Centre-ville de Seikusu / Re : BO : ou guide de la Bonne Opportunité [Hadrian Kensley/Em']
« le: samedi 14 décembre 2024, 02:23:17 »– Alors, mais, pas du tout, je suis absolument pas torchée !
Alors, j’avoue que de dire cette phrase, et ce malgré le fait que je viens de me planter la gueule dans le canapé, ne persuaderait même pas un mioche, mais j’vais quand même pas laisser une cruche me prendre pour un c…
Okay, sacrée paire de seins qu’elle a là, d’ailleurs. Oh mon Dieu, son lycée a dû être in-fer-nal. Oh, ouais, carrément. Et avec cette tenue ? Pfouah ! J’te parie qu’elle peut réussir juste en rapportant un café à la bonne personne et en se penchant assez bas pour ramasser un crayon !
– Purée, faites qu’elle ne soit pas malade avec tout ce que vous avez ingurgité.
Ah merde, j’ai pas fait attention. J’ai rien écouté. En même temps, ses loches me fixent, ce serait impoli de ne pas lui rendre la pareille. Okay, concentre-toi, ma grande, lève la tê—Non, pas trop haut ! Plus bas, plus bas, plus b—ah, voilà, bonne hauteur. À la hauteur des yeux. Et garde le contact visuel. Souris. Allez, un petit sourire, du genre pas trop creepy, pas trop… Gneeeeh, si le reflet dans le miroir est une bonne indication, j’crois que je devrais peut-être laisser tomber l’effort.
- Puis-je te demander comme vous vous êtes rencontré avec les filles ? Tu dis être une groupie, mais je m'étonne de ne pas me rappeler de ton visage. Ca veut donc dire que tu n'es pas venue aux dédicaces, c'est un peu étrange pour une fan qui se laisse cribler de signatures comme ça.
– Gné ? Moi ? Oh, bah, j’ai r’connu Nessa, moi ! Elle traine dans l’même bar qu’moi ! Et pis, les verres s’enchainent, elle appelle les keupines, les keupines viennent, on picole, et après, on picole, et après, on picole encore, et puis après, y’a la Bettie qui dit qu’on peut rire encore chez elles, donc moi, j’viens avec, parce que j’ai super super envie d’continuer ! Donc les autres sont revenues, on est revenu ici, et on a picolé, on a joué à la bouteille, et à Signer le Cul d’Em. Alors, j’ai beaucoup perdu.
Je m’arrête un peu, et je la regarde dans les yeux un moment, puis je souris encore, avant de me pencher sur elle, et j’lui fait un petit snif snif.
– Héééé, ça sent l’bureau d’riche, ça, m’dame !
Je passe par-dessus le canapé avec une petite roulade, non sans me péter la jambe sur la table du salon. Le son, mon Dieu, le son de mon pied, le gros « BOUM », j’peux juste pas. J’peux pas m’empêcher de rire. Je ris, et je ris, et je ris, tout en essayant tant bien que mal de remonter sur ce putain d’canapé qui m’échappe. Donc, je laisse tomber, et je roule, jusqu’à me retrouver devant la meuf qui s’est pointé, la gueule sur ses genoux. J’essaie de lever les yeux, mais ma tête est trop lourde, donc je regarde plutôt son nombril.
– Et toiiii ? D’où tu viens ? Rencard ? Oh ! Oh ! Est-ce qu’il est beau et fort et grand ?
Franchement, je ne m’explique même pas ma fascination soudaine pour la vie sexuelle d’une meuf que je viens de croiser, mais objectivement, je crois que c’est l’alcool.
Je donne un petit coup de nez, je renifle l’air, et je devine, à l’absence d’odeur suspecte ou particulière, que madame a été fort sobre et bien comme il faut ce soir. NULLE !
Je fais même plus gaffe à ce qu’elle dit, d’une part parce que je m’en fous, et de l’autre, parce que j’essaie de comprendre comment une nana aussi mims qu’elle a pu réussir à passer une soirée sans se faire tringler comme il faut. Non pas que faut forcément que les gens baisent, mais c’est Seikusu, quoi ! C’est marqué dans le nom ! Le quartier chaud de la ville, c’est presque l’INTÉGRALITÉ de cette putain de ville, et c’est pas un accident.
Je parviens à arquer la nuque et lever les yeux vers les siens et de croiser son regard.
– Téhéhéhé ! On t’a déjà dit que tu es mims ? Tu veux un baiser, chérie ? ♥