Vu de l’extérieur, c’était une agréable maison japonaise typique. Une belle maison cossue et grande au cœur de la ville, trahissant, de la part de ses propriétaires, une certaine aisance et un bon revenu de vie. Si on interrogeait les riverains, qui alternaient entre des maisons similaires et quelques immeubles abritant de beaux duplex, on apprendrait que cette maison abritait probablement plusieurs familles, comme une espèce de colocation. Les gens vivant à l’intérieur était des
gaijin se mêlant assez peu des affaires de voisinage, et il en allait de même pour les voisins. C’était un quartier d’affaires, le genre d’endroits où des maris exténués rentraient chez eux à vingt heures du soir après une journée de boulot harassante, et avaient d’autres choses à faire que de s’occuper des affaires de leurs voisins. C’était un endroit friqué, loin de la Toussaint, où la police s’aventurait peu.
Une superbe
Volga 5000 GL entra alors dans la propriété, en pleine soirée. C’était une belle voiture, sportive et élégante, une voiture russe. Il y avait, à l’intérieur, quatre hommes. Ils parlaient en russe, et, entre eux, au milieu de la banquette arrière, il y avait une femme. Son visage était impossible à voir, car il se trouvait sous une cagoule noire. La jeune femme avait une élégante poitrine, ainsi que de courts vêtements noirs en cuir.
«
Gare-toi sur le parking, Alexey. Près de la BMW. -
Pas de soucis. »
Les hommes parlaient en russe, et la voiture s’arrêta dans un crissement de pneus. Grigory, sur la place du mort, regarda par le rétroviseur intérieur. Il veillait sur elle, car, pour l’heure, c’était lui son mac’. June était une excellente prostituée, une très bonne fille, et les deux Russes à l’arrière ricanaient entre eux en pelotant ses seins, pinçant ses tétons. La voiture s’arrêta pour de bon.
«
Allez, allez, vite ! -
Sors, chérie ! » hurla un Russe en cessant de peloter ses seins, la poussant.
La femme tomba à la renverse en étant poussée hors de la voiture, et s’étala sur le sol, amenant les Russes autour d’elle à ricaner devant sa bêtise. La femme avait les mains liées dans son dos, et Gregory, en sortant une cigarette, avait récupéré dans la boîte à gants le collier à chiens et la laisse, et mit le collier autour du cou de June.
«
Allez, dépêche-toi, ma belle, ne te fais pas attendre. Vite !! »
Gregory s’était cette fois exprimée en japonais, et un Russe aida la femme à se relever en posant ses mains sur ses aisselles, la soulevant sur ses jambes. Un autre sortit un chiffon, et nettoya son genou, qui s’était légèrement ouvert quand elle était tombée. Il lui était impossible de parler, car elle avait, autour des lèvres, un
gag ball l’empêchant de parler. Gregory se mit à marcher rapidement, et continua à parler en russe devant d’autres hommes, serrant des mains. Des mains allèrent se perdre sur les fesses de la femme, les claquant à plusieurs reprises. Gregory finit alors par lui retirer sa cagoule, afin qu’elle puisse voir où elle allait.
«
Je vais te présenter à quelqu’un, June... Ton nouveau patron. »
Gregory, comme Alexey et comme June, travaillaient pour le compte des Petrovski, une importante mafia russe qui, depuis des décennies, était installée à Seikusu, et qui était en guerre contre plusieurs clans yakuzas. Cette maison était un de leur repaire principal, et il tira sur la laisse de la femme, la forçant ainsi à avancer à travers les couloirs de la maison, jusqu’à atteindre une pièce. C’était une agréable
chambre japonaise, et un homme était assis sur le lit, avec une fille entre ses cuisses. Une fille avec un uniforme rouge moulant en latex, ses mains retenues par des liens dans son dos, et un casque rouge en latex recouvrant ses yeux, ses oreilles, ses cheveux, et son nez. Sa bouche, elle, remuait sur la verge d’un homme.
Un bel homme était là, tout nu, avec des muscles saillants, et salua Grigory. L’une de ses mains caressait le visage cagoulé de cette mystérieuse femme, et Grigory retira le
gag ballde la femme.
«
Bonsoir, June... Je m’appelle Reto, et c’est désormais moi ton maître. »
On pouvait entendre la femme en tenue rouge soupirer lentement.
«
Tu vivras ici pendant un certain temps. »
Grigory se retira alors, et ferma derrière lui la porte coulissante.
«
On m’a dit que tu étais une magnifique pute... Est-ce que c’est vrai ? »