Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Voir les derniers messages - Mirena

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Voir les derniers messages

Cette section vous permet de consulter les contributions (messages, sujets et fichiers joints) d'un utilisateur. Vous ne pourrez voir que les contributions des zones auxquelles vous avez accès.


Messages - Mirena

Pages: [1] 2
1
Centre-ville de Seikusu / Re : La nuit tous les chats sont gris [Rafiki]
« le: jeudi 29 août 2024, 18:09:04 »
Alors qu'elle soulevait sa chevelure ébène, la demoiselle sent un souffle contre sa peau, ainsi qu'une voix suave qui lui murmure des mots doux. Sursautant elle va d'abord regarder derrière elle, seulement la pièce est désespérément vide. Fronçant les sourcils, Mei trouve tout ça de plus en plus étrange. Et alors qu'elle regarde à nouveau dans la glace : un visage apparait en transparence dans son miroir. Hébétée, la productrice va longuement étudier ce dernier sans même s'en rendre compte et machinalement lever la main pour la poser sur les traits anguleux. C'est quelques secondes plus tard qu'elle se reprendra. Au lieu de rêvasser elle ferait mieux d'essayer de comprendre ce qui se passe bon sang ! Mais elle aura beau scruter la pièce et même essayer de déceler une possible présence qui serait sous camouflage : rien. C'est à devenir folle.

A cet instant Mei est persuadée que c'est le surmenage qui lui joue des tours. Autrement comment expliquer ce qui lui arrive ? Il n'y a personne d'autre à la maison ce soir, les filles lui ont même envoyé une photo pour la rassurer et l'inviter une fois de plus à les rejoindre. Il est donc exclu que Nessa ou Beth soient en train de lui jouer un tour dont elles ont le secret. Ensuite elle a beau fouiller il n'y a rien ni personne dans cette pièce à part elle. Finalement ses sœurs n'exagèrent peut être pas quand elles lui rabâchent qu'elle se démène trop pour le groupe. Les nuits blanches au bureau semblent avoir finalement eus raison de ses nerfs et la voilà maintenant à fleur de peau. Elle se demande même si ça n'a pas un rapport avec ses pouvoirs, après tout il est facile pour une électromancienne de perdre le contrôle de ces derniers.

- Toi t'as gagné le droit de te coucher tôt ma fille, j'espère juste que ça ne m'empêchera pas de dormir toutes ces conneries. Nan mais sérieux Mei, tu débloques ce soir.

Poussant un long soupir, la jeune femme va rejeter ses cheveux en arrière d'un mouvement las de la main. Ses traits fins sont tirés, ses yeux expriment une profonde fatigue et même ses gestes sont empreints de lenteur. Sans réel entrain elle coupe l'eau pour que ça ne déborde pas. Dégrafer son soutien gorge dans la foulée ne lui prend qu'une seconde, néanmoins elle n'est pas assez rapide pour l'empêcher de tomber au sol. Soupirant face à son incompétence notoire, elle va se pencher pour le ramasser et en profitera pour faire glisser le dernier rempart de tissu le long de ses jambes. Pourtant, au lieu du vide, c'est une masse dure qui rencontre le fessier de la productrice. Comme piquée au vif elle se retourne dans un cri, seulement c'est le néant. Il n'y a toujours rien ni personne dans cette fichue salle de bain.

- Qui est là bordel ?! Montrez-vous !

Partagée entre doute et certitude, son premier réflexe est d'attraper une serviette pour couvrir son corps nu. N'étant pas loin du rebord de la baignoire elle se demande si c'est lui qu'elle aurait touché, ce qui ne serait pas impossible en vrai, mais elle jurerait que ce n'était pas froid. Elle va essayer de la jouer au bluff et fera crépiter ses éclairs dans sa main, comme si elle se tenait prête à attaquer. Il y a très peu de chance que ça impressionne l'intrus dont elle ne sait rien malheureusement. Autrement ça serait trop facile, n'est ce pas ?

- J'ai dis… Montrez-vous !

Mais la réponse est toujours ce silence sans personne en vue. Restant tendue pendant encore quelques minutes, Mei fini par rappeler sa foudre et glisse une main sur le haut de son crâne pour repousser ses longs cheveux. Tenant toujours cette pauvre serviette d'une main, la demoiselle à fleur de peau va soupirer profondément et essayer de se ressaisir. C'est sûr elle a besoin de se détendre, alors elle va accélérer le mouvement sinon ça n'ira jamais. Et quand tous ses vêtements sont enfin posés dans le panier à linge et sa serviette sagement pliée sur le repose-serviette, elle va se glisser dans l'eau pour pouvoir enfin profiter. Ayant mis son téléphone dans une pochette pour le rendre étanche, la productrice s'offre même le luxe de se mettre une série pour tenter de calmer ses nerfs mis à rude épreuve. Supernatural lui parait tout indiqué avec ce qui lui arrive.

2
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: samedi 10 août 2024, 10:23:29 »

Malgré tous les efforts de la vampire, le moment inéluctable de se retrouver dans la même voiture que Kentaro arriva. Un bref instant elle avait espoir qu'il lui laisse un semblant de répit en se plaçant à l'avant avec le chauffeur, mais non. Visiblement il était bien décidé à continuer ce qu'ils avaient commencé dans la loge. Elle en eut la certitude dès qu'il remonta la vitre de séparation, rendant ainsi le conducteur incapable de voir ou entendre ce qui arriverait entre eux. Déglutissant, Irène fixe Kentaro comme une proie acculée. Que ça soit son regard qui la déshabille ou sa voix rendue grave par le désir, tout chez lui la fait frémir. Avec bien du mal, elle ancre ses prunelles violette à celle devenues sombres de l'humain et sent son souffle se couper. Elle a à peine le temps d'initier un mouvement de recul qu'il vient déjà la recouvrir de son corps. Coincée entre lui et la banquette, la guitariste sent son pouls s'accélérer. Ironique pour une vampire non ?

Kentaro ne lui laisse pas le loisir de protester et happe ses lèvres avec gourmandise. De toute façon qu'aurait-elle bien pu dire ? Qu'elle n'en n'a pas envie ? Mensonge pur et simple, elle est surement aussi désireuse que lui de sentir leurs corps se frôler et se découvrir. Le seul problème c'est l'endroit où ils se trouvent. Le trajet ne prendra pas une éternité, tout au plus vingt minutes si la circulation est fluide et trois quart d'heure en cas de bouchons. L'idée de stopper leur plaisir mutuel en plein milieu lui déplait fortement. Seulement, il semble que son amant n'ait pas réalisé la même chose qu'elle. Parce que le voilà déjà en train de s'attaquer à leurs vêtements respectifs. Emportée par la fougue qu'il lui témoigne, Irène a énormément de mal à lui dire non. La douce torture de ses lèvres sur sa poitrine est tellement enivrante, qu'il lui faut de longues, très longues secondes avant de tenter de l'arrêter.

Alors qu'elle était en train de gémir sous l'assaut du jeune homme, Irène réussit finalement à amener le visage de Kentaro près du sien pour échanger un baiser avec lui. Peau contre peau, voilà qu'elle frissonne et gémit de nouveau et ça n'arrange en rien l'état dans lequel ils sont. Pourtant elle doit mettre le holà dès à présent ou la frustration sera encore plus grande tout à l'heure. Avec un regret on ne peut plus visible, voilà qu'elle met fin à leur embrassade et essaie de capter le regard de son amant. Quand il faut endiguer les actions d'un homme aussi fougueux et qu'on est muette : c'est un calvaire. D'un petit signe de la main elle lui indique qu'elle aimerait lui dire quelque chose et attendra sagement qu'il baisse les yeux sur ses mains et non sa poitrine, pour lui parler.

- Pas ici : nous allons arriver dans à peine quelques minutes. Or je suppose que tu n'as pas envie que le chauffeur comprenne ce qui se passe, ni de devoir t'arrêter en plein milieu. N'est ce pas ? Je te promets qu'une fois chez moi je ne me déroberai plus, je serai toute à toi.  
 
Elle ponctue cette demande d'un baiser remplit de promesse pour ce qui suivra une fois arrivés à la maison de MIRENA. Si elle se moque de ce qui arriverait à sa réputation, elle craint d'avantage que le chauffeur balance son garde du corps à sa boite. Il est hors de question qu'il se fasse virer et la quitte prématurément. Ne se rhabillant pas tout de suite, elle va se blottir contre lui et profiter de l'instant. Toujours enveloppée par le corps rassurant de Kentaro, elle revient chercher ses lèvres à plusieurs reprises. La jeune femme emploiera le temps qu'il leur reste à parcourir le torse de l'humain avec ses doigts fins. Ce simple contact suffit à la chambouler et à la faire gémir sous lui. Progressivement une de ses mains remontera en une lente caresse pour passer de son torse à son dos. Une fois posée là, elle en dessinera les muscles avec délice. L'envie est toujours là, en train de lui brûler les reins, pourtant elle restera "sage" tout le long du trajet.


Trajet qui durera à peine vingt cinq minutes, comme quoi, elle a bien fait de ralentir les choses entre eux. C'est une fois qu'elle est à nouveau décente qu'elle sortira de la voiture comme si de rien n'était. Il faut reconnaitre à Irène un certain talent pour cacher ses émotions. Après avoir renvoyé le chauffeur pour la soirée et s'être assurée que Mei est encore au bureau, la vampire déverrouille la porte avec une certaine appréhension. N'en aura-t-il pas eus marre des interruptions ? Voudra-t-il toujours d'elle ? Les réponses tombent comme un couperet dès qu'elle entend la porte d'entrée se refermer derrière elle. Sa seule certitude, c'est que cette fois rien ne l'empêchera de profiter s'il revient à elle.

3
Centre-ville de Seikusu / Le regard a quelque chose de traître [Zorro Wolfen]
« le: samedi 20 juillet 2024, 01:35:31 »
- Oui maman je ne rentrerai pas trop tard.

- Non c'est maintenant que tu rentr…

Quatrième fois que Mei appelle Ruby sur son portable et la sermonne parce qu'elle est sortie seule au parc. "Gnagna tu es sans surveillance, gnagna les fans vont te reconnaitre, gnagna tu n'es pas en sécurité…". Bref l'ange est sommée de rentrer de sa balade, le problème c'est qu'elle a à peine eus le temps de faire une dizaine de photos. Elle qui voulait profiter de son jour de repos, voilà qu'on le lui sabordait. Sans oublier qu'elle n'était pas venue ici sans raison. Que ça soit le décor enchanteur ou encore l'éclairage baigné par la lumière déclinante du soleil, toutes les conditions étaient idéales. Même la nature avait été de son côté, la belle ne comptait plus le nombre d'animaux qui avaient croisés sa route dès qu'elle quittait les sentiers bondés. Il y avait donc fort à parier que l'âge traînerait tellement qu'elle aurait le droit à un cinquième appel avant qu'elle ne rentre. Et ça ne loupa pas, enfin ce fut même pire, car Mei vint la récupérer en personne. Une scène amusante que de voir une demoiselle, à la peau ébène et aux cheveux noirs de jais, en trainer une autre qui est son parfait opposé avec ses cheveux blancs et sa peau diaphane.

Quelques heures plus tard, on retrouve la belle dans sa chambre noire. Accompagnée de Beth, elle développe les photos prises en début de soirée. Chien, chat, canards, arbres majestueux, les sujets principaux sont divers et variés et le rendu est plus que bon à chaque fois. Certes ce n'est pas une professionnelle, loin s'en faut, néanmoins ce n'est pas si mal pour une amatrice. Par contre chacune d'entre elle présente un élément commun.

- Eh Ruby c'est qui ce canon ?

- Hum ? De quoi tu parles encore ?

- Bah regarde, sur toutes tes photos il y a ce mec super bien foutu !

- T'es sûr ? T'exagères comme toujours.

- Mais si regarde ! Là, là… et puis là aussi : tu verras il est sur toutes tes photos !

- Bizarre, un paparazzi tu crois ?

- C'est toi qui l'a paparazzié chérie… Avoue il t'a tapé dans l'œil.

- Mais n'importe quoi Beth, arrête de délirer. Aller bouge, sinon je vais la rater celle-ci.

Et pendant tout le temps du développement, la fée n'a pas arrêté d'asticoter l'ange sur le bel inconnu. Une petite aventure qui a déjà deux semaines et que Ruby aurait pu oublier. Non en fait elle l'a complètement zappé. Tant et si bien qu'elle ne remarquera pas que le "beau grosse", comme Beth aimait l'appeler, vient s'inscrire à son club de boxe. Bon il faut dire qu'elle a tout juste eus le temps de l'apercevoir, vu qu'elle venait de finir un dernier round au moment où il est entré dans la salle. Tout ce qu'elle remarquera, en allant aux vestiaires, c'est un dos musclé et des cheveux bruns qui tombent jusqu'aux épaules d'un grand gaillard. Quoi de plus commun ? Et quand l'ange repartira, saluant le patron de la salle avec un grand sourire : on lui dira qu'elle aura bientôt un nouvel élève. Ce fameux géant lui sera indiqué et elle acquiescera avec un dernier clin d'oeil. Si elle avait fait attention l'aurait-elle reconnu ? Rien n'est moins sûr.

C'est encore une semaine après ce bref chassé-croisé que Ruby pourra revoir cet inconnu au regard émeraude. Seulement cette fois ça sera sur son lieu de travail et qui plus est : ce ne sera même pas elle qui va l'apercevoir en première. L'honneur revient à cette chère Elisabeth qui viendra la tirer de sa loge, surexcitée comme une puce en criant à tue-tête des "c'est lui, c'est lui".

- T'as encore mangé trop de sucre ?

- Mais non idiote ! Regarde le mec qui s'occupe de porter le matos pour le prochain concert : c'est ton beau gosse des photos !

Effectivement c'est bien lui qu'elle voit se baisser pour soulever un carton, qui pèse son poids, comme s'il s'agissait d'une plume. Pourtant elle ne s'attardera pas, préférant nettement retourner dans sa loge que de baver comme le fait la fée. D'ailleurs l'ange y demeurera de longues heures avant de ressortir pour aller chercher de nouvelles cordes pour sa guitare. A force de pratiquer de manière intensive, elle a usé ces dernières et voit bien qu'elles sont à deux doigts de lâcher. Se rendant dans la réserve, la miss fouille les cartons à sa portée, sans succès. Ce qui veut dire qu'elle que le message n'est pas passé auprès du staff, contrairement à ce que lui avait promis Mei. Et en prime il n'y a aucune échelle ou marchepied qui pourrait la dépanner. Sans compter que sortir ses ailes est exclu. Soupirant et se mettant sur la pointe des pieds, elle essaie désespérément d'atteindre du bout des doigts la caisse qui contient ce qu'elle désire.

- Mei je vais te défoncer, c'est pourtant pas dur de passer le mot aux techniciens !

Elle sent son débardeur noir remonter de plus en plus à force qu'elle étende son bras. Là c'est clair, Ruby est définitivement agacée par cette situation qui frise le ridicule.

4
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: vendredi 19 juillet 2024, 19:48:18 »

Bon Irène se dit ce n'était peut être pas une si bonne idée après tout. Vu la façon dont Kentaro la ramène à lui pour un autre baiser, elle doute pendant un instant que ça s'arrête là. Il lui est difficile, voir impossible d'y mettre fin de son côté. Heureusement il se montrera plus raisonnable qu'elle et la libère de son étreinte. A bout de souffle, elle le regarde sortir de la pièce en se mordillant la lèvre inférieure. Une fois qu'il est partie, elle pose la main sur le portant pour se maintenir debout et pousse un long soupir. Il va la rendre dingue à ce rythme. Une énième inspiration lui remet les idées en place et elle se change rapidement. Pas la peine de faire encore trainer cette histoire, elle a besoin que ça se finisse au plus vite. La tenue est très limite, pourtant elle ne choque pas la vampire : elle a déjà porté largement pire.

Les maquilleuses font une nouvelle fois irruption dans la pièce et chargent le maquillage de la jeune femme. Elles optent pour un smoky eyes aux reflets noisette qui fait ressortir le violet de ses yeux et renforce l'aura prédatrice que sa tenue dégage. Enveloppée dans son peignoir, la guitariste sort de sa loge et croise le regard de son garde du corps. Vu tout le mal qu'ils se sont donnés pour ne pas se faire prendre, elle donne le change et réussi à ne rien laisser transparaitre. Pourtant il est bien là ce trouble, cette envie de l'enlacer et de l'embrasser jusqu'à plus soif. Il la dévore de l'intérieur et ne lui laisse aucun répit. Quand elle passe près de lui pour rejoindre le décor, la jeune femme ne peut s'empêcher d'effleurer son bras avec le sien. Un simple incident pour toute personne extérieure, une petite bravade de leur point de vue à tous les deux.

Consciente que tous les regards vont se braquer sur elle dans moins de cinq secondes, Irène enlève son peignoir et dévoile son ensemble. Effectivement il y a de quoi faire tourner les têtes et plus encore. Un haut qui s'arrête sous sa poitrine délicate, un pantalon en cuir qui dévoile plus ses formes qu'il ne les recouvre et des talons hauts. La vampire est l'incarnation de la luxure et sent les paires d'yeux qui la dévisagent. Pourtant un seul d'entre eux lui importe et c'est celui qui va se retrouver très bientôt dans la merde, au même titre qu'Irène. Pour le moment, d'après ce qu'elle voit il est au bord de la crise d'apoplexie. Que ça soit le décor ou la tenue qu'elle porte, il est évident que c'est trop pour lui. Même l'explication du photographe semble le faire tiquer. Elle ne sait pas si elle doit en rire ou en pleurer, s'il savait ce qu'on lui a fais faire il y a quelques mois : il serait vert.

Seulement le karma étant ce qu'il est, il rattrape bien vite la jolie moqueuse quand il s'avère que le modèle qui devait poser avec elle est absent. Cerise sur le gâteau, les autres désignent Kentaro comme volontaire pour remplacer ce dernier. "C'est une putain de blague ?" Voilà ce que signifie à cet instant le visage de la muette. Le sort semble trouver drôle de s'acharner sur eux et de les mettre dans des positions toujours plus délicates. D'un côté elle veut hurler non et envoyer paître le staff, mais de l'autre… Tout le monde a bossé tellement dur qu'elle s'en voudrait de les laisser tomber. ET au milieu de tout ça ? Elle a celui qui lui fait tourner la tête qui la supplie de refuser tout net. Un joyeux bordel comme on les aime, avec Irène qui doit faire un choix qui va forcément déplaire à l'une ou l'autre des parties impliquées. Pinçant l'arrête de son nez et soupirant un bon coup, elle pianote sur son synthétiseur.

- Ok, ok il va le faire, mais uniquement s'il donne son accord ! Je refuse que qui que se soit le force ok ? 

Posant sur lui un regard vraiment désolé, l'artiste lui signe discrètement un "navrée". Il ne tarde pas à donner son accord et très vite les filles vont juste lui faire quelques retouches vestimentaires. Exit la cravate, un bouton ouvert pour la chemise, on rend la coiffure un peu moins figée et le tour est joué. Est-ce qu'Irène regrette déjà sa décision ? Totalement, parce qu'il a exactement le même air débraillé que dans la loge un peu plus tôt. Être une vampire lui permet de contrôler juste à temps son rougissement et elle prend position avec lui pour la série de photos. Etrangement, monsieur tête de veau n'a pas besoin de lui demander mille fois de prendre un air plus aguicheur. Et pour cause : la jeune femme prend un peu trop plaisir à jouer avec les sens de son partenaire de shooting. Que ça soit quand il doit la coincer contre un des murs de la ruelle factice ou quand on lui demande de la porter pour la poser sur le capot de la voiture : toutes les prises se font en une fois.

Là où certains vont louer leur alchimie, la muette sait qu'il s'agit juste là de l'expression de leur envie mutuelle. C'est à la fois un jeu et une torture pour les deux protagonistes. Et ils n'en seront libérés qu'au bout d'une bonne demi-heure. Irène est tellement perturbée par tout ce qui vient d'arriver qu'elle jette à peine un coup d'œil aux rendus qu'on lui présente. De toute façon Mei repassera derrière, il n'y a donc rien à craindre. Là ce dont elle a besoin d'être d'une douche froide et le plus vite possible. Mais avant direction sa loge pour se changer une ultime fois. Elle a la lucidité de ne pas laisser Kentaro la suivre cette fois, se doutant parfaitement de comment ça finirait. La naïveté a beau faire partie de son être : l'état du jeune homme ne lui a pas échappé pendant la séance en duo. Déjà qu'elle redoute ce qui va arriver dans la voiture.

Ayant remit ses habits de ville, elle sort donc rapidement et va saluer le staff une dernière fois. Il semble évident qu'elle fait exprès de traîner pour retarder le premier tête-à-tête qu'ils auront à l'arrière de la Mercedes. Pourtant cette fois elle n'a plus le choix, il faut y aller. Et c'est donc elle qui montera avant lui et le regardera monter avec elle, telle une souris prise au piège.

5
Tandis de Nessa essaie de ne pas pouffer de rire à cause d'Em' et de ses frasques au sol, Mei se tient le front dans la main et soupire.

- Je vois qu'elle a mangé un clown en plus… Bon, où est Irène s'il te plait ? Avec vos conneries je sens qu'on va finir par avoir besoin d'elle.

- Elle est partie se coucher, ça n'allait pas. Il semble que quelque chose n'allait pas et c'était en rapport avec sa lucite.

La lucite est leur façon à elle de parler des pouvoirs de vampire de leur muette chérie. C'est même l'excuse officielle pour limiter les sorties de la belle au grand jour. Heureusement que cette maladie existe, autrement il aurait été plus difficile d'expliquer pourquoi la guitariste ne sort jamais au soleil sans une ombrelle et des protections. Pendant le bref échange qu'elle a avec la demoiselle aux cheveux turquoise, la miss aux cheveux noirs peut assister avec une mine atterrée à la gamelle que se mange la fameuse Ember. La kitsune n'arrive plus à se retenir et éclate franchement de rire alors que l'ainée hésite entre rire ou pleurer. C'est CA la groupie qu'elles ont décidé de ramener à la maison ? Oh bon sang. Bon Mei finit quand même par rire un peu du vampire, parce que voilà : elle a un faux air de Jack Sparrow en se comportant de manière aussi désordonnée.

- Ah bon sang… Groupie ou pas tu m'as l'air sacrément torchée toi.

La productrice jette un regard à la bassiste et rejette ses cheveux en arrière après les avoir tenu un instant à la racine. Il semblerait qu'elles ne puissent renvoyer leur invité, qui sait sur quel genre de taré elle pourrait tomber ?

- Bon Nessa… Va falloir préparer ta chambre pour deux, parce que je la vois mal rentrer chez elle dans un tel état. C'est un coup à ce qu'elle attire l'attention d'un taré et qu'il la viole ou pire. Et franchement, c'est une idée qui me déplait au plus haut point.

- J'oublie toujours que les gens ne tiennent pas l'alcool comme moi. Désolée Mei

- Ce qui est fait est fait, maintenant va faire ce que je t'ai dis s'il te plait. Moi je vais essayer de gérer l'alcoolique de service en attendant.

- Roh soit gentille avec elle hein ! Elle est sympa comme tout !

- Mouais… On verra une fois qu'elle aura décuvé, tu sais bien ce que je pense des petites sauteries de ce genre. Maintenant dépêche toi avant qu'elle ne retapisse le sol. Purée, faites qu'elle ne soit pas malade avec tout ce que vous avez ingurgité.

Pendant que Nessa file à l'étage, Mei vient s'assoir dans le canapé où Em' est accoudée. Elle est même pile à côté du vampire, nature qu'elle ignore encore d'ailleurs. La seule qui aurait pu la démasquer c'est Irène, seulement elle s'est absentée dès le début de la soirée parce que ces derniers temps ses pouvoirs lui jouent des tours. Posant un regard quasi maternel sur ce petit bout qui leur sert d'invité, la polymorphe essaie d'avoir un semblant de conversation avec Ember.

- Puis-je te demander comme vous vous êtes rencontré avec les filles ? Tu dis être une groupie, mais je m'étonne de ne pas me rappeler de ton visage. Ca veut donc dire que tu n'es pas venue aux dédicaces, c'est un peu étrange pour une fan qui se laisse cribler de signatures comme ça.

C'est un peu une manière de prêcher le faux pour savoir le vrai. Bien sûr elle a en tête énormément de visages des inconditionnels des filles. Question de sécurité pour éviter de laisser passer les fans dérangeants. Malgré tout sa mémoire ne lui permet pas de se rappeler tout le monde. Alors sous couvert d'une incroyable mémoire, elle essaie de sonder leur squatteuse du moment. Ca sera surement un coup d'épée dans l'eau, mais tant pis. Au moins elle aura essayé de faire son possible pour détecter une potentielle folle furieuse. Ou pire, quelqu'un qui veut les foutre sciemment dans la merde en piquant des documents. Dossiers qui n'ont d'ailleurs pas quitté sa sacoche et sa main. N'ayant toujours pas confiance, elle ne peut pas relâcher sa vigilance sur ce point. Par contre, elle estime nécessaire de s'excuser pour une chose.

- Ah et désolée de te garder ici presque de force, mais je n'ai pas vraiment envie qu'il t'arrive des bricoles. Tu n'es pas en état de prendre la moindre décision cohérente, alors tu dormiras dans le lit avec Nessa. Il y a largement la place pour que vous dormiez sans qu'elle te dérange, promis. Dès que tu seras sobre tu seras libre de filer où bon te semble.

A l'étage des bruits de discussions résonnent, signe que Nessa fout à moitié le bordel en cherchant des draps propres pour son lit. Mei pouffe de rire une seconde fois et secoue la tête d'un air affligé. Vu que Nessa est occupée là haut, elle commence à ranger un peu tout ce qui traine en bas. Et ça commence avec le moins salissant, à savoir les cadavres de bouteilles qui trainent ici et là.

- En tout cas vous avez foutu un beau merdier toutes les deux hein ?


6
Centre-ville de Seikusu / La nuit tous les chats sont gris [Rafiki]
« le: mercredi 03 juillet 2024, 22:38:06 »
- Mei tu nous rejoins ? Les filles veulent fêter le concert en ville !

- Nan Ruby, je suis vannée…

- Oh allé, t'as bossé comme une dingue !

- Justement, je vais profiter que vous n'êtes pas là pour m'offrir le luxe d'un long très loooong bain !

- Comme tu veux rabat-joie !

- Je te merde Nessa chérie !

Une fin de concert avec les MIRENA se passe toujours dans cette ambiance bonne enfant. Les stars de la soirée ne sont pas des divas qui se pensent au dessus des autres, tout en aboyant sur le staff qui ne les démaquille pas assez vite. Pendant que Mei surveille ses sœurs qui se changent pour leur after, elle jette un œil à sa montre. Il est presque minuit et elle est debout depuis cinq heures du matin. Habillée d'une chemise sans manche et d'un pantalon, tous les deux blancs, la miss se sent serrée dans ses vêtements. Elle n'a donc qu'une hâte : rentrer, se changer et prendre ce fameux bain.

Malgré les protestations des autres filles, la voilà qui décline encore une fois l'offre de sortir avec elles et se dirige vers la scène. Il ne reste plus beaucoup de monde dans l'immense salle, la plupart du matériel est rangé et Mei fait un dernier tour d'horizon pour s'assurer que rien ne cloche. Derrière elle, la jeune femme aux cheveux noirs, entend le rire des MIRENA qui ont elles aussi finies de se changer. Dans le silence qui s'installe peu à peu, la polymorphe salue les ultimes employés restant et se rend à son vestiaire. Elle y récupère quelques affaires et rejoint le garage où l'attend sa voiture. Une fois au volant elle pousse un long soupir et pose la tête sur ce dernier.

- Bordel… Je te tuerai pour un massage !

A peine a-t-elle dit ces mots qu'il lui semble sentir un contact sur sa peau nue. La voilà qui sursaute, se retourne et scrute la voiture, sourcils froncés et lèvres pincées. Totalement sur la défensive elle parcourt le véhicule des yeux, pourtant il n'y a rien, ni personne. Aurait-elle sombré un instant et rêvé ce toucher ? Pas impossible avec la fatigue qu'elle a cumulé depuis le début de la semaine.

- Assez halluciné, on rentre…

Pendant le court trajet qui la sépare de chez elle, la productrice a une sensation bizarre qui ne la quitte pas. C'est comme si elle sentait quelque chose ou quelqu'un la frôler, ce qui est impossible vu qu'elle a vérifié sa voiture en partant. Préoccupée, par ce qu'elle pense être des divagations de son esprit épuisé, Mei arrive enfin à la maison après ces dix minutes à se remettre en question. Entrant dans l'imposante bâtisse où elles vivent avec ses sœurs et jetant négligemment ses chaussures dans le meuble à l'entrée, la demoiselle se mordille la lèvre inférieure. Les talons hauts c'est glamour, mais ça casse les pattes. C'est comme ce qu'elle porte. Ça fait professionnelle et classe, néanmoins c'est une torture à garder. Pas étonnant que la fusée file dans la salle de bain juste pour le plaisir de s'en débarrasser. Elle réalise même, trop tard, qu'il aurait été plus rapide de se téléporter dans cette dernière. M'enfin, ce n'est pas dramatique de perdre quelques petites secondes.

Se penchant pour ouvrir le robinet de la baignoire, elle laisse l'eau couler et se perd dans ses pensées. A nouveau les sensations étranges recommencent. La belle sursaute plus d'une fois et cherche vainement à comprendre ce qui lui arrive ce soir. Frappant les joues pour se ressaisir, elle déboutonne sa chemise et la laisser glisser le long de ses épaules. Le tissu finit rapidement au sol et la voila en soutien gorge en soie noire. Observant son reflet dans la glace, l'ainée fait la moue et passe une main dans sa crinière noire comme l'encre. La voilà qui se tourne à moitié pour constater qu'ils lui arrivent bientôt aux fesses.

- Va bientôt falloir vous couper vous.

7
Un tsunami se serait-il manifesté au sein des locaux durant l'absence de Mei ? Elle qui sortait d'une réunion assez stressante vu l'hôte et les enjeux, elle ne pourra même pas s'octroyer le plaisir d'une pause bien méritée. La productrice ne sait plus si elle doit rire ou pleurer devant un tel foutoir. Tout comme la présence de cette inconnue qui lui donne envie de se frapper le front. Il n'y a qu'une seule des filles qui a pu laisser les choses dégénérer de la sorte et son nom ne tarde pas à passer les lèvres de la jeune femme.

- NESSA TU TE RAMENES ILLICO OU JE TE JURE QUE JE VIENS TE CHERCHER PAR LA PEAU DU CUL !

Son hurlement s'entend dans toute la maisonnée et se mêle aux dires incongrus de la soularde du salon. Ruby, qui a la chambre la plus proche des escaliers, passe la tête et écarquille les yeux en voyant le bordel. A ses traits chiffonnés, sa nuisette en soie blanche et ses cheveux décoiffés : on voit qu'elle était déjà partie dormir. L'ange regarde la kitsune qui trottine, habillée d'un corset blanc/violet et d'un jean noir. Si Nessa semble décontractée en apparence, la vérité c'est qu'elle redoute la soufflante de Mei. La polymorphe est terrifiante quand elle est en colère et plus on la fait attendre et pire c'est. Ce qui fait gronder la demoiselle ailée.

- Nessa ! Grouille toi t'as déconné de fou là, on vous a laissé à peine une heure et vous avez foutu un bordel pareil ? Mei va te tuer si tu ne descends pas très vite !

- Oui, bon ça va !

Attendue de pied ferme par la jeune femme aux cheveux améthyste, celle qui arbore une chevelure aigue marine n'en mène pas large. Le chantier qui règne a de quoi déplaire à la productrice et ça la bassiste en a parfaitement conscience. Avec le recul, elle se dit qu'elle n'aurait pas dû se laisser séduire par les idées de son invitée. Cette dernière semble d'ailleurs totalement torchée à l'inverse de la kitsune, il faut dire que sa nature démoniaque lui octroie une forte tolérance à l'alcool. Pourtant, ça ne suffira pas pour ce qui est d'affronter la tempête qui se tient poings sur les hanches face à elle. Yeux plissés Mei articule lentement chaque mot.

- Je te donne dix secondes pour t'expliquer avant que je ne te fasse regretter tes idées stupides Nessa…

- Désolée Mei, je sais que j'ai déconné grave ! Mais… les filles… On… Rahh. Déjà, comme tu l'as deviné, les autres ne sont pas au courant que c'est parti en vrille comme ça. Elles sont allées se coucher première.

Un "il faudrait qu'elles arrêtent de te croire capable de ne pas faire de connerie" bien senti et mérité, franchit les lèvres de l'ainée de cette fratrie. Ça ferait presque sourire la démone de voir à quel point cette dernière connait bien ses travers, seulement elle va éviter de faire cette connerie. Et loin de s'offusquer de ce manque de confiance, elle le loue. Nessa est la première à reconnaître qu'elle est la plus tête brûlée pour ce genre de choses.

- Bref… Je te promets qu'on va tout ranger.

Poussant un soupir, celle qui a le plus de responsabilité au sein des MIRENA fixe sa "petite sœur" d'un air blasé et avise la demoiselle à moitié débraillée. Elle est jolie, mais ses braillements insupportent la plus âgée. D'autant que ses inquiétudes ne sont pas uniquement focalisées sur le bordel qui règne. Il y a celle qu'on découvre leur vraie nature, qu'elle ne peut exprimer à voix haute pour le moment. Mais une plus terre à terre qui peut être dite sans crainte devant témoin.

- Et c'est QUI ça ? Je croyais qu'on avait dis plus d'inconnus à la maison. Tu sais très bien que j'ai des documents confidentiels avec moi et si ta squatteuse les piquait hein ? Je fais comment ? On dirait que je vais devoir retourner au bureau finalement.

- Mei non, ça va aller on veillera sur les documents c'est tout ! Et Kita…

- Nessa tais-toi ! T'as faillit tout déballer devant elle ! Or je te rappelle que c'est encore non officiel et donc à taire cette collaboration !

- Merde pardon…

Se pinçant l'arrête du nez, la polymorphe serre précieusement sa sacoche et regarde la squatteuse. D'un ton presque désespéré elle interroge sa sœur.

- Et c'est quoi son nom à la pochtronne ?

8
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: mercredi 03 juillet 2024, 12:06:19 »

A présent les mots sont superflus entre lui et elle, ce sont leurs corps qui ont pris le relai. Et quelle délicieuse manière de se découvrir. Leurs lèvres se cherchent avec fièvre dès que l'un ou l'autre songe à mettre fin à ce baiser. Elle n'arrive plus à réfléchir correctement, ils ne devraient même pas faire ça et pourtant... L'idée même de stopper n'effleure même pas l'esprit de la muette. La voilà focalisée sur les mains de Kentaro qui parcourent ses hanches, à cette fougue qu'il lui transmet en laissant leurs langues se taquiner. Impossible de mettre des mots sur ce qu'elle ressent, tout est brouillé. La seule certitude qu'elle a c'est qu'il la trouble et qu'elle a terriblement chaud. A un point tel qu'elle est la première à se débarrasser d'un de ses vêtements, son peignoir plus précisément. Il tombe dans un bruit mat au sol au moment même où l'humain la soulève pour l'assoir sur sa coiffeuse.

Dans la précipitation de leurs gestes, les produits de beauté d'Irène s'écrasent peu discrètement au sol. Ses mains fines veulent à leur tour courir sur lui et lui rendre ses faveurs. Le problème c'est qu'il est encore trop habillé pour lui faciliter la tâche. Alors elle se contente, pour le moment, de commencer à déboutonner sa chemise pour pouvoir caresser son torse. Si la vampire sent le désir monter en elle, elle ne peut ignorer que c'est aussi le cas chez lui. Il l'exprime avec ferveur, que ça soit par ses caresses voluptueuses ou cette dureté qu'elle peut sentir contre son intimité. Au moment où il laisse glisser sa bouche vers sa poitrine, le garde du corps peut entendre la belle gémir sans retenue. Ce souffle passionné qui survole sa peau, cette langue joueuse qui la fait frémir et enfin ces lèvres entêtantes qui prennent d'assaut ses seins. Tout cela agite ses sens et la plonge dans un océan de délice. Elle allait signer pour répondre à ses mots incendiaires quand trois coups à la porte la paralysent. Décidément les stylistes et maquilleuses ont décidé de leur pourrir l'ambiance aujourd'hui !

- Irène ? Tout va bien ? On a entendu du bruit ! On peut entrer ? Ca va être à toi dans dix minutes !

Là c'est vraiment la catastrophe si elles entrent. Alors, bien qu'elle n'avait aucune envie de bouger de là, la miss descend en trombe de la coiffeuse et s'élance pour bloquer la porte avec son corps. C'était juste parce qu'au même moment la poignée se baisse.

- Irène ? Pourquoi c'est fermé ?!

La pauvre ne peut bouger de là, alors elle fait signe  à Kentaro de vite lui apporter son synthétiseur. Heureusement, vu les réflexes de celui qui a faillit être son amant, elle le récupère dans la seconde et peut pianoter frénétiquement.

- Je suis nue les filles, arrêtez de vouloir entrer à tout bout de champ ! Pourquoi Kentaro ne vous a pas arrêté ? Ne me dites pas que l'autre abruti lui cherche à nouveau des noises ?!

C'est hallucinant de voir la facilité avec laquelle cette jeune femme arrive à mentir, ça en devient presque inquiétant. Heureusement cette petite ruse marche et les filles, s'inquiétant d'un nouvel incident, vont voir du côté du photographe. Poussant un profond soupir de soulagement, Irène se frotte le visage entre les mains avant de regarder Kentaro. Bien que refroidie par tout ça, le désir reste visible sur son visage et ce n'est pas leur petit air débraillé à tous les deux qui pourra leur faire oublier ce qui vient de se passer. Ayant peur qu'il s'approche et lui fasse perdre de nouveau le contrôle, elle tend sa main comme pour le stopper et commence à signer pour éviter que des oreilles indiscrètes découvrent ce qui se passe ici.

- Reste à distance je t'en supplie, je ne veux pas perdre encore le peu de contrôle que j'ai récupéré. Je… Il faut que j'arrive à finir ce shooting d'abord. Ensuite une discussion s'imposera entre toi et moi.

Si ses mots peuvent donner l'impression que c'était une monumentale erreur et qu'elle ne souhaite plus recommencer : son regard dit tout l'inverse. Et c'est à ce dernier qu'il pourra se fier, ainsi qu'à la respiration de la jeune femme qui est haletante. Elle essaie tant bien que mal de ne pas céder à ses pulsions et considérant le temps annoncé par les maquilleuses, elle doit à tout prix se changer. Toujours appuyée sur la porte, elle le fixe avec un air perdu, car elle doit passer près de lui pour récupérer la tenue qu'elle doit porter. Et lui il doit sortir pour qu'elle se change sans que ça dérape. Seulement, quelque soit l'ordre dans lequel ils procèdent, ils devront passer tout près l'un de l'autre. Or Irène sait pertinemment qu'elle n'aura pas suffisamment de volonté pour ne pas l'embrasser ou plus encore. Alors, elle essaie de se persuader que ce qu'elle va faire est une idée qui fonctionnera. Se redressant, elle va combler l'espace qui les sépare et poser un bref instant son regard sur le portant derrière lui. Mais très vite, ses yeux se poseront sur les lèvres de l'humain puis ses yeux envoutants, la faisant déglutir.

- Rien qu'un seul... Et après je me remets au travail. Ok ?

Timidement, elle vient effleurer les lèvres qui la narguaient. Et au prix d'un énorme effort, elle arrive à en rester là. Elle va donc aller juste derrière lui et prendre le fameux portant B.

9
- Vous êtes vraiment parfaite Himiko, merci.

Je m'incline pour la remercier de tous ses efforts depuis le début de cette réunion. Heureusement j'ai vu juste, le dîner n'est pas pour ce soir. Vraiment j'aurai été la première étonnée de l'inverse, seulement comme ne je connais pas du tout mon hôte, vérifier ne faisait de mal à personne. Pendant qu'il m'invite à entrer à l'intérieur, je surprends un curieux échange de regard entre eux. Oh, serait-ce là le classique patron/secrétaire ? L'idée m'amuse alors que je passe la porte sans faire peser mon regard sur eux. Je ne suis pas Ariane ou Nessa, j'ai la politesse de ne pas me mêler de leurs affaires. Une longue discussion s'ensuivra entre nous. Divers points de détails sont soulevés et comme toujours, je vois qu'Himiko est redoutablement efficace. Il a une chance inouïe d'avoir une femme aussi géniale qui travaille pour lui.

Ce qui me laisse un peu perplexe, c'est de voir que j'arrive à être plus détendue en la présence de monsieur Kensley. Nous badinons presque quand vient la fin de notre entrevue. C'est assez rare que j'arrive à être aussi loquace avec une personne aussi importante que lui. Et quand vient l'heure de partir, je salue mon hôte avec professionnalisme avant de suivre sa secrétaire. Le chemin jusqu'au parking se fait en silence, je suis pensive. C'est Himiko qui me sortira de ma rêverie. Son sourire est communicatif, je ne peux m'empêcher d'y répondre par un similaire.

- Alors ? Et bien j'espère que nous serons à la hauteur avec les filles. En tout cas monsieur Kensley a l'air de particulièrement tenir à ce projet, c'est un bon moteur pour nous. Plus quelque chose est important et plus il faut y apporter du soin.

J'attrape la feuille qu'elle me tend et la parcours rapidement. Sans surprise, je constate qu'elle a consigné chaque détail de notre échange. Chose que j'avais aussi faite en prenant des notes sur ma tablette. Je pense qu'il y a quelques doublons dans les informations, mais autrement les deux se complètent parfaitement. A nouveau je ne peux m'empêcher de la féliciter.

- D'accord, je garderai ça à l'esprit. Je vais passer pour une vieille femme qui radote : mais vous êtes fantastique Himiko, vraiment. Monsieur Kensley doit être aux anges avec vous à ses côtés, tout le monde doit surement essayer de vous débaucher je me trompe ?

Je cale précieusement le document dans ma pochette et vérifie l'heure sur ma montre. Ah ouais quand même, il est plus bientôt minuit. Et vu mon absence de fatigue je suis bonne pour passer ma soirée au bureau. Je fais un sourire gêné à la pauvre demoiselle qui me fait face.

- Oula, je constate que je vous ais pris bien assez de votre temps. Encore merci pour tout, j'attends votre appel pour caler le dîner avec monsieur Kensley. J'espère que vous serez des nôtres.

Ne voulant pas l'ennuyer d'avantage, je monte dans ma voiture après une dernière salutation et file au bureau. La nuit sera productive c'est certain.


10
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: mardi 25 juin 2024, 15:15:02 »

Je suis perdue, perdue dans mes sensations, mes sentiments. Tout est flou pour moi. Des gardes du corps j'en ai eus à la pelle et pourtant ça n'a jamais été aussi ambigu avec eux. Kentaro me trouble, beaucoup trop même et j'ai du mal à gérer cette attirance qu'il fait naître chez moi. Je peux au moins me détendre en voyant qu'il ne semble pas enclin à partir. Pendant qu'on nous annonce à travers la porte que la pause sera plus longue que prévue, je soupire de soulagement. Il me faut un maximum de calme pour le moment, ce qui va être compliqué à obtenir maintenant qu'il est assit tout près de moi. Nos jambes viennent même se frôler par moment, déclenchant des rougeurs incontrôlées chez moi.

Comme à chaque fois qu'il signe, je suis presque hypnotisée par ses mains. Bon sang, si je pouvais cesser de les imaginer sur moi ça ne serait pas du luxe ! Sans compter qu'il n'a de cesse de me complimenter, ce qui ajoute à mon trouble. Ne pourrait-il pas être un trou du cul comme ce foutu photographe ? Au moins ce serait plus simple de rester de marbre. On nous interrompt une seconde fois, pour me signaler la nouvelle tenue. Portant B hein ? Oh seigneur, c'est QUOI cet ensemble indécent ? Déjà que ma tenue actuelle frise l'atteinte à la pudeur, celle-ci c'est carrément un appel au viol. Je… je ne vais quand même pas devoir porter ça devant lui quand même ?

Distraite par tout ça je me relève en même temps que lui et là c'est la catastrophe. Nos lèvres s'effleurent brièvement et un long frisson parcourt mon corps. Si ça s'était arrêté là, ça n'aurait été qu'un incident de plus à ajouter à la longue liste de cette journée. Seulement voilà, j'ai envie de plus et j'en ai assez de me retenir. Pour autant je ne me jette pas sur lui comme une morte de faim. Je cherche d'abord son regard et sans le quitter je laisse à nouveau nos lèvres de rencontrer. Incapable de garder les yeux ouverts plus longtemps, je les clos et viens glisser mes bras autour du cou du jeune homme. Mon corps se rapproche doucement du sien jusqu'à ce qu'on ne puisse même plus glisser une feuille de papier entre nous. J'ai chaud, affreusement chaud et c'est entièrement sa faute !

11
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: jeudi 20 juin 2024, 12:31:24 »

Moi qui m'attendais à rester seule après mon coup d'éclat, je constate avec surprise l'arrivée de Kentaro dans ma loge. Quelqu'un peut m'expliquer au nom de quoi je me remets à rougir ? Ça m'agace au plus haut point ! Et pourtant, j'apprécie vraiment qu'il prenne le temps de me couvrir au lieu de me laisser dans mon coin. Malgré mon mutisme, volontaire pour une fois, il ne cesse de communiquer avec moi. Il me donne l'impression de vouloir me changer les idées et ça marche à moitié. Parce qu'une partie du problème c'est lui, je ne sais plus comment agir vis-à-vis de lui et ça me perturbe. Restant dos à lui, je regarde son reflet s'activer dans mon miroir. Ses gestes sont lents et sûrs, le thé est prêt en un battement de cils. Je suis tellement hypnotisée que j'en oublie de prendre la tasse qu'il me tend. Tournée vers lui pour rectifier mon erreur, j'écoute commentaires sur la situation en portant la tasse à mes lèvres. Je la dépose pour signer après qu'il se soit gentiment moqué de ma réaction… volcanique ?

- On ne touche pas à mon staff et on ne traite pas mon garde du corps de domestique. Ce clown je ne le supporte déjà pas de base à m'appeler chérie à tout bout de champ, mais là c'était la goutte d'eau. Je n'allais pas le regarder vous humilier de la sorte… Et non je ne suis pas adorable. 

Par contre je ne sais pas ce qu'il me prend de lui attraper la main au moment où il s'apprête à faire demi-tour. J'ai perdu la tête ou quoi ? De ce fait je retire bien vite mes doigts de sur sa peau, comme si je venais de me brûler.

- Vous… Vous êtes obligé de sortir et rester devant la porte ? Parce que… moi ça ne me dérange pas si vous restez. Tant que ce n'est pas l'autre abruti qui vient me les briser, ça ira. 

Petit mensonge pour éviter qu'il se fasse des idées. Et n'ayant pas du tout le courage d'affronter son regard, je détourne les yeux. Ensuite je prends ma tasse, avant de rejoindre le canapé fissa. M'assoir devrait m'aider à retrouver un semblant de pensées cohérentes. Le peignoir, qui m'arrive au dessus des genoux, dévoile mes jambes quand je les croise. Pensive, je fixe ma tasse et essaie de faire le tri entre mes émotions. J'ai presque peur de relever la tête et de constater qu'il est sorti. Ne pas savoir ce qu'il pense ajoute à mon tourment. C'est hallucinant, pourquoi j'éprouve ce besoin qu'il reste près de moi ? Je ne me sens pourtant pas en danger ici. Alors qu'est ce que ça peut me faire qu'il sorte ou reste hein ?
 

12
Je note que mon hôte n'a pas souhaité expliquer pourquoi il ne fallait pas me dire pour les précédents échecs, mais tant pis. Par contre, il est certain que l'offre qu'ils nous font est alléchante. Ce serait vraiment génial pour mes sœurs qu'elles puissent bénéficier de touts ces avantages. Elles bossent tellement dur depuis le tout premier jour, elles méritent d'avoir cette opportunité autant que n'importe qui. N'ayant rien de plus à ajouter ou demander à ce sujet, je signe le papier qui nous permettra de discuter plus librement. Une fois que c'est acté, je leur fais une proposition qui semble les surprendre. Non pas ce genre là bande de dégénérés ! Je n'ai absolument pas ça en tête, c'est même à des milliers de kilomètre de mes pensées. Certes monsieur Kensley est agréable à regarder, Himiko est charmante en tout point également. Néanmoins je suis là pour le boulot, pas le plaisir. C'est pour ça que j'ai mis en avant le fait que je pouvais leur offrir un premier aperçu de notre travail. J'arrive même à arracher un rire à mon hôte. Pas un rire moqueur, plutôt amusé ? Enjoué ? J'ai du mal à cerner l'émotion en question, surtout avec un tel regard posé sur moi.

- Et bien je l'en remercie. Je ferai en sorte qu'il ne regrette pas d'avoir pensé à nous.

Quand il boit son verre, je tique légèrement. Une odeur me chatouille le nez depuis quelques minutes et l'aspect du liquide me rappelle quelque chose. Seulement je suis incapable de mettre le doigt dessus. Et c'est d'autant plus étonnant que je suis nulle en matière de vin. Alors comment se fait-il que celui-ci me parle ? Je mets de côté mes questions pour me recentrer sur notre échange. Un dîner ? Aujourd'hui ? Hum, ça risque d'être compliqué à gérer.

- Un dîner et bien l'idée enchantera surement les MIRENA, mais… Ce soir ? Si c'est le cas, je ne pourrai pas vous garantir la présence de toutes les filles. Certaines sont parties en déplacement en début de soirée et d'autres sont encore sur des shooting. Comme je vous le disais, nous travaillons parfois très tard. Mais je sais qu'Irène et Ruby pourraient nous rejoindre si votre idée est de faire ça aujourd'hui.

Il est hautement improbable qu'il parle de faire ça dès ce soir, seulement mieux vaut s'en assurer que de passer pour une malpolie. Et puis ainsi, il peut voir à quel point les MIRENA prennent leur métier au sérieux, vu les horaires avancés auxquels elles s'astreignent. Je me permets de finir mon verre d'eau avant de reprendre de plus belle.

- Autrement, n'hésitez pas à me donner vos disponibilités et je ferai ne sorte d'adapter l'agenda de chacune.

Je ne tarde pas à imiter l'adjoint du CEO en me levant également. L'air du dehors me fait quelque peu frissonner, il semblerait que les températures commencent enfin à tomber. Ca va leur permettre de rafraichir leurs bureaux, ce qui sera bénéfique pour leur confort de travail. Instinctivement je croise mes bras pour me réchauffer un peu. Quand je le disais que je suis frileuse, ce n'était pas des paroles en l'air. Ilme semble que nous avons fait le tour du plus important et il ne me reste donc qu'à en savoir plus pour ce diner.
 

13
One Shot / Re : Je ne vous dis pas merci les haters ! [Shun]
« le: mercredi 19 juin 2024, 17:35:18 »

Oui, dans les tabloïds je suis une sainte par rapport à mes sœurs et alors ? Je suis simplement plus pudique et moins portée sur la chose. Enfin… quand un certain jeune homme ne me met pas dans tous mes états. Par contre j'admire Ariane qui arrive à affronter le regard critique des autres sur son corps. Quand on voit les marques de son passé encore présentes sur sa peau, à sa place je serai mortifiée. Même en concert ou shooting elle envoi chier les maquilleuses et menace de procès tout photographe qui voudrait la photoshoper. Je devrai avoir les mêmes qu'elle, mais je suis née vampire et non syrène, je ne garde donc aucune trace extérieures de ce que j'ai pu vivre. Heureusement.

Notre conversation se finira sur ma demande de peignoir. Le décor est prêt plus tôt que prévu, je dois y aller. Et si le monde qui m'entoure ne me fait ni chaud ni froid, malgré ma tenue légère, je vois Kentaro se tendre. J'arrive à entendre des brides de sa conversation avec le staff, ça n'a pas que des désavantage d'être une créature de la nuit. Ainsi ce qui le préoccupe c'est leurs accréditations et il voulait que je le vire ? C'est plutôt ces baltringues que je devrai congédier à coup de pied au cul ! Lui il fait très bien son boulot, un peu trop même. Parce que quand il choppe le photographe comme la sous merde qu'il est je suis obligée de m'interposer physiquement. Je suis menue, petite, mais mon aura reste terrifiante quand la colère m'assaille. En fait je coupe court à toute protestation d'un regard de glace. Le premier qui fait mine de bouger aura un CV à déposer dans l'heure.

Dans mon dos j'entends des pas et sens l'autre bouffon me frôler volontairement. Rah je déteste bosser avec ce porc. Frustrée de cette situation entre Kentaro et moi, ainsi que par l'autre crétin qui en rajoute une couche, je me mets en place. Mon peignoir fini entre les mains d'une maquilleuse et commence alors la torture du shooting. Du coin de l'œil je souris à mon garde du corps qui me fait signe. La paix, qu'il m'apporte avec son geste rassurant, est vite remplacée par une rage indescriptible. Mon domestique ?! Il est sérieux ce connard ? Je vais me le faire et pas dans le sens où il l'espère ! Pendant les trente premières minutes, je subis sans broncher. Puis je fais signe à une des maquilleuses qui sait signer de bien vouloir traduire ce que je dis. Son visage change de couleur et elle refuse d'un signe de tête. Je hausse un sourcil et fait un sourire en coin à Kentaro et signe pour qu'il puisse lui-même balancer ma pique à ce con de photographe.

- Comment voulez-vous que je puisse avoir envie d'allumer qui que ce soit avec votre tronche de singe qui s'agite sans cesse devant moi ?  

Je sais qu'il ne peut rien me répondre, parce que si je pars les filles ne mettront pas un pied ici. Notre solidarité sans faille est bien connue dans le monde du divertissement. Tout comme ma profonde aversion pour les cons pédants dans son genre. Je ne fais que dire tout haut ce que le staff tout entier pense tout bas.

- Vous savez ce qui m'aiderait ? Que vous la fermiez une bonne fois pour toute. Et on va faire simple : vous ne lui manquez plus de respect ou je me casse c'est clair ?! En fait non, vous arrêtez d'emmerder tout le monde avec votre air suffisant !  

Une fois cette parenthèse close je demande une pause de quinze minutes sinon je vais le gifler ! Arrivée dans ma loge la porte reste ouverte et je pousse un cri de frustration. Main appuyées sur la tablette de mon miroir je fixe mon reflet. Toute cette histoire me prend la tête, je ne sais plus quoi penser. Pendant tout le shooting j'ai eus un mal de chien à me concentrer, mon regard allait toujours vers lui. Quand on me demandait de vouloir séduire mon amant c'est son image qui s'est imposée à mon esprit. Qu'est ce qui m'arrive ?
 

14
Des rafraichissements, qui sont les bienvenus, lui sont proposés. Et n'étant pas très friande d'alcool, Mei se contentera de tourner à l'eau. De toute façon, elle ne tient pas la route dès qu'elle opte pour ce genre de breuvage. Il serait donc de bon ton qu'elle évite de créer un incident parce qu'elle est ivre. En revanche, la pause verbale de la jolie traductrice lui fait tourner la tête vers elle. Avant même qu'elle ait pu demander s'il y a un problème, une petite joute s'instaure entre elle et son patron. A en juger par le sourire de ce dernier, il a dû dire quelque chose de taquin. Et Mei a du mal à ne pas sourire en voyant les trois langues utilisées pour le "chamaillerie". Elle ne serait donc pas la seule à devoir gérer ce genre de petits tracas ? Ca a le don de la consoler un peu.

Peu à peu la discussion reprend le chemin prévu. L'adjoint du CEO lui explique comment est né le projet et cette histoire trouve écho chez Mei. Comment ne pas comprendre l'importance de ce genre d'hommage ? Elle qui ne vit que pour que ses chipies adorées puissent s'épanouir. D'ailleurs elle arrive même à savoir pourquoi on les a mandatées. Alors comme ça Black Swann est au cœur de cette histoire ? C'est un des rares morceaux auquel la polymorphe a activement participé. Il y en a toujours un par album, c'est la façon qu'ont ses sœurs de l'intégrer à leur musique. Voir qu'il a même sut susciter l'intérêt d'un homme aussi important l'étonne malgré tout. Mais c'est avant tout une piste intéressante sur ce qu'ils peuvent attendre d'elles. Et là, vient sur le tapis le sujet de K.P.Spon, évidemment qu'elle connait. Impossible de faire partie de cette industrie sans en avoir entendu parler un millier de fois. Elle hoche doucement la tête et répond par la positive à Himiko.

- Bien sûr, Kitano Production Sponsorship est sur les lèvres de tout artiste qui se respecte. Beaucoup seraient près à vendre leur âme pour ne serait ce que toucher du doigts cette opportunité.

Bon, jamais les filles n'en n'arriveraient là. Elles ont assez de succès à leurs yeux et ne sont pas du genre à vendre père et mère pour réussir. En revanche il est certain qu'elles ne diront pas non à une telle chance, il faudrait être complètement frappé ! Ce qu'elle assure à ses hôtes.

- Il est de notoriété publique qu'il faudrait être fou pour refuser. Surtout quand on sait à quel point c'est avantageux pour les artistes qui ont cette chance.

Sont alors posé différents papiers devant elle. Le premier, présenté comme un accord de confidentialité se retrouve vite entre les doigts fins de la productrice. Elle attend cependant qu'Himiko finisse de parler avant de le parcourir. Question de politesse. La dernière partie n'échappe pas à Mei, qui sourit avec une pointe d'amusement quand il souligne qu'il ne fallait pas le lui dire.

- Why shouldn't I know, Mr Kensley ?

Elle reporte toute son attention sur ses deux interlocuteurs et cache son choc en entendant le cachet qu'ils sont prêts à mettre. Si le fait que bien d'autres avant elles ont échoués ne lui faut pas peur, la coquette somme à la clef la prend de court. Ok les filles et elles sont à l'abri du besoin, mais l'offre reste largement au dessus de leurs moyens actuels. Enfin surtout les royalties, vu que les productions de cette entreprise sont connues pour être à chaque fois des succès… ca représente une somme astronomique.

- Effectivement… je dois avouer que je ne m'attendais pas à une aussi grande générosité. Je me dis qu'à ce stade mes mots vont commencer à devenir superflus et qu'il sera bien plus parlant de laisser s'exprimer la créativité des MIRENA. Mais avant toute chose… Si vous me permettez une minute de lecture.

Ayant toujours été une lectrice rapide, Mei met à peine une minute à lire et déchiffrer à la perfection le document de confidentialité. Tout est en règle, pas de clauses abusives à déplorer. Alors elle attrape rapidement de quoi signer et repose le papier devant elle avec un sourire entendu.

- Voilà, maintenant nous pouvons continuer à discuter en toute tranquillité. Je disais donc, je comprends tout à fais votre désir de trouver l'artiste qui sublimera cette création. Si l'opportunité nous est effectivement donnée, nous ferons en sorte de ne pas vous faire perdre votre temps inutilement… Sans pour autant vous rendre un travail bâclé ça va de soit. Si je peux avoir déjà quelques informations supplémentaires, je pourrai déjà vous montrer une ébauche. Bien que je ne sois pas la plus douée pour cela.

La proposition peut surprendre, mais Mei sait qu'elle a quelques cartes à jouer en agissant ainsi.

15
La productrice n'a pas à attendre trop longtemps qu'on vienne la chercher. La chaleur qui règne dans les locaux l'indispose, sans pour autant qu'elle soit à l'agonie. Heureusement pour elle, elle est plutôt frileuse de nature et son tailleur reste fin et léger. Poliment, elle se relève pour saluer la demoiselle qui lui fait face et lui sourit.

- Enchantée miss Himiko, je vous remercier d'avance pour l'aide précieuse que vous allez apporter dans cette discussion. Je maitrise quelques langues dont l'anglais, seulement je pense que mon niveau aurait été terriblement insuffisant pour cette entrevue. Et merci de veiller à mon confort comme vous le faites.

Aucune honte à avouer cette faiblesse, la jeune femme n'est pas parfaite et n'a jamais prétendu l'être. Par contre il est sûr que, si cette collaboration aboutie, elle fera son maximum pour s'améliorer et effacer la barrière de la langue. Alors qu'elles avancent, seul le bruit de leurs talons résonne dans le couloir. En revanche, une fois dans le bureau, un discret bruit de feuille attire leur attention. L'air qui s'engouffre par les fenêtres les a faites s'envoler dans plusieurs recoins. Alors que Himiko s'affaire à les ramasser, Mei ne reste pas les bras ballants. Elle se penche à son tour et l'aide à tout récupérer avec un fin sourire, à ses yeux c'est la moindre des choses. L'assistante de monsieur Kensley semble vouloir clarifier les choses sur l'état de la pièce. Attentive, la polymorphe l'écoute et tient à vite la tranquilliser à ce sujet.

- Vous faites face à un impondérable et je peux tout à fait le comprendre. Surtout que je constate, une fois de plus, que vous avez fait passer mes intérêts avant les vôtres. C'est une manière de faire fort appréciable.

Finalement elles atteignent la terrasse et pour la première fois Mei peut voir ce fameux Hadrian Kinsley de près. Le premier mot qui lui vient à l'esprit pour le décrire c'est charismatique. Il ne fait aucun doute que son interlocuteur doit réussir à en impressionner plus d'un avec cette aura prestigieuse. Serrant la main tendue, elle commence par lui répondre en anglais par respect pour son hôte et la traductrice.

- Mr Kinsley, it's an honour to meet you. The schedule wasn't a problem for me, I'm used to working late.

Pour le reste, elle devra malheureusement déranger Himiko. Et ce même si ça la contrarie de l'importuner, tout parce qu'elle n'a pas assez potassé son anglais. Dossier et tablette toujours en main, elle se permet de contempler un instant le paysage.

- C'est vraiment un endroit agréable pour discuter affaires, je vous remercie de m'avoir épargné la chaleur du bureau. 

La jeune femme aux cheveux noirs ne s'installe qu'une fois qu'on l'invite à le faire. N'étant pas dans son environnement elle ne se permet aucune marque de familiarité, ça serait inconvenant à son sens. Une fois les politesses échangées ils peuvent aborder le sujet principal de cette "réunion". La participation des MIRENA à la bande originale du film d'animation "Le Château Volant" est un projet qui lui tient à cœur. Il peut facilement le voir dans sa façon d'en parler, alors que pour le moment elle ne fait que reprendre des bases de leurs précédents échanges. A savoir qu'il serait question de la bande originale plus quelques autres chansons. Une véritable passion pour ce projet se dégage d'elle.

- Si je peux me permettre, y a-t-il une raison qui vous a fait penser aux MIRENA ? J'avoue que je suis un peu curieuse.

Ca eut paraître contreproductif ce genre de question, pourtant l'intérêt est de voir les points forts qu'ils ont déjà repéré chez ses sœurs. Elle n'aura plus qu'à mettre le reste en avant, plutôt que de reprendre ce qu'ils savent déjà.

Pages: [1] 2