle avait toujours aidé les humains, ou presque, Ulysse, le plus connu et le plus émérite peut-être...
Mais outre Déméter et Hadès (marié à sa nièce, donc), elle avait encore une tante, Hestia, et un oncle, Poséidon...
Oui, une grande famille. Dégénérée, folle, aux habitudes à ne pas vraiment encourager. Finalement, il n'y avait eu que de sa tante Hestia qu'elle avait été particulièrement proche. Cette dernière n'avait jamais pris aucun parti dans les conflits qui pouvaient agiter l'Olympe, elle ne s'intéressait ni aux affaires des Dieux, ni à celles des humains, neutre en tout point, elle avait qui plus est fait, comme Artémis, le vœu de rester vierge à tout jamais, non pas pour les mêmes raisons, mais pour rester pure et s'écarter des trop vives passions qui emportent les cœurs, divins ou mortels, vers la déraison, les meurtres et la folie fatale. Hestia avait été plus une mère qu'Héra ne l'avait jamais été. Sa mère avait quatre enfants, et passait son temps à pourchasser les maîtresses de son époux... Trop occupée pour s'occuper de sa progéniture. Hestia était douce, de bon conseil, toujours à l'écoute... Et finalement, en plus des déménagements récurrents, c'était souvent sa tante qui lui faisait regretter son départ.
Revenir sur l'Olympe ? Non. Elle y avait parfois songé, certes, mais aider les mortels, être confrontée à la vie réelle, loin de cet univers empestant le confort malsain, l'ennui et la folie, tout ça était beaucoup plus beau, et bien mieux qu'une vie de Déesse Olympienne.

Finalement, ce qui avait été le plus dur ça n'avait pas, non, été de quitter les siens, mais quelque chose de beaucoup plus simple : se nourrir. En effet, sur l'Olympe, les Dieux ne se nourrissaient que de nectar et d'ambroisie, et des offrandes régulières des mortels. Mais ici bas, rien de cela, et la belle déesse avait dû s'habituer à manger selon les usages humains, volaille, gibier, poisson... Quoi qu'au goût cela lui fut absolument divin – huhu – son métabolisme n'était pas habitué à une alimentation riche en protéines, glucides, minéraux et autres, mais à une alimentation qui recouvrait ses besoins divins. Elle fut parfois malade, comme si on avait cherché à l'empoisonner, mais cela ne dura que quelques années, et, quoi qu'elle perdit un peu de la puissance de ses pouvoirs, elle resta puissante et bien plus efficace que n'importe quel sorcier de Terra.

Ah, Terra... Elle avait été surprise de constater combien certaines de ces créatures pouvaient être puissantes, certaines aussi, étaient plus folles encore que les Dieux – et ce n'était pas peu dire – ! Elle avait pris l'habitude d'éviter le plus possible les ennuis car ses pouvoirs, capables de terrasser n'importe quel ennemi, aurait attiré l'attention sur elle. Il était déjà étonnant qu'aucune blessure sur elle ne reste plus de quelques heures, que jamais le temps n'ait de prise sur elle, qu'elle puisse guérir n'importe quelle blessure, qu'elle semble savoir ce que les gens pensent, veulent, vont dire, etc. Non, il ne fallait pas en rajouter.
Arrivée il y a quelques années à Septendora, elle avait décidé de s'offrir de la compagnie et avait forcé un peu le destin, en faisant naître d'une louve blanche immaculée une petite chienne, mi louve mi chien, mi humaine pour certains de ses comportements. Cet animal n'avait qu'une dizaine d'années, mais la jeune – selon une certaine relativité – déesse l'avait bénie d'une longue vie à durée encore indéterminée et la belle Satina était promise à une longue existence auprès de sa maîtresse avec laquelle le lien d'amour qui les unissait était plus fort que ce que l'on aurait pu imaginer entre un animal et un tiers, mortel ou immortel.

Elle s'était faite pirate dans ces contrées. Oui, pirate. Las de l'ennui que lui prodiguait à force les voyages aux quatre coins de Terra, elle avait décidé qu'elle userait de son immortalité pour tester différents... métiers. La piraterie lui était venue. Non pas par hasard, non. Mais il lui semblait que c'était là la meilleure place qu'elle pouvait prendre. La mer, mer nourricière, l'océan sans qui toute vie serait impossible, après tout, elle possédait également de puissants et nombreux pouvoirs liés à l'eau, il avait paru logique qu'elle ait le pied marin et qu'elle devinsse une... pirate. Enfin, pirate, là encore, c'était relatif. Elle ne braquait pas les autres bateaux en criant avec haine, un sabre entre les dents « A l'abordage ! ». Non, sa piraterie avait une toute autre forme. Son but premier était la recherche de trésors cachés, pas pour son enrichissement personnel (les offrandes, les présents, tout ce que pouvait lui offrir la population en gage de remerciements pour tous les services qu'elle pouvait leur rendre suffisait largement à la tenir éloignée du besoin), mais justement, au contraire, pour permettre aux populations qu'elle investissait l'espace de quelques années, de prospérer un peu. Elle avait ainsi pu sauver des familles de la faillite, racheter des enfants kidnappés par des marchands d'esclaves et les rendre à leur famille, construire des foyers, des hôpitaux, bref, tout faire pour que les petites communautés, comme le village de Septendora, puisse vivre un peu mieux. Quelque part, elle se disait que sa vie d'immortelle ne lui suffirait pas pour effacer les terribles horreurs qu'elle avait pu commettre sous le contrôle de sa mère...

_Aïe... !

Satina venait de lui mordre gentiment le mollet, comme pour la rappeler à l'ordre. En effet la cuisine commençait à s'emplir d'une fumée noire épaisse, fumée qui sortait du four.

_...Merde.

Courant jusqu'à la cuisine, elle se maudit de ne pas avoir des pouvoirs utiles à la cuisine. Hestia, elle, déesse du feu du foyer, entre autre, aurait peut-être pu modifier un peu la tête du poulet qu'elle avait tenté de faire cuire. Alors qu'elle reposait la volaille noircie et fumante, on frappa à sa porte. Soupirant et jurant de nouveau, elle alla ouvrir pour trouver Bernacher, le forgeron, tout en sueur et l'air paniqué :

_Ilithye, par les Dieux, tu es là ! Viens vite, c'est Andora, elle va très mal.

Lâchant son torchon, elle s'élança à la suite du pauvre forgeron, Satina à ses talons. Ils arrivèrent bientôt à une autre cahute, étroite, étouffant sous la masse neigeuse qui la recouvrait. Bernacher ouvrit la porte avec fébrilité. L'intérieur de la maison était mal éclairé, et l'air était saturé d'une vapeur épaisse. Des femmes couraient d'une pièce à l'autre, tantôt une bassine remplie d'eau rougeâtre aux linges trempant dedans rouges, eux aussi, tantôt une bassine d'eau pure, fumante, des linges propres pliés sur leurs avant-bras.
Sans rien dire, la jeune déesse suivit le cortège des femmes aux linges propres. Derrière une lourde porte en bois de chêne ouvragée se trouvait la salle à manger et, sur la table, Andora. Elle n'avait pas même eu à franchir le seuil pour entendre les cris de souffrance de la jeune future mère. Des linges sales ensanglantés couvraient de ci de là le parquet, et l'air, encore plus emplit de vapeur que dans l'entrée sentait également le sang, la sueur et les linges bouillis. Ilithye vint immédiatement auprès de la jeune femme dont les cuisses et d'autres parties de son corps étaient couvertes de sang.

_Andora, Andora, ça va aller, tout va bien, respirez, regardez-moi... disait-elle en lui caressant les cheveux avec un sourire de compassion et d'affection.

Après s'être assurée que l'épouse du forgeron se soit apaisée par sa présence, la déesse posa doucement ses deux mains sur le ventre énorme. Bientôt, il apparut que la douleur se fit moins intense et que le col s'ouvrait davantage, permettant à l'enfant de descendre plus vite et plus facilement. Bien sûr, elle aurait pu faire sortir le nouveau-né en quelques secondes, mais il ne fallait pas attirer les soupçons, son prénom suscitant déjà les questions de tous. Caressant le visage de la jeune future mère, l'encourageant à pousser, à libérer enfin le fruit de ses vœux, le fruit de son amour, elle sentait à l'intérieur que l'enfant s'accrochait lui aussi, comme s'il poussait lui-même sur ses muscles encore trop faibles pour s'éjecter de lui-même.

_C'est bien, c'est bien !

L'encourageait-elle. Et, bientôt, perçant la nuit comme une bénédiction, le hurlement de l'enfant, tandis qu'une femme du village prenait le nouveau-né dans un linge, avant de le tendre à Ilithye comme pour s'assurer que tout allait bien. Souriant, elle le prit contre elle avant de se mettre près de la tête de la jeune mère.

_Une petite fille, Andora, une petite fille...

La mère, épuisée, en eut les larmes aux yeux tandis qu'elle tendait ses bras tremblant vers l'enfant.

Laissant la jeune femme à sa joie nouvelle, la déité quitta la pièce pour rejoindre Bernacher, le rassurer, lui annoncer la nouvelle.

Tout ceci n'avait duré qu'une petite heure, deux, peut-être, mais Ilithye n'avait que trop tardé... Elle devait partir, ce soir. Son bateau affrété l'attendait au port. Cela faisait encore trop longtemps qu'elle était à Septendora, elle ne pouvait s'éterniser, elle devait continuer, apaiser d'autres souffrances, dans d'autres contrées, Terra était vaste.

La jeune femme entra chez elle, jeta un dernier regard sur cette maisonnée tant aimée. Elle jeta la volaille brûlée et, après avoir attaché une sacoche au dos de Satina, sacoche emplie d'argent, et de divers objets utiles tels que dagues, couteaux, épées, elle s'en retourna à une lourde et imposante malle.
L'ouvrant, elle en extirpa sa tenue de voyage, qu'elle contempla d'un œil attristé. Oui, elle aimait voyager, oui, elle aimait cette nouvelle vie qu'elle s'était offerte mais, rien à faire, son attachement était toujours fort à chaque village, à chaque ville, et abandonner ses habitants, une déchirure. Elle était arrivée à Septendora alors que Bernacher n'avait pas dix ans, et aujourd'hui, il était père... Imaginer, voir grandir et évoluer tant de mortels, prendre part à leurs vies, les aider, les aimer, les protéger... Elle clôt ses yeux un instant avant de se défaire de la tunique et du pantalon qu'elle portait, qu'elle rangea soigneusement dans sa malle. Elle enfila avant tout une autre chemise, blanche, légèrement bouffante, une jupe rouge, courte et ample permettant n'importe quel mouvement, qu'elle maintint en hauteur grâce à un élégant serre-taille de cuir rouge, accentuant déjà sa taille de guêpe. Souriant, aimant malgré tout retrouver cette tenue, elle enfila ses bas blancs qu'elle raccrocha à un porte-jarretelles de cuir brun et mat. Autour de son cou, elle remit son médaillon à l'arrière duquel était gravé une représentation de l'Olympe, laisser-passer pour retourner un jour, peut-être, « chez elle ». Enfin, après avoir enfilé ses bottes, son chapeau. Superbe, avec une longue et large plume, magnifique d'élégance.
Saisissant l'une des poignées de la malle d'une main, tandis que dans l'autre, Satina mettait de petits coups de museau en couinant doucement comme pour l'encourager, elle jeta cette fois le bel et bien ultime regard sur sa bicoque. Traînant le lourd bagage derrière elle, elle ferma la porte, laissa la clef sur la porte. Il était inutile de s'embarrasser.


_Alors tu t'en vas... ?

Morgad. Il était là. Bel homme fringuant de trente ans, il avait espéré beaucoup d'elle, d'eux, à vrai dire, depuis sa vingtaine où elle était arrivée à Septendora, dans sa vie. Elle eut un sourire triste, finissant de hisser sa malle sur le pont du bateau. Satina grimpa à bord à son tour, l'air de dire « il vaut mieux les laisser seuls... » Ilithye eut un sourire triste en se retournant vers lui.

_Oui, je m'en vais.
_Tu n'es pas obligée...
_Ca a toujours été ainsi, je te l'ai toujours dit, je partirais, un jour...
_Mais je pensais, qu'après tout ce temps, je pensais qu'après ce que je t'avais dit tu...
_Je sais. Dit-elle en faisant un pas en avant, comme pour lui intimer de se taire. Je ne t'ai jamais menti. Je ne suis pas faite pour toi, Morgad. C'est ainsi.

_... Tu seras toujours ma déesse... dit-il après un long silence.

Elle étouffa un soupir sanglotant, se maudissant qu'il ne puisse prendre ces mots dans toutes leurs mesures. Elle força un sourire à naître sur ses lèvres, se pencha vers lui et déposa un doux baiser sur sa pommette.

_Adieu, Morgad...
_Adieu, Lithye...





Citer
Mais encore ?
Je crois que son physique et son histoire sont suffisamment développés, pardon, même, de m'être tant attardée...
Mais il s'agira donc ici de tenter de vous décrire un peu le caractère d'Ilithye, une déesse peu commune, en vérité.
Comme vous l'aurez tous bien entendu compris, Ilithye a beaucoup d'amour, d'affection et de respect pour les mortels, sentiments très certainement nés de son ressentiment envers ceux de son espèce. Joueuse et bonne enfant, elle n'est pas, comme la majorité de ses pairs, arrogante, manipulatrice et hautaine. Doucement provocatrice, elle aime rire aux dépends des gens, par taquinerie, jamais par méchanceté. Gracieuse et généreuse elle n'aspire qu'à combler le vide et l'étendu de sa vie de Déesse qu'à faire le bien, tout simplement, ayant pour se faire, renoncer à tous liens à long terme avec quiconque.
Elle aime les hommes, passionnément. Oh, cela ne doit pas vous étonner, pour la Déesse de l'accouchement et de la maternité, il faut bien, de temps en temps, appliquer la théorie et ainsi passer à la pratique, quoi qu'elle s'entraîne davantage qu'elle ne conçoit d'enfants. Enfin, pas les siens. Oui, ainsi, elle aime les hommes. Mais ne s'y attarde guère. Si elle crée parfois des relations longues, elles ne durent jamais plus de cinq à six ans, afin de ne pas mettre en péril son départ imminent, nécessaire et programmé.

Et sinon... ?
Eh bien sinon, elle possède divers pouvoirs en rapport avec l'eau, comme vous l'aurez deviné, faire naître de grandes étendues d'eau de toutes parts, abattre un flot monstrueux sur un ennemi, mais, plus radical, faire s'évaporer toute l'eau d'un corps, le dessécher et ainsi, voir mourir son ennemi.
Elle peut également accélérer, interrompre une grossesse, la déclencher aussi, bien sûr, faciliter ou au contraire le rendre plus ardu un accouchement, etc. Vous voyez le style un peu... Oh, ne vous moquez pas. Elle a déjà fait tomber enceinte quelques hommes, juste pour leur faire subir un accouchement en guise de représailles. La plupart mourrait d'une hémorragie par la suite...
Elle possède également un don de télépathie, elle entend de ce fait les pensées des gens. Fort pratique dans le cas d'accouchement pour suivre l'évolution de foetus, elle l'utilise cependant rarement, préférant ignorer certaines des mortelles pensées.

Et enfin ?!
Oh, bah... Elle se fait souvent appeler par son prénom, pirouettant pour faire croire que sa mère vénérait tellement la déesse du même nom qu'elle l'avait appelé comme elle. Elle se fait sinon surnommer Lithye, Lili...


Ah, oui. Enième doublette d'Enora, aussi.
« Modifié: lundi 21 janvier 2013, 09:40:39 par Enora »

Darthestar

Créature

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  • Messages: 2856


  • FicheChalant

    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Mh... Problem ?

Réponse 1 lundi 21 janvier 2013, 06:12:28

Faut pas s'excuser pour la longueur voyons ^^
Au pire ils mourront sur ta fiche mais ça c'est pas grave ^^

Re-bienvenue ^^


Ilithye

Dieu

Re : Mh... Problem ?

Réponse 2 lundi 21 janvier 2013, 08:49:35

Merci ^^

Ouais mais je sais combien c'est difficile, parfois, de s'accrocher sur une longue fiche : on en voit tellement, à force, parfois, on ne voit pas/plus les fautes, on est moins efficace, etc.

Lucrecia

Créature

Re : Mh... Problem ?

Réponse 3 lundi 21 janvier 2013, 09:25:33

Re-bienvenue et... Validée !

Ilithye

Dieu

Re : Mh... Problem ? [validée]

Réponse 4 lundi 21 janvier 2013, 09:26:53

Hihii ! Merci ! =3

Tilsith

Dieu


Mélanie Rosenberg

Humain(e)

Re : Mh... Problem ? [validée]

Réponse 6 lundi 21 janvier 2013, 10:17:40

 . . . :D
Re-bienvenue :)

Enora

E.S.P.er

  • -
  • Messages: 4202


  • FicheChalant

    Description
    J'suis une rapide du katana. Quand je RP.

Re : Mh... Problem ? [validée]

Réponse 7 lundi 21 janvier 2013, 10:25:25

Merci ^^

[EDIT] Râh, mierde, j'avais oublié que j'étais co sur Nora >_>

Cassidy Green

Avatar

Re : Mh... Problem ? [validée]

Réponse 8 lundi 21 janvier 2013, 10:58:12

Re bienvenue ^^
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Ilithye

Dieu

Re : Mh... Problem ? [validée]

Réponse 9 lundi 21 janvier 2013, 12:21:02

Re-merci x)


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