Encore quelques jours à tuer.
Et Izanami reprendrait la route. Seikusu soulevait en elle une vague d'émotions, la nuit plus particulièrement. Peut être était-ce du a la faune qui reprenait vie chaque soir...
C'était toujours pareil.
Clubs de strip tease, cinémas pornos, prostituées... Un jour, Izanami fera le ménage. Il fallait laver les rues de cette vermine qui grouillait. Et le centre ville n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Tout comme les quartiers riches.
La guerrière possédait un petit appartement dans les quartiers chauds de la ville.
Un petit studio miteux, qui ressemblait étrangement à celui de Travis Bickle.
Mais Izanami ne s'y rendait pas souvent. Ce studio était le seul domicile fixe qu'elle possédait.
Avant de quitter Seikusu, Izanami voulait s'impregner une dernière fois de l'ambiance si particulière qui y regnait la nuit. Le seul endroit qu'elle considérait fréquentable était un petit cinéma de quartier, tenu par un vieux cinéphile quinquagénaire. Ce dernier était toujours en quête de vieilles bobines, de vieux films qu'il diffusait chaque soir dans son cinéma. Il y tenait le rôle de projectionniste.
Izanami s'y rendit donc, et elle jeta un oeil au panneau des séances.
-Quinzes heures cinquante: L'attaque de la moussaka géante (un bon vieux nanar)
-Dix-sept heures dix: Apocalypse now
fermeture du cinéma à dix-huit heures. Réouverture pour la séance de vingt-trois heures
-Vingt-trois heures: Mean streets.Izanami regarda sa montre. Il était 22:56
Elle paya sa place, et alla s'enfermer dans la salle obscure.
***
-a mook ? What's a mook ?Les répliques du film sonnaient encore dans la tête d'Izanami. Ce film était tout Bonnement incroyable.
" - hé poulette... Il y a un droit de passage."Encore une femme qu se faisait aggresser.
Tant pis pour elle.
C'était la loi de la jungle, et il ne fallait pas bousculer l'équilibre d'une chaîne alimentaire. Izanami jeta quand même un coup d'oeil à la victime:
23 ans environ.
Jambes interminables.
Poitrine droite et fière.
Jolis minois.
Izanami pris soudain conscience qu'une nuit de plaisir allait s'offrir à elle. Elle dégaîna son sabre, et se précipita vers les yakuzas. Les têtes tombèrent, le sang gicla...
Izanami se posta devant la femme.
-Tu doit être en état de choc. J'ai un appartement pas loin. Tu pourras prendre une douche et manger quelque chose.
Sur ce, Izanami la conduisit chez elle. Les deux femmes montèrent au cinquième étage. Izanami sortit ses clefs, et fit entrer la femme dans son studio.
-Vas y fais comme chez toi. Tu t'appelles comment ?