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Sujets - Quiet

Pages: [1]
1
Les alentours de la ville / Vortuka [Dana Sidorova]
« le: lundi 26 juin 2017, 00:45:20 »
Goulag de Vorkuta
Sibérie, Russie



Vorkuta avait été construit en 1932, et avait commencé à recueillir de nombreux opposants politiques soviétiques, notamment des trotskistes. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le goulag de Vorkuta avait continué à gagner de l’influence, et un réseau ferroviaire avait été construit, avec, en son centre, Vorkuta. Le réseau reliait Vorkuta à d’autres structures plus petites : Konosha, Kotlas, et Intas. Ensemble, ces quatre zones constituaient Vorkuta et ses succursales, une grande prison abritant quantité d’usines, des ateliers, et une grande mine où les prisonniers travaillaient d’arrache-pied. Après la guerre, et pendant la Guerre Froide, Vorkuta avait continué à tourner à pleins régimes.

Le goulag avait été fermé en 1986, dans le cadre du glasnost, une politique libérale et de transparence menée par Mikhail Gorbatchev, qui voulait changer et réformer le pays, notamment en révélant au grand jour les atrocités commises par Staline. Dans le cadre de ce programme, Gorbatchev avait fermé Votruka. Pendant des années, le goulag avait donc été abandonné... Du moins, officiellement.

*En tout cas, maintenant, il y a du monde...*

La mission de Quiet était claire. Le S.H.I.E.L.D. enquêtait sur une bactérie, officiellement appelée « Bactérie-Z ». Cette étrange bactérie se trouvait dans un astéroïde qui, en 2012, s’était heurtée à une fusée expérimentale lancée par les Russes depuis le complexe de Baïkonour. Les rapports obtenus sur la récupération de l’astéroïde étaient classifiés, mais l’organisation avait appris que, malgré des ordres officiels visant à détruire les échantillons du virus, un programme de recherche avait toujours lieu, impliquant un ancien général soviétique, qui avait réussi à conserver son poste : Orloff.

Le MI-6 britannique avait réussi à obtenir un échantillon du Bactérie-Z, mais l’échantillon avait été détruit par l’une des anciennes sœurs de Quiet : Black Widow. À cette époque, Natalia travaillait encore pour le compte de la Red Room. Elle avait fini par être capturée par le S.H.I.E.L.D., et, après un traitement psychiatrique, était sortie de son conditionnement, mais sans se rappeler, malheureusement, des ordres d’Orloff.

*Et c’est là que Vorkuta intervient...*

Orloff, quand il était jeune, avait été le Directeur de Vorkuta. Et Quiet savait qu’Orloff avait fait partie des militaires ayant supervisé la Red Room Academy, à laquelle Quiet avait fait partie. La Red Room était une école très particulière, visant à former, dès la jeunesse, des orphelines, afin d’en faire des espionnes et des tueuses, sans famille, sans attache, formées à tuer et à se camoufler dès l’enfance. Quel rapport entre le programme Red Room et la Bactérie-Z ? Quiet espérait justement trouver des réponses à Vorkuta.

Car Vorkuta, derrière le camp de travail, abritait aussi un laboratoire de recherche, qui avait été utilisée par les Soviétiques, après la Seconde Guerre Mondiale, pour mener des recherches sur des détenus. Le SHIELD avait obtenu des éléments, notamment des ordres de transfert, montrant que des scientifiques nazis avaient été emmenés à Vorkuta pour travailler sur le développement d’armes bactériologiques. Vorkuta n’avait, en soi, pas servi de lieu pour la Red Room Academy, mais Quiet espérait bien y trouver des renseignements sur la Bactérie-Z, car elle savait que les scientifiques d’Orloff s’étaient appuyés sur d’anciennes recherches en la matière.

Malheureusement, Vorkuta était actuellement sous la coupe réglée d’une milice rebelle, des terroristes dirigés par un vendeur d’armes internationalement recherché : Sergeï Bloomkiev, surnommé « Scar Eye », en raison de la cicatrice qu’il portait le long de son visage, et qui le rendait borgne à hauteur de l’œil droit. Un criminel envers qui un mandat d’arrêt avait été décrété. Il s’était notamment rendu à Tchernobyl pour essayer de récupérer du matériel de guerre il y a des années.

Quiet était sûre que Bloomkiev et ses hommes cherchaient le laboratoire de recherches secret dissimulé dans les profondeurs de Vorkuta, mais encore fallait-il qu’elle puisse s’y infiltrer...

2
Les alentours de la ville / Dark Art [Vanessa White]
« le: mercredi 28 décembre 2016, 16:30:46 »
Japon, préfecture de Miyagi
Matsushima


« Matsushima ah !
A-ah, Matsushima, ah !
Matsushima, ah !
»

La baie de Matsushima est un endroit comme on en voit nulle part ailleurs au monde, et ce n’est pas pour rien si le célèbre haïku de Matsushima se contente de répéter le nom de la baie, entrecoupée de soupirs, exprimant l’idée qu’aucun mot ne pourrait décrire la beauté de ce paysage. Au 17ème siècle, le philosophe Razan Hayashi inscrivit Matsushima parmi les trois plus beaux paysages du Japon, les Nihon sankei.

Matsushima, qu’on peut traduire par l’île aux pins, est un archipel composé de plus de 260 îlots (« matsu ») recouverts de pins (« shima »), s’articulant autour d’une bourgade comprenant une dizaine de milliers d’habitants, et qui jouxte la célèbre île de Fukuurajima, surtout célèbre pour le pont rouge qui permet de la rejoindre, et de marcher au-dessus de l’eau. Cet endroit magnifique est logiquement très prisé des touristes, avec des navettes qui permettent de voyager le long de ce vaste archipel, et d’en découvrir la beauté.

« ...C’est un coin isolé et discret, et nous savons désormais que la Main y dispose d’un sanctuaire où elle y forme ses recrues. »

La Main était une antique organisation criminelle située au Japon, fondé pendant l’ère Sengoku. Fondée par Kagenobu Yoshioka, la Main était originellement un simple monastère formant des combattants, et qui avait ensuite mené une rébellion contre les pouvoirs publics. Depuis lors, la Main était considérée comme l’un des derniers clans de ninjas encore en activité, les clans ninjas ayant été abolis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale par Seito Fujita.

Cependant, La Main ne se compose pas juste que de ninjas. Si l’organisation était sous le radar du S.H.I.E.L.D., c’était parce qu’elle maîtrisait aussi des sorts arcaniques redoutables, comme la nécromancie, et comprenait plusieurs soldats d’élite, les Fist, d’anciens ninjas sacrifiés par leurs frères d’armes, afin de renaître, plus puissants, et plus dangereux. Si La Main n’avait pas réussi à renverser le gouvernement japonais, elle tenait en tenaille le pays depuis des siècles. Tous les Yakuzas craignaient les ninjas de La Main, une organisation xénophobe qui voyait tout étranger foulant le territoire japonais comme une menace à éradiquer, afin de protéger la pureté du Japon.

Les photos satellites du S.H.I.E.L.D. avaient permis de révéler l’existence d’un jinja, dissimulé au milieu de l’archipel, le sanctuaire shinto servant de couverture pour les activités de La Main.

« Les Yakuzas protègent la partie extérieure, le sanctuaire shinto. Il faut s’infiltrer dans le temple, où, d’après ce que nous savons des opérations de La Main, vous devriez pouvoir trouver le véritable sanctuaire de La Main. Vous êtes autorisés à faire feu. »

C’était ainsi que Maria Hill avait présenté la mission à Vanessa White, en lui donnant le commandement d’une unité d’intervention. La Directrice du S.H.I.E.L.D. estimait que Vanessa était maintenant prête à commander une équipe d’intervention, mais, comme la mission consistait à affronter de redoutables ennemis, avant de la larguer, elle tenait à lui présenter l’unité de soutien.

« L’unité te soutiendra, toi et tes hommes. »

Vanessa était presque l’une des seules personnes que Maria Hill tutoyait, signe de leur évidente et forte complicité. Elles rejoignirent la plateforme principale de l’Helicarrier, où un Quinjet s’apprêtait à les emmener. Maria restait énigmatique, jusqu’à rejoindre l’un des quatre réacteurs permettant à l’Helicarrier de flotter dans les airs, et s’éclaircit la gorge.

« QUIET ! »

Pendant quelques instants, il ne se passa rien, puis Vanessa, éventuellement grâce à ses pouvoirs psychiques, put ressentir une présence. Devant elles, l’air se déplaçait, et Vanessa put apercevoir une silhouette s’arrêter brusquement, terminant sa longue course, de l’autre côté de la turbine, et bondit alors en l’air, tournoyant sur place, s’envolant comme une flèche, avant d’atterrir pile devant les deux femmes.

Quiet se redressa ensuite, et posa sa main sur ses lèvres, puis la fit descendre vers elles.

[Bonjour.]

3
Prélude / Be Quiet [ValiHTMLisée]
« le: lundi 12 décembre 2016, 13:46:02 »

« On n'habite pas un pays, on habite une langue.
Une patrie, c'est cela et rien d'autre.
»
(Emil Cioran, « Aveux et anathèmes »)

DONNÉES LIMINAIRES

  • Nom/Prénom : N/A
  • Surnom : « Tixij » en russe, soit « Quiet »
  • Âge : 46 ans
  • Sexe :Femme
  • Race : Mutante
  • Sexualité : Bisexuelle




PHYSIQUE

De type caucasienne, Quiet a les cheveux bruns, plutôt longs, qu’elle noue généralement en simple natte, et présente de fascinants yeux verts, qui ont légèrement tendance à tendre vers le bleu. Tout ceci forme une femme très belle à regarder, et ce d’autant plus que Quiet porte très peu de vêtements. Elle est notamment incapable de mettre des vêtements recouvrant le haut de son corps, car, vu ce qu’elle a subi, ils formeraient une rude camisole, en l’étouffant, et la blesseraient. Pour ces raisons, Quiet porte donc une tenue très légère, se composant habituellement d’un soutien-gorge noir avec une culotte noire, de collants recouvrant ses jambes, et de gants recouvrant ses mains et ses avant-bras.

Il est inutile de le nier, Quiet est une jeune femme extrêmement belle, et qui, de plus, ne se prive généralement pas pour se mettre en valeur. Ne pouvant communiquer par la parole, elle communique par son corps, et a donc pris cette habitude de s’exprimer à travers la gestuelle. Sa sensualité est un élément assez important de son physique, qui fait qu’elle ne peut pas vraiment sortir en public sans attirer l’attention sur elle.



MENTAL

Comme son surnom l’indique, la grande particularité de Quiet est son mutisme. Elle n’est pas muette, non, mais est tributaire d’une redoutable malédiction, liée, non seulement à ses gènes, mais aussi aux expériences qu’elle a reçu depuis son enfance, et qui se sont amplifiées après son immolation. Quiet n’est donc pas muette, mais ne parle, pour ainsi dire, jamais. En effet, lorsque Quiet parle, son corps émet des parasites vocaux qui sont mortelles pour les personnes qui l’entendent. Le seul idiome immunisé contre ces parasites est le navajo, mais, comme Quiet rencontre peu de personnes parlant le navajo, elle a pris l’habitude de communiquer, soit par écrit, soit en utilisant le langage des signes, qu’elle connaît pour le coup à la perfection.

Outre ce mutisme, Quiet et, et vous l’aurez compris, une femme très sensuelle. Quand un homme ou une femme lui plaît, elle n’hésite pas à lui faire du rentre-dedans grossier. Ne pouvant pas parler, elle s’exprime ainsi par le corps, à travers des postures sans équivoque.

Du fait de son héritage et de sa formation, Quiet est également une femme très disciplinée. Quand elle reçoit un ordre, elle s’y tient, et accomplit toujours fidèlement les instructions qu’on lui remet. Précisons, à ce sujet, que son modèle de formation a été la légendaire sniper « Sniper Wolf ». À ce titre, Quiet peut rester immobile de longues heures, et ce d’autant plus que son métabolisme très particulier fait qu’elle peut ne pas bouger pendant des journées entières.

En effet, Quiet n’a pas besoin de manger, ni de boire. Sa peau particulière se nourrit de l’énergie solaire, par le principe de la photosynthèse, et sa peau absorbe l’eau de pluie, permettant de l’hydrater. À cet égard, là où la pluie est souvent signe de déprime dans le commun des mortels, lorsqu’il pleut, Quiet est heureuse.

Au-delà de tous ces éléments, il est assez difficile de définir ce que ressent Quiet. Comme elle ne parle pas, et est très renfermée sur elle-même, elle est difficile à cerner. Les psychologues du S.H.I.E.L.D. n’ont pas pu fournir d’éléments de réponse à cet égard. Quiet n’a pas eu d’enfance, et on a ainsi pu parfois la surprendre à s’adonner à des plaisirs particulièrement enfantins. Ressent-elle du remords pour les crimes qu’elle a commis dans le passé, les nombreuses vies qu’elle a arrachées ? Peut-être... Mais comment une femme qui n’a jamais ressenti le moindre sentiment affectif au cours de son enfance pourrait ressentir, un beau jour, de l’empathie, de la sympathie... Et de l’amour ? Mais, en réalité, ce n’est pas tout cela que Quiet ressent. Pas de l’amour, de l’empathie, ou de la sympathie, mais de la curiosité...

Et, surtout, l’irrésistible appel de la liberté.



HISTOIRE

1°) LE PROGRAMME BLACK WIDOW

L’histoire de Quiet ne commença pas le jour de sa naissance, mais le jour où, en compagnie de 27 autres jeunes filles, elle fut choisie dans un orphelinat des provinces de l’URSS pour rejoindre un mystérieux programme, appartenant à une académie militaire tout autant mystérique : la Red Room Academy. Une école militaire soviétique top-secrète, dont le rôle était de former de futurs espions destinés à servir la mère-patrie, sous tous les aspects possibles. En ce sens, la Red Room avait surtout pour but de former et d’envoyer des agents dormants, que ceux-ci en aient conscience ou non. Si la CIA avait le projet MK-Ultra, destiné à créer une seconde personnalité inconsciente dans l’esprit d’un cobaye, et se réveillant par le biais d’un mot-clef, l’URSS, elle, avait ses propres programmes... Et l’épicentre de tous ces programmes était la Red Room.

Cette école, formée par Staline, avait perduré tout le long de l’Union Soviétique, et décida un jour d’organiser le programme « Black Widow Ops Program ». L’armée soviétique, tout comme l’armée américaine, avait depuis longtemps compris que, pour obtenir un agent efficace, il fallait l’entraîner dès l’enfance. Les orphelins formaient de fait les meilleurs agents. Pas de famille, aucune autre attache émotionnelle que la patrie. Pour l’Union Soviétique, ils étaient du pain béni, et dans les années qui suivirent la Seconde Guerre Mondiale, et les multiples vagues d’arrestations politiques dans les goulags, les orphelins étaient faciles à trouver. Le program « Black Widow » se forma avec 28 petites filles, toutes recrutées dans des orphelinats, et qui suivirent un rude entraînement.

Le cœur du programme fut confié au Professeur Grigor Ivanovich Pchelinstov, un neuropsychiatre disposant de techniques avant-gardistes, et qui devint le psychologue des 28 Widow. Pchelinstov avait obtenu son doctorat en menant des études sur la mémoire, la conservation des souvenirs, et, surtout, la manière dont le cerveau humain, par le biais de l’autosuggestion, arrivait à se fabriquer de faux-souvenirs, et à enterrer les véritables souvenirs. Ses travaux intéressèrent beaucoup le KGB, car, plus que tout, le KGB redoutait que les Widow ne soient capturées par l’ennemi, et ne révèle des informations confidentielles au sujet de la Red Room. À cet égard, le professeur Pchelinstov implanta dans l’esprit des 28 Widow de faux souvenirs, de telle sorte que, une fois à l’adolescence, elles crurent avoir toutes grandi dans un même orphelinat moscovite, apprenant la danse pour le compte du théâtre Bolchoï.

Un autre élément clef du programme Black Widow fut la biochimiste Lyudmila Antonovna Kudrin, qui développa un traitement spécial, reposant sur les recherches de son ancien camarade de promotion, le Professeur Berthold Sternberg. Sternberg avait notamment inventé la fameuse « Formule d’Infinité », permettant de lutter contre le vieillissement des cellules humaines. Le traitement Kudrin reposait notamment sur un dérivé de la formule de Sternberg, permettant aux 28 Widow d’avoir une longévité bien plus longue, ainsi que de multiples améliorations physiques et sensorielles.

Outre l’entraînement aux armes à feu, au sabotage, les Widow reçurent également des formations importantes de CQC, le Close-Quarter-Combat, soit le combat à mains nues. Quiet fut l’une des 28 Araignées de l’Armée Rouge, comme le fut Natalia Romanov, ou encore Yelena Belova. Elles grandirent toutes ensemble, avant de partir, chacune de leur côté, afin de mener à bien le programme des Black Widow, disposant de faux-souvenirs implantés en elle.

Quiet, elle, rejoignit une unité spéciale des services d’espionnage américain, servant de soutien aux opérations clandestines menées par la CIA, le XOF. Le XOF était alors dirigé par un énigmatique individu, répondant au surnom de « Skull Face ». Au sein de XOF, Quiet mena une série de missions visant surtout à assassiner des cibles considérées comme des ennemies de la CIA. Quiet ne se souvenait alors plus de la Red Room Academy, et se contentait de faire ce qu’elle avait à faire. Elle était alors une espionne plutôt efficace.

Le XOF, en réalité, servait les intérêts d’une force supérieure, HYDRA. Skull Face était l’un des lieutenants d’un des plus redoutables terroristes du monde, un ancien nazi, Crâne Rouge. Et, quant Skull Face apprit que Nick Fury, leader du S.H.I.E.L.D., et ennemi suprême d’HYDRA, se trouvait dans un hôpital militaire à Chypre, le Dhekelia SBA Memorial Hospital, en convalescence, il envoya ses forces sur place. Son plan  était fort simple : massacrer tout le monde. À cette fin, il chargea personnellement Quiet, son meilleur élément, de tuer Fury. Chronologiquement, cette attaque eut lieu pendant les années 1980’s.

Quiet partit sur place, où elle fit, encore une fois, preuve de ses talents exceptionnels. Elle se rendit dans la chambre de Fury, et réalisa qu’il y avait deux blessés : Fury, et un homme avec des bandages sur la tête. Elle abattit Fury, et, par mesure de précaution, envisagea de tuer le second, qui se défendit. Fury, qu’elle avait abattu, se redressa alors, et affronta également Quiet. La jeune femme ne réalisa que bien trop tard que le Fury qu’elle avait pensé abattre n’était qu’un LMD, et que tout cela, l’opération de Fury, les rumeurs sur la blessure mortelle qu’il aurait subi, n’était qu’un subterfuge, un appât destiné à attirer le XOF. Fury, en guerre contre HYDRA, avait savamment distillé cette information, n’en informant que les services d’espionnage et de contre-espionnage américains, en donnant à chacun un lieu différent d’hospitalisation. Il avait ainsi transmis au XOF la localisation de l’hôpital militaire à Chypre, et savait donc qui était infiltré par HYDRA. Il faisait ainsi d’une pierre deux coups, en détruisant le XOF, et aussi en arrêtant l’une des Black Widow au service d’HYDRA.

Néanmoins, la jeune femme s’avéra plus retorse que prévue, et, alors que Fury voulait l’appréhender pour pouvoir mettre fin à la Red Room, elle se retrouva recouverte d’essence, et s’enflamma comme une torchère. Immolée, la jeune femme parvint néanmoins à s’enfuir de la chambre d’hôpital en sautant par la fenêtre, et fut ramassée par les forces survivantes d’HYDRA.

Le XOF, de son côté, fut démantelé dans les jours qui suivirent, mais Skull Face avait encore un atout, qui lui permit d’éviter de se faire tuer par Crâne Rouge : Quiet. Grièvement blessée, son corps avait été incendié à plus de 90%, et elle présentait de multiples brûlures au 3ème degré et au 2ème degré profond. Elle était maintenue artificiellement en vie, mais, tandis qu’elle était soignée, les importants dommages qu’elle subit révélèrent une chose fascinante. En effet, suite à cette douleur terrible et inhumaine, et aux traitements d’HYDRA, un gène latent se réveilla en elle : le gène-X.



2°) CODE TALKER

C’est à ce moment, alors que Quiet se trouvait entre la vie et la mort après avoir été immolée par Nick Fury, que son histoire rejoignit celle d’une autre personne, et amorça un nouveau tournant. Cette personne était un individu né dans les années 1880’s dans une réserve amérindienne aux États-Unis. On l’appelait « Vieux Diné », « Georges », mais se fit surtout connaître sous le sobriquet qu’il reçut pendant la Seconde Guerre Mondiale : « Code Talker ».

Code Talker, donc, naquit un siècle auparavant, et était un Navajo, soit un Amérindien. Et, quand Code Talker eut l’âge d’aller à l’école, il fut emmené dans une école fondée à proximité de la réserve pour éduquer les Amérindiens à la culture occidentale, les « Native American boarding schools » en anglais. Cette école avait été fondée par des missionnaires chrétiens, et visait, dans l’esprit colonisateur de l’homme occidental de l’époque, à « civiliser » et à « christianiser » les Amérindiens. À cet égard, les missionnaires interdisaient aux enfants de parler leur langue natale, afin de ne parler que l’anglais, et leur donnaient un nom chrétien. C’est ainsi que Code Talker devint « Georges ». Ceux qui refusaient la discipline étaient victimes d’abus, battus, humiliés, et séquestrés. Cette période façonna Code Talker, qui, quand il sortit de son éducation, devint un chimiste talentueux, mais, surtout, un grand linguiste.

Le Navajo n’avait jamais oublié ses racines, et, tout en faisant des études supérieures, réalisa un doctorat, en s’intéressant à la pluralité des idiomes, et en cherchant à comprendre pourquoi le monde recèle tant d’idiomes différents. Il intitula sa thèse en référence à la Tour de Babel, où, d’après la Bible, pour avoir tenté de défier Dieu en construisant une tour permettant de le rejoindre, les hommes furent condamnés à parler des langues différentes. La théorie de Code Talker était que la grande variété des langues était le fruit de la grande variété des cultures, et qu’il y avait, entre la culture d’un peuple et sa langue, une corrélation importante. Ainsi, s’il est possible de traduire un mot d’une langue par un mot d’une autre langue, aucun des deux n’aurait jamais vraiment le même sens, et n’exprimerait jamais le même sens, car chaque mot est façonné à partir de la culture qui le voit naître. Le cœur de toute la philosophie de Code Talker résonnait là, sur le poids sacré des mots. Un mot ne servait pas qu’à véhiculer un sens, mais, par sa prononciation, par son étymologie, par la manière dont il était utilisé avec d’autres mots, il transmettait, non seulement une idée, mais aussi une culture. Et cette corrélation se faisait aussi dans le sens inverse. Si la langue était l’expression de la culture, la culture était, elle aussi, la conséquence de la langue. Autrement dit, en supprimant une langue, on supprime la culture qui porte cette langue. Code Talker en avait personnellement fait l’expérience dans les « boarding schools », mais put observer ce phénomène à grande échelle. Quand une nation dominatrice tente d’en dominer une autre, et réussit à s’installer chez elle, mettre fin aux patois locaux en imposant sa langue est toujours l’un de ses premiers réflexes, car, en supprimant la langue locale, et en la remplaçant par celle de l’envahisseur, c’est l’identité de ce peuple dominateur qu’on implante.

Les recherches linguistes de Code Talker s’accompagnèrent aussi de recherches chimiques, car Code Talker, dans sa thèse, chercha aussi l’origine de la langue. Qu’est-ce qui avait fini par amener les êtres humains à pouvoir parler ? Un vaste sujet, qui fascine l’être humain depuis des millénaires, et avait amené bien des philosophes de renom à se pencher sur la question : Platon, Descartes, Locke, Rousseau, Kant... Tout le monde s’accordait sur la spécificité du langage humain, par rapport aux animaux. Le langage humain, en effet, repose sur ce qu’on appelle, selon les linguistes, la « double articulation » :


  • Avec un petit nombre de phonèmes (=les sons articulés), l’être humain peut créer un grand nombre de mots, ou de morphènes. Autrement dit, la capacité humaine permet de donner à un phonème divers sens différents ;
  • Grâce à ces mots, l’être humain est capable de former une variété potentiellement infinie de phrases.



Pour expliquer l’acquisition de cette double articulation chez l’Homme, les linguistes développèrent de nombreuses théories. Il y eut, par exemple, la théorie « ouah-ouah », reposant sur le fait que les premiers humains auraient recopié les sons entendus dans la nature, et que, à l’origine de la double articulation, il y a donc les onomatopées. Cette théorie fut avancée par Leibnitz en 1765, mais Saussure, l’un des premiers linguistes modernes, la critiqua, et cette théorie est aujourd’hui considérée comme partiellement obsolète.

L’une des théories les plus avancées fut celle de Noam Chomski, un linguiste américain né en 1928, et qui donna une explication scientifique, en défendant la thèse génétique. Selon Chomski, l’être humain, contrairement aux animaux, dispose d’un gène du langage. Sa théorie scientifique repose ainsi sur un constat, et sur une conclusion :


  • Constatation : l’être humain dispose d’une capacité naturelle à acquérir un langage, car tout enfant apprend, instinctivement et intuitivement, la langue de ses parents, et ce sans avoir reçu aucune formation préalable, aucun enseignement. Même si l’enfant apprend plus difficilement les aspects plus subtils d’une langue, toute la base est acquise intuitivement, amenant donc Chomski à considérer qu’il existe naturellement chez l’Homme une compétence lui permettant d’assimiler une langue, et de rebâtir inconsciemment la structure de sa langue maternelle ;

  • Conclusion : il existe un gène du langage, propre à l’être humain, qui fait qu’il existe une sorte de grammaire universelle, propre à l’Homme. Toute la théorie de Chomski repose sur le fait que, malgré la variété presque infinie d’idiomes et de langues à travers le monde, toutes ces langues ont des points communs entre elles, que Chomski appelle les « universaux ». En effet, parmi tous les sons que l’Homme est susceptible de produire, il n’existe qu’un nombre restreint de phonèmes, environ 90 (le français en utilise, par exemple, 36). On retrouve ainsi, dans toutes les langues, des choses similaires : interjections, tournures interrogatives et exclamatives, etc... Pour Chomski, ces notions sont la démonstration qu’il existe, dans le génome humain, un gène du langage.



La théorie scientifique de Chomski constitue l’une des théories modernes les plus importantes... Mais Chomski eut son prédécesseur, à savoir... Code Talker. Quand ce dernier réalisa sa thèse, durant la Première Guerre Mondiale, elle passa totalement inaperçue, non seulement parce qu’elle surgissait dans un contexte international trouble, mais aussi parce qu’elle émanait d’un Diné, et apparaissait comme totalement fantaisiste. Code Talker avançait également l’existence d’un gène du langage, mais poussait cette idée en y intégrant l’émergence d’un parasite.

Code Talker développa par la suite ses théories dans les années 1930’s, en énonçant que, selon lui, l’homo sapiens sapiens aurait été infecté par des parasites, qui, en se glissant dans les cordes vocales, auraient donné à l’homme de Cro-Magnon la capacité de parler. Les parasites vocaux auraient ensuite évolué pour modifier le génome de l’être humain. Cette théorie passa, elle aussi, relativement inaperçue, mais releva malgré tout l’intérêt de plusieurs personnes... Comme Skull Face. Ce dernier en entendit parler quand Code Talker fut recruté par Philip Johnston, à l’occasion de la Seconde Guerre Mondiale. Johnston était un Américain blanc ayant la particularité d’avoir grandi dans une réserve navajo, et capable, à ce titre, de parler le navajo. Or, le navajo est un idiome très particulier. Bénéficiant d’une grammaire particulièrement complexe, et du fait que c’est une langue non écrite, il est très difficile, pour un non-navajo, de l’apprendre. Pour Johnston, cette langue était parfaite pour répondre aux exigences de l’US Army, qui cherchait un moyen de créer des codes impossibles à être déchiffrés par les forces de l’Axe.

L’idée séduisit le général Clayton B. Vogel, qui, en 1942, ordonna le recrutement de 200 Navajos, afin de travailler dans le cryptage et le décryptage d’informations. Code Talker fut parmi ces 200 Navajos sélectionnés, et fut l’un des meilleurs. Les Navajos surpassèrent les espérances des Alliés, que ce soit par leur rapidité à crypter des messages, et furent surnommés « Code Talkers ». Lors de la bataille d’Iwo Jima, le major Howard Connor, officier de transmission de la 5ème division des Marines, disposa de six code talkers,qui se relayèrent sans arrêt, et qui, pendant deux jours d’affilée, émirent et reçurent plus de 800 messages sans faire d’erreur, permettant de synchroniser à la perfection les assauts alliés.. Suite à cette bataille, Connor affirma que « sans les Navajos, les Marines n'auraient jamais pris Iwo Jima ».

Néanmoins, le séjour de Code Talker au camp Pendleton, où les Navajos sélectionnés furent envoyés, ne fit que renforcer cette théorie. Même si les Navajos furent indispensables pour la guerre, il se heurta au racisme des autres soldats, et, après la guerre, retourna dans sa réserve. Les soldats, néanmoins, n’avaient jamais oublié les code talkers, qui furent de nouveau employés pendant la guerre de Corée, ou la guerre du Vietnam. Cependant, le vieux Code Talker reçut la visite d’un autre service de l’armée américaine : le XOF. Skull Face avança l’idée que la CIA souhaitait obtenir un code talker pour crypter les messages de la CIA à destination de ses espions. Code Talker accepta de suivre Skull Face. Les plans de Skull Face n’étaient toutefois nullement de servir la CIA, mais d’utiliser Code Talker pour le compte d’HYDRA.

Skull Face ne s’intéressait pas tant au capacité de cryptage de Code Talker, qu’à sa théorie sur les parasites vocaux. En apprenant l’existence des code talkers pendant la Seconde Guerre Mondiale, Skull Face avait mené ses recherches. Les parasites vocaux, notamment, l’intéressaient énormément, car, dans sa théorie, Code Talker avait soutenu que, en fonction de la langue, un parasite vocal réagissait différemment. Dit autrement, Code Talker avait envisagé, en théorie, l’utilisation des parasites vocaux pour détruire une langue en développant de nouveaux parasites vocaux, qui réagiraient négativement à l’utilisation de telle ou telle langue. Le Navajo n’avait jamais poussé ses recherches en pratique. Skull Face le força alors à mettre en application ses recherches, et, à cette fin, des cobayes furent utilisés dans la région frontalière entre l’Angola et le Zaïre. Les recherches mirent des années, mais parvinrent finalement, dans les années 1980’s, à des résultats concluants.

Ce projet intéressait Crâne Rouge, qui voulait appliquer les parasites vocaux à l’intégralité des langues du monde entier, de manière à développer une nouvelle langue, propre à HYDRA, et la développer ensuite. C’est dans ce contexte que Skull Face lui ramena une Quiet dont le corps avait été totalement brûlé, et qui devint le cobaye parfait. Parfait, oui, car, ayant suivi le programme de la Red Room Academy, Quiet parlait toutes les langues du monde. Elle était donc le vecteur parfait pour répandre le virus des parasites vocaux. Il suffisait juste de parler pour que les parasites se répandent, et infectent des corps humains, avant de se reproduire, encore et encore.

Le corps de Quiet fut donc utilisé pour intégrer les parasites vocaux, et la reconstruction de ce dernier confié au Docteur Arnim Zola. Zola exploita les capacités mutagènes endormies de Quiet, afin de créer un soldat encore plus parfait, qui n’aurait plus besoin de manger ou de boire, en utilisant la peau humaine comme moyen d’absorption des nutriments.

Quiet fut ainsi réparée, et Crâne Rouge affecta Skull Face à un autre dossier : Sahelanthropus.



3°) SAHELANTHROPUS

Le Sahelanthropus était un autre projet important de Crâne Rouge, un dérivé du programme « Metal Gear », visant la construction de robots de combat bipèdes capables de lancer des ogives nucléaires. Sous ce vocable, le Metal Gear de Crâne Rouge désigne un immense robot de combat, un tank bipède doté de la capacité de lancer une ogive nucléaire, ainsi que de multiples armements de combat : lance-flammes, missiles à tête chercheuse, mitrailleuses, canons-lasers, canon Tesla... Crâne Rouge avait  chargé Skull Face de superviser le développement de Sahelanthropus, qui se faisait dans une base secrète d’HYDRA en Afghanistan. Par ailleurs, le nom de ce robot de combat était une référence aux Sahelanthropus tchadensis, une ancienne espèce d’hominidés éteinte.

Le développement de Sahelanthropus atteignit son apogée pendant la Guerre d’Afghanistan, qui, de 1979 à 1989, vit le pays être occupé par l’Armée Rouge, et ravagé de part en part. Les Américains se montrèrent particulièrement investis dans ce rude conflit, en utilisant la CIA pour déployer des soutiens tactiques, envoyant des équipements et des formateurs dans le cadre de l’Opération Cyclone. Les Américains soutinrent ainsi ceux qui, par la suite, deviendraient leurs plus redoutables ennemis, les moudjahidines comme Gulbuddin Hekmatyar, ou Oussama ben Laden.

La CIA ne fut néanmoins pas la seule agence à se rendre en Afghanistan. Le S.H.I.E.L.D. vint également, car Nick Fury avait entendu parler d’une base secrète d’HYDFRA située dans l’Afghanistan, abritant une arme de guerre redoutable. Le S.H.I.E.L.D., une agence internationale de contre-espionnage, s’était spécialisé dans la lutte contre HYDRA, et contre la prolifération des armes technologiquement avancées. Or, les rapports que Fury avait reçu sur Sahelanthropus faisaient état d’une arme de guerre futuriste, rendant le S.H.I.E.L.D. compétent. Fury s’associa avec la CIA, et, avec l’aide de quelques agents triés sur le volet, comme Clay Quatermain, ou encore Dum Dum Dugan, partit en Afghanistan, afin de retrouver la trace de Skull Face.

Les informations de Fury l’amenèrent dans la Vallée du Pandjchir, la « Vallée des Lions ». Cette magnifique vallée rentra dans l’Histoire pour avoir été un bastion historique des rebelles contre les Soviétiques. La vallée était tenue par le commandant Ahmed Chah Massoud, le « Lion du Pandjchir », qui la défendit, non seulement contre les Soviétiques, mais aussi contre les Talibans. Le Lion réussit ainsi à repousser sept attaques soviétique d’envergure contre sa vallée, et devint le chef de l’Armée islamique, une force de résistance qui combattit les Soviétiques.

Massoud fut le lien décisif pour Fury, qui l’aida à combattre les forces d’HYDRA implantées sur le territoire afghan. Pendant ses investigations, Fury infiltra plusieurs bases soviétiques, et retrouva, sur sa route... Quiet. Fury l’affronta dans les ruines d’Aabe Shifap, donnant lieu à un intense et éprouvant combat de snipers. Quiet était une tueuse redoutable, mais, en revoyant Fury, elle sembla perdre son calme légendaire. Fury, après tout, l’avait immolé, manquant la tuer, provoquant en elle un traumatisme qui faisait que, tout en défendant Skull Face, elle considérait comme important de se venger de l’homme. Déployant ses nouvelles capacités, elle mit à mal le légendaire Directeur du S.H.I.E.L.D., mais fut malgré tout battu. Vaincue, Quiet fut épargnée par Fury, qui la rapatria à la base, sans savoir que, ce faisant, il ne faisait qu’accomplir la stratégie de Skull Face, qui leur offrit Quiet comme un cheval de Troie. Si le S.H.I.E.L.D. espérait obtenir des informations sur la base de Skull Face, tout ce que Skull Face voulait, c’était que Quiet parle, et déclenche ainsi le virus des parasites en le répandant parmi les forces du S.H.I.E.L.D.

Le plan d’HYDRA était aussi vicieux que redoutable, mais se heurta à une limite de taille : Quiet elle-même. La jeune femme refusait de parler, car, après avoir été grièvement immolée, le traumatisme ne fit qu’éveiller des gènes latents, mais se heurta aussi aux faux souvenirs implantés dans son esprit par le Professeur Pchelinstov. Quiet était en train de se rappeler du programme « Black Widow », et, dans les souvenirs épars qui s’instauraient en elle, elle revoyait le visage de Crâne Rouge, surveillant les Widow s’entraîner. Quiet commençait à douter de la sincérité d’HYDRA, et Fury ne tarda pas à lui expliquer tout ce qu’il savait.

Fury avait entendu parler de la Red Room, et lui expliqua d’où venait Quiet. Toute sa vie, elle n’avait été pensée que pour être une arme, mais avait toujours été au service des mauvais gars. Il lui expliqua notamment que la Red Room Academy, si elle avait bien été approuvée par Staline, n’avait jamais soutenu l’URSS, et que, en réalité, la Red Room était corrompue, et agissait en-dehors de l’Armée Rouge, répondant aux ordres d’HYDRA et d’autres personnes. Même Fury ne sut jamais pourquoi Quiet décida de les aider... Était-ce parce qu’elle voulait se venger ? Fury n’y croyait pas trop, et pensait plutôt qu’elle le suivait, lui, parce qu’il avait réussi à la vaincre, et que son désarroi émotionnel faisait qu’elle n’était plus forcément loyale envers l’HYDRA.

L’enquête de Fury l’amena également à se rendre en Afrique, où il apprit l’existence des parasites vocaux en découvrant des cadavres dissimulés dans le réservoir d’une usine pétrolifère, et des cobayes dans une zone industrielle désaffectée et utilisée par Skull Face (la zone industrielle Ngumba, surnommée « The Devil’s House »). Fury affronta Skull Face dans « The Devil’s House », tout en voyant, effaré, l’étendue des recherches sinistres et mortifères d’HYDRA, qui utilisaient essentiellement les enfants comme cobayes pour tester les parasites vocaux.

Son enquête l’amena également à apprendre qu’HYDRA disposait des services d’un chimiste, Code Talker, et Fury monta une opération visant à le récupérer. Code Talker était retenu dans une ancienne villa coloniale dans la vallée du Lufwa, un endroit maudit par les autochtones, ces derniers racontant que, jadis, le gouverneur colonial utilisait la villa et la vallée pour capturer et torturer à mort les villageois locaux. En l’état, la vallée était surtout défendue par une SMP au service d’HYDRA, « Zero Risk Security ». ZRS avait entouré l’accès à la vallée par des avant-postes, des postes-frontières, des blindés, et disposait d’un hélicoptère survolant la zone, et de multiples troupes armées. Récupérer Code Talker ne fut donc pas une promenade de santé.

Fury parvint néanmoins à le ramener à la base, dans l’Hélicarrier, et Code Talker entreprit de les aider, en leur expliquant que Skull Face était un élève-prodige de Crâne Rouge, mais en perte de vitesse. Après la fermeture de XOF, Skull Face n’était plus en odeur de sainteté, et, pour se racheter, l’homme développait deux projets en parallèle : d’un côté, les parasites vocaux, et, de l’autre, Sahelanthropus. Le lien entre les deux ? Skull Face était sur le point de développer une ogive nucléaire spéciale, qui abriterait un puissant gaz, contenant des parasites vocaux améliorés, et comptait la lancer dans l’atmosphère. Un nuage de gaz se répandrait au-dessus de l’Afghanistan, mais s’étalerait ensuite, comme le fit jadis le nuage radioactif de Tchernobyl. Le projet de Skull Face était ainsi de répandre le virus à travers toute l’Eurasie. Toutes les langues du monde entier seraient touchées, et, le seul moyen de lutter contre le virus, ce serait de parler la nouvelle langue qu’HYDRA développerait. Le temps, désormais, était compté, car Skull Face avait quasiment terminé sa bombe.

Suite à ces révélations, Fury retourna en Afghanistan, et se rendit dans le repaire de Skull Face : la base soviétique secrète OKB Zero, dissimulée dans une vaste citadelle en ruines construite par Alexandre le Grand, ravagée à l’époque des invasions de Gengis Khan. Fury envoya toutes ses forces disponibles, et reçut également l’aide de Mossoud et de ses rebelles, les Lions du Pandjchir venant en soutien aux hélicoptères d’assaut du S.H.I.E.L.D. et à l’Hélicarrier en personne, qui se déploya au-dessus d’OKB Zero. La bataille fit rage, mais Fury apprit que Sahelanthropus n’était pas à OKB Zero, mais avait été déplacée à Serak Power’s Plant, la centrale électrique de la région. Tandis que les forces principales du S.H.I.E.L.D. continuaient à affronter les troupes de Skull Face, Fury partit vers la centrale à bord d’une Jeep, et y retrouva Skull Face.

Ce dernier lui expliqua alors ses origines. Skull Face était né en Hongrie, et était le fils de simples fermiers. Du fait des invasions successives de la Hongrie par l’Axe, puis par les Soviétiques, Skull Face avait été contraint, au cours de son existence, d’apprendre plusieurs idiomes. Il acquit son visage sinistre quand la raffinerie dans laquelle lui et ses parents travaillaient, à Almásfüzitő, fut bombardée par les Alliés dans le cadre des frappes chirurgicales de la Seconde Guerre Mondiale visant à affaiblir l’Axe. Skull Face perdit ses parents, et fut affreusement défiguré. Il rejoignit pendant un temps l’Union Soviétique, avec pour but de tuer Joseph Staline. Son plan fut avorté quand il rencontra Crâne Rouge, qui lui proposa de servir de plus amples objectifs, en rejoignant HYDRA, une organisation millénaire souhaitant améliorer l’espèce humaine.

Depuis cette date, Skull Face devint un agent très efficace au sein d’HYDRA, qui parvint à rejoindre les États-Unis, et fonda XOF. Ces éléments donnés, Skull Face déploya Sahelanthropus, et Fury affronta ce robot géant. Ses agents vinrent le soutenir en le bombardant à l’aide d’hélicoptères, et Fury réussit à détruire le redoutable robot, au terme d’un combat rude et éprouvant.

Quant à Skull Face, il en profita pour s’enfuir par un tunnel secret, situé dans sa base, et qui menait de l’autre côté des montagnes. La destruction de la base abritant le Metal Gear était le parfait argument pour Skull Face, qui pensait ainsi pouvoir fonder son propre clan, sans être encore le laquais de Crâne Rouge. Confiant, Skull Face sortit donc... Et une balle lui transperça la poitrine. Médusé, et se vidant de son sang, il vit Quiet se rapprocher. Elle lui demanda, en l’écrivant, ce qu’il savait sur la Red Room. Skull Face, en se vidant de son sang, se mit à rire, et lui parla alors d’une conspiration... La machination Voronov.



4°) LA MACHINATION VORONOV

Après la chute de Skull Face et de Sahelanthropus, Quiet resta au service du S.H.I.E.L.D., mais se renseigna sur les informations fournies par Voronov, ce qui l’amena régulièrement à se rendre à Moscou, afin de rechercher son passé. L’uNion Soviétique avait disparu, et les archives du KGB étaient désormais détenues par le FSB. Quiet ne trouva néanmoins aucune trace de la Red Room Academy, et découvrit que les formateurs dont elle se souvenaient étaient morts. Quant à Voronov, elle apprit que ce dernier avait été un agent scientifique du KGB, connu comme un grand nostalgique de Staline, et détaché au cosmodrome de Baïkonour. Quiet se rendit donc au cosmodrome, et, en continuant ses recherches, apprit que, début 2012, un « incident » avait eu lieu. L’Armée Rouge avait programmé le lancement d’une fusée expérimentale, sous les ordres du général Oufa. Cependant, le vol avait été perturbé par une série d’astéroïdes. L’une d’elle avait frappé la fusée, l’envoyant s’exploser sur le sol.

C’est ensuite que les choses devenaient intéressantes, car deux équipes avaient été envoyées, mais seule la deuxième équipe avait rendu un rapport... Un rapport qui avait disparu des archives de Baïkonour. Quiet eut du mal à le retrouver, et apprit que, si la première équipe n’avait pas envoyé de rapport, c’était parce qu’elle avait été intégralement tuée. La fusée avait été heurtée par un astéroïde qui comprenait une bactérie, un virus meurtrier tuant en moins de vingt-quatre heures, la « Bactérie Z ». En apprenant l’existence de la Bactérie Z, le Kremlin avait ordonné sa destruction.

L’ordre de destruction avait été confiée à Voronov, qui avait refusé de l’appliquer, en ordonnant à son assistante, Nastasia Wardynska, de remplacer les échantillons de la bactérie Z par d’autres échantillons. Les premières recherches sur les rats avaient permis de démontrer que la bactérie ne tuait pas les jeunes rats. Voronov décida alors d’utiliser les tests sur des prisonniers des goulags, ce qui conduisit Quiet à se rendre auprès d’anciens goulags soviétiques, où il y avait encore trace de certaines archives. Elle découvrit ainsi que Voronov avait mené ses recherches, et, en poursuivant ses recherches, apprit que Wardynska, son assistante, travaillait en réalité comme agent double pour le compte du MI6. Par l’intermédiaire du S.H.I.E.L.D., Quiet réussit à obtenir les informations du MI6 sur ce projet.

Wardynska avait transféré un échantillon de la bactérie Z à son contact moscovite, Sergueï Pouskachoï. Pouskachoï organisa alors un rendez-vous avec les agents britanniques pour leur remettre l’échantillon. Malheureusement pour eux, le double jeu de Wardynska avait été découvert par Voronov, et la jeune femme fut transférée place Loubianka, où elle fut torturée, et révéla finalement l’identité de son contact. Quand Pouskachoï se rendit au lieu de rendez-vous, les agents de Voronov le suivirent, et parvinrent à interrompre le transfert, le forçant à s’éloigner, et à cacher l’échantillon.

Le MI6 avait ensuite organisé une tentative de libération de Wardynska, mais son extraction se passa mal. Blessée au crâne, Wardynska mourut. Avant de mourir, elle parvint néanmoins à dire qu’elle avait transféré l’échantillon dans une poupée russe, une matriochka à la tête noire. Par la suite, les espions anglais tentèrent à nouveau d’entrer en contact avec Pouskachoï, mais, encore une fois, les agents de Voronov les interrompirent. Pouskachoï reçut une blessure fatale, et, avant de mourir, prononça deux mots : « DIETSKI MIR ». Le nom faisait référence à un vaste magasin de jouets situé place Loubianka. C’est ici que les agents anglais se rendirent, et récupèrent la poupée russe, dissimulée par l’amante de Pouskachoï, une vendeuse.

Ramenant la bactérie Z en Angleterre, le MI6 avait commencé à l’examiner, refusant pour l’heure de la transmettre au S.H.I.E.L.D... Et choisit de la transférer ensuite au CNRS. Une erreur fatale, car Voronov envoya une Black Widow sur place, qui parvint à détruire l’échantillon. Quiet examina tout ce que les chercheurs du CNRS avaient pu obtenir, et apprit plusieurs choses. La bactérie Z était atterrie en 2012, mais Voronov, depuis des années auparavant, avait travaillé sur un virus. Il avait repris les recherches de Code Talker sur les parasites vocaux, et les utilisa dans le cadre de ses nouvelles recherches sur la bactérie Z.

Pour elle, c’était la preuve que son passé n’était toujours pas terminé, et que les gens se cachant derrière la création de la Red Room étaient toujours en activité...



POUVOIRS

Quiet dispose d’un certain nombre de facultés et pouvoirs spéciaux :

  • Suite à sa formation au sein de la Red Room, elle dispose d’excellentes capacités martiales et de combat : armes à feu, infiltration, corps-à-corps... Tous ces domaines variés sont des zones dans lesquelles elle excelle, et est, à ce titre, au même niveau que Natalia Romanov ;
  • Une autre conséquence de sa formation est sa grande maîtrise des idiomes. Elle parle presque toutes les langues connues, que ce soit sur Terre, ou sur Terra ;
  • Tout en étant une grande polyglotte, Quiet dispose de parasites vocaux dans sa gorge qui font que, quand elle se met à parler, elle émet un virus qui tue les personnes en face d’elle. Elle ne peut parler que le navajo, la seule langue qui n’a pas été infectée par le virus, et, faute de rencontrer d’autres interlocuteurs, elle parle par le langage des signes, ou en écrivant, disposant, à cette fin, d’une tablette numérique fournie par le S.H.I.E.L.D. ;
  • Quiet dispose également de pouvoirs paranormaux multiples. À cet égard, elle n’a besoin de se nourrir ou de boire, et s’alimente par le biais de la photosynthèse, qu’elle utilise sur son corps, et s’abreuve d’eau quand il pleut ;
  • Quiet peut aussi se camoufler, et améliorer sensiblement son acuité visuelle. Quand elle fait ça, des tâches noires, ressemblant à des ailes de papillon, se forment autour de ses yeux, et sa précision au combat devient tout simplement surhumaine. Elle peut également se déplacer à grande allure, de tels déplacements pouvant étourdir les individus qui sont sur son chemin ;
  • Enfin, Quiet est avant tout un sniper terrifiant. Elle est réputée pour ne jamais louper sa cible, et constitue un soutien tactique particulièrement impressionnant.



AUTRES

Quiet est un personnage issu du jeu vidéo « Metal Gear Solid V : The Phantom Pain », tout comme Skull Face, Code Talker, ou encore le Sahelanthropus. J’ai largement repris l’intrigue du jeu vidéo, tout en la modifiant tout aussi largement, afin de l’adapter à mes besoins. En effet, dans le jeu, Quiet est bien une sniper au service de Skull Face, mais n’a jamais été à la Red Room Academy, élément issu de Marvel. Et, surtout, dans le jeu, la personne qui combat Quiet n’est évidemment pas Nick Fury, mais Venom Snake.

Outre Marvel et MGS, la fiche est également inspirée, comme le fut celle de Black Widow, d’une bande dessinée, « La Machination Voronov », 14ème tome de la saga Blake & Mortimer. Si vous avez le sentiment que cette trame est peu développée, c’est en grande partie parce qu’elle est censée être au cœur des trames pour Quiet. Je n’ai donc volontairement mis que quelques éléments, qu’on retrouvera aussi dans la fiche de Black Widow, mais sous une forme différente.

Le S.H.I.E.L.D., l’HYDRA, Nick Fury, Crâne Rouge, sont tous des personnages issus de Marvel, sur lesquels, pour les curieux, vous trouverez ici tout ce qu’il y a à savoir sur eux.

Autrement dit, cette Quiet est un grand mix’ de deux univers séparés, MGS5 et l’univers Marvel. Vous avez le droit de crier à l’hérésie, mais mixer les univers étant l’une des raisons d’être de LGJ, je n’ai eu aucun scrupule à faire Quiet ainsi !


RPs

1°) Dark Art [Vanessa White] [EN COURS]
2°) Vortuka [Dana Sidorova] [EN COURS]

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